Vu ou revu en 2024

Édition 2024 du journal de bord annuel, qui devrait être dans la lignée des précédents.
Parmi les "objectifs" de l'année : voir enfin quelques grands classiques du cinéma muet (Metropolis et l'Aurore, notamment), et plus de cinéma soviétique

Liste de

390 films

créée il y a 11 mois · modifiée il y a 1 jour
Les Aventures du baron de Münchausen
7.2

Les Aventures du baron de Münchausen (1988)

The Adventures of Baron Münchausen

2 h 06 min. Sortie : 8 mars 1989 (France). Aventure, Comédie, Fantastique

Film de Terry Gilliam

L9inhart a mis 7/10.

Annotation :

02/01 (Sélection Cinétek - Au-delà des nuages - Terry Gilliam) : Un film parfait pour commencer 2024, dans lequel Terry Gilliam explore l'ordinaire et l'extraordinaire avec beaucoup de talents et d'idées de mise en scène.

The Covenant
6.6

The Covenant (2023)

2 h 03 min. Sortie : 23 juin 2023 (France). Guerre, Drame

Film de Guy Ritchie

L9inhart a mis 6/10.

Annotation :

02/01 (Rattrapage 2023 - Guy Ritchie) : Un film étonnamment sobre pour du Guy Ritchie, qui raconte l'histoire d'un sergent américain en Afghanistan et de son interprète. Variation guerrière sur le thème de Dersou Ouzala jamais trop subtile mais plutôt efficace.

Les Mondes de Ralph
6.7

Les Mondes de Ralph (2012)

Wreck-It Ralph

1 h 41 min. Sortie : 5 décembre 2012 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Rich Moore

L9inhart a mis 5/10.

Annotation :

02/01 (Disney) : Un Disney très référencé pop-culture sympa à regarder, avec des idées intéressantes pour construire son univers, mais qui souffre d'une certaine platitude au niveau de l'écriture. Thématique éculée, évitement de tous les véritables enjeux du film, fan-service à gogo pour flatter les gamers...

Seuls les anges ont des ailes
7.7

Seuls les anges ont des ailes (1939)

Only Angels Have Wings

2 h 01 min. Sortie : 21 juin 1939 (France). Aventure, Drame, Romance

Film de Howard Hawks

L9inhart a mis 8/10.

Annotation :

03/01 (Sélection Cinetek - Au-delà des nuages - Howard Hawks) : Premier coup de cœur de 2024 avec ce film où Hawks explore le monde des aviateurs chargés d'effectuer des livraisons de courrier et matériel dans des conditions extrêmes en Amérique du Sud. L'ambiance désabusée au sein d'un groupe où chacun sait qu'un vol peut toujours être le dernier est parfaitement retranscrite, la tension de certaines scènes est réellement palpable. L'irruption d'une femme extérieure à ce milieu, incroyablement incarnée par Jean Arthur, permet à Hawks de proposer un melo assez unique.

Vermines
6.8

Vermines (2023)

1 h 46 min. Sortie : 27 décembre 2023. Épouvante-Horreur

Film de Sébastien Vaniček

L9inhart a mis 6/10.

Annotation :

04/01 (Rattrapage 2023) : Pas exempt de tout défaut (un certain manque de finesse notamment) mais redoutablement efficace, sincère dans sa démarche. Un vrai bon film de genre qui tient sa promesse (des araignées, partout) tout en essayant d'avoir un discours un peu plus large, avec de vrais idées de mise en scène et un beau rendu pour un budget modeste.

Dernière nuit à Milan
6.9

Dernière nuit à Milan (2023)

L'ultima notte di Amore

2 h 05 min. Sortie : 7 juin 2023 (France). Thriller, Drame

Film de Andrea Di Stefano

L9inhart a mis 6/10.

Annotation :

06/01 (Rattrapage 2023) : Film manqué en salle dont j'avais entendu beaucoup de bien. C'est un produit bien troussé, très plaisant à suivre malgré quelques longueurs mais je ressors un peu déçu du visionnage. A mes yeux, c'est quand même une série B qui se prend un peu trop au sérieux, un film qui s'inscrit dans l'héritage d'un Damiani, l'aspect décalé en moins.

Chantons sous la pluie
8.1

Chantons sous la pluie (1952)

Singin' in the Rain

1 h 43 min. Sortie : 11 septembre 1953 (France). Comédie, Comédie musicale, Romance

Film de Stanley Donen et Gene Kelly

L9inhart a mis 9/10.

