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Cover Watching Challenge 2016 [Terminé]

Watching Challenge 2016 [Terminé]

J'avais ouïe dire par un certain chat (Fritz_the_cat) qu'il existait un tel challenge en 2015. Je lui avais dis alors que je participerais à l'édition 2016, c'est chose fait.

D'une idée originale de Taguzu :
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2015/735257

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Liste de

51 films

créée il y a presque 9 ans · modifiée il y a 3 jours
The Man from Earth
7.2
1.

The Man from Earth (2007)

1 h 27 min. Sortie : 5 juillet 2011 (France). Drame, Science-fiction

Film de Richard Schenkman

Westmat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

1. Un huis-clos

Les amis je vous le dis sans détour, ce film m’a fait office d’une petite claque d’autant plus intéressante qu’elle n’était pas visuelle. On se l’accorde, le film part pour être bancal, un huis-clos (DTV) dans une maison avec pour seul meuble un canapé, des professeurs et un homme parmi eux qui dit être âgé de 14000 ans et décide de les convaincre de ce fait. Sans parler du petit budget, des acteurs relativement amateurs et de la photographie quasi-inexistante. Vous comprenez le malaise ?

Et bien ce sera le seul, et ce qui justifie qu’il n’est « que » huit. Pour le reste, c’est un récit qui vous happe peu à peu, dans ces circonvolutions syntaxiques et ses errances sur l’Humanité. S’empare de vous la conviction que oui la thèse absurde de départ ne l’est peut-être pas tellement. On se surprend à ressentir la même chose que les professeurs présents dans la pièce, on se surprend à croire en l’histoire qu’on nous conte et en sa viabilité. Un tour de force génial qui prouve qu’un film n’a besoin que d’une bonne idée pour exister et imprégner le spectateur.

Je vous conseille fortement de tenter l’expérience qui redonne sens au mince fossé qu’il peut exister entre science-fiction, fantastique et réalité. Je ne vous en dis pas plus, le film ne mérite pas qu’on écorche sa magie, prenez place et écoutez le parler. Réfléchissez et peut-être vous direz-vous que ce qu’il dit fait sens. Peut-être.

Lettre d'une inconnue
7.9
2.

Lettre d'une inconnue (1948)

Letter from an Unknown Woman

1 h 27 min. Sortie : 5 novembre 1948 (France). Drame, Romance

Film de Max Ophüls

Westmat a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

2. Un film en noir et blanc

Qui a dit que les romances étaient convenues? Ici on touche au sublime, une présentation de l'amour sous toutes ses formes. On est emporté, malmené, touché, déchiré et l'on tombe en amour. La délicatesse et la finesse du traitement vous touche au plus profond. Un chef-d’œuvre.

-> Critique

I Wish - Nos vœux secrets
7.3
3.

I Wish - Nos vœux secrets (2011)

Kiseki

2 h 08 min. Sortie : 11 avril 2012 (France). Drame

Film de Hirokazu Kore-eda

Westmat a mis 6/10.

Annotation :

3. Un film dont le personnage principal est un enfant

Pas grand chose à dire non plus sur I Wish si ce n'est souligner la propension des coréens à user des enfants habilement dans leurs films.

Mommy
7.9
4.

Mommy (2014)

2 h 19 min. Sortie : 8 octobre 2014 (France). Drame

Film de Xavier Dolan

Westmat a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

4. Le film préféré d’un de tes collègues/camarades de classe

Quelque chose m'a touché dans Mommy. Je ne serais dire ce qui rendit propice la captation des émotions. Serait-ce le format 1:1 qui focalise l'action des nombreux gros plans sur les traits de nos héros ? L'impression de sincérité qui se dégage des protagonistes ? L'originalité des relations toujours sur le fil du rasoir ? Probablement un peu de tout cela.

Xavier Dolan divise, mais il est évident que dans cette division, il frappe fort. Par des parties pris radicaux (le format intelligemment utilisé et parfois abandonné au gré d'une symbolique d'ouverture, le jusqu'au boutisme des relations, la violence du langage, etc.) il scinde son audience pour mieux la réunir dans le débat post-projection.

Dans cette optique, il adjoint son film d'une patte graphique reconnaissable. Il maintient une scission entre le naturalisme du propos et les compositions de sa caméra. Regardant du côté de Kenneth Anger ou Lynch, il pose des plans magnifiques, aux couleurs évocatrices et à la construction soignée.

