Top 10 Livres selon diggdinchnord
Cette liste de 13 livres par diggdinchnord est une réponse au sondage Top 100 livres des Tops 10
13 livres
créée il y a presque 8 ans · modifiée il y a environ 1 moisLes Démons (1871)
(traduction André Markowicz)
Bésy
Sortie : 1995 (France). Roman
livre de Fiodor Dostoïevski
diggdinchnord a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et l'a mis en envie.
Annotation :
"Tous sont malheureux parce que tous ont peur d'affirmer leur volonté. Si l'homme a été jusqu'à présent si malheureux et pauvre, c'est justement parce qu'il avait peur d'affirmer le point capital de sa volonté et qu'il en usait furtivement, comme un écolier. Je suis terriblement malheureux car j'ai terriblement peur. La peur est la malédiction de l'homme... Mais j'affirmerai ma volonté, j'ai le devoir de croire que je ne crois pas. Je commencerai, et je finirai, et j'ouvrirai la porte. Et je sauverai. Cela seul sauvera tous les hommes et, dans la génération suivante, les transformera physiquement ; car dans l'état physique actuel, j'y ai longtemps réfléchi, l'homme ne peut en aucun cas se passer de l'ancien Dieu. J'ai cherché trois ans l'attribut de ma divinité et j'ai trouvé : l'attribut de ma divinité est ma volonté ! C'est tout ce par quoi je puis manifester sur le point capital mon insoumission et ma terrible liberté nouvelle. Car elle est terrible. Je me tue pour manifester mon insoumission et ma terrible liberté nouvelle. "
"N'est-ce pas vous qui disiez que si l'on vous prouvait mathématiquement que la vérité est en dehors du Christ ,vous préfériez rester avec le Christ plutôt qu'avec la vérité ?"
"Si ça marche ? On ne peut mieux ! Je vais vous faire rire : le meilleur moyen d'action, c'est l'uniforme. J'invente tout exprès des titres et des fonctions : j'institue des secrétaires, des émissaires secrets, des trésoriers, des présidents, des régistrateurs et leurs adjoints. Tout cela plaît beaucoup et a très bien pris. Puis, bien entendu, il y a encore la sentimentalité. Le malheur, c'est qu'on tombe parfois sur des sous-lieutenants enragés qui se mettent à mordre. Ensuite, il y a les purs coquins; de braves gens, en somme, qui peuvent être fort utiles; cependant on perd beaucoup de temps avec eux, car il faut les surveiller de près. Enfin, la force principale, le ciment qui relie tout, c'est la crainte de l'opinion. C'est une force, cela ! Je me demande qui nous devons remercier pour avoir si habilement travaillé les esprits que personne n'a plus une seule idée à soi. Ils auraient honte de penser par eux-mêmes."
Les Frères Karamazov (1880)
(traduction André Markowicz)
Brat'ya Karamazovy
Sortie : 2002 (France). Roman
livre de Fiodor Dostoïevski
diggdinchnord a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et le lit actuellement.
Annotation :
"Le monde a proclamé la liberté, ces dernières années surtout ; mais que représente cette liberté ! Rien que l'esclavage et le suicide ! Car le monde dit : "Tu as des besoins, assouvis-les, tu possèdes les mêmes droits que les grands, et les riches. Ne crains donc pas de les assouvir, accrois-les même" ; voilà ce qu'on enseigne maintenant. Telle est leur conception de la liberté. Et que résulte-t-il de ce droit à accroître les besoins ? Chez les riches, la solitude et le suicide spirituel ; chez les pauvres, l'envie et le meurtre, car on a conféré des droits, mais on n'a pas encore indiqué les moyens d'assouvir les besoins. On assure que le monde, en abrégeant les distances, en transmettant la pensée dans les airs, s'unira toujours davantage, que la fraternité règnera. Hélas ! ne croyez pas à cette union des hommes. Concevant la liberté comme l'accroissement des besoins et leur prompte satisfaction, ils altèrent leur nature, car ils font naître en eux une foule de désirs insensés, d'habitudes et d'imaginations absurdes. Ils ne vivent que pour s'envier mutuellement, pour la sensualité et l'ostentation. Donner des dîners, voyager, posséder des équipages, des grades, des valets, passe pour une nécessité à laquelle on sacrifie jusqu'à sa vie, son honneur et l'amour de l'humanité, on se tuera même, faute de pouvoir la satisfaire. Il en est de même chez ceux qui ne sont pas riches ; quant aux pauvres, l'inassouvissement des besoins et l'envie sont pour le moment noyés dans l'ivresse. Mais bientôt, au lieu de vin, ils s'enivreront de sang, c'est le but vers lequel on les mène. Dites-moi si un tel homme est libre."
