Un marathon du cinéma à Cannes

Annotation :

Film d'ouverture. Pas grand chose à en dire : c'est assez mal mené, l'idée traîne en longueur (pour 1H26 de film, c'est peu dire que c'est creux).
Je conseille la critique de TotoroM qui résume très justement la situation :
http://www.senscritique.com/film/17_filles/critique/19913469

En bref, le premier film, pas une réussite comme ouverture. Première pause.

Annotation :

Là, en revanche, on enchaîne sur du lourd, du très très lourd. Un film intelligent, qui connaîtra un succès en salle justifié. L'ensemble de la salle est quant à elle conquise.

Deuxième pause, la discussion tourne plus autour de ce film que du précédent (tiens, surprenant non ?).

Annotation :

On continue avec un beau morceau. L'histoire est sombre, prenante, et dans mon souvenir plus que convaincante.

Troisième pause. Les débats ne s'enflamment pas, mais on reparle de The Artist et certains commencent déjà à le critiquer.

Annotation :

Ici, c'est le début de la torpeur : l'après-midi est avancée, la chaleur insoutenable et le film d'une lenteur effroyable.

Quatrième pause. On commence à vraiment se prendre la tête, je n'ai pas aimé ce film alors que tous l'on adoré.

Annotation :

Parfait pour détendre l'atmosphère : une comédie qui fait mouche, vraiment très drôle par moment, visant toujours juste. Je ne peux que vous recommander ce film que j'ai vraiment envie de revoir.

Cinquième pause. Le café prend le dessus sur les globules rouges, nous commençons à n'être plus que des cafetières géantes, les yeux rouges de fatigue et d'excitation à la caféine.

Annotation :

Quelqu'un nous explique que le réalisateur de ce film est coincé en Iran, et qu'il fait suite à une décision de justice contre Jafar Panahi lui interdisant de faire des films, ne serait-ce que d'en écrire le scénario. La copie de ce film a traversé les frontières sur une clé USB, passant de main en main, pour qu'il puisse être projeté au festival de Cannes.
Ce film est resplendissant, criant de vérité, sur la censure, sur l'essence du film.
La très juste critique de Takeshi29 :
http://www.senscritique.com/film/Ceci_n_est_pas_un_film/critique/13489603

Sixième pause. Nous sommes tous emballés par ce cri d'espoir iranien. La critique est unanime : c'est le plus beau film que nous ayons vu du marathon pour l'instant. Le café et l'enthousiasme coulent à flot, la fatigue commence à s'installer.

Annotation :

Un film atypique, une bonne surprise. Une vision différente de la caricature de l'immigration présentée par les médias.

Septième pause. l'après-midi touche à sa fin, pas la fatigue.

Annotation :

Je n'ai presque aucun souvenir de ce film.

Huitième pause.

Annotation :

Vient l'heure des courts-métrages. Il y en avait une dizaine au moins, je ne suis pas certain de pouvoir tous les retrouver.

Celui-ci était assez bien fait (critique de takeshi29 : http://www.senscritique.com/film/Dimanches/critique/22390707)

Annotation :

Un vieil homme passe six minutes trente à essayer de se pendre.
SPOILER
Tout ça pour pouvoir avoir une érection et coucher avec la prostitué qui arrive.
SPOILER

Ce court-métrage ne tourne pas qu'autour de son twist final, mais tout autant autour de l'agonie et de la quasi mort du personnage principal (qui passe presque une minute à essayer de se retirer du nœud coulant qu'il a trop bien fait)
Un vrai coup de cœur.

Annotation :

Je n'ai pas vu ce film. Mais attendez, faut que je vous explique le contexte !
Il est 3H du matin, le film est entre 3H et 5H20, présenté comme ultra-violent et on est dans la salle depuis 10H du matin d'avant ! Je pouvais pas savoir que ça allait être un super film !
Du coup, je m'éclipse dans la nuit cannoise pour une petite promenade nocturne et je reviens pour le prochain (j'aurais pas dû).

Annotation :

Vous voyez ce qu'est le cinémascope ? Vous voyez ce qu'est un filtre bleu ? Vous imaginez ça entre 5h30 et 7H du matin vous ?!? Presque sans dialogue, un film complètement psychédélique, incompréhensible, bref, un cauchemar ambulant, vision d'horreur entre deux épisodes conscient d'un sommeil inconfortable sur un siège de cinéma.

Pas de pause, on enchaîne.