A la vitesse d'un baiser sur la peau
Fiche technique
Auteur :
Gaston-Paul EffaGenre : RomanDate de publication (pays d'origine) : 2006Langue d'origine : FrançaisParution France : janvier 2007Éditeur :
Éditions Anne CarrièreISBN : 9782843374289Résumé : En racontant sa propre histoire, on croise inévitablement des fantômes Pour Valère, un jeune étudiant africain, c'est d'abord Hilda, une femme d'âge mûr avec laquelle il entretient une relation amoureuse à la fois rangée et chaotique. Mais c'est aussi la mère de sa maîtresse, une Alsacienne conservatrice qui mettra tout en oeuvre pour briser ce lien. C'est encore Victor, son cousin, qui est prêt à tout pour prendre sa place auprès de la belle Sur un ton d'objectivité presque froide, la vie quotidienne de l'immigré, obligé de mentir pour survivre, est déployée dans un mélange de cynisme, de dignité et d'humour. ÿ travers les tribulations tour à tour hilarantes et poignantes de cet antihéros de notre temps, l'auteur jette un regard acide sur notre société déchirée entre l'apologie du métissage et l'impossibilité d'un véritable dialogue entre les cultures. La figure de l'étranger devient le centre de gravité de ce récit qui révèle une attention scrupuleuse aux mutations du monde, grâce à une langue inventive et à une réflexion dont la profondeur et la compassion passent toujours par un humour décapant.Extrait du livre :Mon locataire, lui, n'écoutait jamais ce genre de musique atroce qu'aiment les autres Noirs. Grâce à lui, je me sentais dans une disposition particulièrement lucide et sensible, et l'enchantement de cette musique gracieuse, accordée à la luminosité et à la douceur de la soirée, me faisait oublier ma solitude. De temps en temps, un accord plus harmonieux me faisait lever les yeux vers la cloison, tandis que je le répétais en moi-même et chaque fois je prenais davantage conscience de ma chance. Heureusement que j'avais cédé à ces paroles qu'il avait dites lentement, comme en rêve :- Ne craignez rien, je ne suis pas bruyant.Je leur avais rétorqué je ne sais quelle plaisanterie et il m'