Visionnages 2022 (+ commentaires)

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[Janvier] Le milieu de l'information et une réflexion sur comment communiquer le drame et l'horreur. A travers une journaliste célèbre et bourgeoise qui met en scène ses reportages sans états d'âmes. Léa Seydoux est formidables, et la manière dont Dumont confronte ce personnage à ses démons est vraiment intéressante (la séquence finale dans le nord de la France en particulier, vraiment sombre et poignante). Ça oscille entre drame et comédie comme souvent chez lui, avec des personnages secondaires géniaux (Blanche Gardin est terrible) et une belle BO de Christophe. Un peu en dents de scie tout de même, ça tient difficilement sa puissance sur deux heures et quart, mais intéressant.

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[Janvier] Une femme en vacances en Grèce est confrontée à ses démons lorsqu'elle rencontre une jeune mère de famille qui a du mal à gérer sa famille. Ça parle de maternité et des difficultés que ça occasionne, avec une approche naturaliste. Ça tourne un peu en rond au bout d'un moment mais ça reste tout de même intéressant. Avec une belle direction d'acteurs (Olivia Colman et Jessie Buckley en particulier) et de belles choses dans l'écriture.

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[Janvier] Une ex-skieuse devenue aveugle est confrontée à trois cambrioleurs dans une maison où elle fait du gardiennage de chat. L'idée de l'application téléphone pour personnes aveugles et de la femme qui l'aide à travers cette appli est bien, mais c'est un peu le seul intérêt. Et ça s'épuise vite malheureusement, malgré le parallèle jeux vidéos amusant. Sinon c'est du thriller générique, sans grand intérêt ni surprises, qui fonctionne pas trop mal. Pas grand chose à dire de plus.

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[Janvier] Un village paumé du Minnesota voué à disparaître sous les eaux sous peu, et la vie des quelques derniers habitants alors que les expropriateurs viennent à leur rencontre. Chaque personnage est une thématique, la mise en scène enchaîne les plans tableaux avec des décors étonnants, ça parle de Christianisme avec l'imagerie qui va avec. Donc de beaux moments poétiques (qui m'ont pas mal rappelé Gilliam d'ailleurs) dans un espace austère et froid. Ça m'a pas mal laissé froid d'ailleurs. L'exercice est intéressant mais le catéchisme est loin derrière moi, et j'ai du rater pas mal de références qui ont l'air de structurer le tout.

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[Janvier] Un classique de la folk horror Anglaise que j'avais complètement ignoré jusque là. Le village isolé, l'horreur qui émerge d'un champ (cette tête de monstre à moitié enterrée est très réussie), les paysans qui doivent se défendre contre un mal incompréhensible qui les contamine les uns après les autres. Que du bonheur, en somme. Mais dans l'exécution ça suit pas toujours, malgré quelques bonnes séquences quand l'horreur pointe son nez. C'était un script prévu pour un film à sketchs façon Les Trois Visages de la peur à la base, pour au final que les trois histoires soient réécrites en une seule. Et ça se voit malheureusement. Niveau narration y'a quelques nuisances. Avec un final un expédié (et hilarant, avec des ralentis et des freeze frame incroyables). Bref ça vaut le coup d’œil, mais c'est clairement pas le meilleur film du genre.

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[Janvier] On sent le projet ambitieux, de film à grand spectacle hors-Hollywood. Big John lorgne plus que jamais vers le western cher à son cœur, Kurt Russell est de retour. J'aime beaucoup la représentation du Los Angeles post-apocalyptique avec ses personnages clefs et les lieux-dits symboliques dont il brosse un portrait déformé bien acide. Et cette fin nihiliste au possible.
Mais niveau trame narrative c'est con au possible, la découverte de l'univers fonctionne difficilement mais parvient à intriguer, passé ce cap on retombe dans un schémas très classique. Tout s'enchaîne trop vite, l'aventure étant limitée dans le temps les personnages se succèdent rapidement sans que Carpenter n'arrive à les rendre pleinement intéressants (le révolutionnaire est fade, la fille du président est complètement effacée, le président du régime totalitaire Américain peine à convaincre...).
En plus les séquences les plus ambitieuses font peine à voir, à commencer par l'hideuse arrivée en sous-marin. Le ballet de deltaplanes est complètement raté, même la séquence lunaire de surf avec Peter Fonda pourtant bienvenue fait peine à voir. Les effets spéciaux 90's n'aidant évidemment pas. Même Plissken paraît peu inspiré dans ses pourtant nombreuses punchlines. Bref, c'est vraiment décevant, j'ai un peu peur de revoir le premier opus maintenant.

