Visionnages 2024 (+commentaires)

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[Janvier] Un survival sans dialogues autour d'une jeune femme rejetée par ses proches vivant dans une grande maison isolée qui voit une nuit un petit-gris (l'extraterrestre, pas l'escargot) envahir les lieux. Et c'est vraiment très bien, une série B avec un bon budget qui sait surprendre, correctement mise en scène, la tension est bien gérée, bref c'est chouette. Comme Underwater du même auteur, avec un thème de fond très similaire par ailleurs (et toujours pas amené de manière bien subtile mais là c'est quand même un peu mieux), en vraiment fun et créatif. Belle performance de Kaitlyn Dever au passage.

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[Janvier] Deux enseignantes et deux élèves restées dans leur immense pensionnat vide pour les fêtes de Noël voient débarquer un culte satanique meurtrier qui les prennent en otage en prévision d'un rituel. C'est pas fifou, les cultistes cabotinent pas mal, y'a quelques petites idées ça et là qui permettent à l'ensemble de surnager mais ça reste de la série B basique correctement réalisée mais sans grandes surprises.

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[Janvier] Revisionnage. Toujours aussi glaçant.

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[Janvier] Du blockbuster catastrophe / film d'époque (avec plein d'emprunts à Jaws) qui sait créer de belles images, avec des thèmes forts, des séquences de destruction souvent impressionnantes. Mais le découpage sans aucune subtilité et la gestion des personnages m'ont un peu refroidi, sur deux heures ça m'a un peu lassé. Ça reste très honnête, mais ça m'a pas marqué plus que ça.

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[Janvier] Une auteure assiste au procès d'une mère ayant tué son enfant, fascinée par le cas et désirant lui dédier un texte. Mais à mesure que les personnes liées au drame passent à la barre et que le portrait tragique de l'accusée se dessine, l'auteure se voit de plus en plus troublée par des similitudes qui lui apparaissent concernant sa propre vie.
L'idée de rester du point de vue de l'observatrice et de suivre son regard aussi bien en dehors que dans la salle est vraiment bonne, Alice Diop étant documentariste à la base rien d'étonnant, elle joue énormément sur des plans fixes et gère vraiment bien son hors-champ. Et vraiment Guslagie Malanda est top dans le rôle de l'accusée.
Dommage que le texte un peu trop théâtral et le parallèle entre les deux protagonistes trop simpliste amenuisent l'ensemble, surtout en prenant en compte que l'ensemble dure deux heures. Le texte final récité face caméra en particulier, qui amène le tout vers l'universel et est certes touchant, mais manque complètement de subtilité sur tout les points.

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[Janvier] Une femme devient la cible d'une enquête après la mort de son mari, à priori d'un accident mais dans des circonstances qui ne sont pas très claires. Le procès en soit est mis en scène de manière très classique, même son déroulement en terme d'écriture n'a rien de bien étonnant, c'est un peu le morceau qui amoindrit le reste. Mais à côté les personnages sont vraiment intéressants, Triet et Harari arrivent vraiment à les développer intelligemment sur toute la longueur sans trop en dévoiler, en gardant ce trouble et cette incertitude qui les rend fascinants. Et à capter des choses vraiment fortes dans la relation du couple, très subtiles et intéressantes. Et en prime à les exploiter dans le cadre du procès, où la moindre phrase devient objet d'étude pour la cour qui déforme et amplifie tout pour en tirer du sens. Bref, c'est très bien.

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[Janvier] Le trailer de 2007 promettait du grindhouse 80's crado et sadique, la recette a changé depuis. Ici malgré quelques gimmicks et l'apparition du titre qui y font écho, on est plus dans le style de Scream et des slashers des années 90 / 2000. Avec un tueur qui punit une famille et quelques connards égoïstes ayant causé un carnage dans un centre commercial pendant le black friday. C'est plutôt classique et l'ensemble prévisible, avec beaucoup de dialogue pas toujours nécessaires, surtout avec des personnages aussi antipathiques. Mais les séquences horrifiques sont plutôt créatives et divertissantes, l'humour noir et l'absurdité des mises en scène du tueur marchent plutôt bien.

