Top 20 Films 2015

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Brad Bird livre ici, à mon humble avis, LE film de l'année dans cette production Amblin déguisée.
D'une richesse thématique folle tant dans le propos politique, qu'artistique sur l'état de notre monde et de la production cinématographique actuelle, le film apporte un vent de fraîcheur salvateur que cela soit par ses héroïnes ou ses 10 idées visuelles à la minute.
Du casting à la musique de maestro Giacchino en passant par la superbe photographie de Miranda, ce film est un écrin d'optimisme et de féminisme, passant par l'imagerie SF ou encore steampunk pour livrer un film qui eu égard à sa production est un réel produit punk !
A déguster sans modération !
P.S. Ce film s'appelle Tomorrowland, quiconque l'appellera par son titre français se verra tomber dans les mains de Nix, à ses risques et périls !

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J'aime Quentin Dupieux, j'aime sa façon de casser les codes cinématographiques, de jouer avec les conventions, son humour jusqu'auboutiste dans l'absurde le plus total, sa direction d'acteur (et ses casting) complètement cintrée, son montage complètement taré, ses choix de soundtrack délirant et j'ai rarement autant rigolé et réfléchi sur le médium du cinéma cette année que devant Réalité.
P.S. à ne pas mettre entre toutes les mains quand même.

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Car Pixar peut encore nous prouver que ce sont eux les patrons dans le domaine de l'animation.
Car Pete Docter sur une idée complètement cinglée arrive à réaliser un film au storytelling parfait, à faire rire les enfants tout en leur parlant de leurs (nos) peurs, joies, colères, etc.
Car donner un cours de vulgarisation sur le fonctionnement du cerveau, comment fonctionne la (les) mémoire(s), les émotions, les rêves tout en parlant de comment fonctionne le cinéma, et bah ça s'applaudit des deux mains.
Tout simplement pour ces personnages drôles et touchants.
Tout simplement car on a tous été Riley.
Tout simplement parce que le score de Giacchino (encore lui) à failli me faire chialer.
Tout simplement parce que c'est le bien ce film.
P.S. n'oublions pas le cours métrage Lava juste avant le film <3

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My name is Mat. My action movies world is bullshit.
Heureusement, George Miller est arrivé sur la route des fous pour remettre un peu de fire à ce petit monde et ça fait du bien.
Moment confession, j'aime pas Mad Max. Enfin j'aime pas la trilogie originale.
Pourquoi j'aime Fury Road alors me direz vous (oui je vous vois avec votre regard tueur avide de sang) ?
Car Fury Road est à mes yeux ce tout ce que l'on m'a vendu en me parlant de Mad Max: un trip au LSD ou l'action ne s'arrête JAMAIS et monte en puissance en PERMANENCE, ou le genre du post apo n'a jamais aussi bien porté son nom, ou les cascades me déchirent la rétine...
Et en plus, on a une héroïne: madame Furiosa, ange de la mort parmi les fous qui explosent tout (parfois littéralement) sur son passage et qui préfigurait la salve de personnage féministe de l'année !
P.S. PARCE QUE FUCKING BROTHERS IN ARMS

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Je n'aime pas les films d'horreur. C'est un genre qui ne me parle pas et qui je trouve a énormément de mal à se renouveler. Mais est arrivé cette année It Follows, sorte de mix étrange entre le teen movie, le drama indé sundancien et... Le film d'horreur le plus terrifiant que j'ai vu depuis bien longtemps.
On sent que chaque cadre est réfléchi, chaque cut est pensé pour optimiser au mieux la peur du spectateur et pourtant, ici, pas de jumpscare à la con mais une ambiance, de plus en plus malsaine et angoissante à mesure que le film avance.
P.S. et pour une fois j'ai eu l'impression de voir de VRAI persos dans un film d'horreur et ça fait plaisir.
P.P.S. le score du film = perfection

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MI est une saga qui a presque 20 ans, 5 épisodes au compteur et une montée en puissance à chaque épisode tout en ayant un renouvellement constant, vous en connaissez beaucoup des sagas de cet acabit ?
Tom Cruise prouve qu'il est le patron de la cabriole et qu'en bon cinéphile, il sait quoi apporter de neuf à un genre pourtant sclérosé qui ne sait plus quoi faire pour se démarquer face à la concurrence.
McQuarrie livre un film d'une classe folle avec un sens du tempo (au sens littéral du terme pour une scène) hors pair.
Un retour à de l'action délirante comme on ne fait plus aujourd'hui, humour toujours à point nommé, easter egg pour les fans, tout cela sous l'ombre de Sir Hitchcock et d'un renouvellement dans les intrigues et le casting: que demande le peuple ?
P.S. Rebecca Ferguson

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The Lobster est sous couvert d'une dramédie absurde un des films les plus intéressants sur les conventions sociales actuelles, notamment notre vie amoureuse.
Le film m'a parlé de A à Z, moi grand célibataire devant l'éternel et son humour noir a achevé de me convaincre que j'avais en face de moi un des films les plus intéressants et drôles de l'année.
D'autant plus que malgré les incompréhensions qu'a suscité le film, la 2ème partie n'est pas en trop mais vient simplement achever jusqu'au bout le propos de l'auteur.
P.S. mention au casting exceptionnel et fortement bien utilisé du film.