Avec Mommy, Xavier Dolan m'a donné l'impression de vivre un moment de cinéma. Un beau moment. Sera-t-il à la hauteur lors du prochain festival de Cannes ? L'avenir nous le dira.

Metropolis
8.1
5.

Metropolis (1927)

2 h 25 min. Sortie : 6 février 1927 (France). Muet, Drame, Science-fiction

Film de Fritz Lang

Westmat a mis 9/10.

Annotation :

5. Un film muet

Je vais faire très court tant tout à déjà été étudié, analyser, dit ou que sais-je encore sur Metropolis. Rien de novateur à dire donc. Le film est exceptionnel au regard de l’année, dans son traitement de l’espace, ses décors, ses effets spéciaux. Le traitement du noir et blanc, en accord avec son courant (l’impressionnisme allemand), est à tomber. Un incontournable.

La Jetée
8.1
6.

La Jetée (1962)

28 min. Sortie : 16 février 1962. Drame, Romance, Science-fiction

Court-métrage de Chris Marker

Westmat a mis 8/10.

Annotation :

6. Un court métrage

La Jetée représente l'archétype du film qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie tant son parti pris va au-delà de la simple innovation. Ici, le roman-photo prend place, accompagné d'une voix off pour la narration, de bruitages et de musique. L'ambiance est glaciale, oppressante et finalement à l'image du monde qu'elle dépeint.

On ne peut que rester bouche bée devant le travail sur la photographie. Servant le propos autant que l'intelligence du spectateur, les images se succèdent et hypnotisent son audience. On sublime la beauté d'une femme (Helene Chatelain), on met le doigt sur l'horreur du monde, les expériences sur l'humain, la perdition de l'âme, les sentiments et l'essence de l'amour. Autant de sujets diamétralement opposés et pourtant traités avec cohérence, pudeur et adresse. Le métrage arrive même à faire écho au régime totalitaire et leurs exactions, et propose un regard sur l'inéluctabilité du temps.

C'est une œuvre qui propose un regard des plus pertinents sur ce qui constitue « un film », et offre une belle dissertation sur l'histoire du cinéma. En témoigne ce moment où, pendant quelques secondes seulement, les photos s'accélèrent au point que, dans l'immobilité de sa posture, le regard d'Helene Chatelain prenne vie.

Une belle leçon de cinéma, que je conseil à tous.

Deadpool
6.5
7.

Deadpool (2016)

1 h 48 min. Sortie : 10 février 2016 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Tim Miller

Westmat a mis 4/10.

Annotation :

7. Un blockbuster

Irrévérencieux, grossié, comique, trash, voilà ce que Deadpool veut nous offrir de meilleur. Il faut dire que pour l'occasion, les studios Marvel se lâchent un peu (et ça fait du bien). Ils nous offrent par la même occasion une lecture fidèle du personnage, beaucoup de fun et 2h de pur WTF (jusqu'à overdose).

Je regrette que tout ceci ne soit qu'une enveloppe qui cache un schéma scénaristique toujours aussi convenu car si l'on occulte le côté tendancieux de notre cher anti-héros, il ne reste plus grand chose à se mettre sous la dent. Le visuel et les décors restent assez pauvre (le budget de « seulement » 60M de $ y est sûrement pour quelque chose), et les acteurs font le job sans plus. Reste Ryan Reynolds qui s'amuse comme un petit fou.

On appréciera les références jusqu'à plus soif et le 3ème degré assumé. Cependant, est-on vraiment en face d'un changement majeur dans la ligne Marvel ? Malheureusement, je ne pense pas.

Amour
7.2
8.

Amour (2012)

2 h 05 min. Sortie : 24 octobre 2012. Drame, Romance

Film de Michael Haneke

Westmat a mis 7/10.

Annotation :

8. Une palme d’or

Amour a profité d'une belle aura. Cela m'a donc rendu curieux, cependant j'ai quelque peu été déçu. Je n'arrive pas à identifier si cela provient de mon pied dans le travail médical (et donc une connaissance plus poussé du sujet que le film aborde) ou simplement de la réalisation de M. Haneke, assez anémique. Qu'importe, j'ai su trouver en ce film un brin de poésie crépusculaire. Cette vision pudique d'un couple amoureux proche de la mort, des difficultés que seuls eux peuvent comprendre et affronter et que leur entourage auront bien du mal à envisager.

