Argentine. Une culture interdite
Fiche technique
Auteurs :
Miguel Angel Estrella, Association Internationale de Défense des Artistes victimes de la répression dans le monde (AIDA)Genre : EssaiIllustrateurs :
Ricardo Carpani, Hugo Pereyra, Ignacio ColombresDate de publication (pays d'origine) : Langue d'origine : EspagnolTraducteurs :
Claire Rosenberg, François GèzeParution France : 1981Éditeur :
François MasperoRésumé : « Les terroristes se sont servis et continuent de se servir de tous les moyens possibles et imaginables pour atteindre leurs objectifs : presse, chansons engagées, bandes dessinées, folklore, littérature, cinéma, chaire universitaire, religion... » Ces propos de l'amiral Lambruschini, commandant en chef de la marine argentine en 1976, définissent 'a contratio' le « programme culturel » de la dictature militaire : celui de la répression systématique de toutes les formes de création populaire et intellectuelle, dans un pays dont la tradition culturelle est l'une des plus riches d'Amérique latine. Ce livre rend compte de cette situation d'une manière originale et vivante qui tranche avec les habituels dossiers sur la répression. A partir d'un montage d'articles de la presse du régime sont présentés les différents domaines de la vie culturelle argentine aujourd'hui, la censure et la répression qui les frappent : télévision, radio, presse, édition, musique, arts plastiques, éducation, interdictions professionnelles et artistes assassinés. Chaque chapitre de cette anthologie de la prose « militaire » est accompagné de témoignages d'artistes et d'intellectuels argentins en exil. Préfacé par le pianiste Miguel Angel Estrella, récemment libéré après quatre ans de prison dans les geôles uruguayennes, cet ouvrage donne la parole à l'écrivain Eduardo Galeano, à la chanteuse Mercedes Sosa, au cinéaste Fernando Solanas et à de nombreux autres. Julio Cortazar se charge de conclure le livre. Celui-ci comprend également des poèmes de certains des plus brillants poètes argentins, et des images d'illustrateurs de renom, comme Ricardo Carpani et Ignacio Colombres.