Le Mont Analogue (1952)
Sortie : 1952 (France). Roman
livre de René Daumal
diggdinchnord a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"Je suis mort parce que je n’ai pas le désir,
Je n’ai pas le désir parce que je crois posséder,
Je crois posséder parce que je n’essaye pas de donner ;
Essayant de donner, on voit qu’on n’a rien,
Voyant qu’on n’a rien, on essaye de se donner,
Essayant de se donner, on voit qu’on n’est rien,
Voyant qu’on n’est rien, on désire devenir,
Désirant devenir, on vit."
"Souvent, d’ailleurs, aux moments difficiles, tu te surprendras à parler à la montagne, tantôt la flattant, tantôt l’insultant, tantôt promettant, tantôt menaçant ; et il te semblera que la montagne répond, si tu lui as parlé comme il fallait, en s’adoucissant, en se soumettant. Ne te méprise pas pour cela, n’aie pas honte de te conduire comme ces hommes que nos savants appellent des primitifs et des animistes. Sache seulement, lorsque tu te rappelles ensuite ces moments-là, que ton dialogue avec la nature n’était que l’image, hors de toi, d’un dialogue qui se faisait au-dedans. "
"Je ne parlerais pas de la montagne, mais par la montagne. Avec cette montagne comme langage, je parlerais d’une autre montagne, qui est la voie unissant la terre au ciel, et j’en parlerais non pas pour me résigner, mais pour m’exhorter."
" Quand les pieds ne veulent plus vous porter, on marche avec sa tête. Et c'est vrai. Ce n'est peut-être pas dans l'ordre naturel des choses, mais ne vaut-il pas mieux marcher avec la tête que penser avec les pieds, comme il arrive souvent?"
"Lorsque tu vas à l’aventure, laisse quelque trace de ton passage, qui te guidera au retour : une pierre posée sur une autre, des herbes couchées d’un coup de bâton. Mais si tu arrives à un endroit infranchissable ou dangereux, pense que la trace que tu as laissée pourrait égarer ceux qui viendraient à la suivre. Retourne donc sur tes pas et efface la trace de ton passage. Et même sans le vouloir on laisse toujours des traces. Réponds de tes traces devant tes semblables. "
Le Livre de l'intranquillité
O Livro do desassossego por Bernardo Soares
Sortie : 1982 (France). Journal & carnet, Aphorismes & pensées
livre de Fernando Pessoa
diggdinchnord a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"Nous sommes qui nous ne sommes pas, la vie est brève et triste. Le bruit des vagues, la nuit, est celui de la nuit même; et combien l'ont entendu retentir au fond de leur âme, tel l'espoir qui se brise perpétuellement dans l'obscurité, avec un bruit sourd d'écume résonnant dans les profondeurs!
Combien de larmes pleurées par ceux qui obtenaient, combien de larmes perdues par ceux qui réussissaient ! Et tout cela, durant ma promenade au bord de la mer, est devenu pour moi le secret de la nuit et la confidence de l'abîme.
