Liste de

5 livres

créée il y a presque 10 ans · modifiée il y a presque 10 ans
Zadig ou la Destinée
7.1

Zadig ou la Destinée (1747)

Sortie : 1747 (France). Conte

livre de Voltaire

Agathe_A_ a mis 7/10.

Annotation :

"Il (Zadig) n'imaginait pas faire de la soie avec des toiles d'araignée, ni de la porcelaine avec des bouteilles cassées ; mais il étudia surtout les propriétés des animaux et des plantes, et il acquit bientôt une sagacité qui lui découvrait mille différences où les autres hommes ne voient rien que d'uniforme."

"L'occasion de faire du mal se trouve cent fois par jour, celle de faire du bien, une fois dans l'année, comme dit Zoroastre." (invention de Voltaire)

Micromégas
6.6

Micromégas (1752)

Sortie : 1752 (France). Conte

livre de Voltaire

Agathe_A_ a mis 7/10.

Annotation :

"Micromégas se défendit avec esprit ; il mit les femmes de son côté ; le procès dura 220 ans. Enfin, le muphti fit condamner le livre par des jurisconsultes qui ne l'avaient pas lu, et l'auteur eut l'ordre de ne paraître à la cour de 800 années."

"Le microscope, qui faisait à peine discerner une baleine et un vaisseau, n'avait point de prise sur un être aussi imperceptible que l'homme."

"Micromégas - Je n'ai vu nulle part le vrai bonheur ; mais il est ici, sans doute.
A ce discours tous les philosophes secouèrent la tête ; et l'un d'eux, plus franc que les autres, avoua de bonne foi que, si l'on en excepte un petit nombre d'habitants fort peu considérés, tout le reste est un assemblage de fous, de méchants et de malheureux.
- Nous avons plus de matière qu'il nous en faut, dit-il, pour faire beaucoup de mal, si le mal vient de la matière, et trop d'esprit, si le mal vient de l'esprit."

"- Puisque vous êtes du petit nombre des sages, dit-il à ces messieurs, et qu'apparemment vous ne tuez personne pour de l'argent, dites-moi, je vous en prie, à quoi vous vous occupez.
- Nous disséquons des mouches, dit le philosophe, nous mesurons des lignes, nous assemblons des nombres ; nous sommes d'accord sur deux ou trois points que nous entendons, et nous disputons sur deux ou trois mille que nous n'entendons pas."

"Enfin Micromégas leur dit : - Puisque vous savez si bien ce qui est hors de vous, sans doute vous savez encore mieux ce qui est en dedans. Dites-moi ce que c'est que votre âme, et comment vous formez vos idées.
Les philosophes parlèrent tous à la fois comme auparavant ; mais ils furent tous de différents avis. Le plus vieux citait Aristote, l'autre prononçait le nom de Descartes ; celui-ci de Malebranche ; cet autre de Leibniz ; cet autre de Locke..."

"Le Sirien reprit les petites mites ; il leur parla encore avec beaucoup de bonté, quoiqu'il fut un peu fâché dans le fond du cœur de voir que les infiniment petits eussent un orgueil presque infiniment grand."

L'Ingénu
6.8

L'Ingénu (1767)

Sortie : 1767 (France). Conte, Philosophie

livre de Voltaire

Agathe_A_ a mis 8/10.

Annotation :

".. le prieur de la Montagne et l'abbé de St-Yves conclurent à faire baptiser l'Ingénu au plus vite. Mais il n'en était pas d'un grand huron de 22 ans comme d'un enfant qu'on régénère sans qu'il n'en sache rien. Il fallait l'instruire et cela paraissait difficile : car l'abbé supposait qu'un homme qui n'était pas né en France n'avait pas le sens commun."

"- Je vous avoue, dit l'Ingénu, que j'ai cru en deviner quelque chose, et que je n'ai pas entendu le reste. L'abbé de St-Yves, à ce discours, fit réflexion que c'était ainsi que lui-même avait toujours lu, et que la plupart des hommes ne lisent guère autrement."

