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Top 10 Livres selon Antonin Teissier

Cette liste de 10 livres par Antonin Teissier est une réponse au sondage Top 100 livres des Tops 10

Liste de

10 livres

créée il y a environ 9 ans · modifiée il y a presque 6 ans
Poésies · Une saison en enfer · Illuminations
8.6
1.

Poésies · Une saison en enfer · Illuminations (1873)

Sortie : 7 mars 1973 (France). Poésie

livre de Arthur Rimbaud

Antonin Teissier a mis 10/10.

Annotation :

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.

À la recherche du temps perdu
8.4
2.

À la recherche du temps perdu (1927)

Sortie : 1927 (France). Roman

livre de Marcel Proust

Antonin Teissier a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

L'Été 80
7.1
3.

L'Été 80 (1981)

Sortie : 1 mars 1981. Roman

livre de Marguerite Duras

Antonin Teissier a mis 10/10.

L'inconnu sur la Terre
4.

L'inconnu sur la Terre

Sortie : 1978 (France). Essai

livre de J.M.G Le Clézio

Antonin Teissier a mis 10/10.

Eugénie Grandet
6.8
5.

Eugénie Grandet (1833)

Sortie : 1834 (France). Roman, Romance

livre de Honoré de Balzac

Antonin Teissier a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

La Nuit juste avant les forêts
7.8
6.

La Nuit juste avant les forêts (1978)

Sortie : 1978 (France). Théâtre

livre de Bernard-Marie Koltès

Antonin Teissier a mis 10/10.

Annotation :

« Tu tournais le coin de la rue lorsque je t’ai vu, il pleut, cela ne met pas à son avantage quand il pleut sur les cheveux et les fringues, mais quand même j’ai osé, et maintenant qu’on est là, que je ne veux pas me regarder, il faudrait que je me sèche, retourner là en bas me remettre en état – les cheveux tout au moins pour ne pas être malade, or je suis descendu tout à l’heure, voir s’il était possible de se remettre en état, mais en bas sont les cons, qui stationnent : tout le temps de se sécher les cheveux, ils ne bougent pas, ils restent en attroupement, ils guettent dans le dos, et je suis remonté – juste le temps de pisser – avec mes fringues mouillées, je resterai comme cela, jusqu’à être dans une chambre : dès qu’on sera installé quelque part, je m’enlèverai tout, c’est pour cela que je cherche une chambre, car chez moi impossible, je ne peux pas y rentrer – pas pour toute la nuit cependant –, c’est pour cela que toi, lorsque tu tournais, là-bas, le coin de la rue, que je t’ai vu, j’ai couru, je pensais : rien de plus facile à trouver qu’une chambre pour une nuit, une partie de la nuit, si on le veut vraiment, si l’on ose demander, malgré les fringues et les cheveux mouillés, malgré la pluie qui ôte les moyens si je me regarde dans une glace – mais, même si on ne le veut pas, il est difficile de ne pas se regarder, tant par ici il y a de miroirs, dans les cafés, les hôtels, qu’il faut mettre derrière soi, comme maintenant qu’on est là, où c’est toi qu’ils regardent, moi, je les mets dans le dos, toujours, même chez moi, et pourtant c’en est plein, comme partout ici, jusque dans les hôtels cent mille glaces vous regardent, dont il faut se garder – car je vis à l’hôtel depuis presque toujours, je dis : chez moi par habitude, mais c’est l’hôtel, sauf ce soir où ce n’est pas possible, sinon c’est bien là qu’est chez moi, et si je rentre dans une chambre d’hôtel, c’est une si ancienne habitude, qu’en trois minutes j’en fais vraiment un chez-moi, par de petits riens, qui font comme si j’y avais vécu toujours, qui en font ma chambre habituelle, où je vis, avec toutes mes habitudes, toutes glaces cachées et trois fois rien, à tel point que, s’il prenait à quelqu’un de me faire vivre tout à coup dans une chambre de maison, qu’on me donne un appartement arrangé comme on veut, comme les appartements où il y a des familles, j’en ferais, en y entrant, une chambre d’hôtel, rien que d’y vivre, moi, à cause de l’habitude ...

La Mouette
7.9
7.

La Mouette (1896)

(traduction André Markowicz et Françoise Morvan)

Tchaïka

Sortie : 1896 (France). Théâtre

livre de Anton Tchékhov

Antonin Teissier a mis 10/10.

Annotation :

«Je suis une mouette. Non, ce n'est pas ça... Vous vous souvenez, vous avez tiré une mouette ? Survient un homme, il la voit, et, pour passer le temps, il la détruit... Un sujet de petite nouvelle... Ce n'est pas ça... (Elle se passe la main sur le front.) De quoi est-ce que je ?... Je parle de la scène. Maintenant, je ne suis déjà plus... Je suis déjà une véritable actrice, je joue avec bonheur, avec exaltation, la scène m'enivre et je me sens éblouissante. Et maintenant, depuis que je suis ici, je sors tout le temps marcher, je marche et je réfléchis, je réfléchis et je sens que, de jour en jour, mes forces spirituelles grandissent...» Le motif de la pièce tout entière est contenu dans cette réplique de Nina : comme le soulignent les traducteurs, ce qui domine là, c'est «l'illusion, la déception, l'essor, la désillusion, le fait d'être tourné vers le futur et d'attendre l'irréel, ou de regarder vers le passé et d'attendre que ce passé découvre un espoir d'y voir ce qui n'y était pas, une réconciliation possible»

Phèdre
7.6
8.

Phèdre (1677)

Sortie : 1677 (France). Théâtre, Romance

livre de Jean Racine

Antonin Teissier a mis 10/10.

Carnets
7.9
9.

Carnets (1989)

Sortie : avril 1989. Journal & carnet

livre de Albert Camus

Antonin Teissier a mis 10/10.

Annotation :

Instant d’adorable silence. Les hommes se sont tus. Mais le chant du monde s’élève et moi, enchaîné au fond de la caverne, je suis comblé avant d’avoir désiré. L’éternité est là et moi je l’espérais. Maintenant je puis parler. Je ne sais pas ce que je pourrais souhaiter de mieux que cette continuelle présence de moi-même à moi-même. Ce n’est pas d’être heureux que je souhaite maintenant, mais seulement d’être conscient. On se croit retranché du monde, mais il suffit qu’un olivier se dresse dans la poussière dorée, il suffit de quelques plages éblouissantes sous le soleil du matin, pour qu’on sente en soi fondre cette résistance. Ainsi de moi. Je prends conscience des possibilités dont je suis responsable. Chaque minute de vie porte en elle sa valeur de miracle et son visage d’éternelle jeunesse.

Notes sur le cinématographe
7.9
10.

Notes sur le cinématographe (1975)

Sortie : 1975 (France). Aphorismes & pensées, Cinéma & télévision

livre de Robert Bresson

Antonin Teissier a mis 10/10.

Annotation :

Fais apparaitre ce qui sans toi ne serait peut être jamais vu.

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