Visionnage // 2023

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Intégralement en stop-motion, Kubo est visuellement éblouissant. Or, on peine à prendre réellement part à l'histoire qui nous ai conté. Pendant près d'1h40, nous suivrons une épopée pourtant fascinante, mais manquant cruellement de relief. Les personnages sont traités en surface et l'histoire est bien trop riche pour tenir en un aussi court laps de temps.

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Une expérience. L'univers singulier de La Planète Sauvage nous emmène tout droit dans un monde parallèle entre couleurs vives et musique kitsch. Une œuvre étrangement magnifique, qui nous pousse à la réflexion quant à la place de l'Homme / Ohms sur Terre en nous dépeignant comme de simples insectes insignifiants, aux mains de créatures gigantesques.

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Visuellement splendide, chaque plan est une photographie. Ne vous attendez pas à regarder un documentaire contemplatif sur l'Islande, ici, ce sont les protagonistes qui importent. Un homme de foi repoussé dans ses retranchements, foulant les impitoyables territoires islandais, immense et vide. Il est seul, il perdra tous ses points d'attaches, livré à des locaux qui ne le comprennent pas, et inversement.

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Shot de poésie. Une histoire courte porte bien son nom. Bien qu'étrange, ce court-métrage nous plonge dans une ambiance à la fois inquiétante et sereine. Point négatif, le tout peut sembler assez prétentieux et vain. Et de façon plus personnelle, le choix de la musique m'a laissé dubitative.

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Bien que le film souffre de quelques longueurs, il reste encore aujourd'hui très efficace quant à sa narration. Monsieur Verdoux est un personnage complexe, oscillant entre le dégout et la fascination. Un homme mauvais et attachant, souffrant des situations qui lui échappe. Il n'est finalement qu'un dommage collatéral de la société capitaliste du début du siècle dernier.

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J'ai mis 5, mais franchement, je ne suis pas sûre de comment le noter. L'intérêt de cette petite minute réside essentiellement à montrer comment un artiste arrive à dépeindre le mouvement du RER à travers l'aquarelle. That's it.

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Malgré quelques plans sublimes, un bon rythme et un joli noir et blanc offrant du contraste et accentuant le côté "hitchockien", Vivement dimanche ! m'a laissé de marbre. Le film souffre tout d'abord d'un jeu d'acteur parfois aux fraises et un scénario simpliste où l'on devine rapidement l'issue de l'enquête. Truffaut utilise parfois des ficelles et des raccourcis qui nuisent à la crédibilité de l'ensemble. Décevant, surtout pour un dernier film.

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Un film léger et poétique qui souffre cependant de pas mal de longueurs. Visuellement, la mise en scène est assez simpliste. À l'exception de la soirée venue, où les murs sont éclairés par des reflets de vitraux et les portes ornementées illuminées. Dans son périple pour retrouver et "sauver" son ami, Ahmad croise des adultes indifférents, campés dans leurs manies et leurs habitudes. Il faut "obéir". Ahmad transgresse cette obéissance, pour rendre le précieux sésame à son ami Mohammed. Selon moi, il manque des scènes d'absurdités pour accentuer l'écart entre les adultes et le jeune garçon. Un trait d'humour aurait pu porter le message et offrir un peu plus de rythme.

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On aurait envie de le comparer à "La Passion de Jeanne d'Arc" de Dreyer, mais celui de Bresson est bien différent. Si le film de Dreyer (que je préfère largement quand même) apporte une dimension mystique ainsi qu'une puissance dramatique portée par des musiques et des plans sublimes, le Procès de Jeanne d'Arc relève presque du documentaire. En effet, nous sommes comme juge du traitement, du témoignage et de la mort de Jeanne d'Arc. Sans artifice, on assiste à la douleur et à la dévotion brute. Mention spéciale aux acteurs convaincants qui apporte du relief au récit.

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La Nuit du 12 est un film qui fait le taff, mais décevant. D'abord, un jeu d'acteur très inégal qui se ressent surtout avec le duo principal Bouillon-Lanners. L'un a le charisme d'une huître et l'autre joue correctement (ce qui, à côté de l'autre, semble être en sur-jeu). Bien que le scénario soit haletant, avec cette fin terriblement frustrante, la mise en scène est digne d'un téléfilm. C'est too much. Enfin, le propos sur la misogynie, est (à mon sens) amené à la truelle. C'est un film bourré de bonnes intentions, mais qui manque cruellement de subtilité. Ah, et des dialogues sacrément cons.