Annotation :

06/01 : Il y a des immenses classiques que je n'ai toujours pas vu pour diverses raisons, celui-ci parce que j'ai longtemps cru que les comédies musicales n'étaient pas faites pour moi. Tant mieux, finalement, car je suis sans doute plus "mature" d'un point de vue cinéma pour les apprécier aujourd'hui. Pas grand chose à dire sur ce film qui n'ait pas déjà été dit, c'est un immense film sur le cinéma (création d'un film, passage du muet au parlant...), aussi touchant que drôle, brillamment chorégraphié et interprété.
Et surtout, voir ce film fait encore baisser Babylon dans mon estime, parce qu'un bon nombre des scènes que je préférais dans le film de Chazelle sont en faite des repompes éhontées de celui de Donen.

L'Innocence
7.5

L'Innocence (2023)

Kaibutsu

2 h 06 min. Sortie : 27 décembre 2023 (France). Drame, Thriller

Film de Hirokazu Kore-eda

L9inhart a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

06/01 (Rattrapage 2023) : Deux sentiments antagonistes en sortant de la salle : le moi subjectif qui a été bouleversé par cette histoire d'enfants détruits par l'incompréhension des adultes, filmée avec beaucoup de grâce par Kore-eda ; et le moi plus objectif, qui trouve le dispositif "à la Rashomon" un peu artificiel, faisant traîner inutilement le film en longueur pour distiller des cliffhangers finalement un peu artificiels. Quoi qu'il arrive, c'est un retour de Kore-eda à un cinéma beaucoup plus solide que ce qu'il a proposé en France et en Corée.

Out of the Present
7

Out of the Present (1995)

1 h 36 min. Sortie : 1995 (Allemagne). Historique

Documentaire de Andrei Ujica

L9inhart a mis 6/10.

Annotation :

07/01 (Sélection Cinetek - Au-delà des nuages) : Sujet passionnant, titre génial. Globalement, c'est intéressant et il y a quelques très belles images et séquences, mais ça m'a paru un peu plat avec des personnages assez ternes

Jeunesse (Le Printemps)
7.5

Jeunesse (Le Printemps) (2023)

Qīngchūn

3 h 35 min. Sortie : 3 janvier 2024. Société

Documentaire de Wáng Bīng

L9inhart a mis 8/10.

Annotation :

07/01 (Sortie 2024) : Je découvrais le cinéma de Wang Bing avec ce documentaire fleuve de 3h35 dans des ateliers de couture chinois. Evidemment, c'est éprouvant, surtout avec un dispositif à la Wiseman qui ne donne que des images et aucune clé de lecture au spectateur. Mais c'est 3h35 sont nécessaires pour s'immerger pleinement dans la vie de ces jeunes suivis sur plusieurs années.
Le film de Wang Bing est passionnant en ce qu'il dépeint parfaitement des conditions de travail routinières, difficiles, et une organisation du travail plus bordélique qu'on pourrait le penser (on est ici très loin du fordisme). Les gestes sont répétés avec une rapidité déconcertante ; les travailleurs sont payés à la pièce et peinent à négocier la moindre augmentation alors que les matières premières s'avèrent de plus en plus difficiles à manipuler ; ils dorment entassés dans des dortoirs qui ressemblent à des prisons, sur le lieu de travail... Et pourtant, dans ce marasme, le réalisateur arrive à mettre au jour la grande humanité de ses personnages qui restent des humains, des jeunes, et passent une bonne partir de leur temps à rire, fumer, flirter. Alors même que le futur semble inexistant, ces jeunes débordent d'une envie de vivre et rendent le film bien moins misérabiliste que ce à quoi on pouvait s'attendre.

Nostalgie de la lumière
7.4

Nostalgie de la lumière (2010)

Nostalgia de la luz

1 h 30 min. Sortie : 27 octobre 2010. Historique, Nature, Science

Documentaire de Patricio Guzmán

L9inhart a mis 6/10.

Annotation :

08/01 (Sélection Cinetek - Au-delà des nuages - Patricio Guzman) : Un peu moins convaincu que par Le Bouton de Nacre. Encore une fois, Guzman se sert d'un sujet comme prétexte pour parler du régime de Pinochet. C'est intéressant et c'est plutôt réussi dans la première partie mais j'ai trouvé que ça traînait beaucoup trop en longueur sur la fin.

Priscilla
6.1

Priscilla (2023)

1 h 53 min. Sortie : 3 janvier 2024 (France). Biopic, Drame, Romance

Film de Sofia Coppola

L9inhart a mis 5/10.

