Vive le streaming ! 2000's

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Comment j'ai pu ignorer l'existence de Songs : Ohia depuis tout ce temps ? Cet album est excellent, même après une première écoute. Il résonne en effet parfois avec la musique de Neil Young, ce folk country rock électrique, à la fois terre à terre et élégiaque, même parfois dans la voix. Mais pas que, et pas tout le temps, puisque cet album est loin d'être passéiste ou nostalgique, je le trouve même tout à fait moderne, devant également pas mal de choses au rock indé, à une énergie folk électrique qui a réussi à s'émanciper depuis longtemps de ses idoles pour créer sa propre zone d'expression, et dont The Magnolia Electric Co. pourrait être le parfait étendard. Une chanson comme Farewell Transmission est un monument, un classique instantané dans le genre. Par la suite, l'album touche un peu à tous les styles proches de l'americana avec une grâce et un talent indéniables. Malheureusement, le leader du groupe - et son seul membre la plupart du temps - Jason Molina, est décédé en 2013, il n'avait même pas 40 ans. Ou comment être ému par la disparition d'un inconnu jusque-là après avoir écouté sa musique pendant un peu moins d'une heure.

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Album classique mais pas déplaisant de pop rock simple et enjouée, une sorte de mix entre la spontanéité et la légèreté des Shins et de la nervosité - question rythmique bondissante - de Turin Brakes. C'est sympathique comme tout même si ça reste plutôt convenu avec des morceaux courts et peu de véritables moments marquants (à réécouter éventuellement). C'est ce genre d'album qui enchaîne sa douzaine de morceaux de 3 minutes et qui donne l'impression à la fin d'avoir fait le taf sans avoir cherché à se sublimer.

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Lunatic Soul est un album de rock progressif, ce genre de rock plus proche du metal atmosphérique avec de longs morceaux complexes aux parties de guitares imposantes et virtuoses, genre qui a pullulé durant les années 2000. Pas le genre que je préfère, à cause d'un aspect technique et démonstratif souvent trop froid. Il faut que je ressente la puissance cathartique pour que cette musique me fasse quelque chose. Bref, en fait ici c'est un peu différent car la musique est plus épurée, beaucoup plus aérienne et atmosphérique avec des ambiances posées, qui vont même chercher dans la world music et ses ambiances orientalisantes. C'est vraiment pas mal du tout. Ça se laisse écouter, c'est un très bon album d'ambiance, à défaut d'être renversant.

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Décidément j'ai beaucoup de mal avec le finlandais. Cet album à dominance folk pourrait juste être cool et tranquille, peut-être même brillant, mais le chant est juste horripilant. Quand il ne ressemble pas un gloubi boulga sans charisme, on dirait une éructation, une remontée de glaire prête à être expulsée. Et puis bizarrement j'ai l'impression que ça ne s'arrête jamais de parler, alors que je ne pense pas que le chant soit plus omniprésent que chez n'importe quel autre artiste folk américain par exemple. Etrange cette alchimie louche entre musique et finlandais (chez Sigur Ros ça passe par contre, peut-être car c'est plus atmosphérique, plus éthéré). Bon, il y a quand même une petite illumination avec le morceau Normaali katastrofi, peut-être car il est plus arrangé, davantage chanté - et surtout entraînant avec son piano et sa guitare - et moins parlé.

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Je trouve cet album assez fatigant, il assène ses morceaux avec une morgue marteau-piqueur, ses beats synthétiques sont matraqués, c'est à peu près tout ce que je n'aime pas dans le rap, cet aspect rageur, agressif et synthétique. Et je ne comprends pas forcément le genre grime, il y a peut-être un côté électro syncopé, haché, épileptique, sans doute une influence dancehall, mais bon ça reste une forme de rap de toute manière. Bref, ça reste plutôt épuisant surtout sur la durée, mais d'un autre côté, cet aspect entêtant peut devenir hypnotique tant il est abrutissant, répétitif, imperturbable, et quand un léger décalage s'invite il éclate et transfigure la musique, justifiant presque la démarche monomaniaque de l'ensemble.

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Album de noise rock puissant, lourd, épique et en même temps tendu, rageur, épidermique. Expérimental je ne sais pas, je trouve l'ensemble plutôt accessible dans son genre de rock pachydermique.

