Une tonne de bouquins en 2020.

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Achevé le 9 janvier

Fruit d'un imposant travail de recherches, "Terror" joue admirablement avec les faits historiques, tente de coller au plus prêt de la réalité pour mieux la malaxer et proposer un récit terrifiant, à la lisière du fantastique. Bien qu'un poil trop long (plus de mille pages, quand même !), le roman de Dan Simmons reste passionnant de bout en bout, creusant admirablement ses personnages et décrivant l'enfer blanc avec une efficacité redoutable.

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Achevé le 13 janvier.

Bien que forcément limité par sa nature de produit dérivé et par un cahier des charges important, ce premier volet d'une trilogie fondatrice de l'univers étendu "Star Wars" se révèle passionnant de bout en bout et redoutablement efficace malgré une traduction française vieillotte. L'auteur évite soigneusement le fan-service, pose des enjeux suffisamment forts pour donner envie de lire la suite, gère admirablement les protagonistes connus de tous et invente de nouveaux personnages ultra charismatiques, amenés à devenir cultes.

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Achevé le 21 janvier.

Malgré quelques longueurs (notamment concernant l'arc Solo / Calrissian), un second opus développant efficacement les enjeux posés précédemment, privilégiant le suspense politique à l'aventure pure et dure.

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Achevé le 2 février.

Timothy Zahn conclut en beauté sa trilogie fondatrice de l'univers étendu Star Wars, dégommant les doigts dans le nez la prélogie, la postlogie et même "Return of the Jedi", grâce de nouveaux personnages passionnants, à un style simple mais efficace et à un habile mélange d'aventures, de politique et de suspense militaire. Une belle connerie de la part de Disney de ne pas avoir utilisé Mara Jade et Thrawn, bien plus charismatiques que leurs nouveaux héros.

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Achevé le 8 février.

Se posant à la fois comme interlocuteur, admirateur, décrypteur et ami, Constant Voisin nous offre ici un ouvrage essentiel pour tout amateur de Sono Sion et de cinéma en général. Le jeune auteur construit son livre en plusieurs chapitres englobant les périodes dans lesquelles s'inscrivent les oeuvres du cinéaste, chaque film étant mis en parallèle avec le vécu du réalisateur et donnant lieu à une analyse pertinente et à un long entretien voyant Sono Sion se livrer sans filtre. Bien qu'un poil redondant si on cherche la petite bête, le livre de Constant Voisin permet surtout de comprendre davantage la personnalité complexe et contradictoire d'un homme fascinant, et a le mérite de poser un regard érudit sur la société et la culture japonaise, et ce bien au-delà de la simple sphère cinématographique. Indispensable !

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Achevé le 23 février.

Ponctué par quelques mots explicatifs de Laurent Durieux lui-même, par une préface de Francis Ford Coppola et par une analyse de Nicolas Tellop, un beau livre à se procurer d'urgence si vous aimez les illustrations et les affiches de cinéma alternatives. Le travail de Durieux y est superbement mis en lumière et on s'extasie plus d'une fois devant une poignée de croquis et de posters d'une beauté tout simplement prodigieuse. J'en ai encore les yeux qui pleurent de joie.

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Achevé le 27 février.

Premier volet de la trilogie consacrée à la jeunesse de Han Solo, un roman loin d'être désagréable, peu renversant en terme de récit pur mais ayant le mérite d'écorner un peu l'univers trop propre de "Star Wars", d'apporter un peu de crasse à l'ensemble et d'aborder des thématiques plus adultes comme l'endoctrinement, la dépendance ou encore le trafique d'êtres humains.

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Achevé le 15 mars.

Si l'on pouvait craindre de ce genre d'exercice une sélection trop évidente, pleine de classiques connus de tous, la rédaction de Mad Movies fait le choix judicieux de mettre en avant des oeuvres moins connus ou mésestimées, apportant à l'ensemble un aspect ludique. Si certaines plumes tombent parfois dans leurs tares habituelles (François Cau ne peut s'empêcher de faire du troll, tout comme Cédric Delelée de citer "Red Dawn"), l'amour du genre transparait à chaque film cité.

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Achevé le 16 mars.

Délaissant (momentanément ?) le monde des yakuzas, le journaliste Jake Adelstein plonge au coeur de la finance et de la monnaie numérique, faisant le portrait trouble de ses pionniers, tout en taillant un costard au système judiciaire japonais. Si l'ouvrage est bien trop court (moins de 200 pages), cela reste passionnant à lire.

