C’est lors d’une réunion de lectrices que ce livre a été présenté. Je l’ai choisi sciemment, car je sais où vont mes préférences de lecture, et je ne l’aurai sans doute jamais remarqué sans cette mise en lumière.
Dans notre monde modelé par la religion, il résonnait encore plus d’actualité. On parle beaucoup d’extrémisme dans les médias, mais jamais pour le catholicisme.
À cet égard les pages 97/98 sont assez effrayantes. On ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec d’autres voiles, d’autres machismes et interdits en tous genres.
L’histoire de cette jeune femme éduquée, embrigadée est vraiment intéressante, de par son traitement, qui alterne les descriptions et les prières « recadrantes ». L’écriture est presque clinique, distanciée, et rend bien la sensation de clivage ressentie par l’héroïne.
Certaines situations paraissent parfois un peu faciles et caricaturales. Comme de faire le grand écart entre une famille ultra conservatrice et des punks isolés dans une ferme.
En résumé, c’est un livre qui se lit très facilement malgré son sujet. Qui pousse à réfléchir et qui interroge. Mais qui est desservi par un manichéisme un peu trop présent.