Annotation :

08/01 (Sortie 2024) : Film aussi intéressant sur le papier qu'un peu vain à l'écran. Passé la phase d'exposition plutôt réussie, ce film ne m'a paru être qu'une longue errance sans surprise et sans trop saveur, un peu plombé par la volonté de Coppola de faire de belles images pop à partir de l'époque qu'elle filme. Les acteurs sont malgré tout très bons, le personnage d'Elvis m'a paru (c'est un comble) nettement plus intéressant que celui de Priscilla. Je retiens quand même la bonne idée, par rapport au film de Luhrmann, de faire planer l'ombre du Colonel sur la vie d'Elvis sans jamais le montrer à l'écran.
A voir, éventuellement, pour son atmosphère à la fois assez légère, vide et pesante (ou si on est fan de Coppola)

Voici le temps des assassins
7.4

Voici le temps des assassins (1956)

1 h 53 min. Sortie : 13 avril 1956 (France). Drame, Thriller

Film de Julien Duvivier

L9inhart a mis 8/10.

Annotation :

09/01 (Julien Duvivier) : Merci à mes éclaireurs et à toutes leurs bonnes notes qui m'ont poussé à regarder ce film de Duvivier avant qu'il disparaisse de la plateforme de FranceTv. Magnifique film noir, film de manipulation dans une ambiance rappelant Le Ventre de Paris de Zola, finement écrit, très sombre (certaines scènes paraissent très violentes pour l'époque), avec des personnages très forts et des acteurs tous excellents

Le Bonheur
7.4

Le Bonheur (1965)

1 h 20 min. Sortie : 10 février 1965. Drame, Romance

Film de Agnès Varda

L9inhart a mis 8/10.

Annotation :

10/01 (Agnès Varda) : Sacré film proposé par Varda ; l'impression de voir quelque chose qui n'a rien à voir avec son époque, en avance. Histoire d'un triangle amoureux initialement présenté comme la voie d'accès au bonheur (à deux fois plus de bonheur puisque tout s'additionne), la force de cette oeuvre est de faire passer par toutes les émotions : le rire, l'introspection, l'admiration, la sidération... Car Varda ne va jamais où on l'attend, n'hésite pas à distiller des retournements de situations destabilisants, parfois cruels. Et la mise en scène est à la fois sobre, élégante et audacieuse ; les acteurs et actrices vivent devant la caméra.
C'est évidemment un film qui ne plaira pas à tout le monde vu ses partis pris esthétiques et narratifs mais ça vaut largement la peine d'être vu (77 minutes seulement).

À nous la liberté !
7.2

À nous la liberté ! (1931)

1 h 44 min. Sortie : 18 décembre 1931. Comédie, Comédie musicale

Film de René Clair

L9inhart a mis 7/10.

Annotation :

11/01 (Cinémathèque - Sorties d'usine - René Clair) : Découverte de ce film industriel de René Clair dont je n'avais vu que l'étrange court-métrage Entr'acte jusqu'à présent. A nous la liberté est un film "sonore" des débuts du parlant, qui préfigure les Temps modernes de Chaplin avec ce buddy movie dans lequel deux ex-taulards évadés font fortune à la direction d'une usine où on travaille à la chaîne. Les personnages sont attachants, le film est bien rythmé, drôle, avec quelques scènes d'usine excellentes ; sur le fond, le lien fait entre le travail à la chaîne et le travail forcé carcéral est évidemment intéressant et pertinent dans le récit.

La Classe ouvrière va au paradis
7.4

La Classe ouvrière va au paradis (1971)

La classe operaia va in paradiso

1 h 55 min. Sortie : 31 mai 1972 (France). Drame

Film de Elio Petri

L9inhart a mis 8/10.

Annotation :

11/01 (Cinémathèque - Sorties d'usine - Elio Petri) : Petri lâche les chevaux avec ce film de lutte sociale complètement foutraque, porté par un Gian-Maria Volonté au sommet de son art cabotin, un Morricone inspiré et une façon dynamique de filmer l'usine à des années lumière des films naturalistes sur le sujet. La grande force de ce film, c'est d'être à la fois une charge politique énervée et un divertissement ultra-efficace. On rit jaune pendant tout le film devant cette grosse farce où patronat, syndicats, étudiants sont tous mis dans le même panier et où la classe ouvrière n'est qu'un faire valoir convoité par toutes ces organisations mais qui subit son sort et détruit sa vie au travail

Pina
7.5

Pina (2011)

1 h 40 min. Sortie : 6 avril 2011 (France).

