Velvetman et ses réalisateurs fétiches.

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Pendant longtemps, la place de numéro 1 était réservé à David Lynch. Mais le cinéma de Malick me touche, m'émeut comme aucun autre cinéma. C'est intérieur, comme une voix qui me parle. Son humilité, son humanisme dévoué (un peu kitsch et naïf certes), son rapport à la vie et aux êtres humains, sa cartographie de l'espace, sa science visuelle: je le vénère au plus au point. Je crois que c'est lorsque j'ai revu To the Wonder pour la deuxième fois que je me suis rendu compte du magnétisme émotionnel que l'art de Malick entretenait sur moi. Et puis The Tree of Life.

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Son cinéma, ses rêves, ses thématiques, son art aussi baroque qu'intimiste, aussi horrifique que burlesque, aussi sensuel qu'opaque. Un monde où tout esprit cartésien semble perdu, et un univers cathartique où l'inconscient délivre de véritables vérités. C'est l'auteur de Mulholland Drive, ce que je considère que le plus grand film, le plus fascinant, le plus émouvant. Un artiste.

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Un réalisateur incontournable à mes yeux qui allie parfaitement films de genre et thématiques profondes voire subversives comme le démontre l’incroyable Crash. J'aime chez lui cette pensée figurative et sa frénésie chimique à étudier l'homme par le prisme de son environnement technologique. Au fil de sa carrière, il a toujours usé des mêmes thématiques qui lui sont chères tout en faisant évoluer son style si imprévisible et sanglant.

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Considéré par certains comme un simple faiseur, il est pour moi un réalisateur brillant, d'une technicité rare et d'un regard passionnant sur la société contemporaine. Alors la première partie de sa carrière est ponctué de films cultes comme Seven et Fight, c'est la deuxième moitié qui m'émerveille par la classe classique de son esthétique et la mythologie moderne au scalpel qu'il dépeint à l'image de The Social Network et Gone Girl.

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D'un point de vue visuel, il est le plus grand. Tellement libre, tellement vivifiant par cette virtuosité de tous les instants. Mais alors qu'il ne pourrait être qu'un simple esthète, il a cette intelligence de lier le fond et la forme dans des architectures narratives grandioses comme en témoigne le sublime In the mood for love.