visionnages 2024

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04/01.

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10/02.

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11/02.

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13/02.

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14/02.

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16/02.

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21/02. Vraiment partagé pour le coup. Film très contemplatif, à l'esthétique tantôt léchée tantôt kitsch. Je ne parle pas du sujet. De très belle séquences en début et en fin de film, comme cette merveilleuse séquence des vinyles par échange téléphonique. Regard des garçons sur les filles : quelle réalité ici ? Aucune sûrement, si ce n'est celle de l'imaginaire adolescent. Puis bon, Air participe au fait que je mette ce petit coeur.

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22/02. Hypnotisant, je pense que c'est le mot. Mot qui fait peur mais qu'il faut bien utiliser parfois. Je comprends bien en quoi Coppola s'est inspirée de ce film pour son Virgin Suicides. Fin du film, je l'ai trouvé très beau (les plans sont de belles peintures blablabla), une critique de la société bien sûr? l'ambiguïté de la directrice aussi ; mais le film prend parfois par la main j'ai l'impression et casse ce côté envoûtant pê, je ne sais pas trop bien quoi en penser. Mais un très bon film assurément. Tension érotique, bien sûr, entre les jeunes filles. Sara aussi, très beau personnage. Des rochers humains ? Je crois, je suis sûr même, que ce film n'affirme rien, il pose des questions. Je comprends que le film puisse être trop contemplatif pour certain, mais qu'est-ce que ça fait du bien parfois. Nature sauvage, éducation culturelle. Métaphores sexuelles à foison : creux de la roche, phallus de la falaise, jeunes vierges du 14 février de blanc vêtues.

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23/02. Léger et réussi à mon sens.

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24/02. Ça faisait longtemps que je n'avais pas regardé un Truffaut. Quel bonheur.

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25/02. Je crois que je n'avais jamais vraiment regardé un film d'Hitchcock. C'est chose faite. De grands plans bien sûr, et une tension reconnaissable entre mille. Pour son premier film en couleur, Hitchcock a tenu j'ai l'impression à en faire quelque chose de singulier. Dès le début avec l'opposition entre les deux costumes. J'aime le huis clos, toujours très théâtral. Théâtralité du film ici bien sûr (il faut avouer qu'être tiré d'une pièce, ça aide).Homosexualité des deux personnages. Caméra bien sûr, bien plus que l'intrigue. Voir comment la caméra participe à accentuer la tension dans son cinéma. Ça fonctionne, avec des montées d'inquiétude (la femme de maison qui range tranquillement avec ce plan tout en profondeur et les deux hommes qui discutent) jusqu'à la scène finale bien sûr.

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26/02. Je continue ma tournée des films noirs, en revoyant les classiques du genre si on veut. Excellent film, assez cynique. Scène de course-poursuite dans les égouts et scène finale (qui reprend en quasi-miroir une scène du début). Bien sûr on a la représentation d'une ville vivante et angoissante tant les gens ne s'y comprennent pas (quatre langues) et tant elle est étroite et large à la fois et puis certains plans qui témoignent de l'angoisse du personnage (la caméra penchée à la sortie de la grande roue?). Demeure une certaine légèreté. Héros débile, fait exprès et dont la vision brouillée imbibe le regard même de la caméra ; à partir de là le personnage de Welles n'en sort que plus mystérieux et imposant. Son discours sur les Borgia dans la grande roue est assez terrifiant, mais aussi un peu ridicule à vrai dire. Je découvre un mot en plus, la musique qu'on entend et qui prend tout au long du film un sens différent = cithare.

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27/02. On est sur le plus classique des classiques. Je pense que j'ai raté pas mal de choses, mais le film m'a bien eu et je vois en quoi il a pu être fondateur du genre. Pas mal de plans très intéressants. Qq chose de Pygmalion ici, de la psychologie d'un homme qui veut une femme qui n'existe pas. Midge contre ça. C'est que le film nous emmène dans des vertiges permanents et qui s'accélèrent. Si le début est assez lent, avec cette filature silencieuse, la fin en reproduisant une course factice dans l'escalier mime le rythme de Scottie. Un homme mis face à ses propres représentations, confiné jusqu'à la folie devant celle qu'il aime. Mais qu'aime-t-il finalement ? Scottie n'aime de Madeleine que ce qu'il n'en a voulu voir, c'est cette posture de voyeur qu'on trouve dans tous les plans du début ; cette fausseté chez Madeleine dans la première partie du film. Le jeu sur les couleurs qui brouillent les repères est particulièrement intéressant dans la seconde partie. Bon par contre, ça reste un film de 1958, alors c'est parfois compliqué de s'accrocher devant certains effets (sur la verticalité) ou certaines façons de jouer qui s'écartent de nos contemporains.