C'est cette belle histoire qui m'a séduit, beaucoup moins la forme trop « classique » voir chiante, n'ayons pas peur des mots. Il me faut découvrir d'avantage du travail d'Haneke pour me faire un avis. A voir donc.

Voyage à deux
7.7
9.

Voyage à deux (1967)

Two for the Road

1 h 51 min. Sortie : 6 septembre 1967 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de Stanley Donen

Westmat a mis 8/10.

Annotation :

9. Un film que tu n’as pas encore vu avec ton acteur préféré

(Audrey Hepburn)

C'est toujours un plaisir de regarder un film avec Audrey Hepburn, elle et son charme dévastateur. Road Movie quadri-temporel, « Two for th road » fourmillent d'idées de montage et de mise en scène. Malgré qu'il date de prêt d'un demi-siècle, je n'ai pas vu quelque chose de semblable depuis.

Le film nous conte l’histoire de Joanna & Mark, sur une même route du sud de la France. 4 voyages, 4 temporalités et 4 états d'âme. Un amour fluctuant, non consensuel, complexe comme la vie peut en donner. Une romance intelligente qui profite de son couple star pour sublimé ses nombreuses idées.

Alors certes le message sous-jacent souffre de quelques impasses propres aux romances de l'époque. Notamment la place de la femme, soumise et amourachée d'un homme égoïste, l'homme tout puissant ou encore l'image de la bourgeoisie. Mais peut-on en vouloir à un réalisateur plein d'idée de s'ancrer dans sa propre réalité ? Je ne pense pas et je ne lui tiens donc pas rigueur.

Voyages à deux est un excellent film que je recommande chaleureusement.

Ghost in the Shell
7.7
10.

Ghost in the Shell (1995)

Kôkaku kidôtai

1 h 23 min. Sortie : 29 janvier 1997 (France). Animation, Science-fiction, Action

Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii

Westmat a mis 8/10.

Annotation :

10. Un film qui traite de ton métier

(Secteur informatique)

Avec un ton définitivement mature/philosophique, et une ambiance digne de mon très cher Blade Runner, Ghost In the shell avait de quoi me séduire. Arborant une plastique impeccable, avec des plans contemplatifs réguliers sur un avenir cyberpunk désenchanté, GTS s'aide d'une musique hypnotisante de Kenji Kawai pour amener le spectateur vers une profonde réflexion sur l'humanité.

Sur fond d'intrigue policière, le métrage ouvre une fenêtre vers les questionnements majeurs de ce que notre ère numérique nous a apporté. Qu'est ce qui fait de nous un humain ? Notre conscience ? Et si une machine était capable de penser ? Et si par une évolution informatique, une conscience pouvait émané d'un programme ? Qu'est ce qui définirait alors notre humanité ?

Des questions jaillissent ici et là, sans trouver de réponses mais elles ouvrent la voie à la réflexion. Le Sergent, équivalent féminin du Detective Deckard est magnifique, et donne envie de se perdre dans sa volupté et son regard infiniment vide.

Difficile d'accès au premier abord puisque ne menant pas le spectateur pars le main dans son analyse, Ghost in the Shell rappel tout le savoir faire de la Japanimation et sa beauté intrinsèque.

Chantons sous la pluie
8.1
11.

Chantons sous la pluie (1952)

Singin' in the Rain

1 h 43 min. Sortie : 11 septembre 1953 (France). Comédie, Comédie musicale, Romance

Film de Stanley Donen et Gene Kelly

Westmat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

11. Un film musical

S'il n'est plus nécessaire de justifier à quel point « Chatons sous la pluie » est un classique indispensable, c'est bien parce qu'il s'inscrit au sommet des romances musicales. Au-delà des chorégraphies et des scènes devenues cultes, ce qui m'a surtout surpris (en bien) est le message sous-jacent de l’œuvre. En effet, au-delà de son parti-pris visuel ou formel, c'est surtout dans sa mise en abîme de son propre système que chantons sous la pluie devient pertinent.

