Vus sur tënk (SVOD - Cinéma documentaire)
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En wolof, langue d’Afrique de l’Ouest, le mot « tënk » signifie « énoncer une pensée de façon claire et concise ». Ce choix fait référence au nom des rencontres de coproduction organisées par Docmonde dans trois régions du ...
6 films
créée il y a environ 7 ans · modifiée il y a presque 7 ansKoukan Kourcia, le cri de la tourterelle (2010)
1 h 02 min. Sortie : 2010 (Niger).
Documentaire de Sani Elhadj Magori
GigaHeartz a mis 9/10.
Annotation :
[DOCMONDE]
Un long voyage du Niger à la Côte d’Ivoire, à la rencontre des Nigériens poussés à l’exil il y a vingt ans par les chants de Hussey, cantatrice adulée. Aujourd’hui, elle va vers eux avec une chanson qui leur demande de rentrer au pays. Le film soulève, en chantant, la question universelle de la séparation à notre terre natale : pourquoi ces hommes sont-ils partis de chez eux ? Et qu’est-ce qui les retient là-bas pendant tout ce temps ?
Koukan Kourcia, les médiatrices (2014)
1 h 20 min. Sortie : 2014 (Niger).
Documentaire de Sani Elhadj Magori
GigaHeartz a mis 8/10.
Annotation :
[DOCMONDE]
La voix magique de la chanteuse nigérienne Zabaya Hussey est capable d’envoûter les âmes. Dans le film précédant de Sani Elhadj Magori, grâce à elle, le père du réalisateur revenait de l’exil ("Koukan Kourcia ou le Cri de la tourterelle" actuellement sur Tënk). Deux années après les émeutes qui ont déchiré son village natal, Sani Elhadj Magori lui demande de l’aider à organiser un concert pour apaiser les rivalités. Il se lance alors avec elle sur les routes afin de convaincre la nouvelle génération de chanteuses - Hamsou Garba, Zara Dibissou et Fati Niger - de participer à cet appel à la paix.
Les Maîtres fous (1955)
28 min. Sortie : 24 août 1955 (France).
film de Jean Rouch
GigaHeartz a mis 8/10.
Annotation :
[COUP DE CŒUR]
Tourné en un seul jour, le film révèle les pratiques rituelles d'une secte religieuse, les Haoukas. À ceux-ci se rattachent deux significations qui ne sont pas anodines : les Haoukas, sont à la fois les génies, "maîtres de la folie" et les "maîtres européens", perçus comme fous. Apparus vers 1927 dans les danses de possession, ces génies très particuliers étaient inspirés directement par l'armée et les administrations française et britannique. Les travailleurs émigrés, à l'époque où a été tourné le film, résolvaient par ces crises de possession violentes mais maîtrisées, leur adaptation au monde moderne.
Xi Xi (2016)
44 min. Sortie : 2016 (France).
Documentaire de Xiao-Tong Xu
GigaHeartz a mis 8/10.
Annotation :
[PREMIÈRES BOBINES]
https://www.tenk.fr/premieres-bobines/xi-xi.html
Xi Xi va se fiancer à Paris avant de partir se marier et vivre en Chine. Au-delà des traditions, des convenances ou de l’assentiment familial, quel rôle la jeune femme joue-t-elle dans cette forme de comédie sociale ?
FIDÉ - Festival International du Documentaire Émergent
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Mon avis :
Le lien de complicité qui existe entre Xi Xi et Xiao-Tong Xu (la cinéaste) facilite grandement l'acceptation de la caméra. Mais le rôle de la caméra transcende largement celui d'un témoin passif. Elle facilite la communication, qu'on sent écrasée par le poids de la routine et des traditions.
Le film traite de la libération du soi sans jamais l'idéaliser. C'est tout l'inverse. Il offre un dispositif salvateur faisant émerger des vérités tellement enfouies, qu'elles entrent nécessairement en contradiction avec le formatage d'un discours. L'orientation des questions de Xu est d'ailleurs particulièrement habile pour accompagner le dévoilement des non-dits. À l'image d'une Xi Xi se réclamant d'un "sang chinois" tout en manifestant ce que sa mère appellerait "son esprit français" en évoquant ce qu'elle pensait des nouveaux meubles choisis/imposés par ses parents. (Ce n'est qu'un détail, la question de l'identité n'étant pas restreinte à ce genre de considérations).
Impossible non plus de ne pas ressentir le tiraillement qui paralyse Xi Xi. De constater à quel point le "choix" de ses nouvelles contraintes ne constitue qu'une veine illusion de la maîtrise de son destin...
Entretien avec Claude Levi-Strauss (1976)
32 min. Sortie : 1976 (France).
Documentaire TV de Michel Treguer
GigaHeartz a mis 6/10.
Annotation :
[GRANDS ENTRETIENS]
Michel Treguer s'entretient avec Claude Lévi-Strauss, ethnologue, écrivain, professeur au Collège de France sur ses travaux et son approche de l'ethnologie contemporaine. Claude Lévi-Strauss aborde de nombreux sujets, tout d'abord l'origine de sa vocation pour l'ethnologie, puis ses idées sur l'évolution des sociétés humaines et leur diversité au regard de leur volonté d'expansion. Il évoque aussi quelques thèmes liés à la recherche ethnologique : l'absence d'ethnologues venus des sociétés non blanches pour étudier nos sociétés, les différentes approches de l'ethnologie, la position de l'ethnologue partagé entre deux cultures.
Les deux visages d’une femme bamiléké (2016)
1 h 26 min. Portrait, Société
Documentaire de Rosine Mbakam (Rosine Mfetgo Mbakam)
GigaHeartz a mis 4/10.
Annotation :
[BROUILLON D'UN RÊVE/FESTIVALS]
Ce film raconte le retour d’une jeune femme dans son pays d’origine, le Cameroun, ses retrouvailles avec sa mère, retrouvailles construites autour des espaces revisités de leurs deux vécus. Deux parcours différents qui se croisent autour des traditions qui fondent leurs deux personnalités. À la recherche des sentiments enfouis, des histoires émergent, son histoire. Donner vie aux voix endormies dans le silence, éclairer les visages des femmes de sa communauté, qui l'ont construite, pour faire jaillir d’autres couleurs de leurs visages.
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Mon avis :
Déçu par ce documentaire qui manque énormément de consistance et de liant. La réalisatrice poursuit un travail introspectif intéressant sur papier, mais les tournants formels et les commentaires quasi lyriques dans lesquels elle se complait apportent beaucoup de distance, voir de froideur par rapport à son propre vécu. Une construction artificielle et un fil rouge qui isolent le spectateur de la simplicité apparente du matériau brut capturé. Le contraste avec sa mère qui se livre sans calcul tranche assez nettement.
Je me demande si ce n'est pas sa double casquette (témoins/cinéaste) qui l'empêche de tisser sa propre vérité librement... Mettre de l'ordre dans le chaos, c'est déjà lui imposer un moule qui fausse sa réalité. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les rares instants où elle rentre dans le champ de la caméra, sans filet, sont de suite plus captivants.
Restent de très beaux passages qui, de manière isolée, apportent un beau regard sur certains aspects de la vie au Cameroun. Comme cette réunion des femmes pleine de pudeur ou encore le visionnage improvisé de "La Noire de..." par des anciennes de la famille