Le quatrième de couverture m’a accroché.Ensuite,le choix de l’auteur de suivre un dictateur pakistanais ainsi qu’un jeune cadet de l’armée de l’air du même pays m’a interloqué. Pour finir,je découvre que tout s’emballe dans les cent dernières pages et que la narration complexe de Mohammed Hanif a ses raisons.Quelque part,j’estime que beaucoup de récits ont été abordés ( la description d’un régime totalitaire avec l’ironie la plus acérée,une amitié trés particulière entre deux cadets et finalement ce fameux attentat à la mangue annoncé par le titre).Vous dire que la lecture est désagréable serait malhonnête.Par contre,se poser la question: le picaresque engendre-t-il une littérature digeste? est approprié.J’estime que tous ces détours narratifs pour nous amener à ce fameux/fumeux ( rayer la mention inutile ou pas) attentat à la mangue est une entreprise trop laborieuse,avec de véritables moments de remplissages.C’est terrible d’avoir ce ressenti à la fin d’un livre plutôt prometteur.Il se trouve que le principe de réalité ne peut gommer des moments si dispensables. C’est ainsi et l’attentat à la mangue aurait gagné dans des concisions lumineuses plutôt que dans des récits à rallonges atrocement superflus par moments.Pour les amateurs de récits tourneurs autour du pot,l’attentat à la mangue sera du pain béni,pour les autres un supplice!