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28/02.

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03/03.

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07/03.

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08/03. Un très bon trio d'acteurs, très crédibles. Village rural qui donne de beaux tableaux, en rupture avec ce qu'on peut voir d'ordinaire. Beaucoup de tact, une caméra sans jugement qui ne cherche pas à tout expliquer, qui laisse voir. Des personnages contrastés. Puis ça fait du bien certains moments de pure tendresse avec les vieux du village.

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09/03.

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11/03. Bon Sautet se fraye un chemin parmi mes réalisateurs préférés, ça devient un peu clair. J'ai bien aimé le jeu sur le polar très vite détourné finalement pour se concentrer sur la relation Max/Lili.
Scène du bain ; scène de Lili qui traverse le bar aussi.
Faux polar donc, l'histoire est linéaire, basique. Ce sont les personnages qui importent, les façons de les filmer, de les peindre à l'écran.

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12/03. Fin du cycle Sautet pour le moment, je commence à sentir le besoin de faire une pause. Une très grande découverte dans ma vie qui s'achève à mon sens sur son meilleur film. Sorte d'aboutissement des deux précédents avec une Romy Schneider meilleure encore. Bien sûr on retrouve ce qui fait le cinéma de Sautet : très peu de scénario, des dialogues très travaillés, des bourgeois, mais surtout des regards. Tout est une question de regard. Les regards de Rosalie dans la voiture, le dernier regard de David pour César. Des choses comme ça qui font qu'il ne se passe rien, mais que par là il se passe quelque chose. Puis c'est rempli de scène mythique, comme la première avec les voitures. La noire, la jaune.
La caméra ne pose aucun jugement sur les personnages. C'est là pour observer. Les aléas amoureux de César, Rosalie et David sont toujours montrés avec retenue sans jamais pencher pour l'un ou l'autre. Rosalie porte son regard à la fois vers César et David. Les deux personnages masculins s'opposent et se rejoignent à la fois dans un bal étrange. César est prêt à jouer la comédie jusqu'à forcer la réalité de son amour impossible. "Cinéma d'acteur" ? Montand exubérant, Frey pudique et par là peut-être plus détestable ?
Ici le drame de la vie se révèle doucement. César est un homme joyeux qui sombre petit à petit. D'abord par la colère, en détruisant l'appartement de son rival, puis en jouant la comédie, forme de folie encore plus grande.
Travail sur les dialogues et la musique ... admirable.
Scènes en bord de mer aussi.

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13/03. Je rattrape mon manque de culture des cultissimes. Bon ça a vieilli, c'est vrai. Mais honnêtement, c'est dans ce genre de film qu'on voit le plus le travail du réalisateur derrière chaque plan de cette partie de cache-cache immense et mortelle. On ne voit rien à proprement parler (le brouillard, le noir). Il faut mettre de côté les membres d'équipage tous plus débiles les uns que les autres pour supporter le film. Mais c'est tellement bon sur tous les autres plans que je pardonne. Puis certaines choses m'ont surpris (je partais avec beaucoup de préjugés, détestant la SF et l'horreur), comme le temps que prend le début du film pour filmer sur des plans larges et magnifiques où la caméra filme l'intérieur du vaisseau ou la planète.

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14/03. Début d'un cycle Triet si je le veux bien. Un film assez court finalement, mais qui souffre de tellement de lenteurs sur le milieu et la fin notamment. Tout cela est ponctué de très belles scènes où on sent la réalisatrice à l'aise, avec des acteurs très bons. Le film est plutôt ambitieux finalement, on ne sait jamais trop sur quel pied danser entre réalité et fiction, sorte de mélange étrange qu'on peut relier au propos du film, beaucoup plus ambigu que ce qu'il ne laisse paraître. Toujours un centre autour duquel les personnages se tournent autour... la table, le tipi.. Des passages assez marrants d'interview grotesques. Le pire, c'est que ça l'est pas moins que les relations des personnages (ce qui n'est pas péjoratif au contraire). Tout s'inverse tout le temps, pas tellement de schéma classique ici. Les gens refusent juste de s'écouter ou alors ne s'entendent pas dans le bruit (des bébés, de la rue, de la foule). Puis c'est tellement français comme film.

