Cover Une cueillette séculaire

Une cueillette séculaire

En décembre 2020 j'ai désigné un film par année, depuis la création du cinéma, à découvrir d'ici un ou deux ans. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un défi, d'autant que j'ai très librement désigné ces œuvres, une à une, et qu'ayant toutes envie de les voir, cela pourrait être un peu trop facile ...

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23 films

créée il y a environ 4 ans · modifiée il y a plus de 3 ans
Danse des saisons
4.7

Danse des saisons (1900)

1 min. Sortie : 1900 (France).

Court-métrage de Alice Guy

Annotation :

1900

Les Résultats du féminisme
6.7

Les Résultats du féminisme (1906)

07 min. Comédie, Muet

Court-métrage de Alice Guy

Amertumes a mis 7/10.

Annotation :

1906

Madame a des envies
6.5

Madame a des envies (1906)

04 min. Sortie : 1906 (France). Comédie, Muet

Court-métrage de Alice Guy

Amertumes a mis 6/10.

Annotation :

1907

The Birth of a Flower

The Birth of a Flower (1910)

07 min. Sortie : 1910 (Royaume-Uni). Expérimental, Muet

Court-métrage de Frank Percy Smith

Amertumes a mis 8/10.

Annotation :

1910

Précis de pédagogie poétique.

Le Président
6.6

Le Président (1919)

Præsidenten

1 h 32 min. Sortie : 1 février 1919 (Danemark). Drame, Muet

Film de Carl Theodor Dreyer

Amertumes a mis 7/10.

Annotation :

1919

Le premier Dreyer. On en regrette la narration alambiquée qui rend l'action trop souvent absconse. Demeure derrière celle-ci (malgré ce hiatus qui sépare la trame générale de ses détails et de ses articulations) un objet fort, avec hélas des limites claires dans son scénario et son propos. Lesquelles contribuent pour moi, et c'est tout à fait miraculeux, au charme de cette œuvre séculaire, dont la beauté plastique, nectar de la fin des années 10 me fait tout simplement chavirer. Les poussières innocentes ont toujours eu du charme...

Le Roman d'un tricheur
7.8

Le Roman d'un tricheur (1936)

1 h 21 min. Sortie : 18 septembre 1936. Comédie

Film de Sacha Guitry

Amertumes a mis 7/10.

Annotation :

1936

Tout le monde d'un homme qui se déplie comme un journal à la table d'un café parisien. D'une truculence discrète et élégante, de quoi poser subrepticement quelques bonnes interrogations : affaires de morale, de rôles, de coup du sort, de coup de dé ou de roulette, et, sans doute plus encore, de tour de passe-passe et de passage de tour... Le roman d'un honnête homme tout en sauts de cabris. De ceux qui ont la marge heureuse.

Lettre d'amour
7

Lettre d'amour (1953)

Koibumi

1 h 38 min. Sortie : 16 février 2022 (France). Drame, Romance

Film de Kinuyo Tanaka

Amertumes a mis 8/10.

Annotation :

1953

Un grand film comme une matrice amoureuse depuis laquelle nous observons les plaies cicatrisantes et les cœurs tout-battants du Japon d'après-guerre, des circulations précipitées qui y ont eu lieu et des grands gestes de réparation et de pardon qu'il faut alors œuvrer, bien qu’insuffisants à jamais. Mélodrame sensible, incarné, magnifiquement mis en scène. Film essentiel en son genre.

Le Grondement de la montagne
7.5

Le Grondement de la montagne (1954)

Yama no Oto

1 h 34 min. Sortie : 13 janvier 1954 (Japon). Romance

Film de Mikio Naruse

Amertumes a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

1954

Le craquellement de la terre en ce foyer.

Mirage de la vie
8

Mirage de la vie (1959)

Imitation of Life

2 h 05 min. Sortie : 2 octobre 1959 (France). Drame

Film de Douglas Sirk

Amertumes a mis 4/10.

Annotation :

1959

Film travaillé par des intentions maladroites, complexé par des obsessions douteuses et des questions qu'il se pose mal. Il en tire une forme de grâce ultime qui en fait le mélodrame apothéotique dont on connaît la réputation. Mais sitôt que ces questions au cœur du récit (questions d'artificialité, d'apparence, questions sociales, raciales, questions de chairs et de sangs, d'enveloppes et de cœurs battant) sont remises en perspectives, requestionnées, reformulées... Sitôt que l'on s'empare sérieusement de ces enjeux, la gravité qui fait la sève du film s'en retrouve toute déconvenue tant elle relève du fantasme, tant elle est vêtue d'une inconsistance crasse et relève d'une vision tronquée, faisant aveuglément confiance à sa sensibilité et à son empathie, sans assez se soucier des réalités, du poids et de la nature des violences réelles, de ce qu'elles impliquent, de ce qu'elles engagent... De ces choses qu'il semble profondément déplacé de transformer en huile à mélodrame.

