Torpeur littéraire - 2023

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(Décembre)

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(Décembre)

+ L'Élixir de longue vie, L'Auberge Rouge, Un drame au bord de la mer, Facino Cane, Pierre Grassou

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(Décembre)


Malgré les opinions politiques discutables de Gaspard Proust, j'avoue avoir rigolé plusieurs fois.
Néanmoins, l'intérêt éditorial de regrouper ses chroniques du JDD, d'Europe 1 et d'extraits de ses spectacles m'interroge.

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(Novembre)

Chandra, jeune étudiant indien, débarque à Paris pour suivre des études de mathématiques. Au sein d'une chambre de bonne dans la Bibliothèque polonaise de Paris, il va combattre le mal du pays au travers d'internet. Nous suivons autant se vie intellectuelle et amoureuse dans Paris que l'acte criminel qui sabotera l'usine de traitement des eaux de son père en Inde.

La plume de Célia Houdart est encore une fois délicate et avertie; cela me faisant croire qu'un voyage en Inde lui a inspiré ce récit.

On pourra sans doute objecter que Célia Houdart écrit à la façon P.O.L à l'attention d'un lecteur parisien. J'imagine que ses récits perdent en attrait lorsque l'on n'est pas familier de Paris.

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(Novembre)

https://diacritik.com/2023/05/15/samy-langeraert-mes-narrateurs-sont-dans-une-marginalite-choisie-et-plutot-douce-les-deux-dormeurs/

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(Octobre)

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(Octobre)

Une photographie, un café parisien, Richard Avedon.

Célia Houdart enquête sur ce moment où Richard Avedon photographia l'un de ses amis, Alain Fonteray.
Au travers de témoignages et de discussions avec Alain, elle tente de retracer cette journée particulière.

Comme toujours, Célia Houdart magnifie le quotidien et le banal.

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(Octobre)

L'écriture de Célia Houdart m'apaise, la beauté de sa prose et les sujets que traitent ses récits y sont sûrement pour beaucoup.

Cette fois Célia Houdart imagine la vie des futurs habitants de la Villa Crimée, un bâtiment se situant rue de Crimée dans le XIXe arrondissement de Paris, au travers de 212 fragments (un fragment par fenêtre). Logements sociaux et ateliers d'artistes composent cette villa rêvée où Célia Houdart nous propose une vie commune idéale.

J'ai beaucoup apprécié le petit passage historique où la narratrice recherche le cimetière juif portugais de l'avenue de Flandre, cimetière visible dans Le Pont du Nord de Rivette.

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(Octobre)

Je me devais de lire ce livre dans un cadre professionnel.
Eh bien, je n'ai jamais rien lu d'aussi débile et mauvais. À croire que Danielle Steel est une mauvaise IA génératrice de romances pour femmes cinquantenaires.

Le pitch : Une femme riche (bien évidemment) se fait larguer par le seul mec qu'elle a connu. Elle part à Paris, rencontre un beau-gosse américain, Peter, qui gère une société de biotechnologie. Ils sont faits l'un pour l'autre et en plus ils portent des Gucci aux pieds (élément très important car il sera répété une bonne cinquantaine de fois). De retour aux États-Unis, Peter doit retourner en Californie, mais étant soucieux de son nouvel amour il lui offre un clone ! Un clone qui est une bête de sexe au lit (je n'invente rien). Se joue alors un trio amoureux entre Stéphanie, Peter et son clone.

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(Octobre)

Michon qui retrace la vie de Rimbaud au travers d'autres vies : Izambard, Banville, Vitalie Cuif, Verlaine, Carjat, les autres. C'est bien évidemment sublime, mais je pense qu'une bonne connaissance de la vie de Rimbaud (ou bien l'étude de ce texte) est nécessaire.

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(Septembre)

La justesse est ce qui caractérise ce récit.

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(Septembre)

Michon se propose d'analyser deux tableaux de Manet, Au Café et Coin de café-concert. (deux toiles qui ne forment qu'une). Deux éléments retiennent son attention : les chapeaux et la table. Les chapeaux étant un élément important chez Michon et la table un "médiateur social merveilleux" dans ces tableaux. La prose de Michon est encore une fois magnifique et on se laisse à rêver de ce café-concert du XXe.

Fraternité est un projet abandonné d'hommage au peintre Jacque-Louis David dépeignant un court instant de la journée 9 thermidor. Le texte est bref et assez incompréhensible lorsque l'on n'y connait rien de ce moment historique.

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(Septembre)

Il m'aura fallu 9 mois pour finir ce livre tant il a été douloureux de le lire.
Peut-être que Ça est un livre pour adolescents.
J'ai néanmoins, parfois, apprécié l'ambiance posée par Stephen King. Pour le reste, on s'ennuie beaucoup. Je me forcerai de lire le second tome dont on m'a dit du bien.

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(Septembre)

Un Supersoniques ne proposant pas une proposition artistique et d'écriture à mon goût.
La présence de poésie dans le texte apporte une originalité à ce texte trop biographique.
Néanmoins, nous découvrons à grands traits la triste de vie d'Eunice.

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(Septembre)

Mon Supersoniques préféré.