Le film prend pour fond la transition entre le cinéma muet et le cinéma parlant. Il est notre témoin des coulisses de l'âge d'or hollywoodien, des effets malicieux ou des distorsions du réel. Il nous rappelle à tous que le cinéma n'est que fiction. L'ironie c'est que ce traitement de la fiction atténue la fiction du récit elle-même. On s'emporte, on claquette, on chantonne, on s'envole pour au final atterrir la mine réjouis, le cœur remplit et l'âme en paix.

Dommage que le métrage se perd parfois dans des scènes inutiles (coucou rêve de Don) qui déversent le récit et le coupe dans son élan.

Les Sept Samouraïs
8.5
12.

Les Sept Samouraïs (1954)

Shichinin no samurai

3 h 27 min. Sortie : 30 novembre 1955 (France). Arts martiaux, Aventure, Drame

Film de Akira Kurosawa

Westmat a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

12. Un film vu en VO dans une langue que tu ne connais pas (sous-titres autorisés bien sûr)

Que dire de plus qui n'ai pas été dit. Ce film est un chef-d’œuvre. Point.

-> Critique

Blood Freak
4.1
13.

Blood Freak (1972)

1 h 26 min. Sortie : 1972 (États-Unis). Épouvante-Horreur

Film de Brad F. Grinter et Steve Hawkes

Westmat a mis 1/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

13. Un nanar

Je crois que ce film m’a aidé à qualifier ce qu’était un VRAI nanar. Pendant 1h30 d’un délire psychédélique complet, on assiste à la transformation en homme dindon (avec une dinde littéralement vissée sur la tête) d’un mec un peu pommé, parce que la drogue c’est mal v’voyez. Un homme dindon qui tue aléatoirement des gens à l’aide d’effets « too cheap ». Et comme un bon nanar, la VF vaut son pesant de cacahuètes. C’est le véritable cadeau de ce nanar, cette VF improbable, tordante et ses répliques cultes. Un bijou pour les amateurs de nanar.

Sharknado
3.2
14.

Sharknado (2013)

1 h 26 min. Sortie : 11 juillet 2013 (États-Unis). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller

Téléfilm de Anthony C. Ferrante

Westmat a mis 1/10.

Annotation :

14. Un telefilm

Quand on visionnage Sharknado on sait à quoi s'attendre. Le film assume son parti pris de série triple Z, parfait ! Allons nous amuser.

Sauf que...le délire annoncé est d'un ennui mortel. A vouloir tout prévoir, faire du mauvais pour du mauvais, on en perd ce qu fait l'essence même d'un nanar : la sincérité.

Le film se perd au 2/3 dans des dialogues insipides qui ne servent à rien. Quand on veut fabriquer de toutes pièces un mauvais film, on ne s'encombre pas de long discours alors même qu'on est allé pêcher des acteurs en carton prêt à se faire dévorer par un banc de requins numériques.

Reste une fin (allez y directement, vous gagnerez 1h de votre vie) enfin à la hauteur du WTF promis mais cela ne rattrape pas l'ensemble qui dérive vers les abîmes du cinéma.

Lady Snowblood
7.5
15.

Lady Snowblood (1973)

Shurayukihime

1 h 37 min. Sortie : 10 juillet 1974 (France). Action, Thriller, Drame

Film de Toshiya Fujita

Westmat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

15. Un film avec un titre dans le titre (roi, prince, duc, monseigneur, etc.)

C’est toujours intéressant de remonter aux origines d’un film (ou d’un réalisateur). Pour ceux qui ont vu le Kill Bill de Tanrantino, c’est édifiant de voir comment le monsieur s’est inspiré pour rendre hommage à Lady Snowblood. Porte étendard d’un certain style filmique du cinéma japonais des 70’s (le Chambara qui associe combat de sabres avec beaucoup d’hémoglobine), le film de Toshiya Fujita côtoie (contrairement à Kill Bill) un lyrisme mélancolique. Mention spéciale à Meiko Kaji, hypnotisante.

Hot Fuzz
7.3
16.

Hot Fuzz (2007)

2 h 01 min. Sortie : 18 juillet 2007 (France). Action, Comédie, Policier

Film de Edgar Wright

Westmat a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

16. Une parodie

J'ai découvert la trilogie Corneto sur le tard. Cet opus est le deuxième que je découvre après l'excellent "Shawn of the Dead". C'est toujours un plaisir de retrouver Simon Pegg et Nick Frost en pleine forme pour nous en mettre plein la vue. Distillant un humour typiquement british, Hot Fuzz ne tombe jamais dans la lourdeur pour nous offrir 2h de n'importe quoi saupoudré d'un peu de nostalgie pour les séries policières et leur lot de "débilités".

