Top albums 2016

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Mais quel retour, je n'y croyais plus. Après l'immense déception qu'était The King of Limbs il y a cinq ans, Radiohead revient en grande forme. On arrête les conneries expérimentales et anti-mélodiques de l'album précédent pour sortir un album avec de la vraie musique dedans.
C'est inspiré de bout en bout, subtil, mélancolique et beau à en pleurer. Après plusieurs mois d'écoute je pensais en avoir fait le tour, mais toujours pas. Chaque écoute est l'occasion de découvrir un morceau sous un autre angle, de porter attention aux détails de l'arrangement, ou simplement de se laisser porter, une fois de plus, par la voix hypnotique de Thom Yorke.
Magnifique.

Morceau coup de coeur: l'enchainement The Numbers (quelle montée en puissance) et Present Tense (c'est beau putain, c'est beau).

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GoGo Penguin est un groupe de jazz contemporain, qui base la plupart de ses morceaux sur le piano. Là-dessus, une contrebasse qui vient ajouter un peu de profondeur, et une batterie qui s'éclate, dans des gimmicks rythmiques proches de la musique électronique. On n'est pas ici dans le jazz mou et chiant à papa: ça sautille, ça s'excite, on bouge la tête, bref on ne s'ennuie pas. Et c'est vraiment beau.

Morceau coup de coeur: All Res (je n'arrive pas à l'écouter sans secouer la tête en suivant la batterie).

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Pas trop d'hésitation là-dessus. Moderat, c'est ma came. On reste dans la lignée des deux précédent albums: les basses lourdes et les kicks uk/garage de Modeselektor se marient parfaitement avec les nappes mélancoliques et la voix d'Apparat. Un monument de tristesse et de rage, sombre et profond, qui vient s'étendre sur la piste de danse à la fin de la soirée.
Dommage que, comme dans les précédents albums, quelques morceaux restent un peu en retrait.

Morceau coup de coeur: Reminder. Je l'écoutais déjà en boucle avant que l'album sorte, je ne m'en suis pas lassé.

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Mieux vaux tard que jamais: on est en 2016, et plus de dix ans après tout le monde, je découvre Gojira. Certainement un des plus grand groupe de metal français auquel je n'avais, à tort, jamais vraiment prêté attention. L'erreur !
Leur son est brutal, hypnotique, chargé en rage, en émotion, presque mystique/religieux par moments (écoutez Low Lands). Et puis quand même, ça envoie. Les riffs sont lourds, ciselés, et la batterie est incroyable de précision. Vraiment unique et reconnaissable.
Depuis la baffe, je découvre les autres albums: Magma est clairement l'un des meilleurs.

Morceau coup de coeur: Silvera (représentatif de l'album, tout y est).

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C'est parti pour 40 minutes de rock'n'roll garage psyché barré à fond les ballons. Ca part comme une montagne russe qui ne s'arrête jamais, ça s'excite dans tous les sens, les guitares sont folles, les voix aussi (WOUH!), du délire. Quelques pauses quand même, par moment, pour reprendre son souffle, et ça redémarre. 40 minutes de défouloir.

Morceau coup de coeur: Gamma Knife.

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J'adore la folk intimiste de Bon Iver, sa guitare douce et sa voix triste qu'on écoute au coin du feu quand il fait froid. Aux premières écoutes, ce nouvel album tranche beaucoup. La voix est trafiquée au vocoder, saturée, des beats lourds et des synthés viennent parasiter les morceaux. L'hérésie ! Et puis, au fur et à mesure des écoutes, l'album se révèle. Il s'agit bien de Bon Iver, les morceaux sont beaux, enivrants et chargés d'émotion. Le fond n'a pas changé. Seule la forme, pour quelque chose de plus moderne et plus difficile d'accès, qui mérite de s'y attarder.

Morceau coup de coeur: 33 "GOD".

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C'est assez dingue qu'un EP de 4 morceaux seulement se retrouve dans ma liste des meilleurs albums de 2016. Il s'est retrouvé dans mon lecteur le jour même de sa sortie, et LA CLAQUE, direct, comme ça, dès la première écoute. Ca commence d'emblée par Dead Editors, qui envoie un hip-hop ultra sombre et percutant porté par des beats lourds, presque industriels, et le flow impeccable de Roots Manuva. On enchaine avec Ritual Spirit et ses percus qui s'envolent dans le mysticisme. Puis Voodoo In My Blood, nerveux et rageux, qui est sans doute le moins bons des quatre. Enfin, Take it There, du Massive Attack pur jus: la voix de 3D et les retrouvailles inespérées avec Tricky pour une ambiance lourde et désespérée.

Un peu plus tard est sorti The Spoils, single composé de deux titres, dont je retiens surtout le morceau éponyme, en featuring avec Hope Sandoval. Elle fait des merveilles, encore une fois. Avec Mazzy Star c'était déjà ouf dans le genre musique qui te fait rêver, mais avec Massive Attack en fond c'est juste magique - vous vous rappelez de l'exceptionnelle Paradise Circus? Ils nous ont refait le coup avec The Spoils. Lent, beau, sensuel comme il faut.

J'attend le "vrai" album avec impatience. En attendant des EP comme ça vous m'en faites quand vous voulez.

Morceau coup de coeur: Dead Editors (boum prend cette noirceur dans ta face).

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Cette année, Yann Tiersen (vous savez, Amélie Poulain) a décidé de sortir un album entièrement consacré à l'île d'Ouessant où il a élu domicile. Chaque piste rend hommage à un lieu différent de l'île. Quelques mots de breton, un piano, le son de la mer et des oiseaux, et on voyage au bord des côtes bretonnes. Un voyage calme, pur, qui fait du bien.

Morceau coup de coeur: Porz Goret.

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La délicatesse, la douceur et l'élégance incarnée. Quelques notes de piano, de harpe, une mélodie douce, et surtout Agnes Obel qui emplit le disque de sa voix de cristal, plus magnifique que jamais. L'album emmène loin dans les froides contrées nordiques.
Mention spéciale à la production, l'écoute au casque est magique.

Morceau coup de coeur: Familiar.