Que nous sommes nombreux à vivre, nombreux à nous leurrer! Quelles mers résonnent au fond de nous, dans cette nuit d'exister, sur ces plages que nous nous sentons être, et où déferle l'émotion en marées hautes !"
"La plupart des gens souffrent de cette infirmité de ne pas savoir dire ce qu'ils voient ou ce qu'ils pensent. [...] La littérature tout entière est un effort pour rendre la vie bien réelle. Comme nous le savons tous, même quand nous agissons sans le savoir, la vie est absolument irréelle dans sa réalité directe : les champs, les villes, les idées, sont des choses totalement fictives, nées de notre sensation complexe de nous-mêmes. Toutes nos impressions sont incommunicables, sauf si nous en faisons de la littérature. "
L'oeil du purgatoire (1945)
Sortie : octobre 2008 (France). Roman
livre de Jacques Spitz
diggdinchnord a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"L’école nous enseigne qu’il existe, après l’espace et le temps, une troisième catégorie : la causalité. Pourquoi ne ferait-on pas des voyages dans la causalité ?"
"Je suis en route pour l’éternité, je ne puis plus en douter. Je l’atteindrai à l’instant de ma mort, de ma vraie mort, la chose est sûre. Il m’aura été donné de voir se dérouler jusqu’au bout la bobine du Temps, d’assister à l’évolution du monde jusqu’à son instant final, jusqu’à la fin des siècles et des siècles. Ainsi soit-il, comme dirait mon curé.
Le soleil est si pâle que je voyais aujourd’hui les étoiles en plein jour. Il s’éteint, la chose est sûre. "
Les Anneaux de Saturne (1995)
Die Ringe des Saturn
Sortie : 1999 (France). Récit
livre de W.G. Sebald
diggdinchnord a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
La Métamorphose (1915)
Édition de Claude David
Die Verwandlung
Sortie : 1989 (France). Nouvelle
livre de Franz Kafka
diggdinchnord a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Baleine (1982)
Sortie : 1982 (France). Nouvelle
livre de Paul Gadenne
diggdinchnord a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"Ce blanc aurait pu être celui de certaines pierres, dont l'effort vers la transparence s'est heurté à trop d'opacité, et dont toute la lumiére est tournée vers l'intérieur. Mais on distinguait, par endroits, des tâches d'un vert fondant et, prés de la tête, des serpentements mauves ou bleu ciel, fort subtils, qui disaient bien leur appartenance. Les teintes de la mort sont exquises: parfois nous croyions voir s'entrouvrir une rose. Devant cette chose qui ressemblait plus à un catafalque qu'à une bête morte, devant ce monument orné de signes délicats, qui viraient ça et là au colchique ou à la violette fanée, nous étions pris d'un doute- à quoi s'ajoutaient par moments, d'une façon bien inattendue, la sorte d'inquiétude qu'on ressent au chevet d'une personne malade."
"Cette baleine nous paraissait être la dernière ; comme chaque homme dont la vie s’éteint semble être le dernier homme. Sa vue nous projetait hors du temps, hors de cette terre absurde qui dans le fracas des explosions semblait courir vers sa dernière aventure. Nous avions cru ne voir qu’une bête ensablée ; nous contemplions une planète morte."
La Ferme des animaux (1945)
(traduction Jean Queval)
Animal Farm
Sortie : 1981 (France). Roman
livre de George Orwell
diggdinchnord a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et le lit actuellement.
Annotation :
"Comme Beau-Parleur l'expliquait sans relâche, le contrôle et l'organisation des travaux de la ferme constituaient un labeur infini, dont la plus grande part était d'une nature qui dépassait l'entendement des autres animaux. Beau-Parleur leur expliqua, par exemple, que les cochons devaient consacrer chaque jour un temps de travail considérable à des choses mystérieuses appelées «dossiers» , «rapports» , «minutes» , «mémorandums» . C'était de grandes feuilles de papiers qu'il fallait couvrir d'une écriture serrée et que, aussitôt remplies, on jetait dans la chaudière. C'était d'une importance capitale pour le bien être de la ferme disait Beau-Parleur. Cependant, ni les cochons ni les chiens ne produisaient de nourriture par leur travail, et ils étaient nombreux, et toujours dotés d'un appétit solide."