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Pickpocket nous raconte l'histoire d'un voleur. Tout simplement. Il est pauvre et n'a pour seul proche sa mère malade, son ami qui ne lui veut que du bien, et une voisine de sa mère avec qui il finira par tisser un lien fort. On suit cet homme desespéré. Plutôt que de travailler comme son ami lui conseille, il fait le choix de la facilité par des procédés complexes : voler avec dextérité. La force de Bresson est de mettre en valeur ses acteurs dans leurs quotidiens. Il les sublimes. Il filme aussi remarquablement bien les scènes de vols, où tout mouvement est milimétré. Or, où veut-il en venir ? Quel est le message ? Quel est le but de Michel ?

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J'ai été transporté par Les Passagers de la nuit. Le film est poétique et réussit à me faire sentir une douce nostalgie pour une époque que je n'ai même pas connue. Une mère de famille, Élisabeth, récemment plaquée par son mari, obligée de trouver deux jobs pour subvenir aux besoins de ses enfants. Talulah, une vagabonde, se drogue pour oublier. La rencontre entre ses deux femmes, que tout semble opposer, créera une véritable alchimie dans le foyer. J'ai vu beaucoup de gens reprocher le fait qu'on ne connaît pas l'histoire de cette jeune femme : est-ce si important ? L'important n'est pas le background de chacun, mais comment et de quels liens ils peuvent se rassembler.

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Documentaire très intéressant, mais un chouïa redondant.

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Réaliser une comédie musicale sur un pâtissier, ou réaliser un documentaire politique ? Je découvre Nanni Moretti avec ce film, et j'en suis pour le moment pas déçue. Aprile est un film tout en double sens, entre la joie d'un futur papa et la colère concernant la cuisante défaite de la gauche aux élections résultant sur la victoire de Berlusconi. Cette société italienne divisée est la toile de fond d'un journal intime d'un réalisateur indécis. On suit donc les tribulations d'un homme touchant et paumé. C'est un film gentillet et agréable. Pour le bémol, et c'est ma crainte pour la suite de sa filmographie, je peux potentiellement ne pas adhérer au délire égotrip.

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Comme son nom l'indique, nous sommes au cœur de la vie de Nanni Moretti. Découpé en 3 chapitres : sa déambulation dans la ville de Rome, sa tournée des îles Éoliennes, et enfin sa maladie. Moretti nous offre une vision décalée de ses balades et de ses rencontres. Je le trouve légèrement en dessous de Aprile. Moins intéressant, moins touchant et très auto-centré.

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L'idée du départ semblait pourtant louable et amusant, un acteur au sommet de sa gloire décide de prendre sa retraite anticipée pour se lancer dans le rap. Au final, on ne sait pas bien où ça veut en venir. Bien qu'ayant beaucoup de sympathie pour Joaquin Phoenix, "I'm Still Here" est un juste un égo trip soporifique. Je n'ai pas grand-chose à en dire à part que c'est assez oubliable. Ça en fait des films auto-centrés là.

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"Fish Tank" est un film qui nous offre que peu de répit. On déambule dans les quartiers pauvres de Londres. On suit des personnages vulgaires, beauf, des petites gens qui boivent et qui rêvent. La photographie du film est absolument splendide, ce qui contraste bien avec les bâtiments en décrépitudes dans lequel les personnages évoluent. Mia, une adolescente rebelle passionnée de Hip-Hop, se retrouve éprise de Connor, le copain de sa mère en qui elle voit un père, un confident, un ami, un amant. Cette relation gênante va changer Mia dans son rapport à sa propre vie. Quand elle pense enfin voir une porte de sortie, elle est rattrapée par des personnes et des situations sordides. Si le film peut parfois faire ressentir quelques longueurs, le final ponctue magistralement la période difficile que traverse Mia, l'emmenant vers son émancipation.