"L'abbé voulut prouver que la loi positive devait avoir tout l'avantage, et que, sans les conventions faites entre les hommes, la loi de nature ne serait presque jamais qu'un brigandage naturel :
- Il faut, lui disait-il, des notaires, des prêtres, des témoins, des contrats, des dispenses.
L'Ingénu lui répondit par la réflexion que les sauvages ont toujours faite :
- Vous êtes donc de bien malhonnêtes gens, puisqu'il faut entre vous tant de précautions."

".. on a déjà remarqué qu'il avait l'esprit juste. On l'adoucit par des paroles flatteuses ; on lui donna des espérances : ce sont les deux pièges où les hommes des deux hémisphères se perdent."

".. elle disait en pleurant (la tante de l'Ingénu à propos de celui-ci) qu'il avait le diable au corps depuis qu'il était baptisé."

Comparaison Histoire / Théâtre
"Les personnages ne sont que des ambitieux pervers."

Histoire de France : ".. si dégoutante dans ses commencements, si sèche dans son milieu, si petite enfin [...], si dépourvue de grands monuments, si étrangère à ces belles découvertes qui ont illustré d'autres nations."

"La lecture agrandit l'âme, un ami éclairé la console."

"J'aime les fables des philosophes, je ris de celles des enfants et je hais celles des imposteurs."

- sur le théâtre. l'Ingénu :
"- Après tout, c'est ici une histoire de goût ; le mien ne doit pas encore être formé ; je peux me tromper, mais vous savez que je suis assez accoutumé à dire ce que je pense, ou plutôt ce que je sens. Je soupçonne qu'il y a souvent de l'illusion, de la mode, du caprice dans le jugement des hommes; J'ai parlé d'après la nature : il se peut que chez moi la nature soit très imparfaite ; mais il se peut aussi qu'elle soit quelques fois peu consultée par la plupart des hommes."

"Les filles apprennent à sentir plus aisément que les hommes n'apprennent à penser."

Le Monde comme il va
6.7

Le Monde comme il va (1748)

Vision de Babouc écrite par lui-même

Sortie : 1748 (France). Conte, Philosophie

livre de Voltaire

Agathe_A_ a mis 7/10.

Annotation :

"Il (Babouc, héros) s'adressa d'abord à un soldat qu'il trouvait écarté. Il lui parla et lui demanda quel était le sujet de la guerre. - Par tous les dieux, dit le soldat, je n'en sais rien. Ce n'est pas mon affaire ; mon métier est de tuer ou d'être tué pour gagner ma vie ; il n'importe qui je serve."


"- Inexplicables humains, s'écria-t-il, comment pouvez-vous réunir tant de bassesse et de grandeur, tant de vertus et de crimes ?"


".. un bruit se répandit , qu'il était venu pour réformer toutes ces maisons. Aussitôt il reçut des mémoires de chacune d'elles ; et les mémoires disaient tous en substance : Conservez-nous et détruisez toutes les autres. A entendre leurs apologies, ces sociétés étaient toutes nécessaires. A entendre leurs accusations réciproques, elles méritaient toutes d'être anéanties."


"Babouc frémit de la folie de ces hommes qui faisaient profession de sagesse, des intrigues de ceux qui avaient renoncé au monde, de l'ambition et de la convoitise orgueilleuse de ceux qui enseignaient l'humilité et le désintéressement. Il conclut qu'Ituriel avait de bonnes raisons pour détruire toute cette engeance."


"Il fit faire par le meilleur fondeur de la ville une petite statue composée de tous les métaux, des terres et des pierres les plus précieuses et les plus viles ; il la porta à Ituriel : Casserez-vous, dit-il, cette jolie statue, parce que tout n'y est pas d'or et de diamants ?
Ituriel entendit à demi-mot ; il résolut de ne pas même songer à corriger Persépolis, et de laisser aller le monde comme il va. Car, dit-il, si tout n'est pas bien, tout est passable."

Candide ou l'Optimisme
6.9

Candide ou l'Optimisme (1759)

Sortie : janvier 1759 (France). Conte, Roman, Philosophie

livre de Voltaire

Agathe_A_ a mis 7/10.

Agathe_A_

Liste de

Liste vue 428 fois