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[Janvier] La traque d'un pédophile en trame de fond, mais surtout la vie d'un policier veuf qui porte un regard plein d'empathie sur les gens qui l'entourent. C'est plein de séquences superbes dans l'austérité ambiante, le final en particulier, du Dumont en somme. C'est rude mais ça vaut le coup d’œil.

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[Janvier] Un architecte et sa femme fraîchement installés avec leur petite fille à la campagne sont confrontés à un une autre famille qui va envahir leur vie et leur maison peu à peu. C'est glauque et grinçant à souhait, avec cette maison d'architecte absurde sous la pluie et ces thénardiers glaçants aux desseins terribles. Malheureusement ça peine parfois à garder la tension sur la longueur et le final est un peu trop expéditif. Mais ça vaut le coup d’œil, pour ceux qui aiment les thrillers malsains option lutte des classes sociales.

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[Janvier] Revisionnage. Il passait à l'UGC en rétrospective, et c'est toujours un bonheur de le voir.

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[Janvier] Un road movie austère dans le désert Californien, où Dumont pose sa caméra sur un jeune couple en repérages pour un projet photo. Il arrive vraiment à saisir des choses subtiles, notamment sur le thème difficile du trauma, et des problèmes de communication (ici avec un jeu sur la langue des protagonistes bien géré). Comme d'hab' sur la longueur tout n'est pas aussi passionnant / intéressant, mais c'est à voir.

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[Janvier] Un chef de gang traqué à la fois par la police et par ses anciens "collègues" et opposants (jolies séquences en miroir à la M le Maudit pour présenter les deux camps) se réfugie dans une zone de non droit, qui donne son titre au film. C'est une chasse à l'homme esthétisée à l'extrême, de beaux moments contemplatifs en suspens qui contrastent avec des élans de violence brute et chorégraphiée. Tout joue sur les contrastes, en particulier entre les décors / environnements en ruines et les éclairages colorés, avec un portrait plutôt acide de la Chine. Et c'est vraiment prenant et malin.

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[Janvier] Trois jeunes Parisiens qui vivotent en rêvant Américain montent une combine pour créer leurs propres affaires hors de France avec l'argent obtenu en cambriolant des gens plus riches. Tavernier arrive vraiment à capter ses personnages, avec leur côté très enfantin naturel presque sympathique qui se marie au détachement glaçant dont ils font preuve quand ils se retrouvent à nager dans la société qu'ils veulent fuir (cf. cette séquence de "répétition" foireuse dérangeante à souhait). Et la plongée dans l'horreur en est d'autant plus impactante. Marie Gillain est formidable dans son rôle, la confrontation avec Philippe Torreton qui clôt le film est magistrale.

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[Janvier] Un lit hanté par un démon tue sadiquement puis dévore façon népenthès tout ceux qui osent s'allonger dessus (selon une malédiction ancestrale). Sauf un peintre, gravement malade et donc imbecquetable, que le démon a condamné à vivre dans une de ses toiles pour l'éternité. Et c'est ce dernier qui nous raconte toutes les atrocités qu'il voit depuis des décennies, avec un découpage en chapitres pour chaque repas du lit.
C'est complètement absurde et très étrangement réalisé. Le rythme est lent et le ton parfaitement solennel.
Le peintre sarcastique nous fait l'historique des époques que le lit à traversé en nous montrant les meurtres années après années dans des séquences hallucinantes (et franchement hilarantes) jusqu'au moment où une intrigue ridicule vient clôturer tout ça. Avec des séquences interminables du lit qui digère ses victimes (moult bruits de bouches surmixés, parce qu'à priori il doit les mastiquer en plus de les dissoudre).
Dans le style ça me rappelle In Fabric de Peter Strickland. Mais là c'est vraiment raté, et franchement ça vaut le coup d’œil.

