TOP FILMS 2024

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Un geste politique d'une grande puissance. On ne peut qu'admirer le courage du réalisateur, qui brave ainsi le pouvoir des mollahs. D'une construction exemplaire et étonnante, pensé selon les codes d'un thriller, le film utilise, à l'instar de "Zone of interest", le hors-champ pour suggérer les violences insoutenables de l'Etat iranien, et choisit pour angle d'attaque de nous plonger dans le quotidien d'une famille bourgeoise, que le travail du père, juge au service de la répression, vient de plus en plus gangrener, jusqu'à l'éclatement. Exceptionnel. A voir absolument. Ma Palme d'Or au Festival de Cannes.

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Une petit chat doit faire face à la montée des eaux, qui engloutit peu à peu son univers. Un argument de départ très simple et pourtant... le résultat est extraordinaire! Des images éblouissantes pour nous offrir une vision à la fois apocalyptiques et oniriques, des moments où l'on tremble, pris de vertige, pour la survie de notre héros et de ses compagnons d'infortune, rencontrés au hasard de ses tribulations. Le plus fabuleux étant que c'est un film (quasi) muet, où seuls quelques miaulements retentissent, mais que d'émotions! Un geste écologique merveilleux, ensorcelant, et une leçon pour le vivre ensemble. A voir absolument.

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"Anna" a été mon coup de cpeur du Festival Cinemed de Montpellier, le film auquel j'aurais donné sans hésitation le Prix du Meilleur film. "Anna", c'est d'abord un portrait féminin magistral, celui d'une héroïne ancrée dans sa terre de Sardaigne, aussi sauvage et aussi animale qu'elle., interprétée par LA révélation, . C'est aussi un film puissant, qui célèbre la Nature et relate le combat, qui même féminisme et écologie, de cette femme, seule contre le monde entier, contre les visées capitalistes et touristiques qui menacent l'île. La photographie sublime les paysages sardes, fabuleux. Quant à Rose Aste, toute nouvelle au firmament italien, elle se fond dans son personnage avec une sensualité farouche, une sincérité et une force si naturelles qu'on en ressort pantois et fascinés.

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Une réécriture débridée et définitivement féministe, du "Frankestein" de Mary Shelley. Yorgos Lanthimos s'en donne à coeur joie, nous invitant une fois de plus dans son univers esthétique unique, un brin baroque, son scénario regorge de trouvailles, d'une richesse confondante; quant à Emma Stone, elle est renversante, ahurissante, et aura amplement mérité son Golden Globe ( et peut-être son Oscar? ) Un des bijoux de ce début d'année!

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Grandiose! "Dune" prend son envol, à l'instar de son héros, un Timothée Chalamet impressionnant de nuances. Mention spéciale à Zendaya, magnifique. Quant aux effets spéciaux, à la photographie et à la réalisation, ils sont parfaits! J'attends le 3ème volet avec impatience!

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"Zone of interest" a cela de glaçant qu'il ne montre pas le camp de concentration et ce qui s'y passe, dont la présence pourtant constante ( des cheminées qui fument, des trains, des ordres qu'on aboie... le tout faisant l'objet d'un travail exceptionnel sur les sons ) est en hors-champ. Non, Glazer s'intéresse à ceux qui ont conçu l'abomination et l'ont mise en oeuvre comme on monte un projet d'entreprise. Un homme, une femme, des enfants, une maison et un jardin rempli de fleurs vives, une esthétique de la couleur rappelant les images de propagande du Nazisme... la vie normale d'un couple, d'une famille. Avec, sans cesse, ponctués par des sons grinçants, des déraillements, qui viennent nous rappeler en compagnie de qui nous sommes. Et viennent nous interpeller de façon dérangeante sur l'essence du Mal. Déconcertant, troublant, puis effroyable , un film original et brillant, à voir absolument.

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Les frères Larrieu ont su éviter l'écueil du mélo, en traitant pourtant d'un sujet terriblement émouvant. Karim Leklou est exceptionnel dans la peau de ce gentil devenu père d'adoption, qu'on arrache à son fils. Une magnifique réflexion sur la paternité! A voir absolument!

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Un 1er film impressionnant d'une jeune réalisatrice d'origine kurde, qui explore avec humanité et subtilité le carcan des traditions fondées sur les valeurs patriarcales, à travers le portrait magnifique d'une jeune fille déchirée, entre attachement familial et désir d'émancipation. Les dialogues, percutants, la mise en scène, remarquable, font de ce film un petit bijou. Quant à l'interprète ( une jeune Syrienne ) d'Elaha, Bayan Layla, outre son jeu d'une vérité criante, elle hante longtemps notre mémoire par sa sensualité farouche et son extraordinaire présence à l'écran. A voir absolument!

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"La fille au bracelet" m'avait déjà convaincue du talent de Stéphane Demoustier. "Borgo", qui explore à nouveau un univers fermé, la prison au lieu du prétoire, est tout aussi intéressant. Un thriller carcéral donc, une héroïne passionnante, surveillante pénitentiaire prise à son propre piège, celui de la compassion, de l'humanité au fond. Porté par une Hafsia Herzi convaincante.

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La force de ce "Io capitano" tient à l'équilibre parfait réalisé par Garrone, entre les aspects documentaires de son film, qui répertorient tous les déboires possibles et toutes les cruautés que rencontrent les migrants dans leur fuite vers une Europ plus ou moins idéalisée, et l'odyssée, véritable récit initiatique, de ses jeunes héros. Tout sonne juste dans ce terrifiant voyage qui transforme un adolescent en homme, mature et responsable, dont la seule richesse est au fond son humanité indéfectible. Un film nécessaire, à voir.

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La préparation sous haute tension de l'expédition Apollo 11, une visite guidée de Cap Canaveral, une brillante publicitaire, un agent fédéral mystérieux, un chat noir... et le tour est joué : on a une rom com savoureuse et sans prétention, menée par la pétillante Scarlett Johansson et, même si Channing Tatum est un cran en-dessous, j'ai bien aimé le duo qu'ils forment. Si on ajoute une bande-son bien sympathique et les tenues glamour de Miss Johansson, on a un moment de cinéma souriant, et bienvenu.

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Un 1er film à saluer, pour le traitement à la fois original et personnel du sujet, rarement abordé, et surtout pas du point de vue de l'esclave, du marronnage. En fond de tableau, la forêt mauricienne, lieu de liberté, offre un écrin qui n'est pas sans rappeler du Boorman. Un énorme travail sur la photographie, de nuit surtout, qui a su saisir les frémissements du vent, la respiration de la forêt, les peaux noires vibrantes de souffrance... Magimel n'est présent que quelques scènes, mais il est d'un paternalisme écoeurant, c'est surtout, outre la prestation des 2 protagonistes noirs, celle de Camille Cottin qu'on retient : elle incarne à elle seule la "morale" royale et chrétienne qui sous-tend son action et lui fournit la justification de ses actes ignobles. Un rôle étonnant. Un flm à voir.