Alain Guyard promettait une plongée stimulante dans la philosophie à travers le prisme de la figure du "mauvais garçon". Malheureusement, ce livre s'avère être une expérience décevante et frustrante, marquée par un ton prétentieux et un contenu répétitif.
Dès les premières pages, il devient rapidement évident que l'auteur adopte un style bourru et condescendant, ce qui rend la lecture désagréable dès le départ. Au lieu d'offrir une exploration accessible et stimulante de la philosophie, Guyard semble plus intéressé à se mettre en valeur et à dénigrer ceux qu'il considère comme inférieurs à lui.
Il se voit comme un mauvais garçon, une figure finalement très flou d'emmerdeur sans subtilité.
Ce qui est particulièrement dérangeant, c'est l'attitude arrogante de l'auteur et sa propension à décrire sa propre vie et ses opinions avec un air de supériorité. Il semble plus intéressé à se glorifier qu'à réellement engager le lecteur dans une réflexion philosophique significative. Au lieu d'inspirer et d'éduquer, il donne l'impression de chercher à impressionner et à se valoriser.
On dirait un pseudo "loubard" qui était fier de son passé et qui a voulu l'expliquer, voir le pardonner, en donnant des leçons de fin de chapitre.
De plus, le contenu du livre devient rapidement répétitif et prévisible. Les leçons de philosophie se perdent souvent dans des anecdotes personnelles sans grande pertinence, et les idées philosophiques sont souvent traitées de manière superficielle, voire simpliste. On a l'impression que l'auteur répète les mêmes concepts sans jamais vraiment approfondir leur signification ou leur application pratique.
Dire, en guis de leçon de fin de chapitre "en gros tu sors dans un café philo, avec des copains, tu vas défendre bec et ongle une chose avec laquelle tu n'es pas d'accord et tu fais bien comprendre que si on adhère pas à ta cause tu es carrément capable d'en venir aux mains"
Je trouve ça assez lunaire... Je l'ai excusé tous au long de ma lecture. J'ai cru à une parodie, mais au fil des pages j'ai cru comprendre que la frontière assez flou de son second degré pourrait nous mener à des surprises et j'ai peur qu'il soit sérieux.
En fin de compte, "33 leçons de philosophie par et pour les mauvais garçons" est un livre qui déçoit profondément. Au lieu d'offrir une exploration stimulante de la philosophie, il se perd dans l'ego de l'auteur et dans des généralisations simplistes. Pour ceux qui recherchent une véritable réflexion philosophique, il vaut mieux chercher ailleurs.
Si vous voulez de la philosophie appliqué, on a fait et fait encore beaucoup mieux ailleurs.