"Le lait et les pommes (ainsi, camarades, que la science le démontre) renferment des substances indispensables au régime alimentaire du cochon. Nous sommes, nous autres, des travailleurs intellectuels. La direction et l'organisation de cette ferme reposent entièrement sur nous. De jour et de nuit nous veillons à votre bien. Et c'est pour votre bien que nous buvons ce lait et mangeons ces pommes. Savez-vous ce qu'il adviendrait si nous, les cochons, devions faillir à notre devoir ? Jones reviendrait ! Oui, Jones !"
"S'étranglant presque, et montrant un triple menton violacé, il finit par dire: "Si vous avez affaire aux animaux inférieure, nous c'est aux classes inférieures." Ce bon mot mit la tablée en grande joie. Et de nouveau Mr. Pilkington congratula les cochons sur les basses rations, la longue durée du travail et le refus de dorloter les animaux de la Ferme. "
"Dehors, les yeux des animaux allaient du cochon à l’homme et de l’homme au cochon, et de nouveau du cochon à l’homme ; mais déjà il était impossible de distinguer l’un de l’autre."
L'Établi (1978)
Sortie : 1978 (France). Récit
livre de Robert Linhart
diggdinchnord a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"La peur suppure de l'usine parce que l'usine au niveau le plus élémentaire, le plus perceptible, menace en permanence les hommes qu'elle utilise. Quand il n'y a pas de chef en vue, et que nous oublions les mouchards, ce sont les voitures qui nous surveillent par leur marche rythmée, ce sont nos propres outils qui nous menacent à la moindre inattention, ce sont les engrenages de la chaîne qui nous rappellent brutalement à l'ordre. La dictature des possédants s'exerce ici d'abord par la toute-puissance des objets."
(traduction André Markowicz)
Zapiski iz podpol'ia
Sortie : 1992 (France). Roman
livre de Fiodor Dostoïevski
diggdinchnord a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"Vous vantez votre conscience, mais vous n'êtes capable que d'hésitation, car bien que votre intelligence travaille, votre coeur est sali par la débauche ; or, si le coeur n'est pas pur, la conscience ne peut être clairvoyante, ni complète."
"D'où vient que vous êtes si fermement, si triomphalement persuadés que seul le positif et le normal - bref, en un mot, le bien-être - sont dans les intérêts des hommes ? Votre raison ne se trompe-t-elle pas dans ses conclusions ? Et si les hommes n'aimaient pas seulement le bien-être ? Et s'ils aimaient la souffrance exactement autant ? Si la souffrance les intéressait tout autant que le bien-être ? Les hommes l'aiment quelquefois, la souffrance, d'une façon terrible, passionnée, ça aussi, c'est un fait. Ce n'est même plus la peine de se rapporter à l'histoire du monde ; posez-vous la question vous-même si seulement vous êtes un homme et si vous avez tant soit peu vécu. Quant à mon opinion personnelle, aimer seulement le bien-être, ça me paraît presque indécent. Que ce soit bien ou mal, mais casser quelque chose, c'est parfois très plaisant. Car ce n'est pas la souffrance, au fond, que je défends ici, et pas plus le bien-être. Ce que je défends, c'est... mon caprice, le fait qu'il me soit garanti quand j'en ressentirai le besoin. Par exemple, la souffrance est inadmissible dans les vaudevilles, je le sais. Dans le palais de cristal, elle est, de plus, impensable : la souffrance, c'est un doute, c'est une négation, or qu'est-ce qu'un palais de cristal où le doute est possible ? Mais je reste persuadé que l'homme ne refusera jamais la souffrance véritable, c'est à dire la destruction et le chaos. Car la souffrance est la seule cause de la conscience."
