Je ne connaissais pas le mazdéisme mais j'en avais entendu parler comme d'une ancienne religion détesté par l'Islam.
De fait, ce livre reproduit une partie de l'Avesta mais aussi des textes présentés par Zarathoustra.
La lecture est parfois laborieuse, le style est antique mais si vous avez déjà lu des textes babylonniens ou les débuts de la Tora ça ne devrait pas être choquant.
Difficile de dater réellement l'ensemble, de ce que j'ai lu il est situé entre 600 et 1000 avant Jésus Christ. Personnellement, je ne suis ni historien ni spécialiste mais je situerais l'ensemble un peu avant avec des parties plus anciennes. On voit la nuance sur la longueur des récits, le style employé et clairement c'est vieux, plus vieux et plus proche du style des premiers texte babylonniens. A consolider avec une étude plus exhaustive des choses toutefois.
Pour ce qui est du contenu, j'ai été surpris de voir à quel point Zarathoustra s'impose dans le récit. Il est présenté comme un réformateur du mazdéisme mais il intègre complètement le panthéon, un peu en dessous des différents génies mais bien au dessus des hommes. La présentation comme un prophète n'est donc pas totalement erronée.
Du côté des explications, on a un glossaire sur quelques pages en fin de livres et des notes sur quelques pages également. On est plus dans le domaine du minimum qu'autre chose et j'aurais apprécié des notes plus développées au niveau des textes comme ça l'a été fait par d'autres auteurs.
C'est assez brut ici même si cela permet une première approche mais il faudra compléter avec d'autres textes je pense.
L'Avesta reste tout de même intéressant et s'insère bien dans son époque avec un reflet sur les monothéisme qui suivront. On retrouve des connexions avec le proto judaisme dans certains thèmes mais c'est plus le christianisme qui transparait dans la volonté de rester loin du mensonge.
J'ai noté aussi la mention d'un paradis et d'un enfer, ce qui à mes yeux est une première avant le christianisme. Il y a ici clairement une vie après la mort, faite d'éternité sans les plaisirs de la chair. La notion semble assez claire pour les auteurs, ce qui semblerait sous entendre que c'est une notion bien plus vieille.