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Après un premier album démo, Aeolia, qui montre leur potentiel mais se perd en digressions progressives prétentieuses, Leprous réalise ce petit miracle de metal progressif : une voix claire très mélodique avec quelques touches de growl bien placées portée par des mélodies à tiroirs.

L'exploit avec des musiciens aussi talentueux est de rendre l'ensemble aussi digeste : la technique est ici totalement au service des chansons qui sont à peu près à l'exact opposé des pièces montées d'un Dream Theater par exemple.

Un album monumental, qui à l'instar de nombre de ses successeurs, a été dénigré par son chanteur Einar Solberg, maitre à bord du drakkar. Cette attitude a cependant permis au groupe de se renouveler en permanence au fil de sa carrière.

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La pochette "Mars-Voltaienne" est à l'image de son contenu, exubérant et éparpillé. De la géniale chanson à tiroirs "forced entry" au black metal psyché "waste of air" avec son complice Ihsahn (de feu Emperor), Leprous fait un peu de tout. Les vocalises de "painful detour" sont d'une irréelle beauté aérienne tandis que MB Indifferentia constitue une des premières incursions purement pop du groupe.
Par nature, c'est un album inégal mais très attachant.

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Dernière mue en date, Pitfalls a désarçonné par le quasi-abandon du son des guitares le rattachant à la scène métal. Pourtant, l'évolution progressive du groupe dans un style plus pop aérien avait déjà semé quelques indices. On se rapproche parfois de la mouture Radiohead d'OK computer ("observe the train") tout en gardant les spécificités propres au groupe : outre la voix lyrique de Solberg, il y a ces guitares arythmiques et cette batterie incroyablement technique mais étouffée.
On sent une volonté d'épure dans une démarche qui se rapproche au fil du temps de celle, passionnante, qu'avait développé Mark Hollis avec Talk Talk. Cette apparente évidence pop - critiquée par les fans de la première heure qui n'y retrouvent pas leurs petits - cache une richesse incroyable qui ne se dévoile qu'après une écoute prolongée. Privilégiez le casque ici.

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Un album qui compte un grand nombre de titres parmi les plus forts du groupe. Des titres longs et sombres dans la veine de leur album précédent (Coal) mais d'une plus grande richesse rythmique ("the price", "rewind", "the flood"...). L'extraordinaire nouveau batteur Baard Kolstad enrichit considérablement l'atmosphère de l'ensemble par son jeu tout en nuances sur les cymbales et les toms.
L'album aurait cependant gagné à être amputé de 2 ou 3 titres plus faibles qui rendent l'écoute parfois éprouvante.

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Ce 3e album marque une évolution profonde de la musique de Leprous. Moins débridées, plus contemplatives, les chansons se basent sur des motifs répétitifs au risque de perdre les premiers fans du groupe.
C'est un album exigeant qui demande du temps pour être pleinement apprécié mais permet de dégager des perles comme "echo".

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Le début jazzy de "Bonneville" déroute : Leprous sort encore des sentiers battus. La présence de violons très présents dans l'album également. Si l'habillage évolue, la construction des chansons reste en fin de compte la même et certains refrains épiques finissent par lasser.