Top 15 réal : Ridley Scott

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Mon film préféré, tout simplement. L'un des plus grands chocs esthétiques du septième art, la référence avouée des Christopher Nolan et autres Frank Darabont, et l'un des plus beaux monologues (improvisés, qui plus est !) jamais imprimés sur pellicule. Il n'y avait pas d'avant-Blade Runner mais, plus de trente ans après, difficile de ne pas admettre qu'il y a un après.

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Les détracteurs de Gladiator parleront d'erreurs historiques invraisemblables : c'est qu'ils n'ont décidément rien compris à ce film. Ridley Scott signe un chef-d'oeuvre incontestable, oscarisé à raison, avec un Russell Crowe en état de grâce et une musique de Hans Zimmer qui n'a jamais atteint un tel degré de perfection depuis. Il y eut un avant et un après Blade Runner ; Gladiator en a fait de même. Point final.

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Alien doit beaucoup à Star Wars, c'est un fait. Et d'ailleurs Ridley Scott ne s'en cache pas. La simple idée de montrer un futur cabossé, abîmé, usé, salissant, tout cela n'est pas nouveau puisque A New Hope travaillait déjà sur Tatooine la même idée. En revanche, l'esthétique, la manière d'aborder la question du genre (aussi bien d'un point de vue cinématographique que sur le rapport au genre féminin), l'intertextualité entre le 2001 : A Space Odyssey et les visions démentes de H.R. Giger, non seulement l'approche est inédite, mais elle est en plus de cela révolutionnaire. Et une fois encore, il y a un avant et un après Alien. Cela en fait trois pour Scott, l'air de rien.

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Approche différente et beaucoup plus historisée que Gladiator, Kingdom of Heaven a pourtant déçu. Néanmoins, quand on observe la qualité du casting et des rôles qui entourent un Orlando Bloom certes bien fade en comparaison de Russell Crowe, il y a de quoi se demander pourquoi tant ils sont dantesques. Car si la version cinéma ne rend pas justice à l'oeuvre de Ridley Scott, il existe depuis une version longue qui corrige tout ce qui la rendait imparfaite. Et je défie quiconque de me trouver un film où l'époque des croisés est aussi bien retranscrite. Autant que de trouver un film où Eva Green soit laide tant elle rayonne ici. Bon courage.

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Traité avec un faux rythme lent, Seul sur Mars est comme souvent avec Ridley Scott visuellement éblouissant et surtout très étonnant, tout d'abord dans l'usage des chansons qui n'est pas une pratique habituelle chez le cinéaste anglais. Pour le reste, Scott sait mettre ce qu'il faut de tension narrative pour happer le spectateur dans son univers, alternant brillamment entre les moments MacGyveresques et les enjeux politiques liés à la situation de l'astronaute. Mention spéciale aux acteurs, tous très justes, Matt Damon ayant rarement été aussi bon ces dernières années. Le chef-d'oeuvre n'était pas loin.

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À part Steven Spielberg et son Duel, je ne connais personne d'autre que Ridley Scott dont le premier long soit une telle réussite. Scott a toujours porté une grande admiration envers Stanley Kubrick, ce pour quoi cela n'étonnera personne de le voir s'inspirer aussi ouvertement de son magnifique Barry Lyndon. Et pourtant : déjà le style de Scott s'éloigne de son modèle, avec une approche plus graphique, plus viscérale, et une manière de retranscrire le XIXe siècle napoléonien qui n'a jamais trouvé son pareil depuis. Visionnaire, qu'on vous dit.

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Prometheus est un film sur lequel je ne me prononce pas définitivement. Seul, c'est un film raté, plombé par un scénario écrit façon Lost (normal, vu l'auteur) sur un sujet qui méritait bien mieux. Mais avec sa suite annoncée, l'histoire pourrait prendre une nouvelle ampleur si ce préquelle-pas-si-préquelle d'Alien comble les trous béants de l'histoire. Car à trop avoir le cul entre deux chaises (préquelle ou nouvelle franchise ?), Scott a manqué sa cible et construit son film comme un épisode d'une série télévisée à 200M$. Il n'empêche en rien Prometheus d'être une véritable baffe esthétique, un film organique aux moments anthologiques. Ce pour quoi j'attends vivement la suite.

Annotation :

Un des petits films de Ridley Scott que j'admire le plus. Nicolas Cage est à l'époque toujours au sommet de son art et démontre un véritable talent à disposer de son corps en le déstructurant à mesure que la descente aux enfers du personnage s'annonce et que la mise en scène suive le mouvement tel un maestro face à la performance de son orchestre. C'est un peu ça aussi le cinéma. Le grand.