Documentaire de Wim Wenders

L9inhart a mis 5/10.

Annotation :

12/01 (Wim Wenders) : J'ai retardé le visionnage parce que le sujet ne m'intéressait pas particulièrement et je suis globalement passé à côté de ce docu qui propose de belles images mais qui me paraît trop hermétique pour quelqu'un qui n'est pas familier du monde de la danse. J'ai plus l'impression que Wenders se fait plaisir en utilisant sa caméra pour aller à la rencontre d'un monde qui le passionne.

Samedi soir, dimanche matin
7.1

Samedi soir, dimanche matin (1960)

Saturday Night and Sunday Morning

1 h 29 min. Sortie : 2 juin 1961 (France). Drame, Romance

Film de Karel Reisz

L9inhart a mis 6/10.

Annotation :

12/01 (Cinémathèque - Sorties d'usine) : Œuvre majeure du Free cinema britannique (courant que je connais très peu), Samedi soir, dimanche matin est un film intéressant qui préfigure déjà le cinéma social de Loach mais sans les excès qui caractériseront ce dernier. Au fond, j'ai trouvé que ce film de Karel Reisz avait quelques limites mais qu'il s'en dégageait quelque chose d'assez singulier. Il y a en particulier un vent de liberté assez grisant, qui se traduit notamment par le fait que le travail aliénant de l'usine est finalement parfaitement montré, mais le moins possible, comme s'il ne devait pas être l'élément central de caractérisation du personnage.
Et puis, le charisme d'Albert Finney, qui joue ici son tout premier rôle, justifie presque à lui seul le visionnage.

Le Quarante et unième
7.2

Le Quarante et unième (1956)

Sorok pervyy

1 h 28 min. Sortie : 17 mai 1957 (France). Guerre, Drame, Romance

Film de Grigori Tchoukhrai

L9inhart a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

13/01 (Grigori Tchoukhraï) : Belle découverte du cinéma de Tchoukhraï, d'autant plus qu'il bénéficie ici du talent d'Ourrousevski pour lui faire de belles images. Mélange entre Robinson Crusoe et Roméo & Juliette à la sauce soviétique (une rouge & un blanc prisonnier qui tombent amoureux après avoir échoué sur déserte), ce premier film est vraiment agréable à suivre avec quelques très beaux moments dans le désert kazakh, une fin sublime, des acteurs charismatiques. Dommage que le scénario avec lequel Tchoukhraï a du composer montre un peu trop les contraintes imposées par le régime soviétique et desserve par moment l'histoire.

Le Seigneur des Anneaux - La Communauté de l'anneau
8

Le Seigneur des Anneaux - La Communauté de l'anneau (2001)

The Lord of the Rings: The Fellowship of the Ring

2 h 58 min. Sortie : 19 décembre 2001. Aventure, Fantasy

Film de Peter Jackson

L9inhart a mis 9/10.

Annotation :

13/01 (Rerererevu) : Je l'ai vu tellement de fois que je n'ai plus grand chose à dire dessus, si ce n'est que plus le temps passe, plus ce premier volet devient mon préféré par rapport au troisième sans doute aidé par les bouquins où le premier tome est incroyable).

La Ballade du soldat
7.8

La Ballade du soldat (1959)

Ballada o soldate

1 h 28 min. Sortie : 22 juin 1960 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Grigori Tchoukhrai

L9inhart a mis 7/10.

Annotation :

14/01 (Grigori Tchoukhraï) : On reste dans la thématique Tchoukhrai ce week-end avec la Ballade du soldat qui s'avère aussi être un très joli film dans lequel un soldat en permission vit un voyage mouvementé juste pour aller embrasser sa mère. C'est très touchant, notamment parce que le film ne ménage aucun suspens en nous disant dès la première scène que le héros mourra, in fine, à la guerre. Encore une fois, les images sont très belles, même sans Ouroussevski, le scénario encore un peu sous contrôle mais agréable à suivre. Et je suis fasciné par le fait que tous les personnages qui apparaissent à l'écran dans les films soviétiques des années 50 sont toujours extrêmement beaux, parfaitement éclairés, quels que soient leurs défauts physiques.

Un silence
5.7

Un silence (2023)

1 h 41 min. Sortie : 10 janvier 2024 (France). Drame

Film de Joachim Lafosse

L9inhart a mis 5/10.