Der Steppenwolf
Sortie : 1931 (France). Roman
livre de Hermann Hesse
diggdinchnord a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"L'empereur, les généraux, les capitaines d'industrie, les politiciens, les journaux, personne n'a la moindre chose à se reprocher, personne n'est coupable de quoi que ce soit ! On pourrait penser que tout va pour le mieux autour de nous. Seulement il y a ces douze millions de tués qui reposent en terre. (...) Les deux tiers de mes compatriotes lisent ce genre de journaux ; ils lisent chaque matin et chaque soir ce genre de propos. Chaque jour, on les travaille, on les exhorte, on excite leur haine, on fait d'eux des êtres insatisfaits et méchants. Le but et le terme de cette entreprise sont une fois de plus la guerre : celle qui approche, celle qui vient, et qui sera sans doute plus hideuse encore que la précédente. Tout cela est limpide et simple. Chaque homme pourrait le comprendre, pourrait aboutir à la même conclusion, s'il se donnait simplement la peine de réfléchir une heure. Mais personne n'en a la volonté ; personne ne veut éviter la prochaine guerre ; personne ne veut épargner à soi-même et à ses enfants le prochain massacre de millions d'hommes, si c'est au prix d'un tel effort. Réfléchir une heure ; rentrer en soi-même pendant un moment et se demander quelle part on prend personnellement au règne du désordre et de la méchanceté dans le monde, quel est le poids de notre responsabilité ; cela, vois-tu, personne n'en a envie ! Voilà pourquoi tout continuera comme avant ; voilà pourquoi jour après jour, des milliers et des milliers d'hommes préparent avec zèle la prochaine guerre."
Johnny Got His Gun
Sortie : 1971 (France). Roman
livre de Dalton Trumbo
diggdinchnord a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"Non monsieur quiconque est allé dans les tranchées en première ligne pour se battre par amour de la liberté était un foutu imbécile et le gars qui l'a envoyé là-bas était un menteur. La prochaine fois qu'on allait lui débiter tout ce charabia à propos de la liberté... que voulait-il dire par la prochaine fois ? Il n'y aurait pas pour lui de prochaine fois. Au diable cette histoire. S'il pouvait y avoir une prochaine fois et qu'on vienne lui dire allons nous battre pour la liberté il répondrait ma vie est plus importante pour moi monsieur. Je ne suis pas un imbécile et si je donne ma vie en échange de la liberté il faut que je sache d'avance ce qu'est la liberté et de quel idéal de liberté nous parlons et quel degré de liberté nous posséderons. Bien plus monsieur portez-vous autant d'intérêt à cette liberté que vous voudriez m'en voir ressentir ? Peut-être l'excès de liberté sera-t-il aussi néfaste que le manque de liberté et je vous trouve sacrément hâbleur de parler pour ne rien dire car mon opinion est déjà faite et je sais que j'aime la liberté dont je jouis ici la liberté de marcher et de voir et d'entendre et de parler et de manger et de coucher avec mon amie. Je pense que je préfère cette liberté à la perspective de me battre pour une quantité de choses que nous n'obtiendrons pas et finir par perdre complètement la liberté. De finir par trouver la mort et par pourrir sous terre avant que ma vie ait commencé pour de bon ou d'achever mes jours comme un quartier de bœuf. "
"Il n’y a rien de noble dans le fait de mourir. Même pas si vous mourez pour l’honneur. Même pas si vous mourez en héros si vous êtes le plus grand héros que la terre ait porté. Même pas si vous êtes célèbre au point de rendre votre nom inoubliable et qui donc atteint pareille célébrité ? La chose qui a le plus d’importance c’est votre vie mes petits gars. Morts vous n’êtes bons à rien sinon à servir de sujet aux discours."