US RAP/R&B - 2019

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En écoutant Punken l'an passé (auquel j'ai accordé un 6/10), je sentais que Maxo Kream avait un potentiel qui n'attendait qu'à être dévoilé. Brandon Banks marque probablement un tournant important - selon moi - dans la carrière du jeune homme.

L'album est excellent. Qu'il s'agisse des productions ou de la performance du rappeur, je n'ai pas décroché une seule fois durant ma première écoute. Je suis notamment impressionné par la faculté qu'à Maxo Kream à délivrer des couplets aux tons très différents (la différence entre Meet Again et 8 Figures le souligne parfaitement).

Le flow du rappeur s'est considérablement enrichi depuis l'an passé, cela va de faire avec le travail réalisé sur les productions musicales qui n'ont rien à voir avec Punken.

Grosse surprise pour moi, je ne m'attendais pas à être aussi convaincu après avoir eu un avis assez neutre l'an passé. Congrats !

Morceaux favoris : Meet Again, 8 Figures, Brenda, Change, 3am.

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Retour d'un duo qu'on attendait avec impatience et qui n'a pas déçu. A l'image de Pinata, les deux protagonistes sont au top de leur forme avec un Freddie Gibbs plus que jamais percutant au mic et Madlib toujours aussi soigné dans ses productions, ne laissant aucun détail au hasard.

La magie opère vite et l'hétérogénéité de l'album nous régale de A à Z. Si les feats sont peu nombreux, ils sont de choix : Mos Def, Black Thought, Paak, Pusha T, Killer Mike. Rien que ça oui.

Morceaux favoris : Giannis, Gat Damn, Education.

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EXCITE COMME JAMAIS. C'était, en gros, mon état d'esprit quand j'ai constaté la sortie de ZUU. Soyons clairs, Denzel Curry est probablement mon artiste favori si l'on doit lui filer l'étiquette de rappeur de la new school. Talentueux, bosseur et droit dans ses bottes, le floridien fait partie des diamants bruts de sa génération. J'ai d'ailleurs eu la chance de le voir en concert sur Bordeaux l'an passé et son énergie est communicatrice.

Le format de ZUU nous rappelle inévitablement Imperial. Dans les instrumentales comme dans les lyrics, Denzel nous propose une ode à sa région natale, à ses origines. Il se montre une nouvelle fois sous son meilleur jour, gros kicker, percutant mais aussi présent quand il s'agit de virer sur le chant. On le savait, certes, mais la confirmation est rayonnante.

ZUU semble moins travaillé et sûrement moins fédérateur que TABOO (qui est un masterpiece). Sa finalité n'est pas là et pourtant, malgré ce contexte, on se trouve déjà en face de l'un des meilleurs projets de l'année en cours. Respect monsieur, où vas-tu t'arrêter ?

Morceaux favoris : Ricky, Birdz, Speedboat, Carolmart.

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Anderson Paak est en forme, et s'il nous avait fait patienter plusieurs années entre Malibu et Oxnard, le voici de retour (déjà!) avec Ventura, son troisième album solo. Et quel plaisir de le retrouver.

Si Oxnard était certainement plus valuable sur le plan commercial (citer Kendrick et J. Cole suffit à mon affirmation), Ventura me paraît meilleur pour plusieurs raisons. La plupart de ces raisons découlant d'un fait confirmé par l'artiste lui-même : la liberté que lui a laissé Dr Dre dans la confection du projet.

Il s'agit d'un "retour aux sources" réussi pour Paak. Bien qu'il soit aujourd'hui très associé à l'univers du rap aujourd'hui, il reste un musicien accompli de base et c'est dans cette facette, selon moi, que réside son plus grand talent. Lorsque sa soul peut s'exprimer naturellement comme c'est le cas dans plusieurs tracks de l'album, Anderson Paak excelle comme jamais. La présence d'André 3000, de Brandy et du regretté Nate Dogg sur le projet me confortent encore plus dans ma review.

Vous l'aurez compris, l'album est une vraie réussite et s'impose déjà comme l'un de mes favoris cette année.

Morceaux favoris : Come Home, Reachin' 2 Much, Chosen One, What Can We Do?.

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En 2011, Danny Brown affirmait qu'il allait "Die Like a Rockstar". Les temps ont changé pour le natif de Detroit puisqu'il semblerait qu'il vive sa "Best Life" actuellement. Malgré l'environnement qui l'entoure à la sortie de chaque projet, Danny Brown nous sort toujours des albums d'une incroyable qualité. uknowhatimsayin le confirme sans aucun doute. La simple annonce de Q-Tip à la production du projet laissait rêveur.

