Deuxième tome des aventures de Franz Eberhofer, toujours aussi savoureuses, à tous niveaux. D'abord parce qu'elles sont drôles, décalées et ensuite parce que la Mémé, la grand-mère de Franz n'arrête pas de cuisiner et lui de penser à manger, et la nourriture allemande est plutôt roborative, ce n'est pas de la gastronomie aux portions pesées. Ce qui rend drôle cette série, c'est le relâchement de Franz, cet espèce de dilettantisme ou de je-m'en-foutisme qui le caractérise. Son machisme également qui pourrait être agaçant, hors époque -je rappelle que l'auteure est une femme- et qui le rend ridicule et sympathique parce que ce trait de caractère a tendance à se retourner contre lui. Malgré ces traits pas forcément positifs, de ceux qui n'aident pas habituellement à résoudre des enquêtes, Franz se révèle efficace et intuitif. Il saura aussi s'entourer de personnes à peine plus engageantes que lui et tout aussi efficaces.
Ce qui rend drôle également la série, ce sont les personnages secondaires : la Mémé bien sûr et le Papa qui vivent à côté de Franz, ou plutôt l'inverse, puisqu'icelui a aménagé l'ancienne porcherie en son antre. Puis Léopold, le frère abhorré, lèche-cul de service, qui s'attire toujours les bonnes grâces du Papa, qui revient épisodiquement avec sa nouvelle femme et son bébé. Puis Louis II, le chien de Franz, un peu moins présent cette fois-ci. Et d'autres encore, habitants de Niederkaltenkirchen et amis de Franz, son ex-collègue et la Susi, plan-cul de Franz, mais qui aimerait sans doute passer à une relation plus sérieuse.
Enfin, tout ce petit monde est bien barré et c'est un véritable plaisir que de les retrouver. Ma fille -qui vit actuellement en Allemagne- m'a dit que 8 tomes étaient écrits, je supplie les traductrices, Brigitte Lethrosne et Nicole Patilloux, de travailler vite et bien -comme d'habitude- et l'éditrice de continuer la série et de l'éditer d'aussi belle façon, parce que chez Mirobole, le travail est bien fait.
Il paraît qu'il existe également deux films tirés des deux premières aventures de Franz, mais uniquement en allemand. Que les programmateurs de cinéma ou télévision français se penchent sur le problème, je veux les voir moi, mais je ne parle ni ne comprends l'allemand...