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15/03. Bon je découvre ça après avoir vu La Bataille de Solférino, mais ce n'est pas très grave. Un an avant La Bataille donc, on retrouve un bon nombre d'éléments programmatiques du prochain film : le bébé, la ville, le masque aussi les gens perdus. Partagé entre l'inconfort et le rire triste, Triet filme de la même façon les corps, les gens, les appartements. Je la trouve meilleure en extérieur, même si on ne le voit finalement que très peu dans le film. Encore une fois, les prénoms sont repris à l'identique, fissurant le mur fiction/réalité et plongeant encore plus ces corps dans un réel fictionnel. Le film s'ouvre encore sur le bruit assourdissant, déchiré entre les cris des bébés puis du frère. Triet réussit à capter la réalité des corps, moins la réalité psychologique peut-être, mais ce n'est pas ce que j'en attendais. Un vrai travail à la réalisation pour arriver à ce résultat, et déjà beaucoup de talent ici. Puis la philosophie de comptoir des personnages marche bien dans son ridicule. On sent bien que c'est fait exprès, juste pour baiser, la vie quoi. Le format court-métrage lui permet de ne pas subir des longueurs de Solférino. Aussi le statut féminin est central ici. Incapable de rester en silence au risque de pleurer, la femme semble se réapproprier son corps et s'occuper d'elle-même, du frère aussi. Lendemain sans suite, soirée triste, minable même. Tout est minable, et ça fait du bon cinéma.

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15/03. À partir de là je commence à bien cerner le cinéma de Triet. On retrouve tous les éléments clefs de son œuvre et tout glisse plus naturellement : scénario, emboîtement, féminité, amour. Le ton très décalé de l'ensemble est bien réussi, comme si le film tenait sur un pied. Et la cigarette toujours putain, ça s'arrête jamais. C'est finalement très agréable à regarder. Paradoxalement dans ce côté plus "passe-partout", peut-être un moins de charme. La rugosité d'un Solférino ou du court-métrage ayant un charme certain à mes yeux. Un degré de plus dans l'absurde est franchi ici. Vraiment drôle du même coup. Ça change surtout de ce que j'ai l'habitude de voir.

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16/03.

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17/03. J'avais beaucoup aimé le livre de Drieu et attendais beaucoup de ce film. Si Malle troque la dépendance à l'héroïne contre l'addiction à l'alcool, le fond n'en est pas changé pour autant. Le film se concentre sur cette déambulation d'un homme diaphane au visage anguleux. La jeunesse d'Alain est déjà marquée. Dès le début du film, sa décision est prise, celle de se suicider. Dès lors on suit Alain dans ses différentes rencontres avec des êtres de plus en plus médiocres qui renvoient Alain à sa propre déchéance. Ses amis ont réussi, sont mariés. Enfin, ils sont devenus bourgeois. Malle retranscrit très bien à l'écran la solitude, parfois avec des plans un peu maladroits sur le visage d'Alain ou des dialogues qui dénotent. L'ensemble reste très convaincant, surtout porté par l'acteur Maurice Ronet (que je découvre ici) qui semble taillé pour le personnage d'Alain.
Autre point auquel je suis plus sensible encore, la façon de filmer Paris. Car la ballade d'Alain est celle d'un être que Paris effraie (ce qui est souligné dès le début). Paris est le lieu immense, celui de la solitude dans lequel les êtres passent. Une très grande beauté qui se dégage de cette caméra finalement très discrète qui ne cherche qu'à observer, et surtout pas à juger.
De toute façon, on sait très bien qu'Alain va mourir. L'important, c'est de voir ce qui s'y joue avant et de voir brûler dans une extase finale les dernières frivolités de la jeunesse.

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18/03. Le film parfait qui m'a fait tomber dans le cinéma quelque années plus tôt. De très beaux passages dans Paris, style documentaire. À côté de ça, des scènes qui comptent parmi les plus belles du cinéma (le piano surtout, la fin dans le bus). Une femme qui apprend à (re)vivre dans tous les sens du terme, et à observer.

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19/03. Varda.

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21/03. Le film quasi-parfait.

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22/03. La dernière fois je m'étais endormi.