Top 10 Séries selon Frakkazak

Annotation :

David Simon signe une nouvelle fois le portrait d'une ville (après Baltimore dans The Wire), et quelle ville ! Berceau du jazz, la Nouvelle-Orléans post-Katrina est ici parcourue en long et en large par une galerie de personnages tous intiment liés à ce qui donne vie à cette ville: des musiciens, un DJ contestataire, un chef, un journaliste, un investisseur douteux, une avocate sociale, une gérante de bar, un chef indien... Toute cette galerie de profondément humaine tente tant bien que mal de retrouver ses repères suite à l'ouragan, de retrouver le lustre d'antan.
Mais la ville est laissée à l'abandon, disputée par les politiciens voulant servir leur agenda quitte à laisser à l'amende ses citoyens. Tous connaîtrons de véritables drames, des coups durs qui mettrait à genou n'importe qui... Mais la Nouvelle-Orléans, c'est le jazz, c'est les défilés de Mardi Gras, c'est la mixité culturelle entre créoles et cajuns, blancs et blacks, c'est une ville populaire où les coups de feu côtoient le savoir vivre local. Et pour chaque claque émotionnelle que l'on se prend, la ville nous prend par le bras et nous relève à base de trombones et de violons, et nous fait rentrer à nouveau dans la danse.

Série parfaite qui rend hommage à l'un des bastions musicaux du monde moderne, aux laissés pour compte et à ceux qui oeuvrent pour garder leur mode de vie. Encore un grand coup de HBO et David Simon.

Annotation :

Dire qu'à l'époque Boardwalk Empire m'avait marqué, ça serait un doux euphémisme.
A la revue, et malgré quelques points clés de l'histoire toujours en tête, je suis de nouveau stupéfait devant tant de grandeur. Les 20s sont vibrantes, les personnages excellents, le rythme ne retombe jamais (peut être un creux en milieu de saison 3 mais qui permet d'apprécier plus un retour explosif). Et quel plaisir de se dire qu'on peut compléter la série juste en allant regarder les pages wiki des différents protagonistes, que si la cicatrice de Luciano n'est pas expliquée dans la série, elle a sa raison d'être dans l'Histoire.
Outre cette reconstitution historique minutieuse d'une époque vibrante, c'est surtout la galerie de personnages qui nous entraîne tout au long de ces cinq saisons magnifiques. De Steve Buscemi qui incarne une ordure humaine, à Chalky, Richard, en passant par A.R., Lansky, Capone, Van Alden ou même Mickey "How the fuck are you still alive?" Doyle, tous sont travaillés en profondeur, et attachants d'une façon ou d'une autre.

Suivre des crapules dans leur business n'aura jamais été aussi plaisant. Et maintenant que c'est à nouveau fini, je me sens à nouveau un peu vide.

Annotation :

Quelques longueurs inhérentes aux habitudes de l'époque (des saisons de 24-25 épisodes ça tire forcément la corde à un moment ou à un autre), mais un plaisir toujours intact de retourner sur l'île en compagnie des passagers d'Oceanic 815.
Série profondément humaine, où le mystique est une toile de fond qui pousse le spectateur. Mais sans sa (large) personnage, la série n'est plus rien, mystères ou pas. On retrouvera la même approche d'un synopsis fantastique avec l'autre grande série de Lindelof, The Leftovers, où la maturité d'écriture atteinte est tout bonnement incroyable.

Lost c'est une aventure qui, près de 15 ans plus tard, n'a pas pris une ride. C'est parfaitement ficelé, et ça sait nous émouvoir. De la grande télé hors HBO, c'est possible.