Toujours une réussite donc. A conseiller lorsque la déprime guète pour nous rappeler que le métier de policier c'est aussi retrouver des personnes disparues :
"- Il mesure 60cm, heu, il a un long cou élancé.
- Oui.
- Il est orange et noir pour ce qui est du bec.
- Autre chose ?
- Bah c’est un cygne."

Un cœur en hiver
7.2
17.

Un cœur en hiver (1992)

1 h 45 min. Sortie : 2 septembre 1992. Drame, Romance

Film de Claude Sautet

Westmat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

17. Un film francophone

Ce fut mon premier Claude Sautet, celui qui allait déterminer mon amour ou mon indifférence envers ce réalisateur. Il ne fallut qu'une heure pour que mon cœur s'émeuve devant tant de justesse.

En pleine pureté sentimental, Claude Sautet nous offre le plus bel exemple du cinéma naturaliste français. Dans une retenue toute trouvée, et une délicatesse infinie, il dépeint la complexité des sentiments et leur déraison. Il s'aide pour cela des pièces de Ravel pour sublimé les « silences » entre ses protagonistes. Daniel Auteuil ne surjoue pas et campe un personnage ambivalent et troublant auquel on s'attache sans trop savoir pourquoi. Emmanuelle Béart est sublime et nous berce de ses grands yeux d'enfant recréant l'innocence d'un amour naissant.

C'est un réel moment de grâce auquel j'ai eu la chance d'assister, pleinement ancré dans notre réalité, dans sa folie et l'imbroglio de nos vies sentimentales. Un bonheur que je vous incite fortement à découvrir si la naturalisme exacerbé ne vous rebute pas.

Frances Ha
7.1
18.

Frances Ha (2012)

1 h 26 min. Sortie : 3 juillet 2013 (France). Comédie, Drame

Film de Noah Baumbach

Westmat a mis 6/10.

Annotation :

18. Un film indépendant

Petite déception que ce Frances Ha. Il faut dire que je ne suis pas un adepte des films à la narration déconstruite où le protagoniste fait du surplace. On assiste finalement à une succession de scènes plus ou moins reliées s'apparentant à des tranches de vies tout ce qu'il y a de plus normal. Seul le protagoniste principal (rafraîchissante Greta Gerwig) est là pour nous sortir de l'ennui. Loufoque, drôle mais pas toujours facile à suivre, Frances est une sacrée femme.

Dans le rang des critiques, j'ai trouvé le réalisateur (Noah Baumbach) paresseux. Pourquoi a-t-il utilisé le noir et blanc si c'est pour ne rien en faire ? Je n'ai trouvé pas un seul plan qui justifie ce procédé. Ce qui rend le choix étrange et arbitraire.

Un film dispensable mais sympathique en somme.

Lettres d'Iwo Jima
7.2
19.

Lettres d'Iwo Jima (2006)

Letters from Iwo Jima

2 h 21 min. Sortie : 21 février 2007 (France). Drame, Historique, Guerre

Film de Clint Eastwood

Westmat a mis 8/10.

Annotation :

19. Un film de guerre

Un Clint Eastwood remarquable d’humanité. Lettre d’Iwo Jima nous plonge dans l’horreur cérébrale de la guerre et rend un hommage vibrant aux hommes japonais et à leur culture. Sans jugement, le récit s’attarde sur un destin commun et inéluctable. Sa force est de nous tenir en haleine avec une histoire écrite depuis longtemps. La voix off des lettres des soldats japonais est formidable et nous aide à se souvenir que quelques soit le camp, il n’y que des êtres humains, qui ont peur, qui ont froid et qui ne désir que retourner chez eux.

X-Men : Apocalypse
5.5
20.

X-Men : Apocalypse (2016)

2 h 24 min. Sortie : 18 mai 2016. Action, Aventure, Fantastique

Film de Bryan Singer

Westmat a mis 4/10.