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[Février] Le rise and fall d'un homme qui en rejoignant un cirque itinérant découvre le pouvoir du mentalisme. La première partie est fantastique, l'introduction est simple mais superbe, bien évidemment Del Toro est à l'aise pour mettre en image le cirque itinérant. Les symboliques apparaissent peu à peu, la noirceur se profile, les personnages sont fascinants. Mais il appuie vite un peu trop sur les éléments symboliques qu'il met en place, niveau écriture il pèche très vite à trop vouloir en montrer. Ça affaiblit pas mal l'impact de la dernière partie malheureusement. Niveau interprétation c'est top, les visuels sont incroyables autant dans le bordel du cirque que dans la ville froide, et c'est vraiment prenant.

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[Février] Greenaway qui filme une représentation théâtrale présentée devant le Prince Cosmo de Médicis et sa cour. C'est le même esprit que Le Cuisinier, le Voleur, sa Femme et son amant, avec tout le faste, la foule, la démesure en tout points pour présenter une odieuse histoire. Ici un enfant miraculeux né au moment d'une épidémie qui rend la population infertile, qui va être utilisé crapuleusement par les protagonistes. Tout ça alors que le Prince spectateur devient lui même un des acteurs de la pièce. De l'iconographie et des chants religieux, des références picturales, des longs plans en mouvement parfaitement maîtrisés. Tout est incroyable et beau autant qu'étouffant et poisseux sur deux heures. Avec en plus une longue séquence de supplice absurde comme climax, autant dire que c'est difficile à regarder. Mais aussi fascinant. Moins que le Cuisinier... à mes yeux, mais tout de même. Avec une sacrée performance de Julia Ormond.

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[Février] Un bonne fraîchement embauchée par une riche famille de Bretagne se lie d'amitié avec une postière exubérante. C'est glacial, Chabrol montre l'impact des différences de classes sociales sur les relations humaines avec un angle quasi-naturaliste. La bienveillance de façade des bourgeois qui se mue en mépris vite lorsqu'ils sont pris à défaut, cette postière qui s'amuse à créer des ragots à partir du courrier qu'elle ouvre et recolle pour déconnecter des pressions du quotidien. Et comment tout ça s'empile, s'envenime peu à peu, jusqu'à l'insoutenable. Bref, c'est terrifiant.

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[Février] Un dessinateur de BD qui cherche l'amour en draguant lourdement une nana au pif dans la rue la voit tomber dans les pommes et se faire embarquer par une ambulance... Pour ne jamais réapparaître. Se lance une quête pour la retrouver alors que le véhicule rôde et embarque de plus en plus de monde. C'est pas dingue, mais c'est un thriller parano avec pas mal d'action et une machination... intrigante. Dommage qu'elle ne soit pas plus développée, le final tombe un peu à plat noyé dans l'action non-stop. Mais bon, c'est une série B très 80's efficace avec des personnages un peu amusants (James Earl Jones en fait des caisses) qui se suit sans déplaisir.

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[Février] Soderbergh qui nous fait son petit film de confinement, autour d'une technicienne agoraphobe qui découvre un meurtre à la Blow Out dans les enregistrements d'un équivalent fictif de Siri. Il utilise très bien l'espace dans sa mise en scène, que ce soit pour les séquences en intérieur (le voyeurisme en confinement façon Rear Window) ou les rares séquences de stress en extérieur. Avec un beau travail sur la déco et les visuels en général. Reste la découverte du meurtre assez laide qui déjoue un peu la tension de la séquence pourtant réussie jusque là, c'est dommage. Et l'écriture qui tombe dans quelques lieux communs un peu bateaux. Mais ça reste un petit thriller bien réalisé.