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Album étonnant de folk brassant des ambiances singulières, à mi chemin entre tradition et mise en scène théâtrale, avec des consonances de pure musique western country et un univers un peu sombre et solennel qui rappelle parfois un 16 Horsepower qui se serait transformé en troupe de cirque. Alors qu'on pourrait penser que ça part dans tous les sens, c'est en fait un album bourré de personnalité et accrocheur, trouvant l'équilibre entre une musique à l'ambiance très travaillée et une émotion palpable, une beauté unique, en mélangeant un tas d'influences l'air de rien (rock, folk, post-rock, gothique, tout cela chanté aussi bien en anglais qu'en espagnol). Il y a vraiment des morceaux étonnamment forts et accrocheurs. Dame Fuego par exemple et ses huit minutes à l'atmosphère enivrante. Etrange que cet album n'ait pas connu de suite.

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Groupe plutôt intéressant que je ne connaissais pas du tout. Sous ses airs d'indie rock classique, la musique est plutôt originale, navigant entre mélodie et minimalisme, avec une manière bien spéciale d'utiliser et de faire sonner les guitares. C'est une sorte de rock intimiste.

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J'ai déjà écouté Marissa Nadler, sans chavirer plus cela. J'avoue que je la confonds avec une autre chanteuse folk, Laura Marling. J'ai toujours du mal à les différencier. C'est du folk acoustique, très joli, calme, bucolique, parfois justement trop lisse. Il me manque trop souvent des aspérités auxquelles me raccrocher, qui puissent m'émouvoir. Et en fait là, ce n'est pas si mal, c'est très beau et paisible. Il faudrait vraiment qu'un jour je prenne le temps d'écouter sérieusement Marissa Nadler. Elle est peut-être même mieux que Laura Marling en fait.

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J'ai rarement entendu un album de pop rock aussi accessible - presque easy listening - et si accrocheur et enthousiasmant. Quasiment chaque chanson ressemble à un tube, et au-delà de l'aspect brillant, éclatant, limite surproduit, il y a un vrai talent mélodique, plus subtil qu'il n'y paraît, qui sauve constamment l'album d'une voie toute convenue. Je pense aussi que le piano omniprésent donne une légèreté incomparable, rafraîchissante et immédiatement familière, à chacun des morceaux. Voilà un bien bel album que l'on a envie de réécouter aussitôt fini.

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J'associe toujours le math rock à Spiderland de Slint et c'est pas le truc qui m'enthousiasme le plus. En comparaison, cet album de Faraquet est beaucoup plus fun, plus ludique et mélodique même si on conserve une base assez sèche d'indie rock abrasif et un peu syncopé. Il y a pas mal d'idées dans les morceaux et une variété qui rend cet album vraiment intéressant.

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Album d'indie rock assez éclectique, parfois difficile à cerner, qui se différencie peut-être avec ses morceaux longs qui s'aventurent dans le noise et le shoegaze avec un flegme imperturbable.

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Cet album est à la fois très doux, grâce à ses influences folk, et un peu sombre et mélancolique, par son aspect relativement minimaliste, son chant murmuré, ses ambiances feutrées, ses motifs répétitifs malgré la courte durée des morceaux.

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Pour un artiste suédois, cet album de pure pop resplendissante est vraiment pas mal. Il y a une énergie inébranlable qui devient contaminante au fur et à mesure. Et le suédois doit sans doute me paraître moins kitsch que le finlandais, car la dynamique passe beaucoup mieux.

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Je n'aime pas trop ce genre d'album folk lo-fi. Le fait qu'il y ait quasiment qu'une seule guitare acoustique pour toute instrumentation passe encore, c'est surtout la voix trafiquée du chanteur, un peu grésillante - comme si elle devait évoquer l'Amérique profonde traditionnelle -, qui lasse, et donne un côté bien trop uniforme et monotone à l'ensemble de l'album.

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Encore un album très original, très long (62 minutes), très atmosphérique, avec pas mal de piano minimaliste et émouvant, avec parfois un peu plus d'influences de musique indé. En fait c'est difficile à classer, surtout après une première écoute, mais il y a de quoi creuser et c'est typiquement le genre d'album qui peut me toucher, m'émouvoir, sans être le genre de truc que je vais écouter tous les jours spontanément tant la musique met dans un état d'esprit très particulier, limite dépressif.