La folie perçue dans Atrocity Exhibition mise de côté, on retrouve un Danny beaucoup plus en retenue mais beaucoup plus positif. Cette facette de l'artiste est nouvelle et se ressent vachement dans l'album. La prestation n'en est pas affectée négativement, Danny continuant à nous envoyer des performances de haut niveau sur chaque morceau.

Quel plaisir de le retrouver en tout cas. Plaisir encore plus appréciable quand on constate qu'il semble s'épanouir plus que jamais.

Morceaux favoris : Dirty Laundry, Best Life, Shine, Combat.

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Joell Ortiz pue le rap, cet album nous le confirme une nouvelle fois. Il faut savoir, avant de démarrer cette petite review, que le morceau "Hip Hop" de Joell Ortiz est l'un de mes favoris, tout artiste confondu. Pour autant, j'ai souvent eu du mal à apprécier ses précédents projets dans leur globalité. Le format de Monday et la qualité des morceaux proposés ici brisent enfin cette série.

J'apprécie la façon dont le rappeur de Brooklyn traite des sujets parfois très simples. On survole plusieurs sujets qui font partie du quotidien, tout ça avec une plume très aiguisée et des jeux de mots bien trouvés. Un délice tout simplement.

Morceaux favoris : Anxiety, Same Time, Grammy.

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L'excellent Flower Boy paru en 2017 nous avait dévoilé une nouvelle facette de l'identité musicale de Tyler. Elle m'avait plu et j'avais hâte d'écouter ce nouveau projet. Celui-ci est "étonnant".

On retrouve Tyler dans un contexte expérimental très intéressant. Si cela reste surprenant en première écoute, on se prend vite au jeu et on s'habitue rapidement aux nouvelles vocalises montrées par le rappeur (qui se mue même en chanteur ici).

Les productions sont excellentes et hétérogènes, ce qui redonne sans cesse un élan au projet durant toute la durée de l'écoute. Beats et voix utilisés vont de paire avec les émotions et les sentiments partagés par Tyler. C'est une vraie réussite.

Morceaux favoris : EARFQUAKE, I THINK, NEW MAGIC WAND.

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Ma description de Sada Baby avant d'écouter le projet se résumait assez simplement : un mec qui gesticule beaucoup dans ses clips, en accord avec son flow percutant et ses instrumentales très rythmées. Loin de me débecter au premier abord, mais peut-être un peu juste lorsque l'on parle d'un projet complet. Et pourtant, le mec nous a caché une bonne partie de son répertoire pour proposer un album qui est très BON !

Alors oui, 20 pistes, c'est beaucoup et ça manque d'homogénéité en termes de qualité. Mais au-delà de ça, on retrouve une grosse variété de morceaux et Sada Baby nous transporte aisément dans son délire. On commençait à connaître son flow et sa capacité d'adaptation selon les instrumentales utilisées, on ne savait pas qu'il pouvait chanter. Bien chanter même.

Une grosse réussite pour le rappeur de Detroit qui nous livre sa meilleure mixtape. Affaire à suivre, mais on a hâte d'écouter la suite.

Morceaux favoris : Edmore, LLYG Mista, Pimp Named Drip That.

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J'attendais YBN Cordae au tournant pour ce premier album solo. Le jeune homme ne m'a pas déçu et réussit à placer ce projet dans mes favoris cette année.

Le mec le montre à chaque interview, il en a dans la tête. Les lyrics en sont logiquement impactés positivement et écouter ses morceaux via cette approche est plaisant. Le mec est techniquement au point et ce malgré son jeune âge. Le mec aime la musique et ça se ressent : on se retrouve face à un album où les influences sont nombreuses et notables (qu'il s'agisse de la production ou de la prestation).

On regrettera la longueur de l'album et l'absence de prise de risques sur plusieurs pistes du projet. La ressemblance avec certains projets de J. Cole est frappante alors que je préfère YBN sur des cadences plus rythmées. Mais ceci ne reste qu'un détail quand on sait qu'il s'agit de son premier projet officiel.

Morceaux favoris : Have Mercy, RNP, Nightmares are Real.

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Le concept original des Lost Tapes a été abandonné par Nas (pas de leaked tracks à priori) mais c'est un plaisir de le retrouver pour poursuivre cette série déjà intéressante à l'époque. Cela présage-t-il un projet réussi dans une période post millénaire irrégulière pour le rappeur de Queensbridge ?

