Toshiharu Ikeda
1951-2010 Réalisateur formaliste qui n'a pas eu suffisamment d'occasions de briller entre roman porno faits dans l'urgence et en conflit avec les cadres du studio puis des policiers aux scénarios imparfaits malgré l'aide du talentueux Takashi Ishii.
15 films
créée il y a plus de 5 ans · modifiée il y a plus de 2 ansLa Légende de la sirène (1984)
Ningyo densetsu
1 h 50 min. Sortie : 14 avril 1984 (Japon). Drame, Épouvante-Horreur
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Sublime film de vengeance mélancolique allant puiser dans la mythologie. cf avis.
ost https://youtu.be/ETfcfCFiRz8
Angel Guts: Red Porno (1981)
Tenshi no harawata: Akai inga
1 h 07 min. Sortie : 25 décembre 1981 (Japon). Drame, Érotique
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Angel guts est le renouveau typique du Roman Porno Nikkatsu grâce au duo Ikeda et Ishii à l'œuvre dès le début de la série en scénaristes et assistant-réalisateur.
L'ambiance y est beaucoup plus mélancolique, avec ses personnages solitaires, un érotisme plus poussé et violent, une bande son jazz à l'opposé du rock insouciant habituel et une réalisation formelle avec suspens, lumière et mouvements de caméra très étudiés comparé à l'improvisation insouciante des années 70.
Prophétiquement, même lorsqu'ils sont à deux, les personnages narcissiques préfèrent regarder le report vidéo de la caméra que de se regarder pendant l'amour. Solitude partout même dans le partage intime. Le refuge se fait dans la chaleur du foyer rougeoyant par le chauffage individuel. Les scènes de masturbation, moites et solitaires, renforcent le désespoir de personnages injustement mis au ban de la société froide par contraste, à cause d'inaptitude sociale ou de trahisons de collègues égoïstes.
Le pied de table amène à un des pics de l'érotisme du Roman Porno !
2ème désaccord entre la Nikkatsu et Ikeda. Le réalisateur quitte le studio pour travailler à d'autres genres sans toutefois y abandonner la nudité.
Evil Dead Trap (1988)
Shiryô no wana
1 h 40 min. Sortie : 14 mai 1988 (Japon). Épouvante-Horreur
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Scènes à la sensation de déjà vu (Evil Dead, Buñuel, Argento...) mais réussies dans l'horreur gore, puis un virage presque cyber-punk (on pense à la fin de Ghost in the Shell avec ses fresques murales sur l'évolution) un peu longuet. Entre Red Porno et celui-ci, je demande si Ikeda n'a pas été le plus rapide des réalisateurs à s'emparer de l'étrangeté inquiétante des images vidéos (avant Satô et Nakata des 90's)
ost rappelant les Goblins : https://youtu.be/VWMMNvFWC-o
Shadow of the Wraith (2001)
Ikisudama
1 h 57 min. Sortie : 23 juin 2001 (Japon).
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Une incursion dans la j-horror. Deux moyens-métrage d'une heure.
Le premier est pas mal. Une jeune fille un peu solitaire, s'éprend des garçons qui lui portent d'anodins signes de sympathie et devient dangereusement possessive. Ikeda a bien compris l'étrangeté du genre avec plein de petit détails dérangeants : une actrice au visage anguleux bien plus âgée que ses camarades encore poupines, une perruque, des éléments du décor qui obstruent une partie de son corps (une table en avant-plan bouche la vue d'une seule de ses jambes pendant qu'elle arpente le couloir) et bien sûr les apparitions fantomatiques improbables et du sound design.
Mais Ikeda ajoute aussi une touche de sanglant absente des ténors du genre, et des effets de styles qui ne sont pas sans rappeler ceux du plus pompier Evil Dead Trap : travellings compensés, double bonnette, filtres couleurs et sa musique giallesque.
Le deuxième est malheureusement très décevant, il y a une vague idée de faire des blocs d'immeuble quelque chose d'inquiétant mais on est dans le classique de la maison hantée par un cadavre d'enfant caché + une histoire d'amour neuneu comparée aux crêpages de chignons de la première partie. Il n'y a bien qu'une scène mêlant feu et eau dans l'appartement qui ai un peu d'intérêt.
Sukeban mafia: Rinchi (1980)
1 h 09 min. Sortie : 1 mars 1980 (Japon). Érotique, Gangster
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Les qualités et défauts d'un premier film. Une poignée d'acteurs pas très bons lâchés en extérieurs ou dans des minuscules intérieurs de petit budget. Des idées, beaucoup, jamais abouties à cause du manque de budget comme la torture très moyen-âge/western de la jouvencelle attachée à des motos et écartelée. Des angles et des plans appuyant déjà la thématique d'Ikeda sur la solitude.
Tout ça au service d'un scénario de révolte adolescente contre le système corrompu et incarné par une chef mafieuse sadique.
The Key (1997)
Kagi
1 h 35 min. Sortie : 18 octobre 1997 (Japon). Drame
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Vu sans sous-titres.
Adaptation de La Clef de Tanizaki. Excellente idée d'imager la femme à "organe exceptionnel" du roman pour fêter le relâchement de la censure japonaise. Alors Ikeda n'explore pas en profondeur cet organe mais la révélation fait la blague au climax du film. L'actrice incarne à la perfection une femme timide traditionnelle devenant beauté moderne une fois endormie.