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[Janvier] Deux frères découvrent dans leur village un homme possédé, et en le déplaçant vont déclencher le chaos autour d'eux. Le titre résume bien l'expérience. Les deux livrés à eux mêmes arrivent dans divers lieux, essayent de se débrouiller au mieux pour régler le problème et protéger leurs proches, alors que derrière rôde un mal absolu et invisible qui finit toujours par frapper avec un sadisme hors norme. Et ça va loin dans la cruauté, Rugna ne se bride pas pour présenter cet enfer qui exploite la noirceur présente dans chaque être humain pour les pousser à commettre le pire. Et surtout gère très bien l'équilibre entre le réalisme social des situations et l'absurdité de l'horreur, sa manière de jouer avec la tension marche incroyablement bien.
Vraiment ça fait vraiment plaisir de voir un film de possession qui joue le jeu à fond, et qui ose sortir des clous pour proposer quelque chose de créatif et sans compromis. Son coup d'essai Aterrados arrivait déjà très bien à montrer l'absurde et l'indicible, et là c'est encore plus impressionnant.

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[Février] Scorsese égal à lui même, avec trois heures et demie de métrage pour brosser le portrait d'un clan indien exproprié de ses terres vers des plaines arides où ils découvrent miraculeusement des gisements de pétrole, et donc la richesse du capitalisme. Jusqu'à ce que l'oppresseur blanc ne vienne phagocyter tout ça.
Et la manière dont il présente justement ces manipulateurs est fascinante, avec ces bureaux et salles froides et secrètes où le destin de la région se scelle entre blancs, qui contrastent avec la beauté et la chaleur de l'extérieur. De Niro et Lily Gladstone complètent parfaitement ce tableau, l'un tout en fausses bienveillances qui cachent des calculs sournois, l'autre digne et mélancolique.
Évidemment c'est savamment mis en scène, avec des plans tableaux magnifiques parfaitement maîtrisés et une créativité certaine (cet épilogue sous forme de spectacle radiophonique, vraiment chouette).

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[Février] A Montréal, une jeune femme se rend quotidiennement au procès hypermédiatisé d'un tueur ignoble ayant assassiné des gamines pour des redrooms destinées au darknet. Et le parti pris d'écriture centre tout sur cette femme dont on ne sait finalement pas grand chose, qui ne laisse transparaître aucune émotion et donc on ne comprend pas la motivation, qui est pourtant témoin de choses abjectes qui sont insoutenables pour les autres autours d'elle.
La mise en scène est brillante. La manière de jouer avec les regards, de créer des plans longs qui naviguent dans la salle d'audience, de scruter fixement un écran d'ordinateur, la tension est permanente c'est assez fou.
D'autant que la violence est toujours hors-champ ou sur une miniature fixe dans le coin d'un écran d'ordinateur, seul le son nous est transmis des vidéos qui occupent le centre du procès (le sound design est formidable), et dieu merci parce qu'en terme d'impact c'est déjà fort. Et c'est d'autant plus malin d'avoir placé l'intérêt ailleurs.
Ça parle évidemment de voyeurisme, avec un personnage qui passe la plupart de son temps à observer et à faire des recherches autour du sujet, mais la dimension de mystère qui entoure ce protagoniste et ses actions rend le tout incroyablement dérangeant. Et Juliette Garriépy l'incarne à la perfection.

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[Février] Dupieux qui s'amuse avec le personnage de Dalí, dans un espèce de joyeux bordel où rêves et réalités se brouillent constamment. Le changement de comédiens est vraiment amusant (Édouard Baer et Jonathan Coen sont particulièrement drôles), Anaïs Demoustier dans le rôle du personnage banal qui se confronte à l'artiste ingérable est très bien aussi. Bref, du Dupieux drôle et créatif, moi j'accroche toujours.

