VERSUS MODE: Dante's Peak/ Volcano

Annotation :

Sujet: la petite bourgade de Dante se situe dans une cuvette naturelle et est surmontée par le fameux Pic (de Dante, donc), volcan en sommeil depuis des millénaires.
Il va se réveiller...

Les personnages:

On y trouve Madame la Maire Rachel Wando (la toujours pimpante Linda Hamilton) qui sollicite le United States Geological Survey (organisme Gouvernemental en charge de la sismologie). C'est Harry Dalton (Pierce Brosnan entre 2 Bond) qui y est envoyé.
Le couple vedette est non seulement plein de charme, mais sont de plus très crédibles dans leurs rôles anti-spectaculaire.
Pas d'actions hyper-héroïques mais seulement humaines.
Quant aux autres persos, il se situe dans une très bonne moyenne, étant donné que chacun a son propre background (bien qu'expédié) et une certaine utilité finale.

Les SFX:

Pour la plupart réalisés par Digital Domain (la boite créé par James Cameron et Stan Winston), ceux-ci sont superbes (les plans du nuage pyroclastiques et la surimpression du visage de Rachel sont tout bonnement excellents) et permettent une immersion totale.
Mais surtout, les effets visuels sont crédibles !

Les décors:

Tourné en majorité dans l'Idaho (la petite bourgade de Wallace simule celle de Dante), nous y voyons une nature belle mais dangereuse.
Quant au volcan lui-même, ce sont des plans réalisés et au Mont Saint Helens (qui explosa en 1980) et dans celui du Mont Baker (état de Washington).
Ces deux volcans sont toujours actifs de nos jours 'c.a.d qu'ils pourraient entrer en éruption n'importe quand).

Crédibilité:

70%
L'histoire du film est calquée sur l'éruption du fameux Mont St Helens, survenu en 1980.
On y retrouve donc le nuage pyroclastique qui détruit tout sur son passage, la coulée de boue destructrice qui charrie arbres, roches, véhicules...
Les quelques invraisemblances se situent au niveau du lac acide (ce genre de lac constitué majoritairement d'acide clorhydrique existe réellement, mais au sein même du volcan et non extérieur, comme dans le film) et les coulées de lave n'appartiennent pas au même caractéristiques que l'éruption proposée par le récit.
Enfin, les signes avant-coureurs ne se déroulent pas sur une semaine, mais des années.
Ceci est excusable car tout précipiter permet de resserrer la narration. Mais chaque étape reste assez réaliste dans le fond.

En résumé, Dante's Peak (même s'il sacrifie à certains impératifs US, comme le chien miraculé) est assez réaliste dans son déroulement, donc fort fréquentable.

Annotation :

Le sujet:

Le lac de pétrole de La Brea se met à bouillonner et un volcan magmatique apparait alors...

Les personnages:

Des clichés sur pattes totalement héroïques, voilà ce qui caractérisent le couple vedette Jones/Heche.
Les autres ne sont mieux guère lotis (mention spéciale au duo jeune black/flic raciste, totalement à côté de la plaque)

Les SFX:

Franchement, ça va du pas mal (les bombes, la rivière de lave) à l'affreux (le geyser de lave). Constat moyen, quoi !

Les décors: ben, c'est mi-L.A, mi reconstitution. Rien de remarquable, ni de sexy, d'ailleurs...

Crédibilité:
20 %
Anne Heche représente à elle-seule un groupe d'au moins 5 spécialiste ! Ca, c'est de la connerie Hollywoodiennes, car impossible de gérer une crise en étant l'unique interlocuteur (sismologue, géologue, vulcanologue, blah...
Les plaques tectoniques ne reposent PAS sur du magma ! Ce sont des éléments solides qui bougent au gré des "emboitements" des une sur les
autres.
La présence de cendre n'est absolument pas compatibles avec des rivières de lave (tout comme dans Dante's Peak, par ailleurs)
La séquence de l'échelle au-dessus de la lave est complètement stupide, car les persos auraient dû subir une température extrême (+ de 1000°) causant d'inévitables brûlures en quelques secondes...
Le barrage en béton est non seulement inexact (on place la voûte vers la lave pour couper sa vitesse, mais de plus stupide. En effet, les rivières de lave peuvent faire plusieurs mètres d'épaisseur, donc leur barrière de 2 mètres de haut, c'est du pipeau 'et ça rime, en plus !)
L'arrosage de la lave par quelques lances et hélicos ne seraient effectifs qu'une dizaine de minutes (car il faut des tonnes d'eau en continu pendant des jours pour refroidir correctement ladite lave).
Lorsque Roark plonge sur sa fille (l'immeuble s'effondre) est hautement symbolique du WTF général. Ces débris (ils sont à quelques mètres) auraient dû les déchiqueter tandis que la poussière les auraient asphyxiés en très peu de temps.
Pour finir, l'image finale nous présente un champignon de cendre qui
rendraient donc la ville de L.A et ses alentours, tout bonnement inhabitable...

En résumé, ce film se prend les pieds dans le tapis (de lave), de par son héroisme exacerbé (et hautement improbable).
C'est puant et stérile, donc c'est Volcano boit la tasse !