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Ce film passé inaperçu dans nos contrées est un monument.
Un monument de classe dans sa direction artistique: chaque cadre, chaque lumière, chaque décor, chaque costume tend à nous livrer de véritable tableau à chaque plan.
Un monument d'intelligence dans sa façon d'aborder les relations SM.
Un monument de direction d'actrices tellement nos 2 protagonistes sont touchantes dans leurs relations.
P.S. Sidse Babett Knudsen, un des secrets les mieux cachés du grand public encore à ce jour

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Sorrentino qui fait du Woody Allen avec un casting 5 étoiles, une BO à tomber, un cadre charmant et qui nous parle d'Art, de l'âge qui passe, d'amitié, d'amour mais surtout au fond de jeunesse tout en conservant la forme kitch/pop de ses précédents films, c'est pour moi un immense coup de cœur du point de vue intellectuel ou émotionnel.
P.S. Michael Caine est le Boss et le rappelle pour les 2 du fond qui auraient pu l'oublier.

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Formellement un des films les plus ambitieux de l'année, Inarritu s'attaque à l'un des plus gros mal de notre société: l'ego, avec un humour noir hystérique et en profite pour livrer une charge au bazooka dans les autres travers de la société: de la surconsommation de pop culture à la culture avec un grand C tout en passant par les addictions et notamment celle d'être aimé, par tous les moyens et les canaux possibles.
Réflexion parfois confuse mais d'une pertinence rare, exploit technique qui a du sens, come back plus que réussi de Michael Keaton... Que dire de plus ?
P.S. un Oscar mérité. C'était pas arrivé depuis combien de temps ?

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Parce que Michael Man.
Car sur un sujet qu'Hollywood a maintes et maintes fois esquintés, Mann livre un film d'une puissance formelle dont seul lui a le secret mais aussi approchant au plus près certaines problématiques actuelles sur ce qu'il peut se passer derrières nos écrans.
Peut être trop ambitieux pour son histoire mais il ne faut pas oublier que Mann va toujours à l'essentiel, c'est ce qui fait sa force et il suffit de voir comment il peut raconter toute l'histoire d'un perso en un seul plan pour pardonner les quelques faiblesses du film, tant celui ci est une leçon de mise en scène.
P.S. le plan final, difficile de faire mieux

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Car tonton Steven prouve encore une fois que c'est lui le patron.
Dès le plan d'ouverture, Spielby met tout le monde à l'amende en livrant une véritable masterclass de son savoir faire, ce qu'il n'arrêtera pas de continuer tranquillement pendant les 2h de film.
Ajouter à cela un retour à une certaine forme de cinéma US classique comme plus personne ne fait, une nouvelle association gagnante avec le génial Tom Hanks, une photographie toujours autant à tomber de Kaminski, un propos qui possède une étrange résonance actuelle et vous avez un des films les plus essentiels de 2015.
P.S. Berlin Ouest filmé comme jamais.

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Car voir ce grand (artiste) rêveur de Zemeckis s'attaquer à un des plus grands exploits jamais réalisés par un autre artiste rêveur m'a fasciné.
Car les 40 dernières minutes atteignent une forme de poésie, une force émotionelle, une peur panique que seule le cinéma est capable de me délivrer.
Car l'exploit technique de reconstitution est tout simplement remarquable et que c'était le seul film en 3D de l'année qui justifiait cette technologie.
P.S. car entendre quelques notes de Beethoven à 400m du sol m'a fait planer dans les cieux.

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Prenons un sujet polémique: le multiculturalisme aux USA, notamment le rapport qu'à ce pays avec la population black.
Décidez de résumer tout cela au microcosme d'une université prestigieuse (l'institution par excellence) et de lâcher un réalisateur en plein cœur de cette problématique, fortement inspiré de Kubrick, sans aucun doute passionné de sociologie mais aussi d'humour noir et vous avez sans doute un des films les plus "poils à gratter" de l'année.
D'une pertinence rare sur un sujet plus que complexe et d'une vacherie mordante ou tout le monde en prend pour son grade, le film est salutaire quand on voit ce qui a encore pu se passer cette année dans ce pays qui n'a définitivement pas régler plusieurs de ses vieux démons.
P.S. définitivement un des films les plus intelligents que vous verrez sur le racisme.

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La richesse du cinéma italien résumé en un seul film.
Brûlot envers les années Berlusconi, Sollima livre un polar mafieux sexy, flamboyant à la violence rare ou drogue, prostitution, jeux viennent se mélanger aux institutions que sont la politique, la religion et bien évidemment la Cosa Nostra.
Mélanger à ça les thèmes de la vengeance, du pouvoir, de la rédemption et vous aurez une de ces éternelles tragédies que l'on devait déjà jouer dans la Rome antique décadente.
P.S. faire un film de mafia avec en BO du M83 (génie)
P.P.S la photo est à pleurer de bonheur tellement elle est belle.

