US RAP/R&B - 2023

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Peggy, Danny, une cover de malade, un titre d'album qui donne le ton : une formule alléchante.

Si l'album n'est pas facile à appréhender de prime abord, même quand on connaît bien les deux artistes, il suffit de quelques écoutes et de quelques recherches sur les samples utilisés par Jpegmafia à la production pour apprécier le travail réalisé sur le projet.

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L'association semble évidente lorsqu'on écoute ce projet. Les invites ne sont pas en reste non plus, c'est une régalade du début à la fin même si on sait à peu près à quoi s'attendre.

Duo très efficace, un des projets les plus intéressants du début d'année 2023.

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La régularité et le niveau affichés par Lloyd Banks sur cette trilogie nous confirment qu'il fait partie des rappeurs les plus solides depuis plusieurs années.

Si beaucoup soulignent son côté trop peu flashy et l'absence de prise de risque dans ses projets, j'aurais plutôt tendance à me tenir parmi ceux qui apprécient le voir performer à un très haut standing sur la durée.

Comme souvent accompagné d'excellents copains (Dave East, Bunny The Butcher ou encore Vado pour ne citer qu'eux), Banks nous propose un projet solide de bout en bout où se succèdent punchlines et productions sombres.

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Plus les années passent et plus Currensy réussit à me convaincre, celui-ci montrant une versatilité encore inimaginable il y a une dizaine d'année en arrière lorsqu'on l'écoutait souvent avec Wiz Khalifa.

Le duo avec Jermaine Dupri à la production nous permet d'avoir un projet certes court, mais globalement qualitatif avec des pistes qui se distinguent bien les unes des autres. En guest, T.I. et 2Chainz, pas mal non plus.

Un très bon EP qui laisse évidemment la porte ouverte à un ou plusieurs volumes supplémentaires.

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Metro attire du monde et le lineup de cette BO est très impressionnant.

Le projet démarre plutôt fort, se perd un peu et reprend du poil de la bête sur les derniers morceaux. La production a probablement dû respecter un cahier des charges relatif au film, ce qui fait qu'on oscille entre différentes ambiances.

On reconnaît bien la patte Metro Boomin et ce dernier continue de plaire. A beaucoup de monde. A juste titre aussi.

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Slowthai avait déjà montré quelques bribes de sa volonté d'expérimenter l'alternatif, voire le rock, sur la deuxième partie de l'excellent TYRON paru en 2021, ainsi que sur d'autres singles sortis depuis le début de sa carrière. UGLY ("U Gotta Love Yourself") en est la formalisation, et je dois dire que je suis agréablement surpris par le rendu.

Les premières écoutes ont laissé place à l'étonnement, les suivantes ont commencé à transformer l'essai. Ce costume sied plutôt bien à Slowthai et c'est assez intéressant de voir un projet de ce type émaner d'un britannique directement.

Le projet est très déstructuré, c'est ce qui en fait sa force. On sent que l'artiste expérimente, tente des choses, tout en étant plus introspectif que jamais. Le cocktail est explosif et donne un super résultat.

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Un EP collaboratif entre deux personnages bien connus outre-manche, et même à l'international désormais. Plutôt calé à propos de Dave, je connais un peu moins Central Cee.

Le duo fonctionne bien et s'amuse sur un terrain de jeu qu'ils maîtrisent entièrement. Prise de risque minimale mais vrai kiff, on regrette presque de n'avoir que 4 morceaux. Prémices d'un projet collaboratif plus complet ?

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Jae Skeese fait partie du label indépendant Drumwork, fondé par Conway il y a de cela quelques années déjà. S'il était intervenu plusieurs fois dans les albums sortis par Conway depuis la période covid, c'est le premier projet complet sur lequel nous avons la chance de le retrouver (en duo avec Conway).

La formule est assez simple et reprend ce qu'on peut trouver chez les copains de Griselda en général. Et ça me plait bien. Le projet est concis et consistant, de par sa production premièrement, mais aussi de par la maîtrise des têtes d'affiche.

J'espère que Conway nous proposera un projet similaire avec l'autre membre du label, 7xvethegenius, qui a des atouts à faire valoir.

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Real Bitches Don't Die est le premier projet de Kari Faux sur lequel je me penche depuis son intéressante mixtape Cry For Help parue 3 ou 4 ans plus tôt. J'ai manqué entre temps son projet Lowkey Superstard Deluxe plutôt bien accueilli par la critique.