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Achevé le 17 mars.

Des sujets fort passionnants au coeur de ce numéro mais globalement survolés. Le meilleur reste l'entretien avec ce génie de Laurent Durieux et le retour sur "The Irishman".

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Achevé le 21 mars.

Un second volet reposant toujours sur une intrigue classique mais incluant cette fois de nombreux personnages mythiques de la saga et s'achevant sur une bataille assez tendue. On sent clairement la nature d'épisode de transition mais l'univers est toujours aussi interlope et crade, ce qui fait un bien fou au sein d'une saga généralement bien lisse.

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Achevé le 27 mars.

Ancien directeur de la PJ, Claude Cancès partage son expérience au sein du célèbre 36, évoque certaines affaires médiatisées ou marquantes, les joies, les deuils, tout en proposant un retour passionnant sur l'historique de la maison. C'est humble, prenant de bout en bout et ça se lit facilement.

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Achevé le 5 avril.

Un troisième volet qui conclut une chouette trilogie sur une note désenchantée tout en raccrochant les wagons avec la trilogie initiale. Cela reste classique mais les sous-intrigues s'imbriquent bien et ce tome achève de faire de Bria Tharen un beau personnage tragique.

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Achevé le 6 avril.

Proposé par l'éditeur Carlotta pour sa superbe édition bluray, un livre revenant sur la conception du mal-aimé "The Burbs" ainsi que sur la carrière de Joe Dante et les motifs récurrents de sa filmographie. Du très bon travail même si l'on pourra regretter une tendance à surinterpréter, notamment lorsqu'un des rédacteurs donne du crédit aux théories voyant en "Ghostbusters" et "The Exorcist" des tracts anti-féministes.

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Achevé le 9 avril.

Un chouette retour sur une époque désormais révolue où le X en avait encore sous le capot. On sent clairement la passion des auteurs pour leur sujet, traité avec tendresse et humour.

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Achevé le 11 avril.

S'inspirant du mythe de Shambahla, un récit mystique et mystérieux, fascinant dans son discours philosophique et surtout étonnant dans sa critique du monde occidental, de sa condescendance envers les autres cultures. Facile à lire, rafraîchissant, mais aussi terrifiant dans sa prédiction des troubles historiques à venir.

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Achevé le 15 avril.

Monteur reconnu et réalisateur d'un seul et unique film (l'étrange "Return to Oz"), Walter Murch nous enseigne ici l'art du montage, revenant avec un certain recul sur son expérience, d'abord sous la forme d'une conférence donnée en Australie dans les années 90, puis sous l'étude de la révolution numérique, de ses contraintes, de ses apports et de ce que cela laisse envisager pour l'avenir du septième art. C'est passionnant même si un peu trop didactique, la lecture n'étant pas d'un fun extrême.

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Achevé le 18 avril.

Dans une sorte d'autobiographie fantasmagorique de ses propres fantasmes et démons, James Ballard confronte l'homme moderne à son nouvel environnement urbain, explorant une sexualité nouvelle où la chair se mêle au métal dans une fascinante et troublante illustration d'Eros et Thanatos. Pour public très averti.

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Achevé le 19 avril.

Un mook bien conçu qui parvient à englober l'histoire et la filmo du studio sans trop survoler son sujet.

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Achevé le 21 avril.

C'est agréable à lire, bien construit, mais vous n'apprendrez pas énormément de choses si vous connaissez déjà un minimum l'histoire du studio. Il est également dommageable que les auteurs ne consacrent pas quelques pages sur les luttes de pouvoirs et les nombreux "différents artistiques" qui ont lieux au sein de Pixar toutes ces années, d'autant que le mook ne cache pas la production parfois chaotique de certains longs-métrages.

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Achevé le 22 avril.

Premier roman de H.G. Wells publié en 1895, "The Time Machine" a la particularité d'avoir connu diverses versions, une première ébauche ayant été réalisée en 1888 tandis qu'une édition "améliorée" verra le jour en 1924. Très classique et prévisible pour un lectorat contemporain (qui devra également faire preuve d'un certain recul concernant des termes pouvant être jugés gênants aujourd'hui), "The Time Machine" vaut davantage pour le questionnement de Wells sur un avenir potentiel (basé sur les différences de classes de son époque) que pour son récit, agréable à suivre mais finalement bien limité.

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Achevé le 29 avril.