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[Février] Un petit thriller sympathique, plutôt prévisible malgré quelques coups de folie passagers et Isabelle Huppert en stalker plutôt convaincante. C'est très correctement mis en scène, Neil Jordan après tout, mais ça manque d'ambition ou d'originalité sur toute la ligne. Bref ça se regarde aisément, mais ça s'oublie aussi très vite.

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[Février] Deux amis partent camper dans la forêt pour un weekend. Il n'en faut pas plus à Kelly Reichardt pour dresser un portrait de deux personnages qui ont grandi et qui en se retrouvant voient comment la vie les éloigne l'un de l'autre, selon les choix qu'ils ont pu faire. Et ce que cette coupure de la civilisation le temps de quelques jours leur apporte.
C'est d'un calme olympien, ça aurait pu donner lieu à moult engueulades et tensions et nombre de séquences auraient pu mener à ça. Mais Reichardt préfère gérer ça de manière humaine, avec des regards qui signifient beaucoup, et au contraire des dialogues simples et crédibles qu'elle ne cherche pas à gorger de sens et symboliques.
Et ça marche super bien, c'est touchant à sa manière et réaliste.

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[Février] Un drame pour adolescents où une jeune fille vivant hors de la société se retrouve en procès pour le meurtre d'un de ses amants. Et tout est tout joli et propret, c'est pas possible. On parle d'une ermite qui vit seule au fond des marshs après la fuite de toute sa famille à l'exception du père violent et alcoolique qui l'a élevée. Et visuellement y'a pas un moustique, sa piaule de l'extérieur c'est un peu cabane pourrie et à l'intérieur c'est un moodboard Instagram. Cette dissonance elle est absolument partout, et impossible de croire à quoi que ce soit, tout est trop simple. Et l'écriture c'est tout aussi fade et prévisible.

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[Février] Un proto-slasher (un an avant Black Christmas) où un groupe d'amis coincés dans une mine désaffectée se retrouvent à devoir tirer au sort la partie du corps de l'un d'entre eux qu'ils amputeront / mangeront pour survivre. Et qui se font cinq ans plus tard chasser par ledit amputé qui aux yeux du monde a juste perdu son bras dans l'effondrement suite à un habile (et peu crédible) mensonge collectif.
C'est du petit budget, ça se voit pas mal surtout sur les séquences de mises à mort, et en terme de jeu d'acteur c'est plutôt catastrophique, mais dans l'ensemble c'est finalement pas si raté. On sent l'inspi Giallo, notamment le final cruel qui est plutôt réussi, y'a une atmosphère assez prenante, quelques séquences sanglantes qui marchent.
Une curiosité sympa ma foi.

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[Février] Ça continue sur les enjeux posés dans le premier volet, toujours aussi incroyable visuellement, les personnages déjà présentés gagnent en complexité et les nouveaux venus sont au diapason. J'ai toujours du mal avec les histoires de prophéties / destins tracés et sur la fin ça m'a un peu gêné, mais la mise en scène et les choix artistiques rendent le tout aussi captivant que ça pourrait l'être. Du blockbuster solide et fascinant en somme, j'attends la suite avec impatience.

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[Mars] Un blockbuster rigolo, qui sait mettre en avant ses intentions progressistes avec des situations souvent bien pensées et des gags / visuels étonnants. Tout n'est pas aussi réussi (la première partie m'a laissé un peu froid, et tout ce qui concerne les dirigeants de Mattel est vraiment balourd) mais ça a le mérite d'exister (d'autant plus avec Mattel derrière), et de proposer sa petite intro au féminisme avec son style étonnant, en saupoudrant tout ça de petits gags en fond et d'une acidité bienvenue.

