Top 10 Séries selon Wittle

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Tout simplement culte. Il faut avoir été adolescent durant cette période post-1990 pour se souvenir de la trilogie du samedi sur M6 et de son triptyque annoncé par des visuels en forme d'éclipse lunaire. Buffy était toujours la 3e et dernière série. C'était la plus "mature", celle qui faisait "peur" et qui parlait de façon symbolique de choses qui mettent mal à l'aise.

J'ai conscience du regard un peu dédaigneux que beaucoup portent sur une série appelée "Buffy contre les vampires", sa jolie héroïne blonde et ses méchants en costume et mauvais effets spéciaux qui ont mal vieilli - mais il faut remettre cette série dans son contexte pour l'apprécier (ça mériterait une critique détaillée que je n'ai pas le temps de faire).

Buffy, c'est avant toute une grande métaphore sur les méandres de l'adolescence, sur le fait de grandir et de se faire une place dans le monde. Toujours drôle, avec un sens aigu du second degré, très dense émotionnellement, la série est devenu un objet de culture pop totalement culte.

Je n'oublie pas ses choix avant-gardistes et ses épisodes magistraux (Hush, Once more with feeling, The Body en tête) et ses personnages complexes.

La nostalgie y est pour beaucoup, et les hormones de l'adolescence sûrement aussi, mais Buffy est LA série qui m'a fait tomber amoureux des séries (et aussi du fantastique). Indétrônable.

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Le mot "épique" a clairement été inventé pour Game of Thrones. J'ai pourtant essayé de résister : en grand dédaigneux plein d'à-priori que je suis, j'ai de suite pris en grippe cette série que tout le monde louait, et j'ai boudé la saison 1. Et puis un soir, seul dans mon lit, sans rien à regarder d'autre, j'ai tenté, pour me faire une opinion et puis surtout pour pouvoir argumenter à quel point c'était mauvais la prochaine fois qu'on m'en parlerait en superlatif. Force est de constater que je me suis mis le doigt dans l'oeil BIEN PROFOND.

Et comme des millions, j'ai été aspiré dans l'univers de GoT, frissonnant, souriant, jurant devant les épisodes, semaine après semaine, saison après saison. C'est simple, la série a tout ce qu'il faut là où il faut.

☑ Une galerie de personnages ni blancs, ni noirs,
☑ Des méchants qu'on adore détester,
☑ Pas mal d'excellents acteurs,
☑ Du drama, des morts, des surprises,
☑ Des décors somptueux,
☑ Personne n'est sauf, tout le monde peut crever,
☑ Des histoires riches et complexes.

C'est aussi l'une des seules séries qui me fait parler tout seul. Sans dec, je suis obligé, devant mon écran, d'hurler des "OH PUTAIN", "SALOPARDS DE MERDE !", "NON !', et tout le vocabulaire qui s'en suit. Je suis o-bli-gé. C'est dire à quel point je suis investi émotionnellement.

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Je vous vois, avec votre sourire en coin, à regarder ce Grey's Anatomy en 3e position. Qu'est-ce qu'il fout là ? C'est une blague ? La vérité c'est qu'après 12 saisons, on a tellement été habitué à Grey's qu'on en oublie à quel point le show a été et reste (à un certain degré) précurseur et sérieusement bon.

Shonda Rhimes n'est pas aussi exceptionnelle qu'on le dit, mais elle est sacrément douée pour créer une galerie de personnages de tous horizons, protéiformes et trop influencés par leurs émotions. Elle a quand même donné un petit coup dans la fourmilière en montrant la diversité à l'écran, sans cantonner les gens dans des rôles stéréotypés. Vous pouvez rire et crier à la démagogie de base, mais c'est vrai. Encore une fois, c'est devenu tellement commun maintenant qu'on en oublie qu'il a fallu au départ casser ce plafond de verre (je n'oublie pas Urgences, qui a clairement ouvert le chemin, dans le même genre).

Alors oui, saison 12, on n'est plus au même niveau, mais il persiste des petits éclairs de génie. Et puis Grey's à son paroxysme, c'était juste exceptionnel. Saisons 2-3 : OH GOD.

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Les gens vont penser que j'ai un problème avec les séries de vampires, mais c'est le hasard. Car pour le coup, True Blood est clairement éloigné de Buffy - si ce n'est sur l'utilisation du symbole vampirique pour illustrer des thématiques contemporaines avec brio.

