Cover Top 25 Gainsbourg : réussites

Top 25 Gainsbourg : réussites

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Malgré la photo de couverture, nous en resterons aux morceaux de et par Gainsbourg et non les collaborations ou interprétations par d'autres artistes. C'est suffisamment difficile comme ça...
Il n'a pas marqué la chanson française pour rien, il est bien plus chercheur d'or ...

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25 morceaux

créée il y a environ 8 ans · modifiée il y a environ 8 ans
Variations sur Marilou
8.7
1.

Variations sur Marilou (1994)

Variations sur Marilou

07 min. Sortie : 28 mars 1994 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Un des plus beaux morceaux de la musique française, ode érotique à la femme, au désir, à la littérature et au sexe. C'est le début et l'apogée artistique d'une longue suite de chansons provocatrices dédiées à rendre la séduction érotique, et crue, aussi belle qu'un livre de Lewis Carroll. C'est le chef-d'oeuvre de son obsession de la sonorité des mots, du rythme, et de la maîtrise du parlé-chanté.

Black Trombone
8
2.

Black Trombone (1996)

Black trombone

02 min. Sortie : 4 mars 1996 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Tombé amoureux de la très courte (et cependant 2 minutes 38) Black Trombone, la simplicité incisive de ses rimes, du propos et l'éclat de son choix d'instruments éveillent de belles et sombres images à chaque réécoute.

Pamela Popo
6.1
3.

Pamela Popo (1999)

Pamela popo

02 min. Sortie : 1999 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Toujours dans la suite d'hommage à des égéries anonymes ou sous pseudonyme, Pamela Popo est son "À une passante" (dans un night-club) à lui. Ce morceau, le plus lascif de son oeuvre et l'un de ses plus érotiques, pousse le rêve d'une vision sacrée, intouchable, à peine descriptible d'une strip-teaseuse à la peau d'onyx. Il le fait dans une grande brièveté, une familiarité dans les paroles totalement opposée à la musique, et, surtout, il touche selon moi à un point d'orgue dans les compositions mélodiques et instrumentales - basse, batterie discrète, piano et interventions blues d'une guitare électrique libertine.

L’Hôtel particulier
8.1
4.

L’Hôtel particulier (1999)

L'Hôtel particulier

04 min. Sortie : 1999 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

L'Hôtel particulier au cœur de Melody Nelson creuse enfin l'espace de la relation entre le narrateur et la fille aux cheveux rouges. Et, après de longues minutes rêveuses à chanter la muse, il raconte quel chemin il a parcouru, en quel lieu, pour l'embrasser entièrement. Il nous décrit, avec cette église clandestine, les lieux de rencontres charnelles et sentimentales de nos propres amours. Et quel poème, quelle rythmique.

L’Hippopodame
7.6
5.

L’Hippopodame (1994)

L'hippopodame

01 min. Sortie : 28 mars 1994 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Pic de provocation et exemple superbe de l'enjeu poétique de Vu de l'extérieur (soit : une terrible offensive contre la femme, presque gratuite et cathartique, qui s'en prend à l'infidélité, à l'attente inutile, et même au physique, en contrepoint d'une musique tendre, lascive et cotonneuse), L'Hippopodame - préférer la prise complète - décrit une femme qui n'existerait que dans un tableau de Picasso ou de Sonia Delaunay. Il s'empare de la matière, le poids des corps, sur un fond dansant. Malgré le thème de la chanson, la subtilité est telle qu'on se perd dans les images ("C'est un Rubens", "un D comme dans Gigolo", "un petit cadeau") - où veut-il en venir ? Est-ce une prostituée ? lui fait-il juste l'amour ? Parle-t-il d'un amour qui lui "pèse" ?
Et comme beaucoup de chansons de Vu de l'extérieur, elle passe comme une brise et s'enfuit, juste avant Une Histoire sensuelle et sans suite...

Intoxicated Man
7.8
6.

Intoxicated Man (1996)

Intoxicated Man

02 min. Sortie : 1996 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Intoxicated Man, le deuxième plus beau morceau de sa période jazzy, cette première moitié des années 60 revendiquée dans l'inspiration des grands poètes, est cependant 100% Gainsbourg. Qui d'autre boit à forte dose et voit des éléphants roses, des araignées sur le plastron de son smoking ? Et avec le solo, la place de la musique est centrale. Il y a autant de verbe que de musique, et autant d'humilité et de malice dans l'usage des deux.

Comme un boomerang
8
7.

Comme un boomerang (2011)

Comme un Boomerang

02 min. Sortie : 14 janvier 2011 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Une boucle en guitare et piano d'une qualité indéniable, un petit crescendo à la Ravel jouissif et l'intervention géniale d'une parole féminine pleine de hargne et de mélancolie... avec la voix grave ou volontairement aggravée d'un Gainsbourg qui en a plein les yeux et le ventre. C'est quand même un chanteur qui arrive aussi simplement à rendre ses chansons ludiques et tragiques, drôles et à pleurer.
Son seul morceau où il fait parler la femme à la première personne ?