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Une femme désireuse de s'émanciper, pratique des avortements, s'acoquine avec des prostituées et trompe son mari. Elle finit guillotinée, jugée amorale pour son pays. Isabelle Huppert, comme toujours, endosse son rôle à merveille et François Cluzet est brillant. Bien que le récit se situe en pleine Guerre Mondiale, il n'est traité qu'en filigrane. Ici, ce qui importe, ce sont les femmes. Le film pose un regard intéressant sur la place de la femme vis-à-vis des hommes et de la morale. Elles ne doivent pas faire de vagues et se conditionner en bonne mère de famille. Hors, Marie n'a plus envie de ça. Elle veut être libre et pouvoir nourrir ses enfants. Bien sûr, le sujet important du film est la question de l'avortement. Certaines ne veulent plus d'enfants ou d'autres ont eu des relations d'un soir, Maire arrive à leur secours en échange de quelques billets sans y émettre un quelconque jugement. On est constamment dans un entre deux, est-ce réellement par sororité qu'elle pratique ces avortements ? Nous ne sommes pas vraiment dans un rapport de bien ou de mal, Marie est juste une femme qui veut être libre de ses choix et de son corps.

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Un petit film sympathique, du feel-good à l'état but, c'est bon pour le moral. Le film est inspiré de la vie de Masashi Asada, photographe qui fait le bonheur des parents. Il devient célèbre après avoir mis en scène ses parents dans des situations humoristiques. Mais tout bascule après le terrible tsunami qui frappe les côtes japonaises en 2011. On comprend rapidement l'enjeu de la photographie dans la vie de chacun. Ce sont des souvenirs, et les personnes qui nous sont chères sont imprimées sur un papier glacé. La Famille Asada nous prouve à quel point tous ces souvenirs sont précieux et intemporels. Toutefois, on peut reprocher au film une certaine mièvrerie, un peu tire-larme (notamment la fin). Mais après tout, pourquoi pas, ça se regarde avec plaisir.

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Mon deuxième Fassbinder après "Tous les autres s'appellent Ali", et je n'ai qu'une envie : découvrir le reste. Je ne conseillerais pas "L'Année des Treize Lunes" à n'importe qui, faut être chaud. Le film est dur, lent et quelques scènes sont à la limite du supportable (coucou les bœufs), mais j'ai complètement été transportée par la poésie du récit d'Elvira, femme transgenre au passé compliqué. On suit pendant près de 2h cette femme avec ses compagnons de route, la mère de sa fille, une prostituée voisine, son amant... Tous jouent un rôle dans le cœur d'Elvira. On remarque une vraie qualité de la mise en scène avec des plans sublimes, et un mixage son intéressant - Pouvant rappeler Godard -. Et puis... téma la beauté du titre.

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Beaucoup de choses très intéressantes dans ce dernier film de Bunuel. Le film dépeint la quête du désir de Mathieu, un riche français d'âge mûr auprès de Conchita, une jeune femme espagnole qui esquive ses attentes. Cette histoire, Mathieu la raconte dans un train à ses compagnons de voyage. Ainsi, on vogue entre les souvenirs de Mathieu et l'instant présent. On assiste à de nombreux conflits qui vont au-delà des deux protagonistes, nous questionnant sur la notion de réalité. Les acteurs sont doublés, Conchita est jouée par deux actrices différentes, les décors, la lumière et les accessoires sonnent faux. Tout se mélange donne un film hors-normes qui s'affranchit des codes classiques du cinéma. Cette histoire se pose sur un contexte d'attaques terroristes entre deux bastions aux multiples acronymes incompréhensibles. Pour conclure, c'est un film conflictuel entre une société divisée, un couple qui se déchire, et un spectateur au milieu.

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La Femme de Tchaïkovski est un film douloureux, où l'amour aveugle d'une femme pour le Génie de la musique la plonge peu à peu dans la folie. J'ai trouvé le parti pris du film très intéressant, il ne porte pas de jugement sur ses personnages. Personne n'est vraiment fautif, tout est dû au hasard et à la malchance. La photographie est sublime, le travail de la lumière, des reflets, des jeux d'ombres sont magnifiques. La scène du piano enlevé par les déménageurs m'a profondément touché. Le piano étant la seule attache qu'il reste entre Antonina et Piotr, puis il disparait, semblant flotter par la fenêtre, vêtu d'un linceul. Bref, belle claque, c'est un condensé de tout ce que j'aime.

