Si le caractère "génial" de l’œuvre d'Arthur Rimbaud est rarement contesté, son passage éclair dans la sphère du langage poétique demeure souvent incompris.
"J'ai vu des archipels sidéraux ! et des iles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur ..."
Henri Sztulman, psychanalyste mais avant tout admirateur persistant de cette œuvre unique - qui, dit-il, l'a accompagné toute sa vie -, nous offre ici une "lecture" sensible et pertinente du personnage. Se refusant à dissocier les différents moments de la vie d'Arthur, il montre qu'il y a bien une continuité cohérente dans ses choix successifs; jusque dans l'abandon total de la poésie à l'âge de 20 ans. Quelqu'un comme Rimbaud ne pouvait se contenter de demi-mesures et il nous faut admettre que c'est aussi à cela que nous devons le passage de cette éclatante comète qui continue à briller si fort malgré la distance.