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[Mars] Ça commence comme un polar / thriller, qui lorgne vers Seven ou Blade Runner. La mise en scène est soignée, ça joue beaucoup sur les textures (tout ce qui touche à l'humidité en particulier) avec évidemment de beaux jeux d'ombres et Gotham est grouillante et glauque à souhait. Ça ose des images au smartphone façon ARG mêlées à des pièges à la Saw pour le Riddler, en plus d'un costume très étrange. Mais ça fonctionne, combiné avec la ville intelligemment exploitée, on en oublierai presque l'absence de sang. Puis peu à peu le super-héroïsme commence à poindre sous le vigilante, et c'est un peu là que ça perd l'équilibre. Dès qu'on s'écarte de l'enquête tout s'enchaîne avec moins de fluidité, la dernière partie en particulier empile les séquences nécessaires beaucoup moins intelligemment, c'est dommage. Le dialogue crucial entre le chat et la chauve-souris soulève plein de thèmes intéressants, mais l'écriture est catastrophique. La séquence en wingsuit me pose toujours beaucoup de questions autant sur son intérêt narratif que sur sa mise en scène. Et que quelqu'un aille secouer Micheal Giacchino, par pitié.
Bref sur trois heures ça se casse pas mal la gueule en chemin, mais le reste se tient très bien. Vraiment prenant.

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[Mars] L'histoire d'un ado débrouillard tombé amoureux d'une jeune femme de dix ans son aînée, et l'évolution de leur relation tout autant que de la ville de Los Angeles autour d'eux. Plein de tableaux de leurs vies qui s'entremêlent, où l'on croise des incarnations de personnes réelles de l'époque (apparitions mémorables de Bennie Safdie et Bradley Cooper entre autres). Ça part pied au plancher, la mise en scène tout en mouvement précis et en transitions intelligentes donne un dynamisme à tout ça sans jamais perdre en lisibilité. Il est toujours aussi fort pour capturer des émotions complexes sans forcer dessus (ça fait du bien) et construire ses personnages. Avec de belles performances d'Alana Haim et Cooper Hoffmann. Bref, c'est top, vivant et vraiment beau.

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[Mars] Un metteur en scène et comédien de théâtre veuf monte une adaptation plurilingue d'Oncle Vania, qui va le confronter à ses propres démons au fur et à mesure que se tissent des liens entre ses collègues et lui même. Les personnages sont vraiment touchants, finement écrits et interprétés, la mise en scène accompagne tout ça avec une délicatesse et une pertinence incroyable. Les dialogues sont poignants et les symboliques vraiment bien trouvées (on sent la patte de Murakami, auteur de la nouvelle originale). Trois heures merveilleuses que je recommande totalement.

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[Mars] Le portrait d'une femme qui se reconstruit après un évènement désastreux qui l'a conduite en prison. Et en parallèle un portrait de la Chine et de son évolution. Et ça m'a pas fasciné autant que prévu. Le personnage principal est intéressant et intriguant, y'a vraiment de beaux moments en chemin, mais la deuxième partie m'a vraiment laissé sur le côté de la route.

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[Mars] Ready or Not était une comédie horrifique plutôt moyenne et gentillette, et ici c'est pareil en moins prenant. Toute l'écriture meta caractéristique de la saga est bien moins maline qu'ils ne l'aimeraient, les séquences s'enchaînent avec une simple impression de déjà-vu (l'introduction en particulier), niveau mise en scène rien à signaler et esthétiquement c'est là encore basique. Et en plus l'attaque sur les groupes fanbase du net qui justifie les ghostface est hyper mal amenée. Donc bon, rien de bien intéressant / passionnant.

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[Mars] Un thriller autour d'un cinquantenaire blanc apathique et de sa femme bien plus jeune qui le trompe sans s'en cacher, jusqu'à ce que les amants de cette dernière commencent à disparaître "mystérieusement". Et c'est complètement raté. Aucun trouble, aucune perversité ne transparaît dans le jeu toxique entre ces deux protagonistes qui est pourtant le centre de cette histoire. Le plan se dévoile bien sagement, tout ce qui touche au sexe est aussi mal écrit que filmé et n'a absolument aucun impact sur le spectateur, rien ne suscite la moindre émotion. Même Ana De Armas peine à intriguer, les personnages sont affreusement transparents. Dire que ce mec a consacré la moitié de sa filmo à tourner autour de ce thème pour en arriver à des trucs comme ça, c'est fou. Je n'ai vu que Liaison Fatale mais c'était déjà les mêmes problèmes à l'époque. J'ai bien l'impression que L’Échelle de Jacob restera l'unique heureux accident de sa filmographie.