Le Silence sans ailes
7.2

Le Silence sans ailes (1966)

Tobenai chinmoku

1 h 40 min. Sortie : 1966 (France). Comédie dramatique

Film de Kazuo Kuroki

Amertumes a mis 5/10.

Annotation :

1966

Film au postulat et à l'ouverture d'une beauté rare et mystique. Nous suivons d'abord ce jeune garçon d'Hokkaido (nord du Japon), féru de papillons, qui capture dans une scène troublante, une espèce pourtant endémique du sud du Japon (et des climats austraux). Ainsi s'échafaude le ressort-même du récit : l'itinéraire, incongru au possible, de ce papillon-chenille, de son environnement natal jusqu'au nord du pays. Mais nous dévions assez rapidement de la poésie olympienne de ces vingt premières minutes et de ce postulat ingénieux, pour esquisser, à l'occasion de cet itinéraire sur le territoire nippon, un portrait et une critique de divers aspects contemporains de la société japonaise. Le film détend donc son ressort narratif principal au profit de ces vignettes, souvent trop appuyées. Cet aspect décousu - qui corrobore toute une pléiade d'aspects liés à la nouvelle vague japonaise, que Kazuo Kuroki ne manque pas d'investir - n'est hélas pas maîtrisé comme il pourrait l'être ailleurs (comme chez Matsumoto). Kuroki finit par plonger à corps perdu dans ce grotesque (quand bien même il a dans son film les éléments d'une certaine consistance narrative, ce qui est une forme de gâchis) afin d'élaborer une chronique mafieuse nippo-hongkongaise parodique et de boucler son œuvre autour de symboliques boiteuses... Dommage pour ce film plein de ressources, qui s'applique, peut-être un peu trop, à déconstruire, désamorcer, réinventer, jusqu'à s'assécher, hélas. Demeure heureusement la beauté de certaines séquences, de cette ritournelle, de certains moments, qui font le cœur charnu du film et attestent d'un certain savoir-faire et d'une certaine sensibilité.

Kanchana Sita

Kanchana Sita (1977)

1 h 30 min. Sortie : 21 décembre 1978 (Inde). Drame

Film de Govindan Aravindan

Amertumes a mis 8/10.

Annotation :

1977

Nippon – Le Village de Furuyashiki

Nippon – Le Village de Furuyashiki (1982)

Nippon-koku Furuyashiki-mura

3 h 30 min. Sortie : 1982 (Japon).

Documentaire de Shinsuke Ogawa

Amertumes a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

1982

D'entre ces films-mondes qui nous enjoint ici à une plongée dans ce village reculé des montagnes japonaises. Entre la richesse absolue des séquences, montrant les paysans au travail, présentant des analyses scientifiques pour optimiser les récoltes (dont quelques vues microscopiques flamboyantes), dépeignant les artisans à la tâche, écoutant les habitants livrer leur mémoire, évoquer le départ de leurs enfants, les échos de la guerre, frappe une sensorialité étrange, unique, où le sublime intervient : sans doute le fruit du magnétisme naturel de ce réel tout obnubilant.

Jeune femme à sa fenêtre lisant une lettre
6.9

Jeune femme à sa fenêtre lisant une lettre (1983)

45 min. Sortie : 1983 (France).

Film de Jean-Claude Rousseau

Amertumes a mis 7/10.

Annotation :

1983

Le creux d'un espace comme point de départ, comme plan, comme châssis. La profusion du cadre, de la page blanche, de la fenêtre : antres fourmillante derrière leur calme olympien, à l'image de cette pièce anodine. Discrètement, l'adaptation d'un Vermeer éponyme.

Forest of Bliss
7.6

Forest of Bliss (1986)

1 h 30 min. Sortie : janvier 1986 (États-Unis).

Documentaire de Robert Gardner

Amertumes a mis 9/10.

Annotation :

1986

Impressions brutes de Bénarès. L'art de faire sentir, d'évoquer, de présenter sans trop d'amorce. Le paysage seul et complet comme appréhension du monde.

Water and Power
7.2

Water and Power

58 min. Expérimental

Documentaire de Pat O'Neill

Amertumes a mis 7/10.

Annotation :

1989

Un film dense qui parvient à tenir ses différentes intentions, si multiples et ambitieuses soient-elles, par un jeu stratigraphique malin, jonglant avec d'innombrables couches de sens, de récits, d'histoires et de visuels. Une œuvre parfois frustrante tant elle est une lagune opaque, une eau dense et chargée dont la surface laisse bien envasés quelques secrets essentiels. Mais, entre ses éclats visuels et ses éblouissements séquentiels, se dresse une incarnation particulièrement parlante de ce que serait un "film expérimental", à savoir une expérience de sens nouvelle, une proposition esthétique dont les aspérités, les rugosités, contribuent à élever le débat tant sur le sujet du film que sur ce qu'est son langage-même. "Water and Power" est, en l'occurrence, tant une proposition esthétique étourdissante, examen puissant de Los Angeles, qu'une hypothèse, un château de carte, une molécule instable, qui, presque miraculeusement, se donne à nos yeux.

