Top 10 Films selon Ian Vives

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J’eus le plus grand enchaînement d'émotions de ma vie, en un court laps de temps, lors de mon premier visionnage de ce film. Et encore aujourd'hui j'entretiens une affinité particulière avec celui-ci. C'est dingue comme le cadre d'une fiction peut vous faire voyager, stimuler votre imaginaire ou encore vous faire rêver éveillé.
Maîtrisant parfaitement le mélange de ton tragi-comique, Bong Joon-Ho m’avait réduit à une bonne vieille position latérale de sécurité face au constat du désespoir qu’il dresse. Ce film est une merveille de polar, renouvelant le genre en se focalisant très efficacement sur ses codes - en ne les suivant justement pas - ce qui constitue un tour de force.
La musique de Tarō Iwashiro est imprégnée d’une mélancolie des plus larmoyante, une des plus belles mélodies (en parlant de la piste "memories of the night") que j’ai pu entendre dans ma vie, et c’est les larmes aux yeux que je redécouvre inlassablement ce chef-d’œuvre d’épopée policière minimaliste et vertigineux de justesse, sachant qu’en plus le film s’inspire de faits réels et nouveaux dans une Corée du Sud au contexte politique instable.
PS : Au passage j’adore la VF, bénéficiant d’un de mes acteurs de doublage préféré qu’est Damien Boisseau.

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Pour moi le meilleur film de Tarantino. Entre les fins dialogues servant une tension remarquable, la brochette d'acteur hauts en couleurs, le style tarantinesque plutôt en retrait (et ça fait du bien) mais pourtant là, et l'intention puisant intelligemment dans les westerns/thrillers en huis-clos, mais surtout de "The Thing" de Carpenter (qui lui s'inspire de la nouvelle "Les Montagnes Hallucinés" de Lovecraft) dont l'horreur cosmique fait encore frémir quelque-uns d'entre nous, le film bénéficie d'un dosage parfait et nullement bâtard (ce qui peut être reproché à certains Tarantino).

L'ambiance de ce film mais... putain je... j'arrive pas à y croire. Le cadre est si subtilement et ingénieusement posé, en plus de la maestria d'Ennio Morricone qui accompagne le tout, l'immersion et la projection et TOTALE.

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J'aime le cinéma de Christopher Nolan. C'est presque rabaissant de dire ça aux yeux des "vrais" cinéphiles puisqu'il est devenu une bête de foire populaire, pourtant je l'aime beaucoup. Et j'aime son Memento principalement parce que c'est le film qui m'as introduit, inconsciemment, au monde merveilleux de la cinéphilie.
Imaginez un gosse détaché de 10 piges, plutôt timide et surtout assez naïf, devant la télévision, une après-midi d'été ensoleillé. Il tombe, en zappant sans réelles convictions (parce que déjà à l'époque il savait que la télé c'est pourri), sur un film déjà commencé depuis quelques minutes. Ce film c'est Memento. Un gosse de 10 ans devant Memento, alors que les seuls trucs un peu profond qu'il ai vu à cette époque c'étaient quelques Pixars et les Spiderman de Raimi. Il ne démêle pas grand chose évidement. Pourtant il est subjugué, hypnotisé, bouche-bée, irrésistiblement attiré par l'ovni balancé au visage.
Il y avait le père juste à côté sur son ordinateur, qui avait entraperçu le film de loin et qui disait: "t'as vu, c'est compliqué hein... on y comprend rien".
Ce n'était en rien une révélation ce jour-là, pas du tout. Je ne me suis pas découvert une passion comme ça. Mais ce film avait travaillé mon imaginaire. C'est ce que je me suis rendu compte plus tard, en le reregardant à plusieurs reprises. Et maintenant je crois que j'ai compris : c'est le film qui m'a appris à m'impliquer au niveau d'une oeuvre, d'un message, d'une proposition. Une qualité qui, sans me vanté, se constate de plus en plus rare chez nos nouvelles générations (merci Netflix et ta politique de surconsommation. Je suis pas né à la bonne époque...). Donc voilà, merci Nolan. Quand je regarde ton film, je vibre.

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Un chef-d'oeuvre.
Toutes les intentions et les partis-pris de ce film sont selon moi quasi parfait, et ensemble forme ce chef-d'oeuvre qu'est Prisoners.
Tout est là pour être transcendant, pour nous faire rêver éveillé : le scénario excellemment bien écrit d'Aaon Guzikowski, doté d'une puissance dramatique inouï, le parti-pris de Villeneuve de filmer constament les personnage en train de se déplacer ou de réflechir, passer d'un bout à l'autre du cadre, ou encore la photographie du grand maître Roger Deakins jouant sur l'obscurité oppressante et le caractère pesant des nuages et de la pluie, tous ces éléments donnent cette impression que les personnages évoluent dans une prison à ciel ouvert, une sorte de huis-clos invisble, spirituel. Ajouté à cela la musique majestueuse de Jóhann Jóhannsson et le jeu des acteurs bouleversant, notamment du duo Gyllenhaal/Jackman : tout est absolument de parfait.
Fort de toutes ces collaboration qui m’ont passionné (je suis personnellement un gros fan des créations de Jóhannsson, Deakins et Jack Gyllenhaal, sans exagérer), Villeneuve compose ici un thriller haletant et vertigineux, un représentant légitime du polar forçant l'admiration, un des plus juste dans sa composition rythmique et scénique. Un film que je considère pour ma part comme un classique du genre, et même un classique tout court.

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Alors voilà, je me considère comme étant un très grand adorateur du travail du célèbre Miyazaki. Il fait parti de ces artistes plutôt constant dans leur travail, possédant de multiples facettes.
Personnellement j'arrive à reconnaître plusieurs personnalités dans l'oeuvre du grand maître : celui qui parle à travers des images, avec un style très japonais (le poète japonais comme j'aime le surnommer) ; celui qui parle de politique (de la guerre ou de l'écologie plus précisément) ; et celui qui parle aux enfant, en se lâchant et se projetant à travers l'insouciance et la pureté de l'enfance (le grand enfant, ou le grand fou comme on pourrait le surnommer). Evidemment c'est facile pour tout le monde de s'y retrouver, et chacun à ses préférence (je suis personnellement moins fan du politique, souvent maladroit et peu pertinent à mon goût, notamment pour Mononoké).
C'est là que Ponyo est un tour de force, avec un dosage quasi parfait du poète et du grand enfant, rendant le message écologique totalement digeste, servit de couleurs et d'idées simplement magnifique. Je trouve que c'est le plus beau Miyazaki, dans tout les sens du terme.