African Lady de Barbara Wood, présentationEn 1894, les Anglais ont construit l’Ouganda Railway. Mais c’est un véritable gouffre financier. Les Anglais tentent ensuite de coloniser toute cette partie, pour ensuite rendre aux noirs. Mais cela n’aboutit pas.Deborah Traverton est en mission en Afrique. Elle est effrayée car détient un gros secret qui n’a pas été révélé à son futur mari, Jonathan.Avis African Lady de Barbara WoodUne saga familiale avec de nombreuses générations de femmes Traverton, au Kenya. Les premières sont Rose et Grace, épouse et soeur de Valentin Traverton, lesquelles après un long voyage depuis l’Angleterre arrivent au Kenya rejoindre Valentin. Au Kenya, tout est à construire et la grande maison promise n’est pas encore sortie de terre, surtout que Rose vient d’accoucher d’une petite fille. Valentin veut un fils pour perpétuer l’héritage. Des années plus tard naîtra Arthur. Mais une malédiction tombe sur les Traverton et ce par la présence et la parole d’une guérisseuse qui vit tout près des terres des Traverton. Car Valentin s’approprie toutes les terres des noirs pour sa plantation de café, faisant fi des conventions, des rites, des communautés noires.De son côté, Grace a à coeur à construire une mission pour soigner, pour instruire. Cette mission, au fil des ans, va s’agrandir. Elle va se révolter contre toutes ces traditions, ces rites et ces violences faites aux femmes, aux petites filles.C’est également l’histoire des héritières de Valentin qui ont voulu faire marcher coûte que coûte la plantation. C’est l’histoire d’amours contrariés, celui de Rose, celui de Grace, celui de Mona et celui de Deborah. Mais du côté de Wachera, la guérisseuse, ce sont aussi des amours pour un homme et aussi pour les enfants de cet homme. Mais Wachera, pour se venger, des blancs, a lancé un sort sur la famille Traverton. Ils souffriront autant qu’elle a souffert, autant que sa famille a souffert.Dans ce monde d’hommes, que les femmes soient blanches ou noires, elles aspirent, toutes, à s’instruire mais aussi à trouver l’amour. En se mélangeant, elles iront contre tous les préjugés. Les blancs ne doivent pas avoir de relations avec les noirs. Les noirs doivent les servir.  Les blancs tentent de reproduire ce qu’ils ont connu en Angleterre, quand ils se font servir par des employés de maison.Avec l’arrivée des blancs, le Kenya se construit. Comme dans toute colonisation, il y a du pour et du contre. Les blancs apportent une certaine évolution au niveau, notamment, des soins et de l’instruction. Les Anglais vont également tenter de profiter de donner aux Kenyans des noms religieux, de leur faire adorer Dieu. Mais la révolte couve et elle sera sanglante. Les noirs qui ont reçu de l’instruction vont tenter de mobiliser les foules. Mais comme dans tout pays, il y aura des irréductibles. Ils veulent être libres, que les terres soient redonnées aux Kenyans. Toute l’évolution est bien racontée.J’ai passé un très bon moment à lire ce roman, ce pays, ces histoires de femmes qui vont tenter d’aller contre tous les préjugés, instaurés notamment par les hommes. Elles sont belles, elles sont fortes. Mais elles souffrent. Cette souffrance est également finement racontée. Il est possible de comprendre la malédiction que Wachéra a fait tomber sur la famille Traverton. Elle n’a jamais abandonné, elle a toujours voulu se venger du mal fait, surtout que Valentin Traverton n’a pas respecté une de ses traditions.C’est l’histoire, donc, d’une famille qui a été adulée, puis haïe, dont tous les actes, ses secrets, les malédictions sont profondément ancrée dans le pays. Tout commence en 1919 et se poursuit pendant de nombreuses décennies.J’ai mis une bonne semaine à lire ce roman. Pendant la première moitié, c’était tout nouveau donc la lecture était assez fluide. Sur la seconde  moitié, je ne dirai pas que c’est de la lassitude que j’ai ressenti, mais c’était moins agréable, ce qui n’enlève rien à la lecture. Raison pour laquelle je ne donnerai pas une note maximale à ma lecture. Je suis sortie de ma zone de confort, soit les polars, mais j’aime bien de temps en temps lire de telles chroniques et apprendre l’histoire d’un pays.

Angélita
7
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le 3 août 2024

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