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[Mars] C'est âpre sous tout aspect: format 4:3, image terne et granuleuse, pas de musique, pour illustrer un procès pour le moins animé entre un révolutionnaire qui refuse de jouer le jeu du système qu'il combat et une police... Ben la police quoi. Donc d'un côté un insoumis qui désespère son avocat en ruinant tout les plans de la défense pour attaquer le racisme et l'antisémitisme de l'institution dès que possible, et de l'autre la police qui tente absolument de le faire passer pour le monstre en jouant sur ses élans de colère. Le problème étant que tout le monde se contredit en permanence, que les preuves ne mènent à rien de concret et que d'un côté comme de l'autre les biais idéologiques sont flagrants. Et c'est ça la force du film pour le coup, de laisser le spectateur dans le flou quand au verdict pour mieux mettre en exergue toutes les problématiques qui parasitent le procès. Et attaquer l'institution de manière plutôt virulente.
Arieh Worthalter est fascinant dans le rôle de Goldman, Arthur Harari et Nicolas Briançon de même dans les rôles des avocats. Bref, ça vaut le coup d’œil.

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[Mars] Un beau mélange des genres, qui navigue entre horreur, drame, comédie avec une étonnante fluidité. Et un thème fort par dessus le marché. C'est dans les séquences de drame familial qu'il y a quelques lieux communs pas toujours bien passionnants, c'est dommage. Pour le reste les séquences mettant en scène les mutants sont étonnantes, Romain Duris et Paul Kircher sont top, ça reste passionnant sur les deux heures. Bref, très chouette.

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[Mars] Des portraits très simples, avec des ressorts scénaristiques assez grossiers (la tâche de vin notamment), mais comme toujours traités avec la sincérité nécessaire pour amener de belles émotions et capter des petites choses pleines de sens. La mère toxique est à nouveau de la partie (Anne Dorval, toujours aussi incroyable) mais n'amène pas grand chose, la gestion de la musique façon clip aussi mais à nouveau ça fonctionne, pour le reste rien à redire, et c'est vraiment beau.

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[Mars] Kitty Green qui continue sur sa lancée de films anxiogènes avec approche naturaliste qui critiquent la masculinité toxique.
Cette fois-ci on quitte les milieux hyper-urbains et les producteurs immondes, pour le bush Australien et un bar miteux de campagne avec ses piliers de bar. Le concept est moins radical que pour The Assistant, qui jouait tout sur le silence. Ici on est dans un brouhaha permanent jour après jour alors que les locaux deviennent de plus en plus oppressants (toujours un travail vraiment balèze sur le son). Elle arrive très bien à retranscrire la vie de ce pub et de ses habitués, à côté de ça les thèmes sont amenés de manière assez attendue et le crescendo est pas toujours très habile, mais bon ça fonctionne.
PS: J'avais pas du tout reconnu Hugo Weaving avant de voir son nom au générique, il est méconnaissable en patron de rade.

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[Mars] Du Coen option Tex-Avery, dans la veine de Ladykillers, ou Arizona Junior (en carrément moins drôle que ce dernier, et en parfaitement oubliable comme le premier).
La séquence d'intro donne bien le ton, c'est un peu amusant et cartoonesque, mais en même temps sans Pedro Pascal ça aurait été vachement moins amusant. Et pour la suite Margaret Qualley est plutôt drôle, Geraldine Viswanathan à l'inverse s'en sort très bien dans les séquences émotion mais son jeu comique est pas toujours au niveau. Et les caméos de Matt Damon et Pedro Pascal sont pas géniaux, encore une fois tout est basé sur leur présence, sans ça ça serait tombé à plat.
On dirait qu'il s'est fait son petit délire léger sans trop se fouler ni dans l'écriture ni dans la mise en scène. Quelques idées par-ci par-là dans les deux cas, le thème général me plaît bien, mais franchement c'est un des projets estampillé Coen les plus oubliables et de loiiiin.