La liste des producteurs nous donne un élément de réponse : The Alchemist, No I.D., Pete Rock, Kanye West ou encore Pharrell Williams pour ne citer qu'eux. C'est rare de voir un Nas aussi ouvert sur cet aspect, mais c'est intriguant de le voir évoluer sur une variété de production large. Et la moindre des choses qu'on puisse dire, c'est qu'il reste percutant qu'importe l'ambiance du morceau (Jarreau Of Rap ≠ Tanasia ≠ The Art of It). Nas est adaptable à 200%. S'il prend des piges, le talent reste intact avec le temps.

Même si je suis un fan (modéré car pas suffisamment expert) de Nas initialement, je dois dire que je suis convaincu par le projet. C'est une réussite selon moi, et c'est bien plus agréable de l'écouter sur ce type de projet que sur Nasir par exemple. 12/13 pistes auraient amplement suffi pour cet album, mais le plaisir reste intact.

Morceaux favoris : Vernon Family, Adult Film, The Art of It.

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Anonymuz est une découverte pour moi. Artiste estampillé Soundcloud, je m'attendais à quelque chose s'approchant des sonorités trap. A ma grande (et heureuse) surprise, ce ne fut pas le cas.

La force du rappeur se situe clairement au niveau des "lyrical banger" qu'il est capable de produire, à l'image d'un Denzel Curry par exemple (logiquement invité sur le projet d'ailleurs). Anonymuz dévoile également une bonne capacité d'adaptation aux productions sur lesquelles il s'exprime. La différence entre un morceau comme 818 et la première partie du morceau Primal le démontre entièrement.

L'album est intéressant même si certaines prises de risques ne sont pas convaincantes. L'artiste doit, à mon avis, insister sur sa qualité principale, poser son flow sur des instrumentales percutantes. Les feat sont réussis, les productions également. Le potentiel semble intéressant, c'est une excellente surprise.

Morceaux favoris : 818, Zion, No Threat.

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Retropolitan est un projet très new-yorkais sur le papier mais aussi à l'écoute.

La production signée Pete Rock est à la hauteur des attentes. On retrouve évidemment des sonorités soul et jazz qui fonctionnent parfaitement et nous ramènent dans les 90s. Skyzoo est fidèle à lui même et ne tremble pas une seule fois dans le projet. La performance est régulière et conserve une ligne de conduite au poil tout au long de l'album.

C'est un régal pour les oreilles, on n'a pas l'impression de se trouver en face d'un projet produit en 2019 et ça ne fait pas de mal. On peut même considérer ce projet comme une ode à l'histoire du hip-hop à NY.

Morceaux favoris : Carry the Tradition, It's All Good, Richie.

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Beast Coast, soit la réunion de plusieurs collectifs très talentueux sous la même bannière : Pro Era, The Underachievers et les Flatbush Zombies. Les attentes sont hautes de base, la qualité des deux morceaux promotionnels sur projet les renforcent (Left Hand, Coast Clear et Snow In the Stadium). Ça fait frissonner non ?

Par où commencer.. je vais déjà donner mon ressenti général sur le projet. Il est BON. Evidemment, le contraire aurait été étonnant. Mais étant donné mes attentes sur celui-ci, ça devient presque dommage qu'il ne soit que BON.

Que manque-t-il pour que ce projet soit TRÈS BON ? Selon moi, c'est assez simple. Dans un premier temps, on devine trop facilement d'où vient la production (Erick the Architect ou Power Pleasant) lorsqu'on écoute les morceaux. Il y a un gap trop visible entre les styles de production proposés, et finalement l'album prend plus la forme d'une compilation malgré le mélange des artistes sur chaque morceau. C'est une bonne chose d'avoir de la variété dans ses beats, dans le rythme et dans l'ambiance, mais plutôt que d'en jouer positivement, je trouve que cela n'a pas suffisamment été exploité. Cela vient-il du fait que le nombre de participants au projet est trop élevé ? Qu'il est donc impossible de s'approprier un morceau avec 45 secondes maximum de couplet ? Peut-être...

Les membres des Flatbush Zombies outshinent la majorité des autres rappeurs présents, même si Nyck Caution se démarque pas mal.

Même si cette courte review résonne négativement à la lecture, le projet est quand même de qualité mais, si seconde tentative il y a, il serait souhaitable de bosser sur les points énumérés précédemment. En tout cas très content d'avoir le premier aperçu d'un collectif bourré de talent, cela présage du très bon pour la suite.

