Vus au cinéma en 2013

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Disons que .. cette année, j'ai vu 3 films de Lean au cinéma, et j'ai pris 3 claques, faut le dire.

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Ici c'est avant tout la mise en scène, le montage halluciné, fluide. Montage musical, déjà de par la réalisation clipesque de certaines séquences, mais aussi globalement durant toute la durée du film, montage qui se calque sur la musique moderne, musique electronique caractérisée par l'échantillonnage, les remixs, samples... Ici Korine travaille selon le même procédé, mais avec des micro-séquences. La matière visuelle avec laquelle il travaille fait aussi écho à cette musique moderne, jusque dans la police du film, en totale adéquation avec l'ambiance sonores, de par ses couleurs flashy, les filtres, les jeux de lumière, les plans sont travaillés comme des samples sur lesquels on utiliserait des effets pour les modeler à sa guise. J'aime le voir ainsi, c'est quelque chose que j'ai rarement lu, pourtant Korine est quelqu'un qui s'intéresse quelque peu à cette musique moderne, electronique, donc... Techniquement aussi, les plans qui tuent, l''ambiance générale m'a marqué. Plus le film avance, plus on s'enfonce, ça devient malsain. La narration du film est vraiment excellente, captivante, tout s'enchaîne se mélange, je décroche pas avant d'arriver au générique. Ah je sais pas merde, ce film est salement puissant, c'est amusant, je repense à ce que je me suis dit quand le nom de Korine s'efface au générique pour laisser place au titre, et que Skrillex commence, je me suis dit un truc genre "putain c'est parti" comme si je savais déjà que j'allais prendre une claque lol. J'en reviens toujours pas des lumières, et couleurs, dans le film sinon. Par ailleurs, c'est peut-être le plus "normal" des films de Korine, on a vraiment une trame, surtout dans la seconde partie, et c'est amusant parce que je trouve ça déroutant en fait. Enfin globalement ça parle de quête d'identité, des filles qui disent elle-même se chercher, mais aussi d'Alien, qui représente tous ces blancs qui s'approprient la culture noire d'amérique, la culture gangsta, we do it gangsta yo, il cherche sa place. flm de dire ce qui a déjà été dit plusieurs fois sur le portrait de la génération, la symbolique, etc, et principalement parce que ça ne me paraît pas particulièrement pertinent dans le sens où il n'y a finalement pas de réelle prise de parti avérée. Film "idiot" qui s'approprie la culture pop certes, encore cette volonté de dégager une poésie de l'improbable, ici du vulgaire, naïveté, voire immaturité. Mettre en scène la vacuité de la génération pour la dénoncer reste à prouver. PLU2PLACE

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Ragez bien ct trop bien

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Pour moi ce film se résume assez bien en un mot : Radical. Radical parce qu'il ne prend pas de pincettes, hésite pas à mettre le spectateur avec un situation vraiment difficile, on est dedans, avec eux. Aussi dans son propos, dans un certain discours .. Pas d'ambiguité. Sur le fond donc, mais aussi la forme, la narration est vraiment excellente, à base de flashback, flashforward, .. ça paraît confus mais c'est très facile à suivre, ce qui n'est pas facile c'est cette alternance parfois brutale entre scène mignonnes et naives et scène tristes et dures. Puis ce film nous fout une claque, quoi, comme dit dans une réplique (me souviens plus exactement) : la vie elle te trahis, elle te donne, et peut reprendre à tout moment. Et face à ça on a le personnage de Didier, meurtri, mais qui tient le coup, se laisse pas aller, très terre à terre. En fait le film au final est assez simple oui, mais il nous place dans des situations .. qu'on a pas vraiment l'occasion de vivre régulièrement (encore heureux) et nous rappelle que ça peut nous arriver en fait, chose qu'on perd de vue de nos jours je crois, que l'on banalise. Mais si c'est le cas, d'essayer de réagir le mieux possible. Parce que la seconde partie c'est désespérant un peu.

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Je pense que ceux qui aiment le côté un peu déplacé du réal seront déroutés par ce film. Rien à voir avec le délirant Love Exposure, pourtant ce film parle aussi d'amour, d'attachement, mais d'une façon plus simple et touchante. Et puis c'est bien mis en scène, joli, le petit espace jardiné de la maison familiale a permis de beaux plans. D'ailleurs la plupart des beaux plans sont lors des séquences à cet endroit je trouve.

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Une histoire au final assez simple, mais qui ne se dévoile pas directement, se laisse découvrir au fur et à mesure du film, chose que j'ai apprécié. En fait c'est un peu niais, mais un peu de niais de temps en temps, c'est pas mal. Puis c'est joli et bien joué, et un des deux gamins à un t-shirt fugazi.

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Incontestablement sincèrement magnifique visuellement. Notamment la scène de l'affiche. J'ai eu la chance de voir ce film dans un cinéma disposant d'énormes écrans et de projecteurs d'excellente qualité et j'en suis ravi, car oui j'insiste, c'est visuellement excellent. Malheureusement j'ai pas supporté cet engagement, volonté de faire passer un message, prise de conscience. Je m'attendais à un voyage, découvrir de beaux endroits reculés, et le film à dérivé. Quelque part j'ai eu aussi l'impression en achetant mon ticket de financer les vacances de ce type, qui vient nous dire "regardez. il y'a des pauvres, et des riches. c'est mal." car oui c'est assez manichéen dans sa démarche, et assez usant à force. Mis à part ça j'ai bien aimé certaines séquences utilisant le timelapse, parfois impresionnantes. Enfin c'est quand même du "hérité" de Koyaanisqatsi ... Malgré le problème évident par rapport au message, le film reste fascinant de par sa beauté plastique incroyable.