Annotation :

14/01 (Sortie 2024) : Je suis un peu embêté pour noter ce film tant je l'ai trouvé vraiment réussi dans sa première partie, intrigante, pleine de mystères et non dits, et ratée dans la seconde. Une fois les enjeux vraiment posés sur la table, Joachim Lafosse a bien du mal à relancer la dynamique qui faisait avancer son récit et son intrigue jusqu'à présent. Sans être inintéressante, cette partie manque d'envergure et mène à un final assez médiocre (le fait qu'il soit inspiré de faits réels n'y change rien).

L'Idiot

L'Idiot (1958)

Idiot

2 h 04 min. Sortie : 12 mai 1958 (Union Soviétique). Drame

Film de Ivan Pyriev

L9inhart a mis 6/10.

Annotation :

15/01 : C'est forcément décevant après la lecture du roman, même si Ivan Pyriev adapte ici uniquement la première partie, qui est à mes yeux la meilleure. La mise en scène très théâtrale, tout en excès, ne va pas toujours très bien avec la finesse du verbe de Dostoïevski. Ça reste un travail plutôt bien fait, qui en coupant dans le gras arrive à réserver une part conséquente du film au tout dernier chapitre (de la première partie), point culminant du roman.

Les Créatures
5.9

Les Créatures (1966)

1 h 32 min. Sortie : 3 septembre 1966. Drame, Fantastique

Film de Agnès Varda

L9inhart a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

15/01 (Agnès Varda) : Film très singulier où Varda passe plusieurs fois à deux doigts de la sortie de route (comme ses personnages dans la scène introductive) mais arrive à se rattraper grâce à ses talents de mise en scène.
Les créatures racontent surtout le processus de création, la toute puissance de l'auteur, la capacité à agir sur le destin des personnages... autant de pouvoirs qui vont mener le personnage de l'auteur à la folie. C'est à la fois dérangeant, ludique (une longue scène d'échecs géniale), grotesque, intelligent, trop arty, un peu prétentieux mais avec des scènes et plans magnifiques, envahi par des violons dissonants insupportables... Un film à voir parce qu'il n'a pas d'équivalent, mais dont on peut facilement être éjecté vu le caractère éprouvant des 15 premières minutes.

Coup pour coup
6.8

Coup pour coup (1972)

1 h 29 min. Sortie : 23 février 1972 (France). Drame

Film de Marin Karmitz

L9inhart a mis 6/10.

Annotation :

16/01 (Cinémathèque - Sorties d'usine) : Film militant reconstituant la grève des ouvrières dans une usine de textile, Coup pour coup montre une France post-68 rageuse, méfiante vis à vis de ses syndicats, désireuse d'aller chercher des acquis par la force, quitte à sortir de la légalité.
C'est plutôt bien fait, assez ludique même si ça souffre d'un problème de rythme sans doute imputable à son dispositif (puisque le film est fait entre fiction et documentaire, avec de vraies ouvrières)

La Pointe courte
6.4

La Pointe courte (1955)

1 h 20 min. Sortie : 4 janvier 1956. Comédie dramatique

Film de Agnès Varda

L9inhart a mis 7/10.

Annotation :

16/01 (Agnès Varda) : Je suis content de découvrir une grosse partie du cinéma de Varda aussi tard parce que je suis assez certain que je ne l'aurais pas autant apprécié il y a quelques années. La Pointe courte, son premier long, est une sorte de chaînon manquant entre La Terre tremble de Visconti, grand film naturaliste sur le quotidien de pêcheurs siciliens, Le Petit Fugitif, déjà réalisé par des photographes de profession et le début de la nouvelle vague. Elle filme les déboires amoureux de Philippe Noiret et Silvia Monfort dans un petit quartier de pêcheurs à Sète, tandis que la vie suit son cours autour d'eux. On a donc droit à un contraste assez saisissant entre cette romance très théâtrale, superbement photographiée par Varda, et le réalisme des situations vécues par les autres personnages (malgré une façon de déclamer le texte très hasardeuse). Très belle découverte.

Avant les mots

Avant les mots (2010)

25 min. Sortie : 2010 (France).

Documentaire de Joachim Lafosse

L9inhart a mis 4/10.

Annotation :

17/01 (Joachim Lafosse) : Vu sur MK2 Curiosity. Regardé pour découvrir un peu plus le travail de Joachim Lafosse, mais c'était un peu perdu d'avance. Parce que la journée de Cédric à la crèche, j'en ai pas grand chose à faire... Mais tous ces gros plans m'ont confirmé que les enfants ressemblent beaucoup à des adultes bourrés.