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[Mars] J'y ai presque cru dans la première partie. L'idée de dévoiler la gamine rapidement pour s'intéresser à la réaction de Darby est très bien, y'a de beaux visuels, niveau mise en scène c'est simple mais ça marche. La partie de cartes dévoilant les personnages intrigue, mais on se rend vite compte que les personnages en question manquent complètement d'ambiguïté, et que le thème de l'addiction qui caractérise Darby n'est qu'un artifice. En conséquences ça part rapidement sur un schémas de guégerre en huis-clos sans grand intérêt et plutôt sage (à un clou près). Dommage, Havana Rose Liu était très bien dans ce rôle.

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[Mars] Alors que des meurtres atroces se multiplient dans une petite ville du désert, une femme commence à sérieusement douter de son mari volage et ingénieur du son. C'est plein de bonnes idées, avec de grosses influences giallo importées dans le désert de l'Arizona qui remuent un peu les fantômes des États-Unis. Mais ça dure un peu trop longtemps, la partie centrale tourne en rond sans apporter grand chose d'intéressant. Heureusement la dernière partie qui bascule dans la folie furieuse rattrape tout ça. Bref, c'est plutôt étonnant.

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[Mars] Les survivants d'un groupe de résistants de la Seconde Guerre Mondiale se retrouvent des années plus tard dans la maison où leur chef avait trouvé la mort. Les retrouvailles sont accompagnées d'une révélation: l'un d'eux était un traître, ayant causé la fin de leur groupe. C'est donc un whodunit en huis-clos, avec un casting incroyable (Darrieux, Ventura, Meurisse, Blier, Dalban, Reggiani...), des personnages très bien écrits et une mise en scène simple mais intelligente qui sait cadrer les relations entre les protagonistes par le placement des comédiens. Les dialogues manquent un peu d'ambiguïté, c'est vraiment dommage, tout avance un peu trop facilement. Mais ça reste vraiment captivant et intéressant.

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[Mars] J'avais un peu peur de m'y attaquer, les mauvais souvenirs du visionnage de Holy Motors n'aidant pas et n'étant pas spécialement friand de comédies musicales. Mais c'est vraiment bien. La mise en scène est vraiment généreuse, il met en image les chansons des Sparks avec une imagination folle et des effets osés et réussis (cette poupée, les interludes télévisés vraiment drôles qui chapitrent le tout, les décors des performances de Cotillard...). C'est vraiment un film de mise en scène, sur un scénario sous forme de conte qui raconte bien plus de choses que la simple histoire d'amour. Tout n'est pas parfait, certaines séquences marchent beaucoup moins biens que d'autres, comme celles de la piscine et du compositeur ou le final qui manquent un peu de souffle (ce côté dents de scies que je reprochais à Holy Motors, si mes rares souvenirs sont bons). Mais les chansons sont bien, Adam Driver, Cotillard, Helberg et la gamine sont dingues, donc c'est captivant de bout en bout.

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[Mars] Revisionnage. J'ai hésité à lui mettre un point supplémentaire. Tellement de séquences incroyables là dedans, ça tourne pas mal en rond au milieu c'est encore et toujours le gros reproche que je lui fait. Mais c'est tellement inventif, clairement le plus complet des Ring-like, avec de vrais thèmes abordés et traités (c'est drôle de voir ça aujourd'hui, alors qu'internet est partout). Il se contentera d'un petit cœur de recommandation, c'est mérité.

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[Avril] Un western spaghetti pur jus (le héros mutique au passé tragique qui utilise la violence pour la bonne cause, l'opposant irrécupérable et sadique, le village isolé en proie aux bandits, la veuve innocente, tout y est). Qui se différencie de la masse en allant à fond les ballons dans tout ce que je viens de citer. Et grâce à ses décors hivernaux où la neige couvre inévitablement le sang et les macchabées dont le final glaçant est rempli. Kinski égal à lui même en chasseur de prime suave et dérangé, Trintignant muet et imposant, Frank Wolff apporte une bonhomie bienvenue au shérif de la ville. La mise en scène est brute et pas toujours très lisible, mais réserve de vraies belles surprises ça et là. Bref, ça vaut le coup d’œil.