Dans les arcanes de Tokyo...
Il est globalement assez difficile de résumer un tel livre en vertu du nombre incommensurable de symboles qu’il recèle et du déroulement particulier du scénario. Pour faire simple, après le New York en ruine de « Malefique : Apocalypse », on se retrouve dans un Tokyo où sévissent d’étranges créatures telles des sortes de loup-garou ou de vampire. Le personnage principal, Luz rejoint l’ordre des 110 katanas où elle y est attendue, afin de suivre un enseignement qui lui a été préconisé dans le précédent volet. Toujours en questionnement sur ses origines, Luz finira par les découvrir en remontant à la période de la chute de Lucifer auquel les auteurs vont finalement donner une histoire et des motivations légèrement différentes à celles que l’on connait. En soif de réponses sur son destin et le rôle inévitable qu’elle va devoir jouer dans cette sorte de guerre religieuse, le désespoir va la ronger petit à petit pour aboutir à une fin des plus spectaculaire et hautement symbolique qui laisse par ailleurs présagée une suite possible. Tout ceci rédigé tantôt à la première personne à travers les yeux de Luz, tantôt à la troisième personne, ce qui donne un effet particulier qui pourrait en perturber certains, mais que j’ai trouvé bien réalisé.
Dans la lignée des précédents livres de Royo (voir mes autres critiques), la qualité de l’ouvrage est irréprochable tant sur l’étrangeté de l’histoire développée que sur sa mise en page aux somptueuses peintures qui accompagnent le texte. Une vraie pépite d’art gothique fantastique qui fascine du début à la fin.