Annotation :

20. Un film où au moins un personnage a un super pouvoir

Grosse déception. Un film qui reflète les maladies de son temps. Malgré un réalisateur (Bryan Singer) qui a su prouver par le passé qu'il pouvait être plus qu'un faire-valoir même aux commandes d'un blockbuster, tout est transparent et sans grand intérêt. Du scénario convenu, aux thématiques déjà développées (en mieux) précédemment dans la saga. Des effets spéciaux constamment dans la surenchère au méchant à l'épaisseur psychologique d'un mollusque (ouh je veux annihiler l'humanité, ouh j'aime le pouvoir, ouh rejoins moi pour détruire ta planète). Même le caméo de Wolverine est loupé. Reste la scène de vif-argent, toujours un plaisir.

X-men restait jusqu'alors, dans l'univers Marvel, l'une des dernières saga à l'identité propre, aux thématiques et enjeux plus parlant. Ce temps est révolu, rattraper par les sirènes de la facilité et du formalisme universel.

Voir ce gâchis quand on nous servait un Mad-Max : Fury Road il y a de ça un an, ça fait mal à mon petit cœur. Espérons que cela ne soit qu'un louper, une passade sans importance.

Point limite
8.4
21.

Point limite (1964)

Fail-Safe

1 h 52 min. Sortie : 25 février 1965 (France). Drame, Thriller

Film de Sidney Lumet

Westmat a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

21. Un film dont les actions se déroulent en moins de 24h

S’attaquer à un Lumet, c’est synonyme de moment fort. Point Limit ne déroge pas à la règle loin de là. Prenant le contre point d’un Docteur Folamour et à fortiori d’un Miracle Mile, l’histoire se passe chez les puissants et les puissants l’écrivent. Sommet de tension, Point Limit mérite bien plus que quelques lignes. Je ne m’attarderais donc pas, et garde tout pour un futur visionnage (et une critique ?).

Robin des Bois - La Véritable Histoire
3.3
22.

Robin des Bois - La Véritable Histoire (2015)

1 h 27 min. Sortie : 15 avril 2015 (France). Comédie

Film de Anthony Marciano

Westmat a mis 1/10.

Annotation :

22. Un film que tu es sûr de détester sans l’avoir jamais vu

Aoutch. A ce niveau là ce n'est plus mauvais, c'est révoltant. Pas parce que ça abuse des facilités, que c'est monté sans savoir-faire, qu'il n'y a aucunes idées ou que sais-je encore. Non ce genre de film va au-delà. Il y a des comédies françaises qui sont certes mauvaises, mais elles font l'effort d'être inoffensives.

Malheureusement, ce n'est pas le cas ici. La tête d'affiche s'oriente réellement vers un public jeune, d'enfants/pré-adolescents. C'est notre jeunesse en quête d'identification qui dans leur innocence peuvent tomber sur ce genre de « métrage » et s'essayer aux comportements proposés. Et vu les nombreux messages proliféré ça et là sous couvert de second degré, je m'inquiète. Entre homophobie, racisme et le pire du pire, l'image de la femme, de la prostitution ou des rapports moraux, le film va trop loin.

Pire que de n'avoir rien à sauver, il y a à protester contre des messages fallacieux. Une honte que même les pires tyrans de la cours de récré n'aurait pas fabriqué. Et dire que les Daft Punk ont réussi à s'y perdre…shame on you, movie !

Les 8 Salopards
7.4
23.

Les 8 Salopards (2015)

The Hateful Eight

2 h 47 min. Sortie : 6 janvier 2016 (France). Thriller, Western

Film de Quentin Tarantino

Westmat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

23. Un film que tu es sûr d’adorer sans l’avoir jamais vu

On entame donc ce Watching Challenge 2016 avec du très bon en la personne du dernier long métrage de Tarantino. Les éloges ont déjà fusé à travers de très bonnes critiques, je me contenterais donc d’un commentaire.

Tarantino nous livre décidément un cinéma généreux et maîtrisé, à travers 8 personnages dont les démons ne cessent de nous être dévoilés. Il continue de peindre une Amérique désillusionnée, en proie à la violence la plus primaire. Les dialogues sont ciselés, les paysages et jeux de lumière font la part belle au 70mm utilisé et sublime le tout.

