Ce n’est pas le premier roman de Katarina Bivald qui passe entre mes mains (j’avais lu à sa sortie « La bibliothèque des cœurs cabossés »). Je connais donc un peu son « fond de commerce » si je puis dire, même si parfois on peut être surpris.
Cette fois-ci, je n’ai pas noté de grande révolution. Dans l’ensemble, « Bienvenue au motel des pins perdus » reprend beaucoup des codes utilisés dans ma précédente lecture. J’avais apprécié donc ce n’est pas un problème en soit.


Pas de grand mystère concernant la destinée d’Henny puisqu’elle meurt d’emblée. Le plus surprenant, c’est l’avoir comme narratrice plutôt bien vivante. Le procédé n’est absolument pas novateur, mais amusant. Encore une fois, avec le style plutôt léger de l’auteur cela matche bien, même si j’aurais quelques remarques à faire un peu plus loin. On reste dans le cadre d’une comédie et pas celui d’une tragédie même si tout n’est pas drôle et enjoué.


Le livre va s’attacher principalement à cette bande d’amis d’enfance qui formait un cercle ressemblant aux « Trois mousquetaires » qui étaient bien quatre également. Henny étant réduite au rôle du fantôme, on retombe sur nos pattes.


La narration va alterner entre le présent et des flash-back plus ou moins lointains qui mettront en lumière des éléments qui sinon n’auraient pas ou peu de sens pour nous les lecteurs.


Quelques bémols sont à préciser maintenant.
J’ai regretté que le récit ne s’étire un peu trop. Au début, on avait une certaine dynamique et puis petit à petit, c’était moins vrai. Il y a même eu des passages où j’avais l’impression de m’enliser. Bref, le rythme est un peu trop inégal et cela dessert l’intrigue pourtant sympathique.
J’ai regretté également qu’Henny ne bénéficie d’aucun pouvoir d’influence sur les événements. Tant qu’à faire, avoir un fantôme sous le coude, c’est bien, mais c’est encore mieux s’il peut se manifester même de manière indirecte, incomplète… Qu’on le ressente à minima. Bref, on avait une note de surnaturel, l’auteur aurait pu pousser le curseur un peu plus pour pourquoi pas redynamiser son intrigue.


Avec des faux airs de romans feel good, ce livre offre une approche très humaine des relations qui évoluent dans le temps, de l’importance des choix de chacun volontaires ou non d’ailleurs, de ce que l’on a pu exprimer ou non, de ce que l’on a fait ou pas… Sur ce point, j’ai retrouvé l’esprit de ma première lecture de Katarina Bivald.


C’est une lecture plutôt de détente à faire partager. Parfaite pour un long week-end ou une semaine de congés.

Emeralda
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le 27 mars 2019

Critique lue 329 fois

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Emeralda

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