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Pour sûr, le cinéma de Fassbinder n'est pas un cinéma que je recommanderai au tout venant. C'est long, ça parle beaucoup, mais qu'est-ce que c'est magnifique. Les plans, les scènes de chants, les regards sublimés par la lumière, la colorimétrie... C'est somptueux. Le film dresse un portrait d'une l'Allemagne brisée, post-seconde guerre, entre riches et pauvres, admirateurs du nazisme et militants pacifiques, capitalisme et anarchisme, mais au devant de la scène : une femme. Lola, l'objet de tous les désirs, "la plus belle femme de la ville" est un personnage complexe. Elle se dresse au milieu de ces hommes qui la courtise comme un phare au milieu de la nuit.

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Quand le plaisir raconté par Maupassant se mélange avec l'amour, la pureté et la mort, voilà ce que ça donne. La première partie, qui est très courte, se passe en soirée dans un bal populaire. Un homme masqué danse avec difficulté jusqu'à faire une syncope. Il s'agissait en réalité d'un vieil homme. La seconde partie, une maison close pleine de vie en Normandie, ferme par surprise pour assister à une communion, laissant les hommes de la ville désemparés. La dernière partie, nous conte l'histoire d'un jeune couple dont l'homme est fou amoureux de sa femme, mais se lasse, jusqu'à ce qu'elle commette l'irréparable. Un film sublime nous offrant des scènes parfaitement mémorable. Je retiens surtout ces travellings magnifiques allant de fenêtre en fenêtre de la seconde partie (ma partie préférée d'ailleurs), où nous devenons ainsi les spectateurs directs du lieu.

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Il est pour moi difficile de critiquer de façon objective un film de mon enfance auquel j'ai poncé la VHS. Men in Black, ça pisse pas bien loin, mais force est de constater que c'est bougrement divertissant et original. Il est aussi important de le rappeler : Les maquettes et les animatroniques vieillissent bien mieux que ces merdes de bouillies visuelles par ordinateur.

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Depuis le temps qu'il est dans ma liste de film à voir, merci Mubi !
Je pense que Berberian Sound Studio est un meilleur hommage au cinéma que tous les films plan-plan à la Spielberg. Ce film est une véritable ode au cinéma (de genre) et en particulier au Giallo italien. Un film d'horreur angoissant autour du bruitage de film, fallait y penser. Le montage alternés entre les scènes de mixage studio, les actrices malmenées, les bruitages et le "Silenzio" qui contraste avec le tout... Visuellement c'est très propre. Je déplore peut-être un manque de rythme. Je n'ai rien contre les films qui prennent leur temps mais on commence à ressentir le vrai malaise qu'à partir du dernier quart d'heure du film. En tout cas, très bonne surprise.

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Je ne ferai pas de critique objective. C'est un film mignon, et ça fait du bien au moral.

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La famille et les problèmes qui en découlent, c'est décidément un sujet phare chez les Suédois. Je ne sais toujours pas quoi penser du cinéma de Ruben Östlund. J'avais bien aimé The Square à sa sortie, j'ai détesté le grand-guignolesque Sans Filtres, et je trouve Snow Therapy sympathique, mais lourdeau. C'est d'ailleurs peut-être ça son problème : ses films manquent cruellement de subtilité. Ce que j'apprécie dans ce dernier, c'est la manière dont les personnages évoluent ensemble et comment le comportement des parents impactent leur environnement. Le film aurait été parfait avec 30 min de moins (facile). Tout est tiré à l'extrême, et vu le sujet, même si on manque de subtilité, faire un film rapide et intense, nous aurait bien plus transporté dans la tourmente de ce couple.

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Pas simple de s'accrocher, on peut vite être déboussolé par toute cette proposition visuelle parfois foutraque (et il faut le dire, assez datée). Level Five reste tout de même un très bon docu-fiction, nous dépeignant, non sans pédagogie, la terrible bataille d'Okinawa. Et tout ça, mesdames et messieurs, par le prisme des jeux vidéos.

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Comme à son habitude, Aronofsky, c'est pas le roi de la subtilité. Cependant, j'ai été très touché par la sobriété de sa mise en scène et le traitement de ses personnages. Ce huis-clos, où nous suivons lentement Charlie dans sa déambulation funeste, nous tient en haleine pendant 2 heures. Aronofsky arrive à nous faire ressortir la peur, la tristesse, la culpabilité et la maladie de ce dernier. Le film n'est d'ailleurs pas si manichéen, chaque personnage à ses faiblesses et personne n'est infaillible. Je regrette cependant la scène supra-tire-larmes finale, qui vire peut-être un peu trop au cliché avec cette "montée au ciel".