Notons tout de même l’exploit d’un bavardage de 3h qui monte petit à petit en pression, et qui à aucun moment ne laisse le spectateur de côté. Au contraire, la gestion de l’espace au sein de ce huis-clos est exemplaire de maitrise, chaque personnage étant là où il doit être. Samuel Lee Jackson est magistral et reste le centre névralgique de cette générosité visqueuse et dégoulinante que représente « The hateful eight ».

Une réussite, dans la droite lignée de la filmographie de Tarantino. De là à dire que c’est le film de la maturité, je n’irais pas si loin. On reste, et ce dès la première scène dans un schéma connu, certes que seul T. maîtrise à ce point, mais réservant au final peu de surprises.

La Colline des hommes perdus
8.1
24.

La Colline des hommes perdus (1965)

The Hill

2 h 03 min. Sortie : 11 juin 1965 (France). Drame, Guerre

Film de Sidney Lumet

Westmat a mis 8/10.

Annotation :

24. Le 5e film de la page 2 de tes envies SC

Encore et toujours Lumet. L’excellence lui sied bien je trouve. Prenant à bras le corps la thématique carcérale, Lumet nous offre un très beau portrait de soldats (magnifique Sean Connery). On vit les épreuves, les humiliations et le soleil de plomb comme si toute cette crasse nous tombait dessus. Que dire d'ailleurs de cette formidable métaphore de l'absurdité de la guerre, contenu dans le titre même du métrage. Empreint d’un certain nihilisme sur sa fin tout comme Fail Safe, Lumet parviens toujours à surprendre, trancher dans le vif pour au final toucher l’esprit. Une réussite, mais est-il nécessaire de le souligner ?

Mad Max
6.8
25.

Mad Max (1979)

1 h 33 min. Sortie : 13 janvier 1982 (France). Action, Aventure, Thriller

Film de George Miller

Westmat a mis 6/10.

Annotation :

25. Un film de voitures

Voir le premier Mad max après avoir découvert l’univers par Fury Road, c’est un peu (beaucoup) accentué l’effet vieillissant. Loin est l’atmosphère étouffante d’un désert sans fin, loin sont les multitudes de véhicules motorisés plus tortueux que jamais. A coup sûr Mad Max n’est pas rentré dans la légende avec ce premier métrage. Pas vraiment novateur et profitant plutôt de sa star de l’époque, Mad max est une série B de luxe.

L'Évangile selon Saint Matthieu
7.8
26.

L'Évangile selon Saint Matthieu (1964)

Il Vangelo secondo Matteo

2 h 11 min. Sortie : 3 mars 1965 (France). Drame, Historique, Biopic

Film de Pier Paolo Pasolini

Annotation :

26. Un film avec un personnage qui a ton prénom

En attente d'un commentaire (le temps me manque)

C'est arrivé près de chez vous
7.5
27.

C'est arrivé près de chez vous (1992)

1 h 35 min. Sortie : 4 novembre 1992 (France). Comédie, Policier, Drame

Film de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde

Westmat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

27. Un film dont l’affiche est de mauvais goût

Je parle de l'affiche qui a été censurée et que voici (
http://www.cinemafantastique.net/IMG/jpg/C_est_arrive_pres_de_chez_vous.jpg)

NB : Idée piquée sur le challenge d'Icarus (
http://www.senscritique.com/liste/Watching_Challenge_2016/1116184)

Peut-on rire de tout ? C’est peut-être l’unique question que pose réellement « C’est arrivé près de chez vous ». Avec un humour au vitriol, la bande de Benoït Pelvoorde nous livre le récit d’un psychopathe littéraire et son équipe de tournage. Faire un documentaire sur les agissements d’un tueur en série, fallait y penser. C’est l’occasion de distiller des scènes qui petit à petit repoussent les limites de la décence (enfant, personne âgé, noir, étranger, viol, meurtre, tout y passe). Nous voilà alors devant notre écran à assister aux questionnements philosophiques sur le lestage de corps, son inertie ou sa flottaison. Vient alors le malaise, dans le sillon du rire. Pouvons-nous rire de tout, vraiment ? Où est la limite de chacun ?

« C’est arrivé près de chez vous » constitue un magnifique tour de force, puissant, dérangeant mais effectué avec finesse. Un genre de film qui se fait trop rare dans notre époque consensuel où choquer n’est plus psychologique mais visuel.

Le Château de l'araignée
7.9
28.