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Groupe plutôt intéressant qui oeuvre dans un alternative rock qui rappelle parfois les Smashing Pumpkins, par la voix sur certaines morceaux, par la structure des chansons qui virent parfois à l'épique, mais toujours avec une énergie qui flirte avec le hard aux guitares saturées et funky. Des passages plus calmes aussi avec un bon travail sur l'ambiance. Il faudrait que je réécoute plus fort pour mieux saisir les nuances.

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Ah Glenn Jones ! J'ai découvert cet artiste il n'y a pas longtemps avec l'album Fleeting qui est juste magnifique. C'est un peu la même chose ici, on a affaire à des instrumentaux à la guitare acoustique (American Primitivism que ça s'appelle) et je ne sais pas pourquoi mais cette musique a tendance à me prendre par les tripes : elle dégage quelque chose d'unique, de très spirituel, intense et calme à la fois, une sorte d'absolu presque mystique. Ca m'a donné envie de réécouter l'enchaînement mirifique Spokane River Falls / Portrait of Basho as a Young Dragon sur Fleeting. Les frissons. C'est juste, musicalement, ce qui peut se faire de plus pur et de plus beau. Ici, sur cet album, il faudrait vraiment que je réécoute et que je prenne le temps d'apprécier (c'est aussi l'essence de cette musique) mais je ne doute pas que ce soit du même niveau, avec des trésors à se mettre dans les oreilles. Je suis content d'avoir recroisé la route de Glenn Jones car je m'étais dit que je creuserais davantage la question. Et en effet je continuerai à creuser.

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Écouté vite fait. Je crois que je n'avais jamais écouté ce groupe alors qu'il semble constamment zoner autour de ma liste de trucs à écouter un jour. C'est fait - pas assez sérieusement - mais suffisamment pour trouver ça pas mal, et surtout être étonné de la relative douceur de l'ensemble, notamment avec un certain nombre de ballades. Je pensais écouter un groupe qui défouraille - quitte à tomber dans l'excès - mais en fait pas trop.

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J'avais déjà écouté cet album il y a fort longtemps (peut-être bien 10 ans, vers la sortie du disque). Je n'en avais pas gardé de grands souvenirs. Là, ça va mieux, j'ai peut-être changé de goûts, j'accepte mieux la pop folk délurée dans ce genre là. Il y a quand même quelques moments qui frôlent le kitsch, et des airs qui semblent pompés ailleurs, un côté parfois trop léger, mais d'autres moments sont sympathiquement guillerets.

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Un pur album de garage rock foutraque, qui renoue avec le rock'n'roll du début années 60 qui repiquait et rhabillait déjà les classiques des années 50 à coup de riffs syncopés et doo wop, le tout mixé dans une bouillie sonore à la limite du supportable - garage rock quoi. C'est bien fagoté dans son genre, c'est un pur hommage, mais cette production volontairement crasse est un peu lassante et le genre est par essence répétitif.

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Cet album me rappelle le rock emo dans la veine de Sunny Day Real Estate : un rock puissant, épique, cathartique - pas si mal, intense en tout cas - mais trop criard, avec trop d'emphase et de dramaturgie dans l'interprétation.

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Du bruit, du bruit, encore du bruit. J'ai toujours du mal avec ce genre de musique. En plus ça nécessite d'être écouté bien fort pour en saisir les nuances, sinon ça ressemble juste à un brouhaha saturé et strident. Et du bruit trop fort, c'est encore moins top.

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Un joli album d'americana, qui sent le classique à plein nez mais qui surnage grâce à la voix de la chanteuse (Jesse Sykes) et au travail de la guitare qui ose sortir des sentiers battus de l'americana pour emmener un peu d'électricité, de surprise, de rupture dans un genre codifié.

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Album plutôt ambitieux de folk à l'ambiance électrique et mystique. Les morceaux sont longs, et installent une atmosphère vraiment particulière. J'aime beaucoup le premier morceau Dead Queen, avec la voix cristalline et délicate de la chanteuse sur un tempo calme, soutenue de temps en temps par une guitare tout en circonvolutions électriques.

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Cet album me paraît plutôt convenu, un peu trop mainstream dans sa production, dans son interprétation. Je suis étonné qu'il y ait autant de personnes qui soient touchées par cette musique. Autant un type comme Ben Folds m'enthousiasme avec son pop rock ouvertement accessible, autant Tom McRae est plus sur la corde raide de la sensiblerie lisse qui manque de sincérité. Il y a peut-être un truc que j'ai loupé.

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Une musique où le chanteur éructe beaucoup, gueule très fort, mais dont l'influence emo me laisse plutôt froid.