Morceaux favoris : It Ain't Easy, Left Hand, Bones, One More Round.

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De Compton comme Dre mais signé sur le label Shady Record's de notre ami Eminem, Boogie fait office de late bloomer dans le paysage rap actuel tant les projets de jeunes pousses ne cessent de paraître. C'est un fait qui se ressent dans ce premier album studio.

L'album semble expérimental, il nous fait naviguer dans des univers musicaux assez variés sans pour autant perdre le fil de sa ligne conductrice. Cette dernière est représentative de l'état d'esprit du rappeur, sombre, mélancolique.

La voix est pleine d'émotions, le flow est bon, Boogie a trouvé la formule pour nous transmettre ses craintes. Pour autant, les morceaux les plus réussis sont souvent ceux où l'instrumentale s'oppose à l'ambiance présupposée du projet. Et c'est une vraie performance !

Morceaux favoris : Silent Ride, Soho, Skydive, Self Destruction.

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On le savait déjà mais Atlanta est un réel vivier d'artistes qui intriguent. Je n'avais jamais écouté les albums précédents d'EarthGang, à l'époque sous le label Spillage Village, c'est clairement la fusion (absorption ?) de Dreamville qui m'a poussé à écouter ce Mirrorland. Et je suis bien content de l'avoir fait.

Musicalement, ce Mirrorland nous fait passer par plusieurs émotions. On ne sait jamais à quoi s'attendre à l'approche de l'écoute d'une piste, et on est à chaque fois embarqué dans un univers différent. Avec réussite puisque la performance du duo est toujours remarquable. Les voix des deux protagonistes sont géniales et varient selon l'atmosphère du son (Swivel, UP et This Side sont des exemples parlants).

Je trouve l'album très bon même si la qualité des morceaux est hétérogène à souhait, ce qui altère négativement ma note. J'ai hâte de les retrouver dans un prochain projet.

Morceaux favoris : Tequila, Lala Challenge, Stuck.

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En 2016, Q entrait dans une nouvelle dimension en sortant l'excellent Blank Face LP, projet dévoilant des facettes neuves de l'artiste jusque-là cantonné au profil de gangsta rappeur.

Si CrasH Talk n'est pas révolutionnaire, c'est un album qui souligne cette voie empruntée. On peut le considérer comme une confirmation. Et le rendu est très appréciable. Les feats sont tous réussis, les instrumentales s'adaptant entièrement au profil des invités - hormis Water avec Lil Baby - et donnant un relief considérable à l'album.

Morceaux favoris : Numb Numb Juice, Dangerous (!!), Die Wit Em, CHopstix.

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Auteur de nombreuses mixtapes depuis 2017, DaBaby s'est réellement fait connaître grâce au morceau Walker Texas Ranger présent sur sa dernière mixtape en date Blank Blank. Mixtape lui ayant valu l'honneur de signer chez Interscope Records, pas le plus pourri des labels.

Je n'étais pas coutumier des rappeurs de Caroline du Nord, mais il semblerait que DaBaby ait privilégié les sonorités répandues dans ce coin. Et c'est très plaisant, d'autant plus qu'il pose avec une aisance perceptible dès la première écoute.

Une excellente surprise pour ma part. Il performe aussi bien en live qu'en studio, gage réel de vrai talent. Il faudra évidemment se diversifier par la suite, mais ce premier album studio est une réussite.

Morceaux favoris : Suge, Pony, Baby Sitter.

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Deux ans après le très bon Still Striving - bien qu'il soit difficile de considérer celui-ci comme un album solo tant les featuring furent nombreux - ASAP Ferg is back avec Floor Seats. Album au format réduit (9 pistes), c'est toujours agréable de se lancer dans l'écoute d'un mec avec qui on est plutôt familiers depuis Trap Lord en 2013.

Le format le laisser penser, l'écoute le confirme, pas de flamboyance particulière sur ce projet. Encore une fois, Ferg s'entoure de plusieurs artistes puisque nous le retrouvons en solo uniquement sur 3 ou 4 morceaux.

La première partie du projet ressemble à ce que j'attends de Ferg : des beats qui percutent et qui s'accordent entièrement avec sa voix et son flow. Si l'ambiance change un peu au fur et à mesure du projet, la fin de l'écoute se termine sur une touche pas moins plaisante montrant Ferg sous un autre angle. Pas forcément ce que je préfère, mais je dois souligner que c'est réalisé avec qualité.