Après ses ouvrages définitifs sur la première trilogie "Star Wars", Rinzler nous plonge dans les coulisses du chef-d'oeuvre de Ridley Scott. Grâce à d'impressionnantes archives et à des témoignages passionnants, l'auteur nous fait vivre chaque étape d'une production sous tension. Essentiel !

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Achevé le 2 mai.

Rédigé en 1996, un essai qui a le mérite de replacer le chef-d'oeuvre de Cameron au sein de la série B bien vénère, de revenir sur ses aspects contestataires tout en les nuançant (en le confrontant par exemple à sa suite) et surtout, de rappeler l'importance du cinéma de genre. Malheureusement, l'auteur se tire une balle dans le pied plus d'une fois lors de son analyse, notamment quand il reproche au personnage de Kyle Reese ses faiblesses (alors que le but est justement de montrer un héros faillible, en réponse au côté indestructible de l'antagoniste) ou qu'il regrette l'autodérision de Schwarzy sur "Last Action Hero", qui représente quand même la sève même du film. Sans oublier des avis purement personnels qui me hérissent le poil, taxant au passage "Conan the Barbarian" de "caricature ridicule de la philosophie proto-samouraï de Milius". Il y a des coups de pieds au cul qui se perdent, d'autant que toute personne ayant lu deux ou trois choses sur "Terminator" n'y apprendra quasiment rien.

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Achevé le 8 mai.

Une troisième anthologie regroupant les derniers récits de Howard avant sa disparition. L'occasion de constater les progrès de l'écrivain, une ambiance plus proche du western et l'envie de faire de ces aventures une parabole sur l'Amérique moderne.

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Achevé le 13 mai.

Si le portrait que brosse Woodward du président américain n'étonnera personne (on parle bien évidemment d'un narcissique impulsif, gérant sa présidence comme un homme d'affaire), le livre en lui-même reste cependant très intéressant quand il s'attarde sur les luttes de pouvoir ayant lieu à l'intérieur de la Maison Blanche, et sur la difficulté (voire l'impossibilité) que rencontre l'administration à proposer la moindre idée face à un homme obtus n'écoutant que lui-même.

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Achevé le 17 mai.

Le touche à tout S. Craig Zahler nous offre ici un western crépusculaire dans la droite lignée du mythique "Unforgiven". Un récit désespéré à la violence sèche qui ne fait pas de cadeaux, puant la mort et croquant des personnages abîmés par la vie mais qui ont encore énormément à perdre. Les amoureux du cinéaste reconnaîtront son style, à la fois littéraire et cinématographique, un brin bavard mais formidablement écrit. Puissant comme un uppercut dans l'estomac.

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Achevé le 24 mai.

Plus que l'intrigue, finalement chiche en rebondissements, c'est surtout le style de Roald Dahl qui fait mouche, son humour acerbe, sa vision sans fard de l'enfance et son sadisme toujours étonnant. Drôle et ludique, parfaitement secondé par les amusants dessins de Quentin Blake, "The Witches" s'achève de plus sur un final doux-amer, aussi mélancolique qu'émouvant.

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Achevé le 30 mai.

Rédacteur en chef du célèbre magazine entre les années 80 et 90 après y avoir été embauché en 1970, Hiroki Goto nous offre ses souvenirs et son expérience par le biais de ce livre fort instructif, notamment quand il s'attarde sur les coulisses du monde de la prépublication et sur l'évolution de la société japonaise. Peut-être pas le livre définitif sur le sujet et les analyses de mangas sont loin d'être passionnantes mais pour qui s'intéresse au sujet, c'est un rendez-vous incontournable.

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Achevé le 12 juin.

Un recueil de six nouvelles numéroté en second selon Bragelonne mais publié en 1992, c'est à dire un an avant "Le dernier voeu" numéroté en premier, comportant effectivement des récits antérieurs (c'est compliqué tout ça). Bref, des histoires assez courtes mais bien menées, détournant les codes et clichés de la fantasy afin d'esquisser un questionnement passionnant sur la fin d'un monde et d'aborder des thématiques contemporaines. L'univers de Sapkowski y est déjà fort séduisant à défaut d'être original et l'émotion bien palpable, surtout vers la fin.

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Achevé le 15 juin.

Le journaliste et auteur Stéphane de Mesnildot revient avec passion et érudition sur la J-Horror, de ses origines culturelles, sociales et littéraires, en passant par son influence sur le reste du monde. Bien qu'un poil court, c'est très informatif, bien écrit, parfaitement chapitré et l'ensemble contient même d'excellents entretiens avec les maîtres du genre.