Le faible budget se ressent et force Ikeda à se concentrer sur certaines scènes clefs à la réussite très variable tandis que le reste se fait sage. J'aime beaucoup les explorations du corps d'Ikuko, et pas uniquement pour leur nudité, moins les scènes de malaises vraiment laides. Les ajouts au livre sont bien pensés en terme de symbolique (les ombres chinoises, rien compris à la scène de tarot sans traduction).
Blue Lagoon (1981)
Hitonatsu no taiken : aoi sangosho
1 h 08 min. Sortie : 24 juillet 1981 (Japon). Drame, Érotique
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 5/10.
Annotation :
Mes lectures sont lointaines. Je ne sais plus si c'est Ikeda excédé des remontrances pour son approche trop extrême de Sex hunter qui décide de filmer la pire des bluettes ou le studio qui le punit en le forçant à le faire.
C'est joli la plage, sans intérêt mais joli.
XX: Beautiful Beast (1995)
XX: Utsukushiki kemono
1 h 26 min. Sortie : 8 septembre 1995 (Japon). Policier, Érotique
Film DTV (direct-to-video) de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Beaucoup plus friqué que les autres XX : Beautiful [...], celui-ci a de nombreux lieux de tournage, de l'éclairage, des acteurs compétents (dont un chef yakuza en psychopathe sadique, classique mais efficace), peu de nudité pour un film de tueuse à gage vengeresse tout à fait honorable. Y'a même une vague histoire annexe à la vengeance bateau, avec un ex-yakuza qui doit choisir entre son ancien ami et la fille aux longues jambes qu'il vient de rencontrer.
The Man Behind the Scissors (2005)
Hasami otoko
2 h 04 min. Sortie : 19 mars 2005 (Japon). Policier, Thriller
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Beaucoup d'imperfections. Très insistant dans ses révélations trop préparées et inutilement explicatives comme cette phrase prononcée juste avant une action décisive cassant la force de la scène. La mise en scène est toujours pleine de personnalité. Le portrait de tueuse en série suicidaire est réussi car probablement inspiré des propres sentiments d'Ikeda, réalisateur dépressif attiré par les images violentes.
The Brutal Insanity of Love (1993)
Chigireta ai no satsujin
1 h 41 min. Sortie : 26 juin 1993 (Japon). Thriller
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Policier très onirique.
Scent of a Spell (1985)
Masho no kaori
1 h 30 min. Sortie : 27 décembre 1985 (Japon). Drame
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 5/10.
Annotation :
Une ouverture sur une tentative de suicide par noyade. Le réalisateur mettra fin à ses jours de la même manière.
Érotique. Un peu longuet dans sa mise en place de l'amour puis de la jalousie paranoïaque malgré la réussite formelle, surtout une scène de confrontation de dos, face à une vitre.
Sex Hunter (1980)
Sekkusu hantâ - sei kariudo
1 h 07 min. Sortie : 22 octobre 1980. Drame, Érotique
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 5/10.
Annotation :
S.M crade dans une histoire très sadienne de jeune danseuse kidnappée et torturée. Le film est source de désaccord entre le réalisateur et la Nikkatsu qui le trouve trop excessif.
Y'a de très bonnes idées visuelles, la majeure partie se déroule dans une salle de danse avec un miroir sans tain bien utilisé et l'influence du porno occidental sur Ikeda le rend très différent de ses confrères. Mais c'est limité comme genre d'histoire et faut aimer voir des litres de coca rentrés de force puis expulsés du vagin d'une fillette ligotée.
XX: Beautiful Target (1995)
XX: utsukushiki hyôteki
1 h 28 min. Sortie : 10 mars 1995 (Japon). Thriller, Érotique
Film DTV (direct-to-video) de Naosuke Kurosawa et Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 5/10.
Annotation :
Pas grand chose à en dire. Parfois suffit de plans et d'un découpage de scène pas trop endormi et d'une actrice qui nous plaise. Très inspiré par les tueurs en série du ciné italien et américain remis au goût du jour voyeurisme dans la vidéo façon Hisayasu Satō et Le Voyeur (1960 Powell) sans être autre chose qu'une surcouche pour donner un style.
Co-signé avec le 3ème meilleur Kurosawa, je n'ai pas trouvé le détail du pourquoi.
XX : Beautiful Prey (1996)
XX : Utsukushiki emono
1 h 39 min. Sortie : 1996 (Japon). Drame, Érotique
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 4/10.
Annotation :
1h40 pour un suspens érotique un peu éventé, et ce n'est pas la vague théorisation du SM qui rend cela plus digeste. Heureusement le savoir-faire rend même une production fauchée regardable car pas filmée trop platement et bien découpée mais 1h40 quand même.
Scorpion Woman Prisoner: Death Threat (1991)
Joshuu sasori: Satsujin yokoku
Sortie : 17 mai 1991 (Japon). Drame, Thriller, Policier
Film de Toshiharu Ikeda
Homdepaille a mis 4/10.
Annotation :
Un peu fainéant, mais pas désagréable à l'œil. Étonemment peu dénudé pour du DTV par Ikeda. Vu sans sous-titres, ne pas comprendre les expositions de plans machiavéliques aide sûrement à ne pas trouver ça trop idiot.