Célia Houdart nous fait découvrir la vie d'Erik Satie au travers d'une promenade-enquête dans Paris et ses alentours.
J'ai beaucoup apprécié sa prose à la fois délicate et belle. La re-découverte du Paris du début du XXe siècle est magique, cela m'a donné l'envie de me plonger dans tous ces fabuleux cabarets et artistes oubliés.
Et que dire des illustrations d'Alain Huck si ce n'est qu'elles sont magnifiques ?

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(Septembre)

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(Septembre)

Une lecture qui m'a beaucoup touché étant donné que je connais très bien Douarnenez et l'industrie de la sardine.
Si cette histoire est dans toutes les mémoires à Douarnenez, il me semble que cette ferveur populaire est paradoxalement oubliée, voire inconnue.
Inconnue des nouveaux ouvrier.es de la sardine, issu.es en grande partie de l'immigration; oubliée des anciens ouvrier.es, rejetant ce moment lointain.
Ce court texte est finalement une sorte de remémoration de la tradition des opprimés. Mais qu'en est-il quand les opprimés rejettent leur propre mémoire ?

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(Septembre)

Son nom ne dit peut-être pas beaucoup de choses pour nombre d'entre nous, simples roturiers. Pourtant Laure Murat est issue de la maison Murat, célèbre famille d'aristocrates, apparentée à la maison Bonaparte.

Ayant coupé les ponts avec sa famille depuis plusieurs années, elle revient au travers de ces 200 pages sur les liens unissant sa famille à Proust. Les chapitres sont assez disparates, mais je me suis rapidement plu à retracer les arbres généalogiques, chercher les hôtels particuliers parisiens disparus ainsi que les maisons closes. En bref, la redécouverte de l'univers proustien au travers d'une Murat.

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(Août)

Fascinante plongée à travers le continuum hardcore théorisé par Reynolds. On assiste à l'évolution de la danse music britannique au fil des articles, renforçant cette impression de vivre ces folles années. Me voilà à nouveau écoutant du breakbeat hardcore et de la jungle. Reynolds nous noie de morceaux tantôt obscures, tantôt classiques, pour mon plus grand bonheur. L'article sur Burial est excellent.

Le choix éditorial de l'inclusif est appréciable (par contre, les fautes d'orthotypo voire d'orthographe piquent un peu). C'est une immense chance d'avoir cette traduction en français avec les suppléments d'articles.

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(Août)

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(Juillet)

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(Juillet)

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(Juillet)

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(Juillet)

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(Juillet)

Dès les premières pages, je pensais que je n'allais pas accrocher à cette nouvelle lecture. Une camarade d'étude se l'était procurée en version poche et m'avait conseillé ce livre sans grande conviction.
Le scénario repose sur une banale histoire d'adultère entre une enseignante à l'université de Cergy et un banquier de La Défense. Beaucoup de choses les opposent et pourtant...
La narration a la deuxième personne du singulier et à la première personne ainsi que le rythme parfois frénétique par le manque de ponctuation m'ont totalement captivé et manqué de me faire rater mes stations de métro.
J'ai pensé qu'il y allait avoir un raté vers la fin, sentant que l'histoire s'épuisait, mais ce n'est pas compté sans Maria Pourchet qui nous retourne totalement avec une cruelle fin.

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(Juillet)

De Foucault, je connaissais uniquement son œuvre théorique et quelques faits biographiques. Pourtant, j'en ai lu des biographies sur Foucault.
En rendant hommage à l'ami qui l'a sauvé, Lindon met en lumière le côté sombre du philosophe français, le côté BDSM et acide, et ceci pour mon plus grand plaisir.

On pourrait critiquer l'aspect journal personnel de ce livre et parfois sa redondance. Cependant, outre Foucault, les amis de Lindon, la drogue et le SIDA, ce livre apporte un point de vue intéressant pour comprendre Jérôme Lindon et sa gestion des éditions de Minuit ! Car oui, Mathieu parle énormément de son père. La comparaison avec le texte d'Echenoz sur Lindon est intéressante à faire.

En bref, une lecture permettant de capter une partie de Foucault et de Lindon.

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(Juin)

Despentes présente ses idées radicales au travers d'un style détonnant et c'est assez jouissif.
On peut critiquer ses idées, il n'en reste pas moins que ce livre est une petite bombe même en 2023.

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(Juin)

Un libraire russe m'avait conseillé cette lecture dans une édition bilingue. Les histoires sont courtes et assez simples. Néanmoins, il faut avoir un assez bon niveau en russe (chose que je n'ai pas). La traduction française est assez particulière, certaines tournures de phrase sont incompréhensibles.

Babel nous offre une plongée dans l'univers original d'Odessa au début du XXe siècle. Il nous présente des gens hauts en couleurs du bandit juif au tenancier d'auberge. Néanmoins, je n'ai pas vraiment accroché à cette lecture.

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(Juin)

Un roman qui se passe à Brest avait déjà tout pour me plaire. Malheureusement, l'intrigue ne m'a pas captivé (héritage, vol, détournement d'argent) et la réflexion sur l'écriture est finalement décevante.
J'ai cru à un moment que le livre que j'avais entre les mains était le livre dont le narrateur cherche à cacher à sa famille, mais Viel semble indiquer que ce n'est pas le cas.
J'en ressors déçu.