Le Château de l'araignée (1957)

Kumonosu-jô

1 h 50 min. Sortie : 27 avril 1966 (France). Drame

Film de Akira Kurosawa

Westmat a mis 7/10.

Annotation :

28. Un film avec des épées

(Bon j'ai triché je sais, c'est des sabres)

Deuxième Kurosawa. Avant de lire mon avis à son sujet il vous faut prendre en compte une chose. Le parallèle avec la pièce de Shakespeare est évident. Malheureusement, d'une j'ai un peu de mal avec l'histoire même de Macbeth qui me touche peu, de deux l'adaptation d'Orson Welles reste à ce jour l'un des films devant lequel je me suis le plus ennuyé. Je partais donc avec quelques inquiétudes.

Kurosawa nous livre donc une relecture du mythe de Macbeth ancrée dans la culture japonaise. Contrairement à l’adaptation de O. Welles, il s'affranchit des textes de Shakespeare et c'est déjà plus digeste. Le principal reproche que je fais à l'adaptation de O. Welles c'est d'être trop théâtrale, oubliant par la même occasion de donner un sens cinématographique à son œuvre. Ici, Kurosawa prend le matériau d'origine et le tord à sa volonté, donne une image net de la folie humaine et de la vanité des hommes. C'est par bien des aspects plus intéressant. La transposition est d'autant plus pertinente qu'elle use des codes locaux du théâtre Nô. On se trouve donc face à un objet hybride fait par la main d'un des maîtres du cinéma japonais. La réalisation se targue donc de quelques fulgurances et le propos d'une analyse pertinente.

Assurément à voir. Kurosawa est décidément doué pour extraire l'essence d'une œuvre.

Vorace
7.2
29.

Vorace (1999)

Ravenous

1 h 41 min. Sortie : 7 juillet 1999 (France). Épouvante-Horreur, Western

Film de Antonia Bird

Westmat a mis 7/10.

Annotation :

29. Un film qui donne faim

Une épopée viscérale en terre enneigé. Empruntant plus aux Western qu’aux survivals horror, Vorace joint de décors naturels somptueux et d’un récit efficace. Dans un style similaire je lui préfère plutôt The Revenant d’Inarritu qui ajoute à la renaissance froide du héros une réalisation virtuose.

Monty Python - Sacré Graal !
7.9
30.

Monty Python - Sacré Graal ! (1975)

Monty Python and the Holy Grail

1 h 31 min. Sortie : 3 décembre 1975 (France). Aventure, Comédie, Fantastique

Film de Terry Gilliam et Terry Jones

Westmat a mis 3/10.

Annotation :

30. Un film dans lequel un poisson maître patissier en scaphandre ne serait pas étonnant (un film absurde)

Aller j'ouvre le débat. Je dois vous avouez, à tous, que je n'ai pas compris. Qu'est-ce qui explique cet effervescence envers ce film ? Alors oui, je vous l'accorde, il a tout d'un film à répliques cultes et forge donc avec le temps un capital sympathie non négligeable. Mais après ?

La photographie est inexistante, la réalisation n'a rien de transcendante et la musique s'apparente plus à du bruitage. Reste donc les acteurs et l'humour. Sur les premiers je ne m'attarderais pas, ils jouent bien leurs sketchs. Pour le second en revanche je me questionne. Pas sur la qualité de l'humour, ni même sur sa légitimité, mais sur ce qui peut amener un sentiment si personnel à faire l'unanimité.

Après tout, l'humour, d'autant plus l'humour absurde est quelque chose d'extrêmement changeant entre les spectateurs, on le voit sur les notations des nombreuses comédies, là où un certain humour fait mouche auprès d'une population, elle en laisse de marbre une autre.

Alors décidément, je ne comprend pas. Moi je n'ai pas trouvé cela drôle, j'ai trouvé le tout très ennuyeux en réalité, et je m'étonne fortement qu'il n'en soit pas de même pour plus de monde. A moins que ce film soit devenu si intouchable que 6 voir 7 est la note strictement minimum que l'on puisse lui attribuer si l'on veut rester garant de notre propre bon goût et ne pas passer pour un mec pompeux et sans humour.

Et bien je vous rassure, je ris beaucoup, y compris de l'absurde. Mais lui ne m'a pas fait rire, désolé. Alors j'attends que vous puissiez me faire voir ce qu'il y a de grand dans ce film.

Westmat

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