Initials B.B.
8.2
8.

Initials B.B.

03 min.

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Il la nomme presque, on la voit et on y voit notre BB à nous. Quelle ode ! et quel "sample" de Dvorák ! L'attaque immédiate au piano, la justesse de l'orchestre, la petite basse, la caisse claire, ces vers minuscules et cette obsession de rimer la passion... Infiniment plus riche et plus beau que Bonnie and Clyde, l'autre grand single de cette période.

Ces petits riens
8.1
9.

Ces petits riens (1996)

Ces petits riens

02 min. Sortie : 1996 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Bien meilleure que la version avec Catherine Deneuve (qui a ses propres qualités), Ces petits rien tient sur presque rien. Il exacerbe la relation de Gainsbourg avec la répétition et le mot "Rien", ou "Vous" (et juste après La Javanaise). Deux rimes, deux séquences musicales, et la chanson est bouclée ; avec quel grâce de l'épuration.

La Javanaise
7.6
10.

La Javanaise

02 min.

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Comme un passage obligé mais surtout une chanson magnifique.

Aéroplanes
8
11.

Aéroplanes (1999)

Aéroplanes

02 min. Sortie : 1999 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Je ne suis pas sûr que l'album de L'Homme à la tête de chou soit réellement le grand chef-d'oeuvre de Gainsbourg. Il me touche beaucoup en certains points mais moins que le très construit Melody Nelson, les albums jazzy, le reggae ou Vu de l'extérieur. La faute, en fait, à seulement deux chansons sorties d'on ne sait quelle ambition, Marilou sous la neige et Ma Lou Marilou. En matière de contraste avec le reste, il n'a jamais fait aussi fort, c'est culotté, mais ça casse l'identité de folie, africaine et complètement enfumée de l'album-concept. Et les plus parlants de tous les morceaux sur ce point sont Aéroplanes, (Flash Forward) et Lunatic Asylum, délirants, planants, stratosphériques. La tête de chou n'est que celle d'un homme dans ses volutes ; un type amoureux, épuisé, avachi, romantique, mélancolique et surtout joyeux.

Lunatic Asylum
7.4
12.

Lunatic Asylum (1994)

Lunatic Asylum

03 min. Sortie : 28 mars 1994 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Tout d'un coup Lunatic Asylum provoque le décollage de l'Homme à la tête de chou hors du monde et l'auditeur disparaît dans les nuages avec lui.

Negusa nagast
6.8
13.

Negusa nagast (1996)

Negusa nagast

03 min. Sortie : 1996 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Le meilleur morceau de reggae du Serge, non loin de Overseas Telegram, Shush Shush Charlotte, Bad News From the Stars, Daisy Temple ou même le gastrique Evguenie Sokolov, directement inspiré de son unique roman. Cette passion pour l'Afrique, les faits divers de guerres, les rois tribaux, réussit incroyablement à Gainsbourg, totalement dans une autre dimension avec cette appréhension sans concession du reggae.

L'Escroc (B.O.F. "Les Plus Belles Escroqueries du monde" - inédit)
14.

L'Escroc (B.O.F. "Les Plus Belles Escroqueries du monde" - inédit)

03 min.

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Cette petite perle "inédite" m'a tout de suite accroché l'oreille en écoutant l'intégrale sur Spotify (à laquelle il manque tout de même quelques morceaux de lui - où se cache Dépression au-dessus du jardin, fusse la version live ? -, et qui pique un peu à d'autres artistes juste liés à Gainsbourg, mais excellente tout de même). C'est dans la veine de Gainsbourg Percussions/Confidentiel et bien meilleur que de nombreux morceaux des deux albums. C'est tout bête mais comparer deux amoureux à des escrocs est une idée magnifique.

Ne dis rien
7.9
15.

Ne dis rien (1994)

Ne dis rien

03 min. Sortie : 28 mars 1994 (France).

Morceau de Jean‐Claude Brialy et Anna Karina

Annotation :

Bien qu'interprété par Jean-Claude Brialy dans le film (je suppose), c'est l'interprétation de Gainsbourg avec Anna que je connais (de l'émission "Entrez dans la confidence", soit celle sur Spotify).

J'aime la tendresse naïve de cette chanson en réponses, en pleine période Bardot (et ça se sent, très proche de Bonnie and Clyde). L'amour "pur", sans cynisme, très intime, est osé par Gainsbourg pour sa comédie musicale. Pas encore de "moi non plus." Malgré le côté praliné, je trouve Ne dis rien vraiment touchante, et Anna Karina (ou la jolie brune qui anticipe déjà la douce Birkin) n'y est pas pour rien.

L’Anthracite
7.5
16.

L’Anthracite (1994)

L'anthracite

02 min. Sortie : 28 mars 1994 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Chanson très simple à nouveau, dans une métonymie toute bête, elle met à plat la passion de Gainsbourg pour le noir (aussi bien en tant que polar, que deuil, pessimisme, aveuglement ou dentelle intime).

La Chanson de Slogan
8
17.