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Un film sur Brian Wilson je ne pouvais qu'être conquis.
Sauf qu'en plus de parler d'un des plus grands génies oubliés de la musique, ayant une influence encore décelable aujourd'hui dans le monde de la pop, le film fait des choix intelligents de narration (bons choix des 2 époques traitées), de casting (Cusack/Dano on pouvait pas rêver mieux), possède une patte visuelle très plaisante et possède un sound design et une BO (merci Atticus Ross) qui fait du bien aux oreilles.
Un biopic qui donne un réel film de qualité et qui a le mérite de réhabiliter l'histoire d'un homme, d'un groupe et d'un album à jamais inoubliable, pour moi c'est un OUI.
P.S. le making of du plus grand album pop de l'histoire passionnant, drôle et touchant en même temps.

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L'autre exploit technique de l'année après Birdman, sauf que cette fois, le plan séquence est réel et non truqué.
Au delà de la performance et de la torture inimaginable qu'à dû être la conception de ce film, ce choix de mise en scène fait sens (même si ce sens apparaît trop tardivement dans le film malheureusement) et ne peut qu'être applaudi des 2 mains.
Le film interroge directement la manière de concevoir une certaine forme de cinéma qui laisse une place à l'improvisation, à l'imprévu au sein d'une grande maitrise narrative et technique.
L'histoire bien que simple, sonne juste, est imprévisible jusqu'à son dénouement et l'empathie qu'on a pour ses personnages est sincère.
P.S. le "plaisir" de sortir d'une salle en étant aussi fatigué/dérouté que le personnage principal.

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Et si un film relatait 30 ans de vie(s), dans une sorte de recherche du temps pas encore perdu mais définitivement proustienne au fin fond de la Chine ouvrière des années 90 jusqu'à une époque pas encore vécue mais simplement envisagé ?
C'est l'exploit de Mountain May Depart, un voyage dans la vie de 3 personnages qui se rencontrent puis se quittent pour peut être mieux se retrouver (ou pas). Le film arrive à nous faire vivre une vie entière du point de vue de plusieurs personnages qui s'aiment et se déchirent en à peine 2h.
Des joies aux regrets, des malheurs aux espérances, des conséquences de nos actes sur nous même et sur les autres, le film évoque tout cela dans une maestria écrasante.
P.S. GO WEST

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Prenons un accident: une avalanche.
Mettez une famille au milieu et un père pas forcément hyper courageux.
Voilà, vous avez SnowTherapy, dramédie d'une justesse rare, pouvant passer d'une scène hilarante à la déchirante explosion d'une cellule familiale que l'on ne pouvait envisager autrement que soudé.
Une dissection des comportements humains passionnante et dont on se demande à chaque instant comment tout cela se terminera.
P.S. Les 2 acteurs principaux, grosses révélations pour ma part.

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The Big Short, le film le plus mal vendu, peut être pas du siècle mais de l'année.
On nous avait vendu un Ocean's Eleven de la haute finance, à la place on à une charge féroce sur la crise des subprimes de 2008, de la haute finance et de la politique américaine qui rappelle les bonnes heures d'Oliver Stone, avec la touche McKay en plus, à savoir un humour décapant, des gags visuels géniaux, des caméos d'exception, tout cela enrobé dans un cours d'économie pour 1ère année de prépa parfois ardu à suivre mais nécessaire pour justement comprendre ce qui a pu se passer.
Mckay frappe fort et frappe juste en racontant cette histoire surréaliste (et pourtant bien réelle) d'outsider qui va faire exploser la machine de l'intérieur.
P.S. mention au casting tout simplement génial du film

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1ère "mention spéciale" de ce top pour ce film que je ne pouvais objectivement ignorer car étant tout simplement l'un des meilleurs films de l'année mais que j'ai eu trop de mal à inclure subjectivement dans ce top.
Pourquoi cela ?
Car le film qui prouve que Laszlo Nemes est un réalisateur à suivre de très très près est juste insoutenable à regarder.
Si le film est donc tout à fait raccord avec le sujet qu'il traite, il me paraissait difficile de le mettre dans ce top 20 en sachant que je ne le reverrais probablement jamais tellement j'ai souffert sur mon siège pendant ma séance. Ce n'est pas un film agréable à voir pour tout ce qu'il a de réussi dans ses choix de mise en scène mais je tenais à en parler ici car il s'agit tout de même d'un film essentiel et qui montre les camps comme jamais on ne les avais vu au cinéma auparavant.

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2ème mention spéciale à un des meilleurs film de... 2014 mais étant sorti le 31 décembre dernier, peu de gens ont pensé à ce film.
Terrible injustice pour ce film qui traite du rêve américain et des injustices que celui ci peut infliger.
Chandor renoue à une certaine forme de cinéma US qui là aussi ne se fait plus, sorte de fable politique sur le succès entouré d'un casting brillantissime (même dans ses seconds rôles), d'un New York sublimé par une photo crépusculaire et d'un score magnifique d'Alex Ebert et qui confirme, encore une fois que J.C. Chandor est un des plus grands talents du ciné US à avoir éclot ses dernières années.