Si on peut douter de la charge de travail accordée à la réalisation de cet album, on ne peut pas nier que ce projet s'écoute aisément, encore plus quand on l'écoute à décibels élevés dans la bagnole. Point assez décisif : les adlibs de Ferg sont géniales.

Morceaux favoris : Jet Lag, Wam, "Dreams, Fairytales, Fantaisies".

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La maturité qui se dégage de cet album est remarquable. Je le rappelle, Dave n'a que 20 ans à la sortie de celui-ci et pourtant.. La construction de l'album est assez simple et prend la forme d'une thérapie où le jeune rappeur se confie tout au long du projet. S'il est difficile de tout résumer ici, je vous invite à aller consulter les annotations Genius sur les morceaux de l'album.

L'usage régulier du piano - son instrument de prédilection - sur la plupart des pistes de l'album apporte un côté très opéra qui "fit" parfaitement avec le flow de Dave et sa qualité vocale. Il prouve entièrement que la jeune scène de UK-Rappers se porte bien, même si l'album peut paraître long et barbant si l'on ne se penche pas plus sur les confessions de l'artiste.

C'est une découverte et une très bonne surprise pour ma part.

Morceaux favoris : Streatham, Screwface Capital, Lesley.

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Présents sur l'album de Beast Coast en début d'année, AK et Issa Gold se retrouvent de nouveau sous la bannière des Underachievers pour un projet assez courts (9 pistes) et percutant : Lords of Flatbush 3.

Intégralement produit par YDNA, l'album conserve une ligne directrice facilement perceptible sur toute la durée. Les beats sont angoissants, sombres et s'imbriquent parfaitement avec les qualités de puncher des du duo.

On retrouve donc plusieurs bangers qui nous pètent aux oreilles sans prévenir, et on apprécie. A titre personnel, c'est dans ce contexte que j'apprécie le plus les Underachievers.

Morceaux favoris : Deebo, Rowdy, Last Call.

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Connu grâce à son rôle de producteur dans le collectif Pro Era mené par Joey Badass, Powers Pleasant nous a réservé une petite surprise estivale avec la sortie de ce Life Is Beautiful. Avec 8 morceaux seulement, le format se rapproche d'un EP mais suffit à stimuler ma curiosité.

Sollicité sur plusieurs pistes du projet de Beast Coast, les productions de Powers Pleasant s'écartaient du style d'Eric the Architect des Flatbush Zombies. J'avais d'ailleurs souligné ce manque de cohérence sur l'album collaboratif tant chaque collectif restait dans sa zone de confort alors qu'il s'agissait de l'occasion parfaite pour tenter des choses.

Pour ce court album, pas de surprise, on reconnaît la touche du producteur et on apprécie. D'ailleurs, et contrairement à l'album de Beast Coast, les Flatbush et Underachievers présents sur certaines pistes se sont parfaitement adaptés aux exigences musicales proposées par Powers Pleasant.

Morceaux favoris : Please Forgive, Pull Up (Beast Coast remix).

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La musique de 2 Chainz suit le cours du temps. Plus il prend de l'âge, plus il s'assagit musicalement. Si son précédent album (je ne compte pas son EP paru l'an passé) était intentionnellement tourné sur un esprit trap, ce Rap or Go to the League prend une direction toute autre.

Pour faire court, aucun morceau ne fait tâche dans le projet. Chaque featuring colle parfaitement avec les/l'invité(s) concerné(s). Pour les morceaux solo, 2 Chainz navigue entre ce qui l'a fait percé il y a 6-7 ans (exemples : Statute of Limitations et NCAA) et une sagesse nouvelle acquise.

Si le projet est de très bonne facture, ça manque d'un morceau "référence" même si le featuring avec Kendrick peut s'y apparenter. On notera quand même l'excellente évolution de 2 Chainz qui est capable de se renouveler au fil des années et qui le fait haut la main.

Morceaux favoris : Forgiven, NCAA, Momma I Hit a Lick, I Said Me.

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Réunissant les 8 morceaux parus sur les deux singles et l'EP sortis par Big K.R.I.T. en fin d'année 2018, TDT réussit l'exploit de nous faire goûter à toute la palette artistique possédée par le rappeur malgré un format court. La recette ? Pas de place pour les morceaux bâclés et une focalisation sur l'essentiel. Si apprécier un projet de Big K.R.I.T. est devenu coutume aujourd'hui, on ne peut que se satisfaire de le voir une nouvelle fois investi dans son art et soucieux de pondre un produit fini. Une leçon que d'autres devraient parfois suivre.