Dans ses meilleures heures, True Blood était furieusement fun, carrément crado, sensuel, déjanté, gore et emprunt du charme suranné des bayous où le danger guette dans chaque recoin. Et purée comme c'était jouissif. La fin de la série a malheureusement un peu entaché sa réputation (les dernières saisons tournaient clairement en rond et perdaient en efficacité), mais je préfère garder le souvenir d'un True Blood sexy et mystérieux qui parlait de cul et de sang comme on parle du temps qu'il fait.

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Sans X-Files, bon nombre de séries n'auraient jamais existé. X-Files a démocratisé le supernaturel pour en faire un objet de consommation mainstream. A la TV, on n'avait jamais vu ça.

Continuellement bien écrit, parfaitement incarné par deux acteurs dans le rôle de leur vie, construisant une mythologie devenue véritable religion pour beaucoup, la série est entrée dans le Panthéon très fermé des grosses séries cultes.

Et je n'oublie pas de dire que ça faisait vraiment flipper, en particulier à l'époque.

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Ma relation avec Walking Dead est compliquée. J'ai adoré, j'ai été lassé, j'ai retrouvé espoir, j'ai décroché, j'ai repris ... et maintenant je continue, mais sans réelle conviction.

Si la série est clairement aujourd'hui prise au propre piège de son succès et peine à s'émanciper des attentes des fans (il n'y a qu'à voir l'invincibilité d'un personnage comme Daryl pour comprendre que le show a perdu son côté imprévisible), elle a déboulé en 2010 comme un coup de carabine qu'on entend à 3km à la ronde. Rapide, puissant, sanglant.

J'ai pas mal de reproches à faire à Walking Dead, mais tous les 4-5 épisodes, ils me le font oublier en sortant une idée cool de derrière les fagots ou en me rappelant que Carol est l'un des meilleurs personnages du monde de la TV (#TeamCarol, évidemment).

Mais Pretty much dead already ? Killer within ? No way out ? Voilà des épisodes qui claquent.

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J'ai hésité à mettre OITNB si haut, mais force est de constater que c'est une série qui a vraiment de la gueule. Je vais encore passer pour le féministe de service, mais pour le coup, Orange a carrément changé la façon dont les femmes sont montrées à la TV et entamé une vraie révolution, à l'opposé des silhouettes unidimensionnelles sexy qu'on nous vend partout ailleurs.

D'un naturel désarmant, drôle à n'en plus finir, Orange est porté par un casting de ouf rempli de trognes, de personnalités décalées et de catchphrases qu'on retient facilement. C'est irrévérencieux et intelligent - combinaison trop rare. Alors oui, seulement trois saisons, mais je prends le pari de dire qu'après les 7 saisons (puisqu'ils ont déjà signé jusque-là), ça continuera d'être une de ces séries dont on parle tout le temps.

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EVA GREEN. EVA FUCKING GREEN.

Gothique, mystérieux, visionnaire. Un triomphe visuel porté par une Eva Green au sommet de sa forme. Alors oui, il n'y a que deux saisons (bientôt trois), mais ça mérite amplement sa place dans le top 10.

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Orphan Black, c'est Tatiana Maslany. Point à la ligne. Quiconque a besoin d'un cours d'acting, voilà votre modèle. La meuf se permet juste de jouer 5-6 personnages différents et elle le fait tellement bien que t'en oublies qu'ils sont tous joués par la même personne. Genre ça en devient presque irréel. Voilà le coup de folie d'Orphan.

Allison, Cosima, Sarah et Helena : une "sistra-hood" qui en jette. (Et j'ajoute Felix et Donnie en comic reliefs bien sentis)

Annotation :

C'est vulgaire, c'est crade, c'est répétitif, mais putain comme c'est drôle quand ça touche dans le mille (ce qui n'est pas forcément systématique, je l'accorde). La série a illuminé bon nombre de mes journées d'étudiant en langue, avec des visionnages intempestifs à la BU à la place des révisions.

Rien que pour quatre-cinq personnages récurrents, ça vaut le coup d'être vu (Marjorie et les Fat Fighters en tête).

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Lynette Scavo is my spirit animal. <3

Drôle, subversif, mettant en lumière la pluralité de la femme et les difficultés qu'elles rencontrent constamment, DH était la poule aux oeufs d'or du milieu des années 2000. Bang reste l'un de mes épisodes préférés.