Dran : si ce nom ne vous dit rien, souvenez-vous de cette campagne publicitaire européenne d'affichage pour un célèbre constructeur automobile, illustrée par ce dernier en 2007 (spoil : Nissan). On y voyait notamment une voiture utilisée comme un skate-board géant. Mais la collaboration reste anecdotique. Dran s'accorde avant tout la liberté de ne faire que ce qu'il lui plaît. Il multiplie les supports et ne néglige aucune matière pour s'exprimer. La toile, le papier, les murs de nos rues et même le carton voué à être jeté, tout est bon pour passer à la moulinette de son obsession : l'Humanité. Dran raconte l'Autre - ses personnages au corps trapu et au visage démesuré sont aisément reconnaissables - dans ce qu'il a de plus constitutif : ses travers, mais, sans démagogie, ni manichéisme aucun. Il réussit ce savant dosage entre cynisme véhément (Fabriqué en France), humour noir (La télévision) et émotion (Ma ville, je l'aime et Je t'aime). Dran ne s'oublie pas, malgré tout. 100 jours et quelques..., est plus introspectif. C'est une espèce de journal intime ovni, sous forme d'éphéméride. Mais, là encore, le mot est absent, car, il le dit lui-même : "Comme je ne sais pas écrire, j'ai préféré vous faire un dessin".
Mon préféré à moi, c'est le 1er mai : Dran se branle.
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