Tu m'as surpris en 2008

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Peut-être mon Balabanov préféré (pour le moment car il m'en reste 2-3 à découvrir) et même s'il s'éloigne à première vue des thèmes de prédilection du bonhomme il le représente en réalité parfaitement.

En effet il est bourré de paradoxes : aussi fascinant que repoussant, d'une beauté visuelle incroyable alors que les corps déchiquetés, opérés, en putréfaction se succèdent.

"Morphine" c'est une descente aux enfers qui semble ne jamais devoir finir, et ça aussi c'est ce que ce réalisateur qu'il faut absolument découvrir raconte film après film.

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Ultra-référencé, ce survival est un mélange étonnant se trimbalant aussi bien du côté de "La Dernière maison sur la gauche" que de Haneke ou de Loach...

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Ah tiens j'avais oublié de le noter celui-ci. Peut-être parce que mon inconscient a pris le dessus et m'a rappelé le dédain total pour cette entreprise qui était le mien à l'origine.

Haneke partant aux USA faire un remake de son propre film dont il n'y avait pourtant pas une virgule à toucher. Mais pourquoi ? Quel intérêt ? Ben tu sais quoi, il est là l'intérêt justement, ne pas toucher une virgule, reprovoquer la sidération, l'effroi, le plaisir coupable chez le spectateur alors que pourtant celui-ci connait déjà chaque moment de l'horreur à venir.

Il faut être un sadique, un pervers pour raconter à nouveau cette histoire, et que dire de celui qui prend du "plaisir" à la regarder une seconde fois ? Je vais demander à mon psy ce qu'il en pense (ainsi que du fait que je me suis fait une omelette à peine le générique achevé) et mettre mes voisins à l'abri en attendant.

Au fait ça vous dit un petit golf dans la semaine ?

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A visiter de toute urgence...

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Si l'on peut craindre de prime abord de se trouver dans un de ces trop nombreux films de l'est misérabiliste et caricatural, ce film polonais trouve soudain une grâce difficilement descriptible en raison d'une photographie magnifique, un humour délicat, un scénario sur le fil du rasoir mais qui sait envoûter.

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Je viens de mater ce film avec Caroline De Haas et on s'est bien marrés.

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La réconciliation avec le Clint continue, que ce soit grâce à ses deux derniers films, "La Mule" et "Le Cas Richard Jewell", mais aussi avec des films plus anciens que j'avais volontairement mis de côté, tant j'étais fâché pendant de longues années avec son cinéma, et que je déterre au fur et à mesure.

Ici tout est carré : scénario, direction d'acteurs (Même Angelina Jolie est bluffante), et surtout la photo et la mise en scène qui ne cherchent jamais à en mettre plein la vue. Eastwood ne se prétend pas un révolutionnaire du cinéma, il est au contraire le garant d'un septième art américain à l'ancienne. J'en suis dorénavant certain, même ses détracteurs, dont j'ai fait partie à une époque, le réhabiliteront, car le classique est par définition indémodable et finit toujours par retrouver la place artistique qu'il mérite.

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Avec Apatow, tout va !

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Ce premier film de Greta Gerwig (coréalisé et coécrit avec Joe Swanberg) est à déconseiller à ceux qui sont allergiques au cinéma bobo new-yorkais. Les autres, ceux qui se régalent des situations et des dialogues chers à un Noah Baumbach, devraient se régaler. C'est finement écrit, assez drôle mais pas que, et j'avoue regarder ce genre de film indé avec déjà un brin de nostalgie.

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Au même titre que ceux de Lav Diaz on ne peut qu'hésiter à conseiller un tel film, si tant est qu'on puisse définir ainsi cette œuvre du Philippin Raya Martin. Car c'est tout simplement indéfinissable et c'est justement pour ça que c'est intéressant. C'est une manière de ne pas cantonner le cinéma à des schémas connus, de ne pas considérer que la durée est en soi un critère, que la beauté répond à des normes universelles. Non l'intérêt est, comme le dit le titre, de montrer, au risque de perdre, d'exclure un spectateur désireux de comprendre tout ce qu'il voit pour être en position confortable.

Peut-être qu'un autre jour j'aurais dit Stop au bout de trente minutes, là j'ai tout simplement accepté l'expérience et je me suis laissé porter durant ces presque cinq heures.

Voilà vous êtes prévenus, et tout de même une dernière chose puisque j'évoquais Lav Diaz : si vous rejetez son cinéma parce que vous le considérez illisible restez bien éloignés de "Now Showing", ça risquerait de piquer.

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On pourrait croire que Stella est une sorte de Vic ou de Lola mais Sylvie Verheyde n'est ni Claude Pinoteau ni Lisa Azuelos et la rugosité qui irrigue régulièrement ses films est appliqué à ce récit d'émancipation sur le papier bien banal. Ce n'est donc pas tout rose mais d'un réalisme bienvenu. Et puis il y a la petite Léora Barbara, dont ce fut l'unique apparition à l'écran, ses parents remarquablement incarnés par Karole Rocher et Benjamin Biolay, ainsi qu'une flopée de seconds rôles formidables, à l'image de Guillaume Depardieu et Christophe Bourseiller dont la prestation amusera forcément les amateurs du cultissime nanar "P.R.O.F.S.".

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Un premier film français d'une grande maturité. La réalisation sobre sert ce drame à l'ambiance lourde qui vous prend de la première à la dernière minute. Et des acteurs parfaits, avec une mention spéciale au toujours formidable Jonathan Zaccaï.