Lucrèce vit avec ses parents hippies dans une gare désaffectée au fond d’une vallée. L’endroit se dépeuple de ses habitants, de son économie et ne brille que pour accueillir le dernier spécimen d’ours d’une espèce en voie d’extinction. La jeune fille voudrait bien vivre et s’habiller comme les autres enfants et a un peu honte de ses parents qui sont des militants écologistes notoires. A l’âge d’aller au collège, elle obtient avec joie l’autorisation d’aller à l’école mais est confrontée au harcèlement scolaire. Lucrèce fait tache au milieu des autres élèves qui lui font comprendre et la réputation de ses parents n’arrange rien.
Heureusement, elle peut compter sur la montagne qu’elle aime explorer et sur l’ours qui est son confident...
Et puis un jour, elle rencontre Simon, un petit nouveau venant de Paris. Simon a du style, est passionné de films et a de beaux yeux verts... mais Simon est surtout le fils du directeur de chantier qui doit dynamiter la montagne pour créer le tunnel auquel s’opposent les parents de Lucrèce.
Les plus de ce roman sont l’écriture et les différentes thématiques abordées : l’écologie, l’économie, la différence... Pour bien connaître la vie en fond de vallée je me suis reconnue dans les problématiques de ces jeunes isolés de la culture et des divertissements.
Côté négatif, j’ai trouvé que le personnage de Simon était traité assez superficiellement. J’aurai aimé en savoir un peu plus sur ce qu’il pensait car au final, il se révèle superficiel. Or le Parisien bobo superficiel... c’est un peu convenu. Dommage pour ce petit roman très plaisant à lire.