A Brighter Summer Day
7.7

A Brighter Summer Day (1991)

Guling jie shaonian sha ren shijian

3 h 57 min. Sortie : 22 avril 1992 (France). Policier, Drame, Romance

Film de Edward Yang

Amertumes a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

1991

Film lumière. Une certaine perfection cinématographique. Magistral dans ses couleurs, ses éclairages, ses choix décoratifs, sa sélection d'acteurs et d'actrices, leur direction, le réalisme ainsi procuré aux années soixante taïwanaises, qui s'animent très vite au relief d'un travail "purement cinématographique" donnant intensité aux nombreuses séquences très saisissantes de ce métrage si génialement monté et articulé : le plateau de cinéma, les guerres de gang, la jeunesse intrépide, les concerts, la tempête, le massacre, la répression politique... De quoi être estomaqué par l'aboutissement inouï de ce travail, sentiment que le traitement seul de la lumière dans ce chef-d'œuvre suffit à procurer : conjugaison de tous les enjeux du film, y compris de son existence-même.

L'Ange amazonien - Un portrait de Lena Vandrey

L'Ange amazonien - Un portrait de Lena Vandrey (1992)

1 h 32 min. Sortie : 16 juin 1992. Portrait

Documentaire de Maria Klonaris et Katerina Thomadaki

Amertumes a mis 5/10.

Annotation :

1992

Portrait brut et joliment chaotique d'une artiste isolée, peintre sculpteuse, astrologue, entre autres... Une errance, un abandon, un temps passé. Le film apparaît comme un troisième objet, inconnue flottante générée par la collusion des réalisatrices et de leur terre d'accueil. Irisations soudaines.

Escargot
7.1

Escargot (1995)

Katatsumori

40 min. Sortie : 8 novembre 1997 (Japon). Portrait

film de Naomi Kawase

Amertumes a mis 7/10.

Annotation :

1994

Comme d'autres cinéastes avant elle (Mekas par exemple), Kawase fait se croiser, sans frontière, sans distinction, dans une proposition une et transcendante, vidéo amatrice, cinéma, immédiat documentaire, film de famille, mise en scène, mémoire et symboles, dans un rouleau d'image, dans une petite musique jouée en présence d'un être cher, avec sa complicité, malgré elle, pour elle, au plus près de son cœur.

La Vallée close
8

La Vallée close (2000)

2 h 24 min. Sortie : 2000 (France).

Documentaire de Jean-Claude Rousseau

Amertumes a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

1995

Love Letter
7.1

Love Letter (1995)

Rabu retâ

1 h 56 min. Sortie : 25 mars 1995 (Japon). Drame, Romance

Film de Shunji Iwai

Amertumes a mis 7/10.

Annotation :

1995

Le deuil a laissé place à cet hiver encombrant où la vie se manifeste aux abords des fluides subsistants : quelques vapeurs, quelques buées, mais surtout l'encre séchée, les muqueuses du rhume, le sang qui bouillonne au rythme du cœur, les larmes... Les sursauts du passé, ses souvenirs, ses reliques, viennent attiédir le monde : Permettre aux eaux secrètes, que le temps avait retenues en glace, d'enfin s'écouler, d'enfin vaquer, libres, à d'autres cycles.

I Don't Want to Sleep Alone
6.9

I Don't Want to Sleep Alone (2006)

Hei yanquan

1 h 53 min. Sortie : 6 juin 2007 (France). Drame

Film de Tsai Ming-Liang

Amertumes a mis 6/10.

Annotation :

2006

Rugosités du monde et chaleurs silencieuses. Des eaux cherchant à devenir vapeur. Qui s'abandonne pendant un geste de réconfort ?

No man's zone

No man's zone (2012)

Mujin chitai

1 h 43 min. Sortie : 2012 (France).

Documentaire de Toshi Fujiwara

Amertumes a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

2012

Documentaire exemplaire tant il déploie, si rapidement après le séisme du 11 mars 2011, un angle très juste, critique, humain, poétique, philosophique, pour engager le travail nécessaire qui suit une telle catastrophe, et pour poser, au sein de ce cas extrême, des questions politiquement centrales et universelles, relatives au zonage et à l'exclusion.

Pyrale
6.8

Pyrale (2020)

48 min. Sortie : 25 avril 2020 (France). Fantastique, Romance

Documentaire de Roxanne Gaucherand

Amertumes a mis 6/10.

Annotation :

2020

Butterflies coming out. Monde délicat

Amertumes

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