Morceaux favoris : Learned From Texas, Pick Yourself Up, Higher (King Pt. 6).

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Cultivant la discrétion à la perfection, Kari Faux revient dans les charts avec un EP comprenant 5 titres seulement. S'il est difficile de juger un projet aussi court, on prend un grand plaisir à retrouver son style qui reste unique en son genre.

L'image soul rétro véhiculée par la chanteuse/rappeuse est palpable dans cet EP. Au menu de celui-ci : beats agréables et voix envoutante à souhait. C'est une réussite totale qui ne peut m'empêcher d'être légèrement déçu du format du projet. On en veut plus.

Morceaux favoris : Leave Me Alone, In The Air.

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Jeune vingtenaire, Polo G nous délivre son premier album studio en ce milieu d'année 2019. Connu plus tôt dans l'année grâce au hit Pop Out, ce premier opus était attendu et devait nous permettre de placer un curseur sur son niveau en tant qu'artiste solo sur un produit fini. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le Chicagoan semble déjà très mature.

Posons les bases directement : l'album est percutant lyricalement. On n'est pas là "pour l'ambiance" mais pour écouter attentivement. Le jeune homme aborde des sujets assez personnels, avec un recul plutôt inhabituel pour son jeune âge. Il exprime notamment la phase de transition dans laquelle il se situe aujourd'hui, toujours dans cet état d'esprit relativement critique.

En termes de production, JTK Pro Beats semble s'être occupé de la majorité des pistes du projet. Sobriété, simplicité, piano : ces trois mots résument quasiment tout. Cela ne permet pas au rappeur de dévoiler tout son potentiel et c'est dommage. On entre dans une certaine redondance qu'il s'agisse de beat ou de flow.

Il est difficile d'accorder une note SC à ce projet puisque c'est typiquement un 6,5 pour moi. Pour la bonne surprise, on ira plutôt vers un 7 au final.

Morceaux favoris : Through da Storm, Pop Out, Finer Things.

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Avant l'écoute de cet EP, ma connaissance de Zacari se limitait à son apparition (sa double apparition?) sur l'album The Sun's Tirade d'Isaiah Rashad en 2016. Album que je conseille au passage. Cernant un peu le type de chanteur qu'il semblait être, c'était avec une absence totale d'attente que j'entamais l'écoute de ce Run Wild Run Free. Je suis au final très agréablement surpris par ces 7 morceaux.

Musicalement parlant, c'est une réussite. On ressent parfaitement l'ambiance que souhaite donner Zacari à ses sons, et son timbre de voix se marie idéalement. Mention à la majorité des refrains de l'album qui sont géniaux.

Il faudra être en capacité de varier les plaisirs sur un format plus long, mais pour un EP, c'est tout bon.

Morceaux favoris : Midas Touch, You Can Do Anything, Lone Wolf.

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BJ the Chicago Kid... oui, ce nom ne vous est pas inconnu et c'est normal. Présent comme guest dans pléthore d'albums hip-hop ces dernières années (les artistes de TDE, Paak, Freddie Gibbs etc.), la voix du crooner de l'Illinois résonne régulièrement dans nos petites oreilles. Bien utilisé dans le cadre de featuring, quel résultat peut-il donner en solo ? Ce 1123 nous en donne un petit aperçu.

A titre personnel, ce groove propre à ce type d'artiste m'ennuie assez rapidement et c'est ce qui m'inquiétais le plus avant l'écoute du projet. Ce fait s'est confirmé à l'issue de ma première écoute, mais je dois reconnaître qu'il y a beaucoup de points positifs allant au-delà de mes affinités personnelles :
- La production du projet est excellente;
- Les invités sont excellents (JID, Offset, Paak, Rick Ross) et les morceaux découlant de ces feat le sont aussi. Cela permet au projet d'avoir plusieurs rebonds et d'éviter une trop grande lassitude pour les gens ayant les mêmes goûts que moi par exemple.

Je pense qu'il y a un réel manque à gagner pour BJ de se priver de plus de pistes du type Champagne ou Peach (merci Afrojack). On s'éclate énormément dans ces morceaux et l'enfant de Chicago délivre des prestations solides en dehors de sa zone de confort.

Morceaux favoris : les featuring, Champagne.