Top 10 Films selon Willgraham

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Un film si rare et si beau qu'il ressemble à une cicatrice dont on ne parle pas.
"Parce que moi je rêve, moi je ne suis pas fou".
"Un jour je pointerai le canon du fusil sur ma tête, et j'éparpillerai ma pensée et tous mes mots sur le mur."
"Léolo est une sorte d"autobiographie mensongère".
Jean-Claude Lauzon (1953-1997)

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Un chef d'oeuvre des années 80, vu la première fois à 12 ans en vhs de vidéo-club. J'ai adoré à cet âge. Je le revois 1 fois par an, sans aucune lassitude, pas même une once d'usure...le film de George Miller étant bien plus qu'un grand prix d'Avoriaz, avec plein de cascades démentielles et un scénario digne d'un timbre poste.
Je ne trouve pas non plus que ce soit juste un film d'action vieillot, reflétant le vide artistique hollywoodien d'une époque. C'était pourtant désormais clair que l'Australie créait son propre cinéma...
Mad Max 2 nous explique le sens de l'existence, questionne de façon punk nos choix et nos regrets; nos erreurs et nos mensonges. Pour survivre dans ce monde: quels sacrifices doit-on faire ?
Se demander enfin, est-ce que je suis encore un être humain ?
Un film profondément philosophique.
En 2015, Mad Max: Fury Road viendra nous confirmer le génie de George Miller. Il était temps.

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Une palme d'or à Cannes pour un Scorsese profond et dérangeant, avec en plus un scénario écrit par un Paul Schrader à son apogée.
Vous vous demandez pourquoi il n'y a pas d'oeuvre notable s'inspirant d'Albert Camus et de son "Etranger", poussant son roc de pierre et devenant Sisyphe ?
"C'est à moi que tu parles ?..."
Sans Bible, mais en présence de Martin Scorsese, la notion de rédemption vous défonce le cortex.

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En 1969, Peckinpah fait éclater le western américain. Anti-héros vieillissants, guerre du Vietnam en arrière-plan, braquages, trahison du meilleur ami, chasse à l'homme et fuite au Mexique. Ce dernier est déjà une zone de non-droit où les enfants (soldats) meurent. "La Horde Sauvage" va s'y éteindre dans une sorte de suicide, tel un dernier sacrifice.
Les cris, les geysers de sang au ralenti, les balles de mitrailleuses qui trucident à tout-va, c'est bien la mort d'une époque et du western américain, encore bien conservateur.
Reste cette question fondamentale de "l'Honneur" chez Peckinpah. Comme le souligne si bien Kathryn Bigelow, qui lorsqu'elle était une jeune artiste-peintre, ressentit "La Horde Sauvage" comme si les "Désastres de la guerre", gravés par Goya, prenaient vie devant ses yeux.
Vous pensez que le vieux Sam était un peu réac ? Ce n'est pas mon problème...

"Même les pires d'entre nous veulent redevenir des enfants"...

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Le film testament d'un génie qui voulait réaliser Stalingrad.
À la place nous avons eu le truc de notre Jean-Jacques Annaud, avec d'excellents acteurs mal dirigés. Ce qui relève de la performance ou des Razzie Awards avec Ed Harris, Jude Law et Rachel Weisz au casting...
Quand Sergio Leone est mort, j'ai pleuré. Et même si j'étais encore jeune et un peu con, j'ai aussi pleuré la mort de Sam Peckinpah. En solo.
Mes parents n'ont pas compris. Moi non plus à l'époque...

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"Une gamine de 10 ans a survécu sur cette planète, Hudson !!"
"There are some places in the universe you don't go alone".

En 2021, je trouve que la franchise Alien se porte plutôt bien. 3 films de sir Ridley Scott, avec un premier opus fondateur mais peut-être un peu surestimé.
Ses récents "Prometheus" et "Alien:Covenant" restent intéressants, mais bourrés d'aberrations scénaristiques et de tonalités divergentes (gore, Sf parano, question de l' I.A abordée par un gamin de 12 ans)...
Le 3 est à mon sens une anomalie hollywoodienne particulièrement sombre, voire nihiliste. Définitivement, un grand film malade. Je remercie David Fincher d'avoir quand même fait carrière par la suite...
Avec "Abyss", "Terminator 2, le Jugement Dernier", sans oublier les événements historiques que sont "Titanic" et "Avatar", James Cameron est vraiment devenu le maître du monde. Vous êtes étonnés ?
Dommage finalement que ce gentil bourrin (très à la mode à l'époque), notre cher Jean-Pierre Jeunet, nous ait livré un opus 4 bordélique, laid et idiot.

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Une parabole géniale de maître John, qui reste toujours aussi effrayante et pertinente sur les Etats-Unis, avec quand même presque 40 ans au compteur. Revoyez "Assault on the Precint 13" et vous comprendrez encore mieux le génie visionnaire de John Carpenter.
...

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Parce qu'Abel Ferrara n'était pas qu'un toxicomane hirsute, ou ce mec pénible à fond dans ses délires italiens new-age. Avec "The King of New York", le polar devient cet opéra baroque et violent écrit par un Shakespeare sous coke.
Voir ces plans urbains crépusculaires avec le grand Walken seul dans un taxi, grièvement blessé, et puis mourir à notre tour en paix, parce que c'est vraiment magnifique ...

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Je pense que Stanley Kubrick était misanthrope. Sa vision du Vietnam est définitive. Il y avait eu "Les Sentiers de la Gloire", il ne faut pas donc pas vous attendre à une version reliftée du conflit U.S.A-Vietnam, sans même ce final héroïque qui gâchait un peu "Platoon".
"Prendre conscience de ce qui est atroce et en rire, c'est alors devenir maître de ce qui est atroce" écrivait le jeune Eugène Ionesco. C'est brillant et juste, il ne vous reste plus qu'à y arriver.

"C'est ma bite, c'est mon fusil, j'aime mon pays et la vierge Marie !!". Chant des Marines.

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Va et regarde.