Top 10 Films selon Philutopia

Annotation :

Je découvrais ce film par hasard, non initié que j'étais à l'univers de Tim Burton. Fatalement, j'étais passé à côté de ce chef-d'oeuvre, cherchant à démêler le vrai du faux dans la vie d'Edward Bloom.
Ce n'est qu'en le regardant pour la seconde fois et le découvrant véritablement pour la première fois que j'ai compris que cette question n'avait aucune importance. Dans ce périple onirique, fiction et réalité se mêlent au niveau d'une frontière qu'il est difficile de suivre.
Ici, le réel se compose et se désagrège tout à la fois, au moment même où les fils de la fiction s'intègrent au tissu de la vérité.
Cette (con)fusion nous donne accès à toute la richesse de l'imagination et, c'est certainement le principal, au bonheur de la voir en pleine effervescence.

Annotation :

Tout dans ce film donne matière à se délecter. C'est une liqueur de Tim Burton...

Annotation :

Oui c'est niais, c'est prévisible, voire un tantinet cliché. Mais c'est beau ! Et qu'est-ce que c'est beau ! Tant pour les yeux que pour les oreilles. Ce conte (ou plutôt cette fable comme le dit clairement le titre) est un véritable moment d'évasion. C'est vérifié et ça fonctionne toujours aussi bien.

Annotation :

La première fois était magique ; malheureusement elle est et restera unique ! J'aimerais pouvoir découvrir ce film pour la première fois, avoir à nouveau cette surprise qui survient à la fin du film et qui fait naître l'incompréhension. Incompréhension qui ne cesse de grandir et ne disparaît pas au fil des visionnages successifs.
Mulholland Drive c'est l'enregistrement d'une caméra directement branchée sur un esprit au commande d'un rêve. Spectateur, on se laisse guider dans un environnment qui nous paraît tout à fait normal jusqu'au réveil et au moment de prendre conscience de l'étrangeté de cette experience.
On tente de comprendre, de saisir le sens mais on se rend compte qu'on en sait encore moins qu'avant, tant nos certitudes tombent les unes après les autres.
Betty Elms ou Diane Selwyn, rêve ou réalité, à nouveau la réponse n'a que peu d'importance tant la question n'a, elle, que peu de pertinence devant la fascination que produit ce troublant spectacle.

Annotation :

Quand le vide spatial devient la scène d'un ballet planétaire orchestré par les orgues d'Hans Zimmer ...
Jamais je n'ai vécu une séance de cinéma si intense ! J'en frissonne encore !
Blockbuster américain de génie (non ce n'est pas un oxymore), il n'est ni trop mélodramatique pour être dégoulinant de romantisme, ni trop scientifique pour être soporifique. Il est dosé à la perfection si bien que l'alliance des images et de la musique est telle que l'on se retrouve tout entier immergé dans l'infini, sublime et tout puissant. Un seul exutoire : laisser couler ces larmes qui ont rempli nos yeux devant ce spectacle grandiose de beauté et d'émotions. J'ai goûté je crois, lors de cette séance, à cette expérience kantienne de l'art. L'harmonie des facultés lorsque le beau nous envahit tout entier à tel point qu'on le ressent dans la dimension sensible, sensuelle même et non plus seulement spirituelle.

Annotation :

Je résumerais ce film par : "Et si ... ?"
ATTENTION : Éternels indécis, ce film ne fera qu’entériner votre problème.

Quelle folle et géniale idée que d'explorer cette dimension intangible du temps ! Si on se met à toucher à tous les boutons, à entrevoir toutes les possibilités, ne serait-ce que douter des plus petites décisions, on imagine rapidement le nombre infini de vies plus ou moins différentes qui auraient pu être la nôtre. Mais qu'en diriez-vous de toutes les vivre ?

La musique est une splendeur : la BO un bijou et les citations musicales d'une justesse incomparable. Que dire des images ?
J'admire la richesse de ce film qui me saute à l'esprit, très souvent, dans de nombreuses activités, aussi banales soient elles.

Annotation :

Un jour on se réveille et on se rend compte que depuis toutes ces années on est passé à côté, on a perdu du temps. Exister ce n'est pas vivre. Vivre c'est goûter à la liberté, s'affranchir de la condition pour embrasser le hasard de la contingence. Dans ce film, on suit Thelma et Louise qui crient à la vie et à la liberté, crachent à la figure d'un destin patriarcal et décident alors de vivre leur existence en quelques jours seulement et saisissent de leurs deux mains la liberté au prix pourtant de leur existence.
Ce sont de merveilleuses actrices que ces deux-là. Susan Sarandon et Geena Davis, Thelma et Louise, elles n'ont besoin de personne et prennent la route affranchie, celle des grands espaces nord-américains ; ainsi elles poursuivent leur chemin pourant déjà tracé. Quelques jours d'une vie libre valent bien plus que de longues décennies d'existence inconsciente.
C'est un film aigre-doux, si beau pourtant, qui nous fait aimer la vie et la détester aussi : c'est vraiment de la merde mais ça vaut la peine.
Prenons la route comme ces deux femmes et vivons, vivons à tout prix. Thelma et Louise sont pour moi deux idoles, deux modèles de féminisme.