Je tiens à remercier les éditions Stock et Netgalley pour cette lecture.
Brigitte Benkemoun est journaliste. Elle a l’âge qu’Albert avait quand il est mort à Auschwitz. Dans ce livre, elle nous livre l’histoire d’Albert, son arrière grand-oncle, à travers ses recherches auprès de sa famille et de pas mal de contacts. Elle va découvrir des photos, des documents écrits d’Albert, des documents retraçant son parcours à l’armée, son parcours de vie, …
J’ai lu pas mal de livres sur le sujet de l’anti-sémitisme et plus particulièrement sur la seconde guerre mondiale. Je connaissais moins l’anti-sémitisme en Algérie à la fin du 19ème siècle. Albert aura vécu cette période sans se douter qu’il vivra encore pire une fois adulte.
L’histoire aurait pu être intéressante si elle m’avait apporté quelque chose. Seulement, j’ai eu souvent l’impression de rentrer dans l’intimité d’une personne contre son gré. Je n’ai même pas réussi à m’attacher à ce personnage qui me reste éloigné malgré les 300 pages de biographie. Ce qui me gêne aussi, c’est que finalement, hormis les documents que la journaliste a retrouvé, on ne connaît pas grand-chose d’Albert. On ne connaît pas sa personnalité : l’auteure ne fait qu’imaginer la vie et le ressenti d’Albert tout au long de sa vie.
Je suis passée à côté de ce livre. J’ai eu souvent la sensation que l’auteure a voulu raconter la vie d’un personnage, certes atypique, mais qui a vécu une histoire assez commune pour pas mal de personnes au final. Beaucoup d’Algériens ont combattu pour la France et ont été traité comme Albert. Le but de l’auteure était peut-être d’expliquer au grand public le besoin vital pour les juifs d’Oran de vouloir s’intégrer dans cette Algérie française ; ils ont effectivement combattu pour la France et je reconnais que cet aspect-là est moins souligné par la plupart des médias. J’ai beaucoup aimé ce passage parce que j’apprenais une partie de notre histoire commune. Seulement, j’ai vite été perdue par les détails de l’arrivée à Nice et à Paris d’Albert.
Dommage.