Zack Snyder - Vus & Annotations
Films vus : 6 - Annotations : 4
6 films
créée il y a environ 4 ans · modifiée il y a plus de 3 ans300 (2007)
1 h 57 min. Sortie : 21 mars 2007 (France). Action, Fantastique, Guerre
Film de Zack Snyder
Sucker Punch (2011)
1 h 50 min. Sortie : 30 mars 2011 (France). Action, Fantastique, Thriller
Film de Zack Snyder
Man of Steel (2013)
2 h 23 min. Sortie : 19 juin 2013 (France). Action, Aventure, Fantastique
Film de Zack Snyder
Annotation :
Superman sous la tutelle de Snyder devient une représentation iconique et symbolique. Son fort goût pour les corps antiques, les mouvements impossibles dans des espaces démesurés ainsi que la figuration christique et mythologique font du héros une illustration divine de la pop-culture. L’esprit de sérieux et la tonalité sombre du film se rapproche d’un Batman de Nolan mais Snyder a su insuffler sa patte dans des images époustouflantes, mélangeant intime et épique, la caméra portée omniprésente recherche constamment des effets de lumières-messianiques et la photographie monochrome bleutée rappel sans cesse la genèse d’un mythe. L’auteur rompt la linéarité du récit pour revenir sur la naissance du héros dans un Krypton en sang et l’enfance difficile de Clark, impuissant face à ses pouvoirs pour mieux exposer sa part humaine et sa relation touchante avec ses parents adoptifs. Dans le présent, sa position héroïque est remise en cause, faut-il s’inquiéter de l’inconnu ? Le voir comme un Dieu-sauveur ou un Dieu-destructeur ? Cette ambiguïté se présage dans une orgie finale de destruction massive, une overdose certes justifiée mais qui gâche un peu le plaisir que j’ai eu tout au long du film.
Batman v Superman : L'Aube de la Justice - Ultimate Edition (2016)
Batman v Superman: Dawn of Justice - Ultimate Edition
3 h 03 min. Sortie : 28 juin 2016 (États-Unis). Action, Aventure, Fantastique
Film DTV (direct-to-video) de Zack Snyder
Annotation :
Snyder fait s’affronter deux icônes de la pop-culture, un homme et un Dieu, dans un blockbuster massif et ample qui interroge autant la déification de Superman, la justice brutale de Batman et les conséquences d’une catastrophe destructrice (le parallèle entre la fin de Man of Steel et le 11/9 est assez clair avec cette ouverture immersive). Le cinéaste donne un ton plein de noirceur, parfois cauchemardesque (la vision apocalyptique de Batman) et fait coexister tous les systèmes d’une société (média, politique, justice…) pour parfaire à un réalisme étendu. Les questions morales s’écroulent sur les deux justiciers, l’un vidé de ses croyances, l’autre torturé mentalement, Snyder arrive à magnifier constamment la puissance mythologique des deux héros mais il est coincé par les impératifs de l’univers étendu qu’il doit introduire. Les ponts avec les futurs films sont maladroits et gâchent l’indépendance de l’œuvre, de plus le combat final n’est pas convaincant dans ce gloubi-boulga de CGI contre un monstre grossier et un Lex Luthor pas toujours convaincant. Malgré ça, le métrage reste intense, s’impose comme une fresque nationale et sombre, gravé dans une esthétique iconographique solide.
Zack Snyder's Justice League (2021)
4 h 02 min. Sortie : 18 mars 2021. Action, Aventure, Fantastique
Film de Zack Snyder
Annotation :
Après le naufrage qu’était Justice League, Snyder a eu une seconde chance pour rectifier sa progéniture qui fut lamentablement malmenée. L’ouverture présage une symphonie mondiale désespérée, une fin du monde où la civilisation pleure le décès de Superman et va être conscient de sa mort imminente. La sobriété de l’intro’ qui s’enclenche dans ce silence mélancolique donne de l’espoir dans ce que le film va nous offrir. Mais rapidement, la Snyder Cut se perd dans un déséquilibre narratif où les nouvelles scènes ne sont que des bonus pour le fan (flashbacks et parenthèses à gogo). Toutes les situations sont alourdies par un humour bêta, une suriconisation à outrance qui neutralise la symbolique des personnages, les situations sont sans cesse surlignées par les dialogues, un palier de naïveté mièvre s’étale sur l’œuvre, une résolution des conflits du groupe bâclé, l’épilogue qui est une vraie déchèterie à teasing, l’inexistence de l’impact sur la population civile, etc. Pourtant la dimension mortifère et endeuillée donne une gravité harmonieuse à l’ensemble mais le squelette narratif reste le même, il est seulement bombé pour donner un semblant d’importance à cet objet fallacieusement amélioré.
Army of the Dead (2021)
2 h 28 min. Sortie : 21 mai 2021. Action, Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de Zack Snyder
Annotation :
Libéré de l’univers cinématographique DC, Snyder ne pouvait que se lâcher artistiquement parlant mais au contraire, il s’est piégé dans un style stérilisé de toute ambition. Il offre un divertissement qui mélange film d’action, de casse et de zombie dans un Las Vegas abandonné et habité par une hordes de zombie contrôlé par un chef alpha et intelligent qui construit une nouvelle civilisation. Le pitch est une vraie invitation à réaliser un objet décomplexé et jouissif mais d’abord la narration ne donne aucune profondeur à ses protagonistes, excepté Bautista avec son charisme élégiaque. Mise à part la relation avec sa fille qui alloue le cachet psychanalytique de l’œuvre (le poids du deuil et de la séparation qui renvoie à la vie privée du cinéaste), tous sont caractérisés à la dernière minute avant de mourir car le film n’a pas su leur donner de la saveur auparavant. Esthétiquement, Army of the Dead se résume à un même procédé assez moche (longue focale, flou numérique, ralenti…) et profite peu de l’espace de ses décors pourtant pimpants et excentriques. Quelques séquences restent fièrement chorégraphiées mais ne sauvent pas cet ensemble défaillant et dévitalisé à pratiquement tous les niveaux.