Le moins que l'on puisse dire est que sa progression est notable entre la mixtape que j'évoque ci-dessous et cet album. J'apprécie les vibes et l'ambiance qui se dégagent. La rappeuse semble également maîtresse de son sujet, à l'aise dans toutes les configurations que le projet explore. Ses influences étant nombreuses, il y en a beaucoup.

Très bonne surprise !

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Un album sous forme de compilation, possiblement lié à la situation du rappeur qui est en détention à l'heure où le projet a été dévoilé. Sa structure est assez déséquilibrée mais les bons morceaux s'enchaînent, la production étant qualitative sur une grande partie des pistes.

Par le passé, j'ai eu tendance à vite être lassé par les projets du rappeur d'Atlanta. Business is Business sonne différemment chez moi car il propose des variations intéressantes entre chaque chanson, avec un Young Thug plutôt costaud dans tous ces univers.

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La carrière de Logic repart après une pause famille voulue par l'artiste courant 2020 ou 2021 si mes souvenirs sont bons. De manière générale, la sur-productivité de Logic avait tendance à atténuer mon envie de me pencher sur ses projets. Contexte un peu différent avec ce College Park qui doit être le premier album que j'écoute depuis Confessions of a Dangerous Mind.

Avec de bons invités, des productions intéressantes et un flow toujours juste, Logic nous propose un album intéressant mais surtout consistant, dans lequel on regrettera l'absence d'un réel banger ou deux, mais dans lequel on soulignera une régularité dans la performance malgré des productions testant Logic dans différentes situations.

Si on ôte les interludes trop récurrentes au sein même des pistes (à mon goût), le projet est une réussite.

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Concept album relatif à la série Snowfall, The Mind of A Saint réunit Skyzoo au micro et The Other Guys à la production. Le projet sonne Old School et se réfère régulièrement aux événements du show télévisé, qu'il est nécessaire de connaître pour cerner une partie des lyrics sur certains morceaux (ce qui n'est pas mon cas).

Un projet très solide, comme souvent avec cet artiste.

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BO intéressante dans laquelle les membres de Dreamville ont l'opportunité de performer sur des productions qui conviennent à chacun, sur lesquelles ils ont déjà pu expérimenter par le passé.

La copie finale est plutôt bonne et certains morceaux sortent du lot.

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Album original entre deux artistes plutôt habitués à l'être sur leurs carrières solos. Le duo fonctionne bien et les invités font le job.

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C'est le retour aux affaires pour Gunna après une mise en pause forcée liée à l'affaire YSL. Un test grandeur nature pour celui qui peut être considéré comme un "snitch" suite à sa libération précoce et ses accusations portées envers Young Thug, toujours derrière les barreaux à date. Le plus drôle dans l'histoire, c'est que ce projet est sorti une semaine avant celui de Thug.

Avant même de juger le contenu de projet, on peut souligner que Gunna n'a rien perdu de sa hype : il cumule un nombre monstrueux d'écoutes en streaming, notamment sur le titre fuckumean. Un constat pas si évident au départ, mais le contexte autour de l'artiste ne semble pas gêner sa progression.

Concernant le projet en lui-même, Gunna ne prend pas de risque et retrouve d'ailleurs une orientation plus sûre que DS4EVER sorti l'an passé, où les tentatives artistiques étaient plus nombreuses. S'il a connu quelques turbulences dans sa vie privée récemment, on ne peut pas faire plus stable que ce projet. Cela semble ravir ses fans qui n'attendaient que ça.

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Un album qui restera assez compliqué à appréhender pour les personnes qui ne connaissent pas Conway.

Peu de prise de risque, une ambiance sombre et grave avec un Conway comme un poisson dans l'eau dans ce contexte. Des noms bien connus parmi les invités (Dave East, Juicy J ou encore Fabolous) et évidemment le cercle proche du rappeur (ses deux acolytes de Griselda mais également quelques protégés comme Jae Skeese ou 7xvethegenius).

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Sentiment étrange (sans jeu de mot) avec Chuck Strangers : je le connais sans le connaître. Via le collectif Pro Era, son nom est souvent revenu, mais c'est la première fois que je me penche sérieusement sur l'un de ses projets solo.

Le format et l'ambiance du projet me plaisent bien. La prestation du rappeur également.

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Je découvre Yungmorpheus avec cet album, et c'est une masterclass totale. Va falloir que j'aille écouter les précédents projets pour mieux comprendre d'où débarque ce type, que j'ai découvert au hasard sur YT en voyant qu'il cuisinait un magret de canard dans le clip de Cassava Bread. Vivant dans le sud-ouest, ça m'a de suite marqué.