Top 10 Films selon Benoit Mercier

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Pas très original, mais c'est un des films qui m'a fait vraiment aimer le cinéma. Et le fait qu'il ait été primé à Cannes nous donnait l'impression qu'on pouvait faire du "cinéma de pop culture" et être reconnu par le milieu.

C'est aussi probablement un des premiers films que j'ai vus en VOST (à l'époque, mis à part C+ à des heures pas possibles et certaines VHS du commerce qu'on ne trouvait que dans un rayon spécialisé à la Fnac, ça n'existait pas), ce qui m'a donné encore plus envie d'en voir d'autres.

Annotation :

Ce film a été une énorme claque pour moi à l'époque. Le visuel, les acteurs, l'ambiance Noire, tout était réuni pour faire de ce film un futur grand classique.

Et ce film a confirmé une chose : plus que Tarantino, mon réalisateur fétiche était en fait Robert Rodriguez. Même si c'est probablement le seul de ses films que je mettrai dans un top cinéma "classique".

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Je suis un grand fan de James Ellroy, mais seul le film de Curtis Hanson a rendu véritablement hommage à la plume grandiloquente du Maître (de toute façon, le Dahlia Noir de De Palma n'a jamais existé). Ce film est une vraie leçon d'adaptation de romans, car même s'il n'est pas aussi formidable que le livre, ce film a su garder la quintessence des mots pour en faire une véritable oeuvre de cinéma, à la fois en hommage au genre et en hommage au bouquin.
Et puis le casting est tellement parfait qu'on ne peut plus imaginer personne d'autre à chaque fois qu'on relit le livre.

Annotation :

J'éprouve une véritable fascination pour le premier film de Sofia Coppola. Je ne sais pas si c'est la B.O composée par Air (et que j'ai écoutée en boucle bien avant d'avoir vu le film), la photo très seventies et très éthérée ou le fait que c'est le film qui a fait naître en moi une vénération quasi-mystique pour Kirsten Dunst, mais je suis toujours profondément marqué à chaque visionnage.

Mais c'est aussi peut-être parce qu'il est très bon, tout simplement.

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J'ai longtemps eu une admiration sans borne pour Tim Burton (jusqu'à ce le renie quasiment après avoir vu Sweeney Todd, mais c'est une autre histoire), même si j'ai toujours considéré que ce n'était pas forcément un grand technicien du cinéma. Exception faite de deux films : Big Fish et Ed Wood. J'aurais pu choisir le premier pour ce top, mais j'ai une histoire personnelle avec le second que je ne pouvais décemment cacher.
Donc pour faire court : un grand sujet + un grand Johnny Depp accompagné d'un grand Martin Landau + un véritable amour sincère de la part de Burton = un grand film.

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Je voulais un film de David Fincher dans ce top, car c'est un réalisateur qui a toujours le chic pour proposer de grands films même lorsqu'on pourrait les considérer comme "moins iconiques" (Zodiac ou Social Network sont un excellent exemple). Mais dans le lot, seuls Se7en et Fight Club sont réellement au-dessus du lot.
Même si je pense que Fight Club est plus abouti, je choisis l'autre car : c'est d'abord une oeuvre originale, le duo Pitt/Freeman restera probablement un des plus grands de l'histoire du cinéma policier, le sujet est abordé comme un opéra lyrique, sans fausse note, la fin du film est diabolique. Un véritable coup de poing au foie à l'époque, mais il fait toujours son effet aujourd'hui.

Annotation :

Un véritable film culte. Un conte philosophique qui devrait être enseigné en Terminale à la place de Kant et Descartes. Le duo Bill Murray / Andie McDowell est terriblement efficace , même si le véritable personnage principal du film reste la ville de Punxsutawney (en une fois).

Une idée simple pour un film qu'on ne fait qu'une fois dans sa vie. D'ailleurs, le regretté Harold Ramis n'aura jamais retrouvé la formule magique qui aura fait le sel de ce film.

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Un des plus grands films d'horreur de tous les temps, dans lequel la terreur ne dure finalement que 45 minutes et qui ne verse quasiment aucune goutte de sang. Le mythe né d'une créature insaisissable, implacable et inarrêtable dans ce qu'il y a de plus pur, avec le design inimitable de Giger.

Même si les 3 suites canoniques (j'oublie les ratés Prometheus et Covenant) auront chacune leurs qualités, celui-ci a posé les bases d'un cinéma horrifiques basés plus sur les non-dits et les non-montrés qu'on ne reverra probablement plus jamais à ce niveau.

Annotation :

Même s'il a incontestablement vieilli (c'est d'autant plus flagrant à la vision de la série Hannibal, bien plus moderne et la performance de Mikkelsen ferait presque passer Hopkins pour un sombre pantin cabotineur) et est marqué du sceau des années 1990, le Silence des Agneaux reste incontournable pour ce qu'il a apporté au cinéma et aux films de serial killers en particulier (parfois poussé jusqu'à la mauvaise parodie, preuve qu'il était bien un précurseur). Il restera quand même un classique du genre.

Annotation :

Au-delà de sa durée qui frôle la pulsion suicidaire, c'est surtout son montage que je trouve assez incroyable. Arriver à enfiler les performances d'acteurs les unes à la suite des autres dans une farandole de grands moments de cinéma, c'était une gageure qu'il n'était pas évident d'espérer de prime abord. Et puis, cela reste probablement le plus grand rôle de Tom Cruise (et ça parce qu'il s'approche sûrement de sa propre vie).

Ajoutons à cela une B.O exceptionnelle composée en partie par Aimee Mann, avec quelques tubes de Supertramp, et vous avez un film fascinant même si imparfait.