Top Films 2006

Annotation :

Un univers anxiogène extrêmement bien retranscrit, l'utilisation de certains plans du matériel d'origine, la bande-son provenant du répertoire d'Akira Yamaoka, volonté d'une peur viscérale plutôt que des sursauts inutiles, et tant d'autres choses font de "Silent Hill" la meilleure adaptation de jeu vidéo.
Je lui pardonne ses imperfections, notamment dans le final.

Critique développée de Karim Debbache. (Avec Spoiler)
http://chro-ma.com/2016/09/crossed-03-silent-hill/

Annotation :

Clémentine Sauveur et Lucas Medvec sont deux français résidents en Roumanie. Une nuit, des individus s'introduisent chez eux et les agressent.

De ce postulat de départ, librement inspiré d'une histoire qui leur a été raconté par un chauffeur de taxi tchèque, les cinéastes Xavier Palud et David Moreau tente de jouer avec la peur universelle de l'intrusion du domicile. Leur volonté est de persuader les spectateurs de la véracité des faits racontés, en témoigne les intertitres de début et de fin de film.
Côté acteurs, dirigé par Moreau, l'interprétation de Michaël Cohen et Olivia Bonamy est sobre et crédible. Côté technique, géré par Palud, la grande maison servant de décors donne lieu à un cache-cache entre des assaillants flous, voir invisibles, et deux expatriés, filmés caméra à l'épaule. La mise en scène se veut réaliste mais, quelque chose ne fonctionne pas.
Les antagonistes.

Pour me faire comprendre, je vais dévoiler qui sont les agresseurs ci-dessous.
Si vous ne voulez pas de spoils, arrêtez vous ici ***

La première heure, les antagonistes font joujou avec la voiture du couple, allument et éteignent les lumières de la maison ou encore la télévision, produisent des bruits angoissants pour créer une ambiance. Ils ont un comportements de "méchants" de slasher.
Et dans le dernier quart-d'heure, nous découvrons que ce sont des gamins qui ont entre dix et quinze ans.
Alors, oui, nous avons déjà eu affaire à d'excellents films avec des enfants sociopathe, tel que "Eden Lake". Mais ici, point de pulsions sanguinaires et de lynchages aléatoires. Nous sommes face à une organisation quasi-militaire, avec repérage des lieux, connaissances des pièces de la demeure ou même du numéro de téléphone fixe et ils sont équipés de torches et d'objets contondants ou coupants.
Entre la préparation de leur acte et leur jeune âge, il y a un manque de cohérence détruisant dans le même temps le réalisme voulu par les deux réalisateurs.

Annotation :

Je m'appelle Dieter Dengler et je suis un aviateur américain.
Alors qu'on bombardait tranquillement le Laos, l'aile de mon avion est touchée et je m'écrase dans la brousse.
Arrêté par les autochtones, on m'ordonne de renier les Etats-Unis. Je leur ai répondu : "Jamais! L'Amérique, c'est mon pays!". U-S-A!! U-S-A!!

Du coup, ils m'attachent au sol! C'est dégueulasse! Je leur dis que ça ne se fait pas mais, ils s'en foutent. Je n'ai jamais vu un traitement pareil.
Et puis, ils m'ont fait traîner par un buffle, attaché par les pieds.
Et puis, ils m'ont mis une pierre couverte de fourmis contre ma tête.
Et puis, ils m'ont plongé dans un tunnel étroit, avec de l'eau jusqu'au cou.
Ils sont vraiment méchants! Ils hurlent, ils frappent, ils tuent, ils sont fous!!

Du coup, dans le camp où ils me font prisonniers, j'ai fomenté un plan d'évasion. Avec mes comparses, on va se faire la belle le 4 Juillet! Ça va tellement les faire chier que ce soit le jour de la fête nationale américaine! Ah ah ah! U-S-A! U-S-A!

Après l'évasion? C'est dur mais, je ne m'inquiète pas. J'apprends tellement vite que je finis même par faire plus qu'un avec la jungle. Même les jaunes ne me repèrent pas!! Et si jamais je tombe quand même sur eux, je les mets en fuite juste en hurlant et pour me nourrir, je chope des serpents à mains nues et je les bouffe.

Et quand les hélicoptères, qui passent régulièrement, ont compris que je suis un soldat américain, ils viennent me récupérer et je finis porté en héros.
Je les ai bien eus, ces salopards de Viêts! Ces sauvages ont cru m'avoir! Mais, me voilà de retour auprès de ma famille, le USS Rangers!! U-S-A! U-S-A!

Annotation :

La veille de Noël, cinq jeunes sortent d'une boite de nuit et décident d'aller dans la maison de campagne de l'un d'eux.
La demeure est entretenue par un garde-chasse et sa famille.
Ces derniers, sorti tout droit de "Delivrance", sont inquiétants, imprévisibles, instables.