La Chanson de Slogan (1996)

La Chanson de Slogan

02 min. Sortie : 1996 (France).

Morceau de Jane Birkin et Serge Gainsbourg

Annotation :

La plus belle chanson de sa période avec Jane - surtout cinématographique, avec Slogan par exemple, mais aussi Je t'aime moi non plus. La Chanson de Slogan siffle comme le râle d'un petit animal et anticipe la rupture amoureuse dans une vision de dépendance déchirante. (Jane est très peu présente dans ce top, mais si je comptais tous ses albums où Serge signe la quasi-totalité des chansons... si ça vous intéresse, je vous recommande les magnifiques Rupture au miroir, Lost Song et Le Velours des vierges, sans compter les classiques Ex-fan des sixties et Quoi)

Ronsard 58
7.1
18.

Ronsard 58 (1994)

Ronsard 58

01 min. Sortie : 28 mars 1994 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Une chanson super-violente en 58, appel à Ronsard et surtout à passer ses nerfs sur une guitare sèche. Du chant à la une mais surtout un sacré coup de gueule écrit comme un réquisitoire misogyne à contextualiser. Je n'arrive pas à savoir ce qu'une chanson comme ça peut faire à une auditrice, mais pour un garçon un peu romantique qui en a vu de belles, forcément, on en remercierait presque l'auteur.

Viva Villa
7
19.

Viva Villa (1994)

Viva Villa

03 min. Sortie : 28 mars 1994 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

On s'empare d'un personnage historique et on en fait son alter ego sur un rythme rapide et jubilatoire, ni plus ni moins.

Le Claqueur de doigts
7.1
20.

Le Claqueur de doigts (1994)

Le Claqueur de doigts

03 min. Sortie : 28 mars 1994 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

La chanson se résout quand il est question de filer des gnons à un connard comme on peut claquer des doigts.

Les Poinçonneur des lilas
7.7
21.

Les Poinçonneur des lilas

02 min.

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Peut-être qu'au bout d'un moment elle doit écœurer, mais comme la Javanaise, ce "single" est splendide, véritable tremplin de justesse et de rythme.

Love on the Beat
6.8
22.

Love on the Beat (1990)

Love on the Beat

08 min. Sortie : 1990 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Préférer la version album de 8 minutes, qui donne son sens à l'aspect interminable, affreusement insistant de la chanson ; avec son entrée fracassante dans le funk à la Bijou, Serge se grime (je trouve la photo très belle, très juste sur le personnage et l'artiste), s'enfonce plus profond dans Gainsbarre et signe de véritables chansons pornographiques, bien plus ambiguës que la faussement scandaleuse Lemon Incest (éternelle incomprise). Les ébats en direct de Bambou sont très loin de ceux de Jane, et l'agressivité frontale de cet amour, cette fois en accord total avec une musique finalement très garage, new-yorkaise et dépassée, ne laissent pas beaucoup de choix à l'auditeur : aimer, détester, ignorer ? J'y ai trouvé une grâce poétique, une autre "catharsis", une autre ode. Car, Dieu merci, il écrit toujours aussi bien.

Sait-on jamais où va une femme quand elle vous quitte
7
23.

Sait-on jamais où va une femme quand elle vous quitte

02 min.

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Le sait-on ?
Et cette évocation très étrange, forcément provocatrice, à Landru ?

Pour le mystère, cette chanson. Difficile d'en choisir une autre dans les albums Confidentiel/Percussions, que je connais toujours un peu mal, mais au style très intéressant, courageux, épuré. Il y avait bien sûr Couleur Café, mais elle est un peu trop évidente (et contrairement à la Javanaise ou au Poinçonneur, je ne la glisserais pas dans le top). Sinon, La Saison des pluies, Le Talkie-Walkie, Amour sans amour, Quand mon 6,35 me fait les yeux doux...

Five easy pisseuses
6.3
24.

Five easy pisseuses (1994)

Five easy pisseuses

03 min. Sortie : 28 mars 1994 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

La plus belle du dernier album, décadent, de Gainsbourg. Finalement, j'ai réussi à les aimer, ces chansons qui annoncent un peu sa disparition, qui cherchent encore à provoquer, mais qui se fatiguent, malgré l'omniprésence de beats appuyés, limite hip-hop. La poésie de Gainsbourg diverge et se la joue vieux et fier séducteur. C'est étrange, mais c'est beau.

Hmm hmm hmm
6.5
25.

Hmm hmm hmm (1994)

Hmm Hmm Hmm

02 min. Sortie : 28 mars 1994 (France).

Morceau de Serge Gainsbourg

Annotation :

Fatigué, malade, amoureux de Bambou, l'artiste fait encore appel à ses poètes mais c'est la première fois qu'il le fait comme ça. Il laisse son ego de côté pour les nommer face à ses doutes, ses affre-eux. Un morceau très léger qui claque, porté par la dérision et l'humilité. Il joue la carte de la répétition dans les albums new-yorkais, mais on est très loin de Ces petits riens...

Aloysius

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