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[Mars] L'ouverture est intrigante, avec ce monsieur tout-le-monde dans une startup qui fait une blague pas drôle à un stagiaire qui lui répond d'un grand coup de Mac dans la gueule. Et ce développement absurde où les gens commencent à l'agresser gratuitement comme des possédés sans qu'il y ait de vraie explication logique, et surtout que les gens autour de lui ne prennent sa défense que ce soit les flics ou sa famille.
Mais ça n'ira pas bien profond dans son développement, on suit Vincent qui tente de fuir la ville et les gens pour éviter le drame, et qui va être confronté a des situations de plus en plus brutales, jusqu'à ce qu'une explication soit balancée très grossièrement. Même le final est somme toute assez simple, malgré l'ampleur que prend le truc et la mise en scène qui arrive plutôt bien à créer l'angoisse.
C'est un peu dommage, surtout la relation avec le personnage de Vimala Pons qui aurait pu amener à beaucoup plus intéressant si les thèmes évoqués avaient été développés.
Bref, c'est intrigant et plutôt captivant, Karim Leklou et Vimala Pons sont excellents, mais ça reste trop basique dans son écriture.

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[Avril]

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[Avril] Un jeu de dupe dans une grande maison bourgeoise, où le retour d'une des filles absente depuis de longues années va provoquer des tensions inquiétantes, dans une famille dominée par un patriarche tyrannique dont tout le monde souhaite le déclin.
Un peu de Chabrol, un peu d'Hitchcock, des split-screen à la De Palma avec des personnages dont les comportements sont troubles et le mal apparaît peu à peu. Y'a plein de bonnes idées, notamment dans l'écriture des personnages et la manière dont il met en scène les échanges. Avec toujours cette tension sourde en arrière plan, et ces visuels grisâtres qui contrastent avec la grandiloquence de la maison. Mais ça peine sur la longueur, les personnages sont dans un jeu ultra exagéré qui fonctionne pas toujours, et globalement l'analyse psychologique pourtant cruciale desdits persos reste très basique, ça repose plus sur ses révélations glaçantes que le fond.

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[Avril] Le concept de raconter l'évolution de la santé mentale de Brian Wilson en alternant entre deux époques éloignées de sa vie est très malin. On commence directement au moment du virage Pet Sounds, quand il commence à peine à entendre des voix et tomber dans la drogue, et on s'arrête dans les 90's après l'affaire Landy. Le focus est sur ses troubles mentaux, la musique servant majoritairement de contexte et d'exemple desdits troubles. Avec Paul Dano (évidemment excellent) l'incarnant dans la première époque, avec une pellicule granuleuse et un rendu archives d'époque. Et John Cusack (très bon aussi) dans l'autre, accompagné de Paul Giamatti glaçant en Landy.
Atticus Ross fait des merveilles sur la bande-son, en créant des patchworks sonores à partir de morceaux du groupe vraiment perturbants pour illustrer les voix imaginaires. Et les reconstitutions des sessions de Pet Sounds et Smile sont vraiment incroyables.
Sur la fin l'écriture n'évite pas l'écueil de la niaiserie et de l'amour salvateur glorifié sans aucune finesse, après tout le titre l'avait clairement annoncé, mais pour le reste c'est vraiment intéressant.

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[Avril] Un slasher dans une sororité où les étudiantes qui ont tué la propriétaire de la maison par accident se voient chassées par un tueur masqué bien décidé à éliminer tout le monde. Bon le tueur dès l'intro on sait d'où il vient, reste son apparence qu'on découvre à la fin, il tue majoritairement avec une canne option bec de corbin. C'est débilos mais ça aurait pu marcher, j'ai vu plus con dans le genre, mais bon le jeu d'acteur catastrophique et les retournements de situations mal amenés en plus des visuels moches ça diminue forcément le plaisir.