C'est le petit point positif de ce premier film de Kim Chapiron. Au lieu d'un bête slasher, il tente le thriller psychologique avec scènes poisseuses et plans malaisants (subtilité en moins) au sein d'une tribu de dégénéré, qui a Vincent Cassel comme chef de famille, cabotinant comme jamais.

Mais, face à eux se trouvent ces protagonistes stupides, lourds, détestables.
Leur obsession pour le sexe, leur colère infantile, leur vulgarité crasse, tout y est énervant.
Impossible de s'attacher à eux, nous ne pouvons que subir leur réveillon de Noël qui nous permet de les voir faire semblant de forniquer avec des coussins ou d'entendre des répliques comme "Regarde sa bouche, je suis sûr qu'elle a une pure chatte" ou encore "- Fais pas le bâtard, tu vas la ken, tu vas me laisser en chien. - Tu vois bien qu'elle me kiffe, je la chauffe, dès qu'elle est bouillante, je te fais croquer".
A la fin de telles tirades, impossible d'avoir une quelconque compassion, ou même une quelconque crainte de voir nos poètes trépasser.
Si on ajoute aux faiblesses d'écriture, le manque de finesse de la mise en scène, ce film est un nouveau coup d'épée dans l'eau pour les films de genre français.

Annotation :

Ils sont au nombre de sept. Commençons par Amy. Elle est clairement définie comme l’héroïne de par sa gentillesse, son innocence et sa maturité. Ce qui en fait un personnage trop propre, trop plat. Caractérisation de personnage : quand Amy était petite, elle jouait dans l’eau avec son papa lorsque tout à coup, ce dernier a coulé à pic et ça l’a traumatisée. Depuis elle a peur de l'eau. Son douloureux passé nous donne droit à des flashbacks indigestes avec des ralentis risibles. Amy est en couple avec James, complètement transparent, avec qui elle a eu un enfant, Sarah, qui est encore un bébé. Elle a également deux amis, Zach et Lauren qui sont les deux personnages les plus sympathiques.
Ils se retrouvent tous sur un yacht. Le meneur de l’excursion est Dan, débile de base pensant que les clés de la réussite sont l’argent, les gros yachts et les blondasses. D’ailleurs, dès sa première scène, on le découvre au lit avec Michelle qui est le stéréotype de la blonde que le cinéma bas de gamme nous sert depuis quelques années.
C’est avec cette brave petite équipe que nous levons l’ancre.
Au bout de vingt minutes (placement de l’intrigue), il y a l’OUBLI.

Toute la bande se retrouve coincée dans l’eau. Pourquoi ? Parce qu’ils ont tout simplement oublié d’installer l’échelle pour remonter à bord du yacht. Oui, Mesdames et Messieurs, bienvenue dans le monde des Darwins Awards. Il reste une heure dix et je ne me pose plus qu’une seule question : comment vont-ils crever?
Après dix minutes inintéressantes, le mot « shark » tombe mais…non. Le temps passe, rien à l’horizon. Au milieu du film, ça dégénère enfin, nous donnant les meilleures scènes. Malheureusement, ça ne dure que dix minutes. Le mot « shark » tombe à nouveau mais…non. La dernière demi-heure est d’un ennui terrible.

Malgré l’idée qui a eu le mérite de m’intriguer, le traitement est laborieux. Ce sont des personnages de slasher dans un drame mal mis en scène. Ils passent leur temps à s’engueuler tout en multipliant les mauvais choix. Si vous aviez la possibilité de remonter sur le yacht grâce à des vêtements attachés les uns aux autres, qui choisiriez-vous pour se hisser à bord entre un homme de 80kg et une femme de 40kg? Je vous laisse deviner leur choix…
Les deux seuls intérêts dans ce genre de film sont les manières dont certains personnages vont mourir et la fin. Et même là-dessus, le réalisateur a trouvé le moyen de se planter.

Annotation :

Comédie d'action qui arrive à être mauvais dans les deux genres visés.
L'humour est lourd, voir beauf, nous empêchant de s'attacher un temps soit peu aux personnages.
Et la mise en scène des séquences d'action est bourré d'effet en tout genre (surcuté, ralenti, etc...).

Seul point positif, être fidèle au matériel d'origine.

Analyse de Karim Debbache.
https://www.youtube.com/watch?v=H6Llcz6EntM

Annotation :

Un film d'horreur à jump scare avec un scénario convenu et des acteurs de seconde zone.
Un de plus qui ne me laissera aucun souvenir.

Analyse de Karim Debbache avec laquelle je suis en accord.
https://www.youtube.com/watch?v=yfBJKtUAwIQ