À l'ouest des rails
8.8

À l'ouest des rails (2004)

Tie Xi Qu

9 h 11 min. Sortie : 9 juin 2004 (France). Société

Documentaire de Wáng Bīng

L9inhart a mis 9/10 et le regarde actuellement.

Annotation :

Janvier- Février (Wang Bing - Cinémathèque - Sorties d'usine) : Immense fresque documentaire filmé avec une petite caméra numérique, dans une cité industrielle en décomposition, pendant plus d'un an et demi. Wang Bing arrive à nous immerger dans cette Chine reculée, en train de cracher ses dernières gouttes de sang avant une fin programmée. Dans ce marasme, il y a des hommes (et des femmes, mais beaucoup moins à l'écran) qui errent et vaquent à leurs occupations en attendant l'inévitable. Laissés pour compte, livrés à eux mêmes, ils devraient préparer l'avenir mais semblent n'en avoir aucun. Malgré cela, il y a toujours chez eux une étincelle de vie qui cohabite avec cette résignation fataliste.
C'est long, certes, mais assez impressionnant si on arrive à se plonger pleinement dans l’œuvre (l'avoir vu en grande partie au cinéma a sans doute beaucoup aidé).

17/01 - Rouille - Part. 1 : Première partie (sur 4) du documentaire fleuve de Wang Bing et c'est très prometteur. Le réalisateur nous donne à voir un gigantesque complexe industriel où l'activité perdure mais qui est en voie d'abandon. Il y a une impression assez étrange, avec ces lieux qui ressemblent à ceux prisés par les amateurs d'urbex mais qui sont toujours occupés par une poignée de travailleurs en activité, sous payés, livrés à eux même. Conditions de travail dégradées, dangereuses, substances toxiques, maladies, chétivité, salaires incertains, alcoolisme, jeux d'argent... On découvre une société un peu en perdition, attendant la fin d'une époque. Mais comme dans son récent Jeunesse, Wang Bing arrive malgré tout à filmer l'humanité, de manière purement objective, et dégage quelques moments de grâce simple de tout ce marasme.

20/01 - Rouille - Part. 2 : Dans le prolongement de la première partie, on assiste à la fermeture inexorable des dernières usines vues dans la première partie, et on voit l'après qui se dessine pour ces travailleurs des derniers moments : hospitalisation pour évacuer autant que possible toutes les saloperies assimilées par leur corps, attente d'indemnité de licenciement, d'allocations chômage et questionnements sur l'avenir teintés d'une sorte de pessimisme résigné.
Le gros point fort de cette partie réside dans la visite de ces lieux abandonnés promptement, comme si l'apocalypse était survenue, quand Wang Bing déambule seul ou accompagne des ex travailleurs qui cherchent à piller ce qui reste à récupérer.

08/02 - Vestiges : Difficile de rentrer dans cette 2e partie après

Le Comte de Monte-Cristo
7

Le Comte de Monte-Cristo (1954)

3 h 03 min. Sortie : 14 janvier 1954 (France). Aventure, Drame, Romance

Film de Robert Vernay

L9inhart a mis 7/10.

Annotation :

18/01 : Je n'ai pas lu le livre de Dumas mais c'est intéressant de voir que cette adaptation fleuve de Robert Vernay (3h) zappe des passages pourtant bien détaillés dans la courte adaptation US (1h30) de 1934 par Rowland V. Lee. L’œuvre de Dumas est sûrement assez dense pour permettre aux cinéastes de piocher les éléments à développer. Ici, Vernay propose un film très propre, avec de beaux décors, de beaux costumes, qui manque peut-être un peu d'audace formelle mais qui reste néanmoins très efficace et extrêmement plaisant à regarder. Le charisme de Jean Marais ne gâche rien, évidemment

Jour de colère
8

Jour de colère (1943)

Vredens dag

1 h 37 min. Sortie : 16 avril 1947 (France). Drame

Film de Carl Theodor Dreyer

L9inhart a mis 8/10.

Annotation :

20/01 (Carl Theodor Dreyer) : Je n'avais pas vu de Dreyer depuis longtemps mais j'ai retrouvé les mêmes qualités que dans Ordet ou dans La Passion de Jeanne d'Arc : cette capacité à filmer des personnages débordant de vie dans un cadre austère, cette photo et cette façon de filmer les espaces et les personnages extrêmement travaillées, la question de la croyance, de la certitude et, déjà, de la parole laissée aux femmes.

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