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[Avril] La première partie est vraiment bien, Matt Damon incarne Ripley à merveille. L'évolution du personnage est subtile, on voit toutes les pièces du puzzle s'assembler petit à petit au contact de Greenleaf que Jude Law incarne dans toute son arrogance, avec un charme aussi agaçant qu'amusant. L'homosexualité est abordée en sous-texte de manière tout aussi intelligente. Bref, c'est trouble, intrigant, fascinant. A partir de la séquence du bateau ça retombe un peu plus sur du thriller plus commun.
La mise en scène est toujours top mais l'écriture un peu moins, Ripley perd un peu du trouble qui le rendait si magnétique et effrayant à mesure qu'il se perd dans ses mensonges et que les déboires avec la police occupent tout l'espace. Toute la séquence avec Phillip Seymour Hoffman notamment, qui fonctionne très bien mais ne surprend guère dans son déroulement.
Le final cependant rattrape bien le coup, avec ce meurtre odieux montré en deux temps et ce plan final cauchemardesque (le sound design y est pour beaucoup) qui résume tout en laissant le soin au spectateur de s'imaginer la suite.

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[Avril] Un mix de Rosemary's Baby et de giallo, option monastère Italien. Et ça fonctionne plutôt bien, l'horreur est principalement liée au corps et à la grossesse avec des inserts qui font bien crisser des dents (belle performance de Sydney Sweeney au passage), mais amène aussi des éléments plus fantastiques / rituels comme ces agresseurs aux suaires rouges (un peu plus classiques, et surtout présentés comme LA menace dans l'introduction pour ensuite disparaître petit à petit au profit d'antagonistes moins folkloriques et très prévisibles, ce qui est plutôt décevant).
Bref ça essaie d'amener des éléments dérangeants et un thème vu par un prisme horrifique façon A24, mais en même temps ça prends des tics relous chez Blumhouse qui amoindrisse le reste mais le rendent plus accessible. Donc on a de l'horreur parfois efficace mais surtout un peu trop facile, et en même temps des éléments plus matures / thématique mais qui sont noyés sous ce fantastique dispensable et donc pas assez développés.
Bref, ça reste une série B plutôt simple, et pourtant sauvée par quelques idées intelligentes qui la jalonnent. J'aime beaucoup cette dissonance du le monastère et ses habitants qui semblent sortir tout droit du Nom de la Rose, mais qui soudain sortent leur téléphone portable, et ces quelques éléments de body horror dont la séquence finale.

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[Avril] Une immersion qui essaye d'être le plus réaliste et frontal possible dans sa description du porno, en montrant l'envers du décors par les yeux d'une jeune suédoise fraîchement débarquée à L.A. qui rêve de devenir une star dans ce milieu.
C'est principalement un enchaînement de tableaux qui décrivent les principaux aspects de sa carrière, de la colloc qu'elle partage avec d'autres actrices comme elle, aux tournages avec les différents protagonistes qui y travaillent (pour la plupart joués par de vrais acteurs / actrices du milieu).
Avec une évolution du personnage qui, à part sa fonction de ligne directrice, sert principalement à montrer les divers problèmes de ladite industrie.
La dissonance au cœur du film est plutôt bien amenée, la séquence de BDSM hardcore en est un bon exemple. D'abord ils sont rassurants, mais dès qu'ils sont devant le fait accompli que la comédienne est trop remuée par les sévices infligés (négociés au préalable), qu'ils ne vont pas pouvoir finir la vidéo et devant l'idée de l'argent perdu pour rien, leur comportement change et ils essayent direct de la faire culpabiliser pour qu'elle reprenne.

L'intérêt c'est de montrer que c'est un milieu pas plus malsain qu'un autre, mais qui souffre lui aussi des mêmes problèmes liés au capitalisme pour la majeure partie. Ici la course à l'extrême pour monter dans les échelons, où il faut tout accepter quitte à mal le vivre pour être considéré comme viable pour les producteurs qui contrôlent le marché.
Niveau écriture c'est très didactique finalement, ça manque vraiment de finesse.
Mais ça reste un projet assez courageux, bien documenté et intéressant.